La radio RFI a annoncé que les dirigeants irakiens, parmi lesquels des chiites, sont très en colère contre le président français, Emmanuel Macron, qui a appelé hier Bagdad à démanteler les Unités de mobilisation populaire du pays.
Selon la radio RFI, le vice-président du parlement irakien, Hamam Hamoudi a en effet réagi très vite en annonçant dans un communiqué : « Les Irakiens attendaient de la communauté internationale, et notamment de la France, qu’elle félicite les combattants qui ont donné leur vie pour leur pays et pour le monde. Sans les Hachd, Daech serait arrivé au cœur de Paris. »
Le vice-président irakien, Nouri al-Maliki, a écrit sur sa page Facebook : « Emmanuel Macron s’est mêlé de manière inattendue des affaires intérieures irakiennes en appelant au démantèlement d’une institution légale, les Hachd al-Chaabi. »
Et d’ajouter : « Nous voulons qu’aucun pays n’impose sa volonté au gouvernement irakien et à la brave nation irakienne. »
L’un des chefs du Hachd, Ahmad al-Assadi, a déclaré aussi : « Toute discussion [sur le sujet, NDLR] est rejetée et nous n’acceptons pas d’ingérence dans les affaires irakiennes. »
Emmanuel Macron, qui recevait hier le Premier ministre de la région autonome du Kurdistan irakien, Netchirvan Barzani, a appelé Bagdad à une démilitarisation progressive, en particulier des Unités de mobilisation populaire qui se sont constituées ces dernières années, et à ce que toutes les milices soient progressivement démantelées.
Avec RFI