«L'idée de la coalition entre islamistes et laïcs s'est appuyée sur une lecture des composantes de la personnalité tunisienne qui est, à la fois, enracinée dans son identité arabo-musulmane et attachée aux valeurs de la modernité et à la consécration des libertés collectives et individuelles», a indiqué, lundi soir, à Londres, le président de République provisoire Moncef Marzouki.
En cette phase transitoire, la Tunisie s'est transformée en laboratoire qui va définir la géographie politique de la région toute entière», a encore indiqué Marzouki qui vient d'obtenir aux côtés du président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, le prix de l'Institut royal des Affaires internationales.
S'exprimant lors d'une séance-débat organisée par l'Institut avec les récipiendaires du prix, le président de la République a indiqué que la Tunisie est devenue, grâce à sa révolution, un exemple à suivre en matière de consécration des libertés et de la démocratie, elle qui était dans un passé récent un symbole de répression et de dictature.
Pour Rached Ghannouchi, l'idée de la coalition repose sur une approche théorique qui a trouvé sa concrétisation grâce au document du 18 octobre qui, a-t-il précisé, avait donné lieu, pour la première fois dans l'histoire arabe, à une coalition gouvernementale entre laïcs et islamistes.
Ce modèle, a-t-il dit, ne peut que prouver que démocratie et Islam ne s'opposent pas mais se concordent. Fondé en 1920, l'Institut royal des Affaires internationales est une think tank connue sous le nom de Chatham House.