Selon Reuters, Human Rights Watch (HRW), qui a qualifié les opérations menées contre les civils dans l’État de Rakhine de crimes contre l’humanité, demande au Conseil de sécurité des Nations unies d’imposer au gouvernement birman des sanctions et un embargo sur les armes.
Pour le moment, le porte-parole du gouvernement birman n’a pas réagi à ces propos, mais les autorités birmanes avaient auparavant rejeté toutes les accusations de nettoyage ethnique dans l’État de Rakhine.
Les informations les plus récentes révèlent qu’à la suite de la nouvelle vague de violence dans l’État de Rakhine, plus de 440 000 musulmans rohingyas ont fui leur maison pour atteindre le Bangladesh.
Le Conseil de sécurité des Nations unies est censé aborder le cas des musulmans rohingyas lors d’une réunion devant avoir lieu dans les prochains jours.
Le Royaume-Uni, les États-Unis, la France, l’Égypte, le Sénégal, le Kazakhstan et la Suède ont demandé à Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, de dénoncer au sein du Conseil de sécurité les opérations militaires de l’armée birmane contre les musulmans rohingyas dans l’État de Rakhine.
James Ross, directeur politique et juridique de Human Rights Watch (HRW), a souligné : « L’armée birmane mène une campagne de répression visant à expulser brutalement les musulmans rohingyas de l’État de Rakhine. Le massacre des villageois et les incendies d’envergure qui font fuir les habitants sont des crimes contre l’humanité. »
Human Rights Watch (HRW) ajoute : « Nos recherches appuyées par l’analyse d’images satellite nous ont permis de prendre connaissance d’actes de persécution de l’armée birmane, de transferts de force, des meurtres et de viols perpétrés contre les musulmans rohingyas. »
La Maison-Blanche, bien que s’étant déclarée « troublée » par les événements au Myanmar, n’a jusqu’à présent infligé aucune sanction au gouvernement birman.