Après sa prudence verbale en Birmanie, le pape François a demandé vendredi depuis le Bangladesh "pardon" aux réfugiés "rohingyas", après avoir écouté avec gravité les récits de seize d'entre eux et prononcé le nom de leur communauté pour la première fois depuis le début de son voyage en Asie.
Le souverain pontife a donc attendu d'être à Dacca pour réutiliser le mot "Rohingya", communément utilisé par la communauté internationale et martelé depuis la place Saint-Pierre de Rome, mais taboue en Birmanie.
"Votre tragédie est très dure, très grande, mais a une place dans notre cœur", a souligné publiquement le pape. "Au nom de tous ceux qui vous ont persécutés, qui vous ont fait du mal, en particulier dans l'indifférence du monde, je vous demande pardon!", a-t-il lancé.
"Ces frères et sœurs portent en eux le sel de Dieu", a souligné le pape. "Ne fermons pas nos cœurs, ne regardons pas dans l'autre direction. La présence de Dieu aujourd'hui s'appelle aussi Rohingya", a-t-il enfin dit.
L'exode de cette minorité musulmane a constitué le fil rouge du voyage du pape François en Asie, entamé lundi en Birmanie et qui s'achève samedi après-midi au Bangladesh.
A l'issue d'une rencontre interreligieuse à Dacca, une délégation de réfugiés rohingyas, dont des femmes et des enfants, a formé une petite file pour s'entretenir à tour de rôle avec le souverain pontife. Celui-ci les a écoutés en hochant de la tête, avec tristesse.
- Messe avec 100.000 catholiques -
Au premier jour de son arrivée à Dacca jeudi, en provenance de Rangoun, le pape avait demandé à la communauté internationale des "mesures décisives" pour régler cette crise humanitaire, dont une aide d'urgence au Bangladesh.
Le grand imam du Bangladesh, Farid Uddin Masud, a d'ailleurs salué vendredi le "grand soutien" du pape aux Rohingyas.
A l'occasion de la rencontre interreligieuse de vendredi, le pape a écouté un musulman, un hindou, un bouddhiste, un membre de la société civile et un catholique, avant de prendre la parole à son tour.
L'engagement du Bangladesh en faveur de la liberté religieuse doit être "un appel respectueux mais ferme destiné à qui cherchera à fomenter des divisions, de la haine et de la violence au nom de la religion", a souligné le pape.
En avril 2016, le pape François s'était envolé pour l'île de Lesbos en Grèce et avait emmené au Vatican 12 réfugiés syriens musulmans.
Une incursion pour le moins spectaculaire dans l'immense camp abritant au total 900.000 réfugiés Rohingyas dans le sud du Bangladesh n'était toutefois pas à l'ordre du jour de ce voyage, a répété son porte-parole Greg Burke.
Dans la matinée, le pape François avait été acclamé au cours d'une messe en plein air, dans une ambiance simple et festive, par 100.000 croyants de la minuscule minorité catholique du Bangladesh, très inquiète face à une montée de l'extrémisme islamique.
La venue du souverain pontife au Bangladesh est un événement pour la petite communauté de 375.000 catholiques (soit 0,24% des 160 millions d'habitants).
"Ces frères et sœurs portent en eux le sel de Dieu", a souligné le pape. "Ne fermons pas nos cœurs, ne regardons pas dans l'autre direction. La présence de Dieu aujourd'hui s'appelle aussi Rohingya", a-t-il enfin dit.
L'exode de cette minorité musulmane a constitué le fil rouge du voyage du pape François en Asie, entamé lundi en Birmanie et qui s'achève samedi après-midi au Bangladesh.
A l'issue d'une rencontre interreligieuse à Dacca, une délégation de réfugiés rohingyas, dont des femmes et des enfants, a formé une petite file pour s'entretenir à tour de rôle avec le souverain pontife. Celui-ci les a écoutés en hochant de la tête, avec tristesse.
- Messe avec 100.000 catholiques -
Au premier jour de son arrivée à Dacca jeudi, en provenance de Rangoun, le pape avait demandé à la communauté internationale des "mesures décisives" pour régler cette crise humanitaire, dont une aide d'urgence au Bangladesh.
Le grand imam du Bangladesh, Farid Uddin Masud, a d'ailleurs salué vendredi le "grand soutien" du pape aux Rohingyas.
A l'occasion de la rencontre interreligieuse de vendredi, le pape a écouté un musulman, un hindou, un bouddhiste, un membre de la société civile et un catholique, avant de prendre la parole à son tour.
L'engagement du Bangladesh en faveur de la liberté religieuse doit être "un appel respectueux mais ferme destiné à qui cherchera à fomenter des divisions, de la haine et de la violence au nom de la religion", a souligné le pape.
En avril 2016, le pape François s'était envolé pour l'île de Lesbos en Grèce et avait emmené au Vatican 12 réfugiés syriens musulmans.
Une incursion pour le moins spectaculaire dans l'immense camp abritant au total 900.000 réfugiés Rohingyas dans le sud du Bangladesh n'était toutefois pas à l'ordre du jour de ce voyage, a répété son porte-parole Greg Burke.
Dans la matinée, le pape François avait été acclamé au cours d'une messe en plein air, dans une ambiance simple et festive, par 100.000 croyants de la minuscule minorité catholique du Bangladesh, très inquiète face à une montée de l'extrémisme islamique.
La venue du souverain pontife au Bangladesh est un événement pour la petite communauté de 375.000 catholiques (soit 0,24% des 160 millions d'habitants).