Pour Moscou, il est hors de question de mettre à la disposition des États-Unis ses ports de l’Extrême-Orient, que les Américains aimeraient pouvoir utiliser pour s’assurer du respect des sanctions imposées à la Corée du Nord.
Cette réaction de Moscou intervient alors que la Chambre des représentants du Congrès américain a adopté jeudi un projet de loi contenant une norme selon laquelle l’administration américaine pourrait surveiller de près les ports russes de Vladivostok, de Nakhodka et de Vanino, dans le cadre du respect des sanctions imposées à la Corée du Nord, une décision jugée absurde par les autorités russes, rapporte Sputnik.
« Pas un seul navire étasunien ne sera admis dans les eaux territoriales de la Russie », a déclaré Andreï Krassov, premier vice-président du Comité de la Défense à la Douma, toujours selon Sputnik.
L’insanité de ce tout nouveau projet américain n’a pas échappé au responsable russe :
« Il est impossible que les Américains exercent un tel contrôle et cela est incompatible avec les principes assurant la sécurité internationale. »
Et Krassov de poursuivre :
« À quel titre les États-Unis se croient-ils dotés d’une telle responsabilité et qui leur a confié le contrôle des ports russes ? Nous n’avons fait aucune demande à ce niveau-là et les Nations unies n’ont pas accordé à Washington une telle autorisation. »
Le responsable parlementaire russe a promis d’agir en conséquence face à toute tentative hostile, vantant les aptitudes des forces de l’armée russe :
« Les forces armées et la marine russes disposent des capacités nécessaires pour châtier toute force étrangère qui oserait menacer la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Russie. »
Krassov ajoute :
« L’administration américaine est revenue à sa position antérieure de démonstration de force. Washington a déjà mené une telle politique en Europe et au Moyen-Orient et cette fois il cherche à la mettre à exécution en Extrême-Orient et dans l’océan Pacifique. »
Les tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis se sont fortement accrues depuis le début du mandat de Donald Trump, en raison de la politique basée sur la provocation qu’a adoptée la nouvelle administration américaine.