Le soutien apporté par la France à la Coalition de l'opposition syrienne est tout à fait inacceptable au regard du droit international, a déclaré le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, dans une interview accordée à l'AFP et au Figaro.
La décision de Paris de reconnaître l'opposition comme seul représentant du peuple syrien et de demander la levée de l'embargo sur les livraisons d'armes aux opposants du régime Assad est très discutable, a estimé M. Medvedev qui entame lundi soir une visite de travail à Paris.
Je rappelle que selon les principes du droit international approuvés par l'ONU en 1970, aucun gouvernement, aucun Etat ne doit entreprendre d'action visant au renversement par la force du régime en place dans un pays tiers, a souligné le Premier ministre russe.
Le président François Hollande, que doit rencontrer M. Medvedev lors de sa visite, avait reçu le 17 novembre le président de la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne, Ahmad Moaz Al-Khatib.
Le souhait de modifier le régime d'un pays tiers en reconnaissant une force politique comme seul représentant de la souveraineté nationale ne me semble pas quelque chose de tout à fait civilisé, a poursuivi M. Medvedev.
C'est au peuple syrien, y compris à ces forces d'opposition, de décider du sort de leur pays. Mais il est souhaitable que ces forces (d'opposition) arrivent au pouvoir par des voies légales et non pas grâce à des livraisons d'armes de la part de pays tiers, a poursuivi le Premier ministre.