Le ministre iranien de la Défense a réagi, jeudi 30 mars, aux déclarations d'un général américain et exigé aux Etats-Unis de "ne pas tracasser les pays de la région".
Le général de brigade Hossein Dehghan répondait aux allégations du chef du Commandement central des États-Unis pour le Moyen-Orient, le général Joseph Vitol. Dehghan a vivement conseillé aux Américains "de quitter la région" au lieu de s'ingérer dans les affaires des pays du Moyen-Orient.
"Que font les Américains dans le golfe Persique? Ils feraient mieux quitter la région et ne pas déranger d'autres pays. Est-il acceptable qu'un cambrioleur armé pénètre dans une maison et qu'il s'attende à ce qu'il soit accueilli sur un tapis rouge? Ça, c'est une autre manifestation du gentilisme version moderne, celui qui régit les actes des grandes puissances au 21ème siècle".
Mercredi 29 mars, le chef du Commandement central des États-Unis pour le Moyen-Orient, le général Joseph Votel avait déclaré, devant le Comité des services armés du Sénat, que l'Iran représentait "la plus grande menace à long terme pour la stabilité" du Moyen-Orient. Tout en avançant une série d'accusations, Vitol avait même menacé l'Iran d'"action militaire". Très inquiet de l'échec des plans américains destinés à démembrer l'Irak, la Syrie et le reste des pays de la région, le général américain avait qualifié la Force de mobilisation irakienne, les Hachd al-Chaabi, de "danger", laissant entendre que les États-Unis souhaitaient sa dissolution, alors que sur le terrain c'est cette même force qui combat réellement les terroristes de Daech.
Sans évoquer les crimes de guerre commis par les alliés régionaux de Washington, Riyad et ses satellites, contre un pays tel que le Yémen, Vitol avait appelé à un endiguement de l'Iran qui devrait se traduire par des sanctions contre tous les secteurs de la défense nationale iranienne, balistique, maritime entre autres.
Pour Joseph Vitol, "l'accord nucléaire n'a neutralisé qu'un seul aspect de la menace iranienne", les autres aspects restant toujours à être contrés.