L'armée israélienne traverse une grave crise. Le département d'investigation au sein de l'armée israélienne a fait état de profondes divergences qui opposent les "appelés" (soldats conscrits) à leur hiérarchie, divergences qui ont poussé les soldats à lancer des appels de détresse à la population sur les réseaux sociaux.
Sur les réseaux sociaux, les conscrits affirment avoir besoin d'une aide urgente face " aux généraux de l'armée qui les exploitent". Les appelés se plaignent surtout des "conditions extrêmement difficiles où ils font leur service militaire" et soulignent la "précarité économique dont ils souffrent".
Le Centre d'information palestinien qui reprend cette enquête fait aussi état de " graves discriminations" qui existent dans le traitement des soldats suivant les unités où ils font leur service. " Les généraux nous traitent en soldat de seconde zone quand nous sommes dans des unités dites de "non combat”.
Depuis l'offensive israélienne de 2014 contre Gaza qui a duré plus de 50 jours, l'armée israélienne traverse une grave crise : au cours de cette guerre, l'action de l'armée israélienne a montré au grand jour des failles organiques. Les commandos palestiniens (terrestres et maritimes) des Brigades Qassam ont réussi à pénétrer au cœur d'Israël et à capturer des soldats via des tunnels souterrains. En outre, les militaires israéliens se sont montrés bien affaiblis et divisés dans des opérations au sol. L'ensemble de ces défaites ont poussé la hiérarchie de l'armée à renoncer à poursuivre ses opérations et à accepter le cessez-le-feu.
Cette trêve est toujours de mise puisqu'Israël n'est plus sûr de son armée. La presse israélienne rapporte aussi des cas de traumatismes post-combat qui paralysent bon nombre de jeunes soldats israéliens.