« Le gouvernement syrien n’a reçu aucune demande de la part des États-Unis pour participer aux négociations sur la Syrie ; le cas de la Russie à ce sujet est différent », a affirmé le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, ce lundi 13 novembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a évoqué plusieurs questions d’ordre régional ou international.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi a fait allusion aux efforts « inutiles » des États-Unis pour participer aux négociations sur la crise syrienne.
« Les États-Unis n’ont aucune place dans ces négociations, car le gouvernement syrien n’a reçu aucune demande de la part de Washington pour y participer ; or, le cas de Moscou est différent, puisque c’est le gouvernement syrien qui a demandé à la Russie de prendre part aux négociations. »
« Nous resterons en Syrie suivant un cadre général jusqu’à ce que ce pays retrouve le calme », a affirmé le diplomate iranien, ajoutant qu’il y a encore un long chemin à parcourir pour reconstruire la Syrie. « Avant tout, il faudra œuvrer afin de faire retourner l’accalmie à ce pays », a-t-il précisé.
Ailleurs dans ses propos, Bahram Qassemi a parlé de la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri, ce qui fait partie, selon lui, des questions intérieures du Liban.
« (…) L’Iran ne s’ingère dans les affaires intérieures d’aucun pays et nous espérons que les problèmes seront réglés grâce à l’entente de différents groupes politiques libanais. Nous avons été témoins, ces derniers jours, d’une certaine sagesse dans les prises de position des groupes politiques au Liban et nous avons la conviction que les ennemis de ce pays ont échoué. »
Et en ce qui concerne la visite d’Emmanuel Macron à Téhéran, Qassemi a affirmé que la visite du président français en Iran figurait à l’ordre du jour des deux pays. « La date précise de cette visite n’est pas encore connue, mais elle se fera probablement après la visite du ministre français des Affaires étrangères à Téhéran », a indiqué le porte-parole.
Bahram Qassemi a également affirmé que la récente prise de position du président français [sur le programme balistique iranien] n’était pas très exacte. À ce sujet, il a appelé les responsables français à aborder avec plus de vigilance et sagesse les questions de la région.
« Il y a, dans la région, des malveillants qui tentent d’influer les relations entre l’Iran et l’Europe notamment la France ; ces visites ont lieu afin de mener des concertations et pour essayer d’apaiser les différends qui pourraient exister. »
Bahram Qassemi a estimé probable que la visite du ministre français des Affaires étrangères à Téhéran s’effectue d’ici quelques semaines.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également réagi à des informations selon lesquelles l’Iran pourrait peut-être négocier avec l’Occident sur son programme balistique.
« En ce qui concerne les missiles et les questions défensives, nous ne négocierons avec aucun individu ou pays ; nous nous réservons le droit de pouvoir exercer nos propres politiques lorsqu’il s’agit des questions défensives. L’envoi en masse d'armes aux prix astronomiques vers la région est une affaire que les producteurs et exportateurs d’armes devront expliquer. »
Qassemi a une fois de plus rejeté les accusations sans fondement sur une prétendue ingérence iranienne au Yémen :
« Nous n’avons aucune ingérence au Yémen. Le blocus imposé à ce pays rend impossible l'acheminement d'aides humanitaires et il est évident que cette possibilité est encore moins faible en matière d'armements. Les armes du Yémen proviennent des stocks de ce pays et les informations sur un prétendu rôle iranien au Yémen s’inscrivent dans le cadre des guerres de nerf et des campagnes anti-iraniennes. »