Violation du PGAC : l’Iran prépare des mesures de rétorsion, selon Ali Chamkhani

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Violation du PGAC : l’Iran prépare des mesures de rétorsion, selon Ali Chamkhani

Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale a déclaré que la commission iranienne chargée de superviser l’accord nucléaire préparait une série de mesures de rétorsion afin de réagir au manquement des États-Unis à leurs engagements.

Ali Chamkhani a déclaré, ce mercredi 2 août, qu’il fallait confronter les politiques hégémoniques des États-Unis via les puissances nationales.

« Nous devons modifier la logique coût-bénéfice que suit Washington pour justifier ses politiques anti-iraniennes. En effet, l’accord nucléaire n’a nullement atténué l’animosité qu’éprouvent les États-Unis vis-à-vis de l’Iran. La politique extérieure des États-Unis repose sur des mesures de pression, destinées à mettre à genoux les pays qui leur tiennent tête, via tous les moyens possibles, même s’ils sont illégitimes ou diaboliques. »

Pour le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de la République islamique d’Iran, le manque d’intelligence et d’initiative qui caractérise la nouvelle administration américaine constitue une bonne occasion à saisir pour la diplomatie iranienne.

« La conduite de la Maison-Blanche envers l’accord nucléaire est de nature imprévisible. Nous étudions donc une série de mesures sur les plans technique, nucléaire, économique, politique, défensif et militaire pour pouvoir réagir au manquement de Washington à ses engagements. »

Ali Chamkhani a souligné que l’adoption de sanctions contre des sociétés et des particuliers iraniens serait loin d’entraver les progrès de la République islamique d’Iran.

« Chaque fois que les États-Unis ont imposé des sanctions aux secteurs non nucléaires de l’Iran, nous avons enregistré des progrès considérables dans les mêmes secteurs, des progrès dont une grande partie n’a pas encore été médiatisée. Les autorités américaines espèrent que les Iraniens leur fourniront un prétexte leur permettant de sortir de l’accord nucléaire aux frais de l’Iran. Nous ne leur fournirons jamais un tel prétexte, mais cela ne signifie pas que nous préserverons l’accord nucléaire à tout prix. »

Ali Chamkhani a ajouté que l’accord nucléaire, en tant que document international et multilatéral, était valide lorsque toutes les parties signataires le respectaient et en tiraient des bénéfices.   

« Les cinq autres pays qui ont signé l’accord nucléaire confirment, implicitement ou explicitement, que Washington a violé la teneur de l’accord. La colère qu’éprouvent les Américains à notre encontre relève de leur incapacité à faire changer les politiques de principe de Téhéran. Pour maîtriser un taureau enragé, il faut canaliser sa rage dans la direction qu’on désire afin de parvenir aux objectifs prévus, sans avoir des dépenses supplémentaires et sans se faire blesser. »

Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale a souligné que la capacité défensive de la République islamique d’Iran, dont sa défense balistique, ne feraient jamais l’objet de négociation.

« La capacité défensive de l’Iran est de nature dissuasive et elle s’inscrit dans le cadre de sa doctrine défensive. Nous produisons et produirons des armes de nature défensive et des armes conventionnelles pour pouvoir nous défendre si nécessaire. »

Il a affirmé que l’attaque au missile lancée par le Corps des gardiens de la Révolution islamique contre les terroristes takfiristes en Syrie prouvait que les forces armées iraniennes s’appuyaient bien sur leurs capacités intérieures et qu’elles étaient totalement disposées à riposter à tout acte malveillant contre leur pays.

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