Les Egyptiens sont descendus dans les rues du Caire jeudi soir.
Certains pour soutenir, d'autres pour dénoncer les décisions prises par le président Mohamed Morsi. Une batterie de dispositions qui élargissent tous ses pouvoirs, alors qu'il avait déjà la main sur les l'exécutif et le législatif. Il a justifié ces décisions par une volonté de défendre la révolution qui a conduit à la chute d'Hosni Moubarak l'année dernière. L'opposition et les non-islamistes crient au scandale, et l'on craint des débordements ce vendredi partout en Egypte.
Selon RFI, de la droite à la gauche, du libéral Mohamed El Baradei au socialiste Hamdin Sabbahi, des magistrats aux journalistes, tous les partis et courants non islamistes s'accordent à accuser le président Morsi de s'être érigé en « pharaon et dictateur de droit divin(!?) ». Ils ont exigé que le raïs abroge son décret et forme un nouveau gouvernement de salut national. Ils ont promis de lutter pacifiquement jusqu'à la réalisation de leurs revendications.