« Le salafisme est un virus idéologique ; les experts de la religion doivent intervenir », a affirmé un responsable religieux kazakh.Askari Sabdin,directeur du centre « Ansar » d’Aktioubé au Kazakhstan, dans un entretien avec le site « e-islam.kz », traduit par les services culturels iraniens pour l’Agence iranienne de presse coranique, a déclaré que le salafisme était un virus idéologique qui s’était rapidement répandu et cela de différentes manières.
« Les salafis suivent une interprétation rigide du Coran et des hadiths, et donnent aux jeunes l’impression après un court enseignement, d’être des spécialistes de l’islam et d’agir pour la réinstauration de l’islam authentique. Depuis 2012, nous avons eu 30 conférences sur la lutte contre le salafisme qui n’ont eu aucun résultat. Ce mouvement sévit aussi en Libye, en Syrie, en Irak, au Bahreïn et en Europe, et partout dans les conférences, il est question du salafisme modéré, opposé aux terroristes. Ceux qui s’y opposent sont accusés d’être chiites, soufis ou des partisans d’Abdoullah Habashi décédé en 2008, ou d’être contre la stabilité sociale au Kazakhstan. J’ai eu des entretiens avec plus de 500 radicaux salafis et avec 18 terroristes en 2014 et 2015, et j’affirme que tous les terroristes sont des salafis. Tous ont étudié les livres de Mohammad Abdoul Wahab, d’ibn Teymieh, d’ibn Baz, d’ibn Athimi et de Mohammad Nasser-e-din al-Bani. L’absence de spécialistes de l’idéologie salafi a permis l’apparition de Daesh. Ce problème existe aussi au Kazakhstan où certains anciens employés des centres militaires sont devenus salafis et sont actuellement en prison. Il est nécessaire de trouver une méthode efficace pour lutter contre l’influence de ces groupes et je pense que la connaissance exacte de la religion est le point de départ », a-t-il dit.