Un accord entre les partis politiques en République démocratique du Congo a été trouvé, selon lequel le président Joseph Kabila devra quitter le pouvoir après les élections de fin 2017, initialement prévues pour la mi-2018.
Après plusieurs mois de crise politique qui s’est soldée par des dizaines de morts, c’est à la veille du Nouvel An que la majorité et l’opposition ont réussi à boucler l’accord, ont affirmé les médiateurs de l’Église catholique. Néanmoins, à 23 h (heure locale), l’accord n’avait toujours pas été signé.
Pour l’église catholique de la RD Congo, cet accord est une réussite, bien que des problèmes perdurent. Ni le président Joseph Kabila – dont le maintien au pouvoir au-delà de la fin de son mandat le 20 décembre est à l’origine de cette crise – ni le chef de l’opposition Étienne Tshisekedi n’ont signé personnellement l’accord.
En 2001, Joseph Kabila succède à son père Laurent-Désiré Kabila quelques heures après son assassinat. Selon la constitution congolaise, il lui est impossible de se présenter une troisième fois aux élections présidentielles. Son mandat a expiré le 19 décembre 2016. L’élection présidentielle n’a pas eu lieu en novembre dernier et la Cour constitutionnelle a estimé qu’il pouvait rester en fonction jusqu’au déroulement des prochaines élections.
Cette crise politique a déclenché des affrontements meurtriers, faisant au moins une trentaine de morts, selon l’Observatoire des droits de l’homme.