Le principal oléoduc servant à exporter du brut yéménite a été de nouveau saboté dans la nuit de dimanche à lundi dans la province de province de Marib (centre), provoquant une perturbation de la production, selon des sources locale et de sécurité.
L'oléoduc, qui relie les champs pétrolifères de Safer, dans l'est de la province de Marib, au terminal de Ras Issa, sur la mer Rouge, a été saboté vers minuit à Al-Damashqa, dans la région de Wadi Abida, à quelque 170 km à l'est de Sanaa, a déclaré à l'AFP un responsable local.
Des inconnus ont attaqué l'oléoduc en deux points, distants de quelque 500 mètres, en l'espace de cinq minutes, a ajouté la même source.
Le pompage du brut sur l'oléoduc a été perturbé, a indiqué une source au sein des forces de sécurité, ajoutant à l'AFP que des équipes d'ingénieurs, protégées par la police, s'étaient rendues sur les lieux pour réparer l'oléoduc endommagé.
Ce même oléoduc avait été saboté début septembre à Wadi Abida par un habitant de la région, qui voulait faire pression sur les autorités pour faire aboutir des demandes personnelles, avait indiqué un responsable du ministère du Pétrole.
Il s'agit du deuxième attentat du genre en quatre jours au Yémen. Jeudi, une attaque à l'explosif avait endommagé un autre oléoduc dans la province de Chabwa (sud-est) et provoqué une interruption de la production sur l'ouvrage géré par la Korea National Oil Company (KNOC), selon des sources pétrolière et de sécurité.
Les attentats contre des oléoducs et gazoducs sont fréquents au Yémen. Ils sont souvent le fait de tribus voulant faire aboutir des demandes auprès des autorités ou de membres présumés du réseau Al-Qaïda, implanté dans le sud et l'est du pays.
En juillet, le ministre du Pétrole, Hicham Charaf Abdallah, avait affirmé que les multiples sabotages d'oléoducs qui s'étaient intensifiés avec l'instabilité liée à la contestation populaire de 2011 avaient fait perdre au Yémen plus de 4 milliards de dollars.
Le Yémen est un petit pays producteur de pétrole, avec une production quotidienne de quelque 300,000 barils, destinée en particulier à l'exportation.