Les médias sont témoignes des atrocités de Daech à Mossoul

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Les médias sont témoignes des atrocités de Daech à Mossoul
''Notre correspondant de guerre en Irak, Edouard Dufrasne, a pu filmer l'avancée des forces irakiennes dans la ville de Mossoul. Un endroit extrêmement dangereux, où les insurgés utilisent désormais des femmes comme kamikazes'' déclare une agence belge.
Les corps de femmes, d'enfants et de vieillards jonchent le sol. Une kamikaze s'est fait exploser au milieu de familles qui fuyaient les insurgés. Les membres de la défense civile irakienne récupèrent les corps des victimes. "C'est une femme russe qui s'est fait exploser. Les soldats forces spéciales étaient sur place. Ils lui ont parlé en arabe, mais elle ne comprenait rien. Au moment où ils se sont rendus compte qu'elle était étrangère, elle a fait exploser sa ceinture au milieu des civils", explique Ahmed, de la défense civile.

Jusqu'à présent, les soldats ordonnaient aux hommes de soulever leur chemise pour vérifier qu'ils ne portent pas de ceinture d'explosif. Impossible cependant de fouiller les femmes. Cela porterait atteinte à leur honneur, selon la tradition musulmane. Les militaires sont donc totalement impuissants face à cette nouvelle menace.


"Tous les généraux des forces spéciales de l'armée et de la police irakienne viennent de déclarer la défaite de Daech, comme le Premier ministre irakien l'avait fait il y a quelques jours. Mais cela ne signifie pas pour autant que Mossoul est libérée. La vieille ville est encore sous d'intenses combats. À à peine 50 mètres d'ici, on peut entendre des explosions, des frappes aériennes. La bataille pour la vieille ville de Mossoul continue pour le moment", décrit notre correspondant sur place, Edouard Dufrasne.


Mustafa a vécu 4 ans en Belgique, il est retourné à Mossoul chercher ses enfants

Au fur et à mesure que les combats avancent, les civils sortent. Parmi eux, Moustafa et un de ses fils. "J'habite à Anvers. Ça fait 4 ans que j'habite en Belgique. Je suis venu ici il y a un an pour récupérer mes deux fils, mais les insurgés n'ont pas voulu qu'on parte. Ils m'ont retenu. Là, ça fait un an que je suis ici, un an que je reste à la maison", témoigne-t-il.

Mustafa n'arrive plus à marcher, il est trop faible et ses jambes sont pleines d'éclats d'obus. "Un mortier a frappé notre maison il y a un mois. Mon beau-frère est mort, et j'ai été blessé", explique-t-il.


Entre 100 et 200 combattants

Il resterait à Mossoul entre 100 et 200 djihadistes. Certains tentent de fuir, mais les étrangers se battent jusqu'au bout.
 
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