Le président tunisien, évoquant les fortes relations diplomatiques existant entre Tunis et Damas, a insisté sur le fait qu’un éventuel départ du président Bachar al-Assad relevait de la décision du peuple syrien.
« Le principal défi auquel est confronté aujourd’hui la Syrie, ce n’est pas Assad, mais plutôt l’avenir du pays dans le contexte régional et international. Il faut que la Syrie restaure son rôle régional et international », a précisé le président tunisien.
Interrogé par le quotidien Asharq al-Awsat, Essebsi a réitéré que rien n’est jamais définitif en politique. « Nous partageons la même identité ethnique et il ne faut pas oublier le rôle important de la Syrie dans la confrontation avec Israël », a souligné le président tunisien avant de souhaiter que la Syrie sorte de la crise dans laquelle elle est plongée.
Interrogé sur la crise libyenne, Essebsi a déclaré que le problème était que la Libye ne constituait plus un État. « C’est un pays livré aux milices armées qui se disputent le pouvoir. C’est pourquoi il est difficile d’entrer en interaction avec un tel pays. Nous sommes inquiets du chaos libyen, car la Tunisie partage quelque 500 km de frontières avec la Libye, lesquelles sont essentiellement désertiques et ouvertes », a fait savoir le président Essebssi.
Il s’est dit vivement préoccupé par la crise libyenne, qui a infligé à son pays des dégâts considérables, sans oublier la question des terroristes tunisiens actifs en Libye et de leur éventuel retour.
Évoquant la nécessité de la prise de mesures appropriées pour défendre les frontières et de la création d’un mur de sécurité pour faire face aux terroristes, Essebsi a déclaré que ce qui est primordial aujourd’hui pour Tunis, c’est la restauration de la paix et de la stabilité et la réconciliation nationale en Libye, loin de toute ingérence étrangère.