Le président égyptien Mohamed Morsi a ratifié mercredi la nouvelle Constitution, approuvée par référendum les 15 et 22 décembre, au terme d'une campagne qui a polarisé l'Egypte.
Des élections législatives devraient suivre dans un délai de deux mois environ.
Selon les chiffres communiqués mardi soir par la commission électorale, le projet a été approuvé par ۶۳,۸% des électeurs, alors que la participation a été inférieure à 33% des inscrits (32,9%).
Selon Reuters, le président égyptien, issu de la confrérie islamiste des Frères musulmans, espère que cette constitution contribuera à sortir le pays des troubles politiques qu'il traverse depuis la chute d'Hosni Moubarak, en février 2011, et lui permettra de se concentrer sur les questions économiques.
"Les prochains jours verront, si Dieu le veut, la mise en oeuvre de nouveaux projets (...) et d'une gamme de mesures incitatives pour les investisseurs", a déclaré mercredi à la télévision Mohamed Morsi, précisant qu'un remaniement gouvernemental était également à l'étude.
"Je ferai tous les efforts, à vos côtés, pour relancer l'économie, qui est confrontée à d'importants défis et a de fortes opportunités de croissance", a-t-il ajouté.
Dans son discours, Mohamed Morsi s'est par ailleurs montré enclin à vouloir faire preuve de tolérance à l'égard de ceux qui ont voté "non" au référendum sur la Constitution.
"C'est leur droit", a-t-il déclaré. "Ceux qui ont dit "non" et ceux qui ont dit "oui", je vous remercie tous parce que nous ne voulons pas revenir à cette époque de fausses majorités, où une seule opinion était possible."
La présidence a précisé que Mohamed Morsi avait signé le décret de ratification de la Constitution dans la nuit de mardi à mercredi, après la proclamation officielle des résultats du référendum par la commission électorale.
L'adoption de la Constitution transfère jusqu'aux prochaines élections tous les pouvoirs législatifs à la Chambre haute du parlement, qui s'est réunie mercredi, et devant laquelle Mohamed Morsi s'exprimera samedi.