À Rome, capitale italienne, un accord de paix a été signé, lundi 19 juin, pour la Centrafrique.
Le gouvernement centrafricain et 13 des 14 groupes armés actifs en République centrafricaine ont signé lundi un accord de paix « immédiat » censé mettre un terme au conflit ethnique et religieux qui a fait des milliers de morts depuis 2013.
Ce fragile espoir de paix intervient alors que le pays fait face à un regain de violences communautaires faisant des milliers de morts et plus de 500.000 déplacés, un pic contrairement à 2014, l’année où les violences ont atteint un niveau inquiétant.
Au total 13 groupes rebelles ou milices armés, principalement anti-Balaka ou ex-Séléka, ont paraphé avec les autorités cet accord prévoyant un cessez-le-feu immédiat sur tout le territoire, après cinq jours de discussions sous le parrainage de la communauté catholique Sant'Egidio.
Un pas "important", c’est ainsi qu’ont qualifié les négociateurs l’accord.
Plusieurs tentatives de médiation africaine ont déjà tenté vainement de pacifier ce pays pauvre de 4,5 millions d'habitants (forum de Brazzaville en juillet 2014, forum de Bangui en mai 2015...).
Le cessez-le-feu immédiat doit intervenir "sous le contrôle de la communauté internationale", alors que la Minusca mettait publiquement en garde il y a six jours un des groupes signataires, la fraction ex-Séléka du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), contre "tout projet d'attaque sur Bangassou", à 470 km à l'est de Bangui.
"Le gouvernement se charge d'obtenir la représentativité des groupes militaires à tous les niveaux" dans le processus de désarmement, poursuit l'accord, alors que, sur le terrain, ce processus patine.
Le ministre centrafricain des Affaires étrangères, Charles Armel Doubane conduisait la délégation gouvernementale à Rome. Il évoque quant à lui une "journée d’espoir" pour son pays et le peuple de Centrafrique.
Seul un groupe politico-militaire était absent aux négociations. Le groupe a pourtant affiché sa volonté de coopération.
Avec médias