Lors d’une rencontre avec le Premier ministre suédois Stefan Löfven, ce samedi 11 février à Téhéran, le Guide suprême de la Révolution islamique a tenu à faire allusion aux navettes diplomatiques et aux négociations de certains gouvernements européens à Téhéran, tout au long de l’an dernier, affirmant que la plupart des accords conclus n’avaient pas été exécutés.
Évoquant les multiples possibilités de coopération entre les deux pays, l’honorable Ayatollah Khamenei a salué le renforcement des relations irano-suédoises dans divers domaines, espérant que les accords conclus se traduiront en actes.
Pour le Guide suprême, les jeunes cultivés, talentueux et résolus du pays sont, avec le fait que les Iraniens soient un peuple déterminé et enthousiaste, les plus importants atouts de l’Iran.
En allusion à la marche magnifique du 22 bahman (10 février) de cette année, l’honorable Ayatollah Khamenei a souligné :
« Partout dans le monde, les anniversaires des révolutions sont des cérémonies protocolaires où a lieu un défilé militaire en présence de membres de l’élite et de politiciens, mais en Iran l’anniversaire de la victoire de la Révolution islamique est une réelle fête nationale célébrée par le peuple lui-même en présence de toutes les couches de la société. »
Dans une autre partie de ses propos, le Guide suprême a mentionné le vote de l’Iran en faveur de l’adhésion de la Suède au Conseil de sécurité de l’ONU, avant d’ajouter :
« Le Conseil de sécurité est un organisme important, mais il est malheureusement pris en otage par certaines grandes puissances. Pourtant, on peut jouer un rôle constructif en vue d’empêcher l’imposition de standards ambivalents de la part de cette institution internationale. »
Plus loin dans ses propos, le commandant en chef des forces armées de la RII a jugé que l’ingérence de certaines grandes puissances se trouvait à l’origine des problèmes actuels de la région en disant que les États-Unis et la plupart des pays européens étaient impliqués dans les événements amers qui sont survenus aussi bien en Syrie qu’en Irak et que les peuples de la région, bien conscients de ce fait, étaient à juste titre pessimistes à leur égard.
Dans l’optique du Guide suprême, la présence de certains ambassadeurs occidentaux parmi les opposants au gouvernement syrien et les armes qui ont été livrées à ces derniers tout au début du déclenchement de la crise en Syrie sont un exemple manifeste du problème de l’ingérence occidentale dans les affaires intérieures des pays de la région.
De son côté, le Premier ministre suédois a qualifié d’importante et d’historique sa visite à Téhéran. Tout en jugeant positives les négociations bilatérales, il a déclaré avoir discuté avec les autorités iraniennes à propos de l’essor des relations commerciales et d’importantes questions régionales et il a promis d’œuvrer pour la réalisation des accords conclus.
Insistant sur l’importance du rôle des peuples, et notamment sur celui des jeunes cultivés et actifs, le chef du gouvernement suédois a dit : « La population jeune de l’Iran est un capital très précieux. »