Au milieu d'un paysage bucolique dans le nord-ouest de la Syrie, du pétrole noir et visqueux est versé dans une cuve pour y être raffiné, après un voyage de plusieurs semaines à travers le pays en guerre.
En deux ans, une centaine de raffineries artisanales ont vu le jour dans les environs de Maaret al-Naassan, localité de la province d'Idleb, la dernière à échapper encore entièrement au gouvernement syrien.
C'est ici qu'est produite une grande partie du carburant consommé dans cette province contrôlée par des rebelles et extrémistes.
Enclavée entre les zones tenues par l'armée et la Turquie au nord, Idleb apparaît parfois à ses habitants comme une grande prison.
"On peut difficilement chercher de l'essence du territoire ou dans un autre pays", explique à l'AFP Jamil al-Nimr, propriétaire d'une de ces raffineries artisanales près de Maaret al-Naassan.
"On est obligé de raffiner le pétrole localement", ajoute-t-il.
- Voyage d'un mois -
L'essence arrive au compte-goutte du territoire à la faveur de discrets accords locaux entre les deux bords, selon les habitants.
Mais ces quantités sont loin d'être suffisantes pour répondre aux besoins de la population, qui utilise le carburant notamment pour se chauffer pendant l'hiver mais aussi pour faire fonctionner les fours des boulangeries.
Et acheter du carburant en Turquie voisine est très onéreux.
Pour s'approvisionner, des camions-citernes font donc le voyage à travers la Syrie, pays morcelé entre différents belligérants depuis la guerre qui a éclaté en 2011. Leur destination? L'est du pays où se trouvent les plus larges réserves d'or noir.
"Notre voyage dure de 20 semaines à près d'un mois", assure Abou al-Omarein, camionneur quadragénaire aux mains noircies et à la barbe courte.
"Avant, on se fournissait dans la province de Deir Ezzor, quand elle était sous le contrôle du groupe Daech, raconte l'homme installé au milieu d'autres camionneurs qui boivent le thé et fument des cigarettes.
Aujourd'hui, il achète son pétrole dans la région de Qamichli (nord-est) chez les Kurdes.
Sur la route, les camionneurs doivent s'arrêter à plusieurs barrages tenus par les Kurdes ou les rebelles qui leur font payer des taxes: 17 dollars au total sur le baril acheté à 47 dollars.
Enclavée entre les zones tenues par l'armée et la Turquie au nord, Idleb apparaît parfois à ses habitants comme une grande prison.
"On peut difficilement chercher de l'essence du territoire ou dans un autre pays", explique à l'AFP Jamil al-Nimr, propriétaire d'une de ces raffineries artisanales près de Maaret al-Naassan.
"On est obligé de raffiner le pétrole localement", ajoute-t-il.
- Voyage d'un mois -
L'essence arrive au compte-goutte du territoire à la faveur de discrets accords locaux entre les deux bords, selon les habitants.
Mais ces quantités sont loin d'être suffisantes pour répondre aux besoins de la population, qui utilise le carburant notamment pour se chauffer pendant l'hiver mais aussi pour faire fonctionner les fours des boulangeries.
Et acheter du carburant en Turquie voisine est très onéreux.
Pour s'approvisionner, des camions-citernes font donc le voyage à travers la Syrie, pays morcelé entre différents belligérants depuis la guerre qui a éclaté en 2011. Leur destination? L'est du pays où se trouvent les plus larges réserves d'or noir.
"Notre voyage dure de 20 semaines à près d'un mois", assure Abou al-Omarein, camionneur quadragénaire aux mains noircies et à la barbe courte.
"Avant, on se fournissait dans la province de Deir Ezzor, quand elle était sous le contrôle du groupe Daech, raconte l'homme installé au milieu d'autres camionneurs qui boivent le thé et fument des cigarettes.
Aujourd'hui, il achète son pétrole dans la région de Qamichli (nord-est) chez les Kurdes.
Sur la route, les camionneurs doivent s'arrêter à plusieurs barrages tenus par les Kurdes ou les rebelles qui leur font payer des taxes: 17 dollars au total sur le baril acheté à 47 dollars.