Manchester: une mosquée victime d'un incendie criminel

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Manchester: une mosquée victime d'un incendie criminel
Près de deux mois après le terrible attentat qui a lourdement endeuillé la ville de Manchester, une des mosquées locales a été, dimanche soir, vers 23h45, en proie à des flammes criminelles qui ont ravagé la salle de prière et trois salles de classe, à la consternation générale et de la communauté nigériane en particulier.
Fortement ébranlés par cet acte caractérisé de malveillance, qualifié de « crime de haine » par la police du Grand Manchester, les dignitaires religieux et les quelque 300 fidèles du Centre islamique NASFAT (Nasrul-Lahi-l-Fathi Society of Nigeria), parfaitement intégré dans le paysage urbain depuis son ouverture en 2009, expriment aujourd’hui leur profonde incompréhension.

« Nous sommes des gens de paix », clame Deen Mayodole, le vice-président visiblement choqué du lieu de culte, tandis que Shamusideen Oladimeji, son porte-parole, a fait part de sa tristesse : « Nous ne savons pas pourquoi cela s’est passé. Nous essayons d’être de bons voisins et nous essayons d’être impliqués dans notre communauté locale ».

Chargé de superviser l’enquête qui a été immédiatement diligentée, l’inspecteur Walker a clairement évoqué un « crime de haine ayant endommagé un lieu de culte fréquenté par la communauté nigériane locale », avant de le condamner vigoureusement. « Personne ne devrait faire l’objet de haine et d’intolérance », a-t-il déclaré avec une fermeté empreinte de gravité.
 
Qui se cache derrière la main incendiaire qui, mue par des représailles vengeresses, a franchi un nouveau palier dans l’islamophobie violente, dépassant de loin dans l’effroi les différentes provocations et intimidations qui ont pris pour cible le Centre islamique Nasfat durant ces dernières années ?  Shamusideen Oladimeji garde un souvenir amer des têtes de cochon déposées à plusieurs reprises devant le lieu de culte et reste meurtri par les insultes racistes proférées par de sombres individus, dont certains ont poussé l’abjection jusqu’à uriner en plein jour, au vu et au su de tous, aux abords de la mosquée.

Depuis dimanche, le sentiment d’indignation grandit et s’amplifie à Manchester, à l’instar de John Flanagan, un conseiller local, qui a laissé exploser sa colère : « C’est une attaque terrible commise contre un lieu de culte. C’est intolérable ! Ce n’est pas seulement une agression contre la religion musulmane, mais contre nous tous ».
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