Des sources militaires en Syrie font état de l'intransigeance russe dans les semaines à venir.
Face à la perspective d'un face-à-face militaire la Russie et l'axe occidental au Conseil de sécurité, les analystes s'interrogent sur l'approche que la Russie va adopter.
Sur le terrain, l'armée syrienne continue à progresser à Deir ez-Zour, à Quneitra, à Rif de Deraa, à Hama ainsi que dans les quartiers de l'Est d'Alep.
A Hama, où l'Arabie saoudite tente par terroristes interposés de faire une percée depuis plusieurs semaines, l'heure est au désarroi des takfiristes. Le quotidien saoudien Okaz a reconnu dimanche les échecs successifs des "rebelles" à Hama et a jeté la faute "aux divergences internes qui divisent les rangs des rebelles".
L'armée syrienne bénéficie d'un large soutien aérien de la Russie à Hama où l'aviation russe chasse les terroristes avant autant sinon plus d'acuité qu'à Alep. Cinq villages dont Raas al Ayn et Tal Aswad ont été repris ces derniers jours aux terroristes takfiristes.
A ce rythme, la Russie de Poutine ne semble pas vouloir reculer d'un iota de l'intransigeance qui est la sienne depuis quelques semaines dans le dossier syrien même après la campagne de menaces et d'intimidation occidentale ces derniers jours.
Selon des sources bien informées, la Russie a décidé, de concert avec Damas, de multiplier les vols de ses chasseurs bombardiers en partance de la base aérienne de Lattaquié. Les récentes évolutions sur le terrain ont poussé Damas et Moscou de décider d'intensifier leur campagne de bombardement à Alep, à Hama, à Quneitra et à Deraa ainsi que dans certaines localités de la banlieue de Damas : Ces régions correspondent aux fronts de combats que livrent la Turquie, l'Arabie saoudite, la Jordanie et Israël à l'armée et à l'Etat syrien.
Les habitants de la ville de Jebele où se situe la base aérienne russe, parlent d'incessants vols qui décollent de l'aéroport de Hmeimim, chose selon eux, sans précédent depuis le début de la guerre.
Selon les experts militaires, la Russie semble avoir décidé d'une intensification de ses raids militaires contre les positions terroristes, quitte à permettre à Damas de réaliser de nouveaux gains sur la scène diplomatique. Moscou semble avoir tranché en faveur de l'option militaire dure et pure, en l'absence d'une "réelle volonté internationale de faire la paix".
Les rumeurs d'une troisième guerre mondiale ne semble pas pouvoir infléchir cette fois la volonté de la Syrie et de ses alliés russes et iraniens de dire leur dernier mot sur le champ de bataille d'autant plus que le triangle Iran/Syrie/Russie s'est élargi désormais et compte en son sein outre l'Irak, la Chine.