Le président français Emmanuel Macron recevra son homologue américain à l’occasion du défilé du 14 Juillet à Paris. Sujet phare de leurs prochaines discussions : l’avenir de la Syrie.
Le jeune chef d’État français excelle sans conteste dans l’art de la diplomatie. À l’occasion d’un mini-sommet de l’OTAN à Bruxelles, jeudi 25 mai, il a déjeuné avec Donald Trump et l’a invité au défilé du 14 Juillet : invitation qui a été finalement acceptée.
Pour la France, un régime fédéral pourrait se justifier dans le cas syrien. Avec le soutien de toutes les parties régionales et internationales, le fédéralisme constituerait donc la meilleure alternative pour la Syrie. Paris souhaite que Trump vienne en France avec une « vision » intégrale et précise de la politique, non de l’option militaire, que Washington envisage pour l’avenir de la Syrie, rapportent des sources françaises au journal Asharq al-Awsat.
Aux yeux de la France, les négociations de Genève et celles d’Astana patinent et font traîner l’élaboration d’une solution politique globale qui mettrait fin à cinq années de guerre en Syrie. Sur ce, la recherche d’un « plan pilote » s’impose. « Le vrai aggiornamento que j’ai fait à ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar al-Assad était un préalable à tout », assurait le chef de l’État français dans un entretien, le 22 juin, à huit journaux européens.
Contrairement à son prédécesseur François Hollande, Emmanuel Macron semble vouloir trouver un terrain d’entente avec la Russie sur le dossier syrien. Il estime que la création de zones de « désescalade » conduirait à des zones dépourvues de tension, d’autant plus que leurs frontières et les observateurs internationaux qui seront chargés de les contrôler ont été déterminés. Ce qui importe désormais, c’est l’efficacité d’une telle initiative et la corrélation entre les zones de sécurité.
Mais comment cette initiative pourra-t-elle enclencher une réconciliation nationale en Syrie ? Paris estime que cette transformation est sujette à un « nouveau dynamisme politique » et à la conjoncture internationale.
La France préconise pour la Syrie le fédéralisme qu’elle considère comme une forme d’unité, la mise en place d’un système qui rassemblerait toutes les populations du pays. Par contre, le gouvernement de Bachar al-Assad rejette en bloc l’idée d’un système fédéral qui serait un prélude au démembrement de la Syrie y compris la séparation du Kurdistan syrien.