Les chiites, qui forment un tiers de la population koweitienne, ont remporté 17 des 50 sièges au Parlement, un record historique, alors qu'ils ne disposaient avant que de 7 élus, selon la Commission nationale électorale. Les islamistes extrémistes, qui ont largement boycotté le scrutin, ont eux remporté 4 sièges, contre 23 sortants.
Trois femmes ont été élues, contre quatre dans la Chambre de 2009. Trente nouveaux élus font leur entrée dans le Parlement, témoignant du large boycott du scrutin par les anciens députés qui dirigent l'opposition salafiste.
Selon le site du ministère de l'Information, la participation s'est élevée à 38,8%. Mais selon un ancien parlementaire qui a boycotté le scrutin, Khaled al-Sultan, la participation n'a pas dépassé 26,7%.
Un enjeu, la participation
Le participation était l'un des principaux enjeu du scrutin, le deuxième en 10 mois: l'opposition extrémiste misait sur un taux d'abstention de 70% alors que d'autres candidats espéraient mobiliser plus de 50% des électeurs.
Les chefs de plusieurs tribus bédouines avaient appelé au boycott, à l'instar des dirigeants de l'opposition salafiste, qui conteste un amendement de la loi électorale prévoyant que chaque électeur choisisse désormais un seul candidat, alors qu'il pouvait auparavant désigner jusqu'à quatre candidats.
L'opposition salafiste, qui disposait de 36 des 50 sièges de la Chambre dissoute en juin, estimait que le fait de ne choisir qu'un seul candidat favorisait les achats de vote et devait permettre au pouvoir d'obtenir une assemblée à sa solde.