Lors d'un point de presse conjoint, lundi 23 octobre à Pretoria, avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a réagi aux récentes allégations du secrétaire d'État américain.
Rex Tillerson a prétendu dimanche que le temps était venu pour ceux qui luttaient contre Daech de "retourner chez eux".
La réponse du chef de la diplomatie iranienne ne s'est fait pas attendre: "Ils sont déjà chez eux. En fait, ils n'attendent et n'attendront l'ordre de personne; car, s'ils avaient attendu jusqu'ici l'ordre de Tillerson ou du gouvernement américain, aujourd'hui Daech serait entré à Bagdad et Erbil."
Concernant, la création du conseil de coordination irako-saoudien, M. Zarif a affirmé que les relations entre l'Irak et ses voisins faisaient partie des questions qui concernent le gouvernement irakien.
"C'est une question qui concerne le gouvernement irakien. Contrairement aux États-Unis qui voient le maintien de leurs intérêts dans la discorde et la division dans la région, la RII le voit dans l'entente et la coopération entre les pays. Donc, l'entente et la coopération entre l'Irak et ses voisins arabes ne sont aucunement au détriment des intérêts de l'Iran; au contraire, elles sont en notre faveur."
Le chef de la diplomatie iranienne s'est envolé dimanche pour l'Afrique du Sud dans le cadre d'une tournée africaine qui doit l'amener en Ouganda et au Niger.