La "Jungle" de Calais ravagée par les flammes de la police française

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La "Jungle" de Calais ravagée par les flammes de la police française
Née il y a 18 mois, la "Jungle" de Calais s'est vidée mercredi en quelques heures, ravagée par de violents incendies mais, malgré sa mort annoncée par le gouvernement, quelques migrants s'apprêtaient encore à passer la nuit au milieu de ses décombres."C'est vraiment aujourd'hui la fin de la Jungle", "il n'y a plus personne sur le camp", a répété mercredi soir à l'AFP la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio. "Notre mission est remplie (et) une page se tourne" pour ces migrants qui "vont pouvoir commencer une nouvelle vie" en France, avait-elle dit quelques heures plus tôt.

En trois jours, 5.600 migrants (Soudanais, Afghans et Erythréens surtout) ont été "mis à l'abri", selon le gouvernement. C'est un peu moins que le nombre de personnes recensées sur le camp mentionné ces derniers jours encore par l'Etat (6.400).

Peu avant 20H00, le site était quasiment désert et seuls quelques migrants, a constaté l'AFP, erraient dans le campement, qui n'était pas bouclé par les forces de l'ordre, tant il est vaste (une dizaine d'hectares). L'Etat compte sur le déblaiement massif de la "Jungle" dès jeudi pour dissuader toute tentative de continuer à y séjourner.

Parmi les irréductibles, Ahmad et Nihas, deux Pakistanais qui refusent de quitter les lieux, ont en tout cas regagné leur tente, un sac de couchage à la main: "cette nuit, on dort ici".

Javid, Afghan de 16 ans, a vu sa tente partir en fumée "mais ce n'est pas grave, j'en squatterai une autre", puisque les migrants "sont tous partis", dit-il en riant. Souleiman, un sud-Soudanais, assure qu'il va dormir dans la mosquée voisine, malgré un "grand risque" d'incendie la nuit.

En revanche, juste au bord de la "Jungle", le Centre d'accueil provisoire (CAP), qui contient 1.500 places dans des conteneurs et n'héberge plus que des mineurs, affiche complet. Si bien que certains risquent de dormir dehors mercredi soir, ont mis en garde les associations. "C'est possible et je le regrette", a dit Pierre Henry, le directeur général de France Terre d'asile (FTDA).
 
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