Mali : la France ne renonce-t-elle pas encore à sa pensée canoniale ?

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Mali : la France ne renonce-t-elle pas encore à sa pensée canoniale ?

Le président français, Emmanuel Macron, a participé aujourd’hui, dimanche 2 juillet, à une conférence de presse conjointe avec son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui assume également la présidence du G5 Sahel et qui avait accueilli samedi ses pairs Idriss Déby Itno (Tchad) Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et Mahamadou Issoufou (Niger).

Le sommet du G5 Sahel marque le lancement officiel d’une force militaire conjointe transfrontalière pour lutter contre le terrorisme dans la région.

« Après la mort d’un certain nombre de ressortissants français qui ont été tués il y a 15 jours au Mali dans des opérations terroristes, je souligne encore une fois l’engagement de la France à lutter contre les terroristes et à rétablir la paix dans ce pays et au Sahel », a prétendu Macron au cours de ce point de presse.

À l’heure actuelle, Boko Haram, Daech et les autres groupes terroristes sèment la terreur dans la région.

La poursuite de la crise sécuritaire et politique en Libye et les activités d’al-Qaïda au Maghreb y ont accentué l’insécurité.

Un pouvoir central incompétent et les conflits ethniques font partie également des facteurs qui mettent de l’huile sur le feu des affrontements dans la région du Sahel. Mais la crise actuelle est le fruit de la concurrence internationale sur cette zone. En raison de sa présence de longue haleine, du déploiement de ses ressortissants, du fort volume des activités commerciales et de ses investissements, la France envisage d’y pénétrer plus que ses rivaux.

Actuellement, les intérêts des États-Unis et d’un certain nombre d’autres puissances sont en opposition. La concurrence internationale sur les ressources minières de la région, en particulier les réserves d’uranium et de pétrole au Sahel et sur le golfe de Guinée, est palpable.

De même, la capitale Bamako est en proie à une nouvelle manifestation des opposants à la révision constitutionnelle au Mali présentée par le président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a reporté sine die un référendum prévu le 9 juillet sur ce texte.

Des soldats au Mali en marge d’une visite de Macron. ©AFP
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