Le journal koweïtien Al-Raï revient dans un récent article sur les relations de la Russie avec les États-Unis après l’élection de Trump et affirme que les espoirs russes ont déjà été déçus.
« La Russie s’attendait à voir le président américain changer de position vis-à-vis de la Russie, mais ce changement n’a pas eu lieu et Trump suit pas à pas les mêmes politiques anti-russes que celles de son prédécesseur Barack Obama.
La fin des noces Russie/États-Unis s’approche et il semblerait que les efforts de Poutine pour aider Trump à remporter la présidentielle, comme le confirment les services de renseignement américains, aient été vains. Moscou voulait voit Trump tout mettre sens dessus dessous pour rééquilibrer les rapports de forces entre les USA et la Russie au Moyen-Orient. Mais il a eu la désagréable surprise de voir la nouvelle ambassadrice américaine à l’ONU annoncer le maintien des sanctions anti-russes à moins que les Russes ne renoncent à la Crimée », écrit-il.
Le journal estime ensuite que la Russie « lâchera pour de bon Trump pour revenir vers l’Iran » et dit :
« Les propos de l’ambassadrice ont eu l’effet d’une balle qui a déchiré le cœur d’une amitié naissante entre Washington et Moscou. La Russie a ainsi perdu l’espoir de pouvoir s’installer définitivement en Syrie à l’aide de Washington. Désormais, Poutine comprend bien qu’il est de nouveau dans le même camp que les Iraniens. La Russie a d’ailleurs bien signifié à Trump son intention : à peine quelques jours après que le président américain eut qualifié l’Iran de plus grand État soutenant le terrorisme, Lavrov a riposté. Il a mis l’accent sur le partenariat Iran/Russie/Hezbollah et affirmé que sans l’Iran le combat contre le terrorisme n’avait pas de sens. Il y a là une réaction sans précédent de la Russie pour soutenir l’Iran face aux États-Unis. Le discours anti-iranien de Trump a en quelque sorte fourni à la Russie l’occasion espérée de marquer sa séparation et sa prise de distance avec la Maison-Blanche. »