Moscou estime que la crise libyenne ne sera réglée que par la nation de ce pays.
Lors d’un tête-à-tête, jeudi 2 mars à Moscou, avec le chef du gouvernement d'union nationale libyen Fayez al-Sarraj, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est exprimé en ces termes: « L’unité du peuple libyen et l'intégrité territoriale de ce pays ont été violées, en tant que vieux amis de votre pays, nous souhaitons vous aider à régler ces problèmes. »
« La Russie est convaincue que la crise sévissant actuellement en Libye, ne peut être réglée que par la population de ce pays. Il est indispensable que toutes les parties libyennes recourent à un dialogue national et exhaustif dans l’objectif d’y rétablir un cessez-le-feu », a réaffirmé le ministre russe.
Comme l'expérience le prouve, les tentatives censées imposer à la Libye une solution dictée par l’étranger sont vouées à l’échec. « Nous soutenons assurément l’impératif de la création d’une condition à partir de laquelle le peuple libyen pourra surmonter lui-même ses problèmes », a-t-il réitéré.
Cela intervient alors que Moscou a multiplié ses initiatives en vue de s’approcher du chef du gouvernement d'union nationale libyen Fayez al-Sarraj, siégé à Tripoli, et de son rival, le maréchal Khalifa Haftar.
La visite de Fayez al-Sarraj en Russie s'effectue après que la compagnie nationale libyenne du pétrole (NOC) et le géant russe Rosneft se sont accordés pour des investissements dans le secteur d’énergie en Libye.