Après la chute de Daech anticipée par ses défaites successives dans ses capitales autoproclamées en Irak et en Syrie, le groupe terroriste tente de s’établir en Afrique. Voilà un bon prétexte pour que les États-Unis y renforcent leur présence.
L’information a été annoncée par le chef d'état-major américain, le général Joe Dunford, le lundi 23 octobre.
« Après la libération de Raqqa en Syrie et Mossoul en Irak, anciens bastions clé des terroristes dans la région, l'Afrique est l'un des endroits potentiels où ils espèrent renforcer leur présence terroriste », a lancé le général Dunford, lors d’un point de presse consacrée à une enquête sur les quatre militaires américains tués le 4 octobre par des groupes armées au Niger.
Cité par l’AFP, le général américain a déclaré que « Washington sait à quel point la Libye et le Sinaï sont importants pour Daech ».
« Nous savons à quel point ils ont essayé de s'établir en Afrique de l'Est et bien sûr, nous parlons maintenant de l'Afrique de l'Ouest », a-t-il ajouté.
Le chef d’état-major américain a ensuite déclaré que « le Pentagone va faire des recommandations au ministre de la Défense Jim Mattis et au président Donald Trump sur le renforcement des unités nécessaires pour répondre au niveau de menace que nous évaluons ».
Ce général américain doit présider mardi à Washington une réunion avec les représentants militaires de 75 pays pour « discuter de la prochaine phase de la campagne militaire » contre Daech.
Vendredi, le sénateur républicain Lindsey Graham avait été encore plus clair sur le sujet: « La guerre est en train de se déplacer. Nous allons assister à davantage d'actions en Afrique », avait-il déclaré à la presse à la sortie d'un entretien avec M. Mattis.
L'Afrique est déjà la deuxième zone d'intervention dans le monde des Forces spéciales américaines, après le Moyen-Orient. Ces unités d'élite y sont chargées de former les militaires locaux à la lutte antiterroriste. Ils ne sont pas censés partir en mission avec les militaires locaux quand il y a un risque de combat, a souligné le général Dunford.
Avec AFP