Sénégal: l'opposition dans la rue contre la gestion du dossier gazier

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Sénégal: l'opposition dans la rue contre la gestion du dossier gazier

A Dakar, l’opposition était dans la rue ce vendredi 14 octobre. Et cette marche de l’opposition, qui a débuté dans une ambiance bon enfant a, au final, été dispersée par les forces de l’ordre.

Quelque 2 à 3000 sympathisants du Front pour la défense du Sénégal, alliance notamment du Grand parti et du Parti démocratique sénégalais, sont descendus dans la rue pour défendre « les libertés » et critiquer la gestion du gouvernement dans un dossier sensible : celui du gaz.

Lors de cette marche, les manifestants exigeaient de la transparence dans les dossiers gaziers.

« Nous voulons que tout se passe dans la plus grande transparence », lance un manifestant. Mais ce sont d’autres gaz, ceux poivrés des bombes lacrymogènes qui ont mis fin à leur marche.

Les forces de l’ordre ont mis fin à cette marche lorsque les leaders de l’opposition, notamment Malick Gakou du Grand Parti, coordonnateur du Front pour la défense du Sénégal et Oumar Sarr du PDS, appuyés par leurs sympathisants ont tenté de franchir le cordon de sécurité.

Avant cette fin mouvementée, la manifestation s’est déroulée dans une ambiance festive. Dans la foule, 2 à 3000 mille personnes selon nos estimations, Soufi, une maman fâchée et fan de Karim Wade.

« On est fatigués, nos enfants sont fatigués ! Je rêve que notre président soit Karim Wade ! »

Alors qu’au même moment, Aliou Sall, le frère du président confirmait qu’il ne travaillera plus au Sénégal mais dans la sous-région pour Timis Corporation, groupe qui détient 30% des droits de prospection sur les immenses gisements gaziers, Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre de Macky Sall, est loin d’être convaincu. « Dans toute démocratie majeure, ce qui a été avoué par le frère du président Macky Sall aurait motivé la démission d’un chef d’Etat ! », assure Abdoul Mbaye à RFI.

Les yeux rougis par les lacrymogènes, courant pour échapper aux forces de l’ordre, deux jeunes militants de l’opposition, à l’image de leurs leaders, annonçaient de nouvelles marches. « Nous sommes dans un Etat de droit et nous remarcherons, tôt ou tard ! », lance l’un. « Le pouvoir appartient au peuple » renchérit l’autre.

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