
تقي زاده
Le repentir
Kumayl demanda à l'Imam Ali:
« Ô Commandeur des croyants ! Quelle est la condition minimum de l'acceptation de l'istighfar ? »
Il répondit :
« Le repentir. »
Kumayl demanda :
« Est-ce tout ? »
Il dit :
« Non. »
Kumayl insista :
« Alors quoi encore ? »
Le Commandeur des croyants expliqua :
« Si le serviteur commet un péché, il doit dire Astaghfirullah avec le mouvement.
Kumayl demanda :
« Et qu'est-ce que le mouvement ? »
L'Imam Ali répondit :
« Il fait mouvoir ses lèvres et sa langue pour le faire suivre par la vérité. »
Kumayl demanda :
« Et qu'est-ce que la vérité ? »
Il dit :
« Approbation dans le coeur et résolution intime de ne pas recommencer le péché pour lequel il a demandé pardon. »
Kumayl insista :
« Si je fais tout cela, serais-je considéré au nombre des demandeurs du pardon (mustaghfirin) admis ? »
Il dit :
« Non. »
Kumayl questionna :
« Que dois-je faire de plus alors ? »
L'Imam Ali répondit :
« Car là, tu n'auras pas encore atteint l'essentiel. »
Kumayl poursuivi :
« Quelle est donc l'essentiel de l'istighfar ? »
Il dit :
« Le retour du péché pour lequel tu as demandé pardon vers le repentir, et ceci n'est que le premier degré dans l'échelle des valeurs des adorateurs rapprochés (d'Allah).
Le fait de renoncer au péché et de demander pardon est une expression qui désigne six concepts :
1)- Le regret de ce qui a été commis.
2)- La résolution de ne plus jamais le recommencer.
3)- L'obligation de t'acquitter des droits des autres (que tu aurais lésés).
4- L'obligation de t'acquitter du droit d'Allah (transgressé par le péché commis).
5)- L'obligation de faire fondre la chair (de ton corps) poussée grâce au gain illicite et illégal, jusqu'à ce que l'os colle à la peau, avant de faire pousser une nouvelle chair entre elles.
6)- L'obligation de faire goûter au corps la douleur des actes d'obéissance (d'adoration) tout comme tu lui a fait goûter les plaisirs des désobéissances (les péchés). »
Tuhaf al-Uqul, p. 197.
Glorification de Dieu par le noble prophète sawas
avait l'habitude de réciter:
سُبْحانَ الَّذى فِى السَّمآءِ عَرْشُهُ،
Gloire à Allah dont le Trône se trouve au ciel
Subhân-l-lathî fî-s-samâ’i ‘archahu
سُبْحانَ الَّذى فِى الاَْرْضِ حُكْمُهُ،
Gloire à Allah dont le gouvernement est sur terre
Subhân-l-lathî fî-l-bahri sabîlahu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْقُبوُرِ قَضآؤُهُ،
Gloire à Allah dont la Décision est dans la tombe
Subhân-l-lathî fî-l-qubûri qadhâ’uhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْبَحْرِ سَبيلُهُ،
Gloire à Allah dont la voie est dans la mer
Subhân-l-lathî fî-l-bahri sabîluhu
سُبْحانَ الَّذى فِى النّارِ سُلْطانُهُ،
Gloire à Allah dont le pouvoir s’applique sur le feu
Subhân-l-lathî fî-n-nârî sultânuhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْجَنَّةِ رَحْمَتُهُ،
Gloire à Allah dont la Miséricorde est dans le Paradis
Subhân-l-lathî fî-l-jannati rahmatuhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْقِيامَةِ عَدْلُهُ،
Gloire à Allah dont la Justice s’applique le Jour de la Résurrection
Subhân-l-lathî fî-l-qiyâmati ‘adluhu
سُبْحانَ الَّذى رَفَعَ السَّمآءِ،
Gloire à Allah qui a surélevé le ciel
Subhân-l-lathî rafa‘a-s-samâ’a
سُبْحانَ الَّذى بَسَطَ الاَرْضَ،
Gloire à Allah qui a aplati la terre
Subhân-l-lathî basata-l-ardha
سُبْحانَ الَّذى لا مَلْجَاَ وَلا مَنْجا مِنْهُ اِلاّ اِلَيْهِ
Gloire à Allah dont on ne peut ni se cacher ni s’échapper qu’auprès de Lui-Même !
Subhân-l-lathî lâ malja’a wa lâ manjâ minhu illâ ilayhi
Puis lis la sourate al-Ikhlâç, Äyat al-Kursî et le çalawât cent fois.
çalawât : dire : Allâhumma çalli ‘alâ Muhammad-in wa âli Muhammad-in (Mon Dieu, prie sur Muhammad et sur les membres de sa Famille)
صَلِّ عَلى مُحَمَّد وَآلِ مُحَمَّد
Ensuite on dit 10 fois :
- Lâ ilâha illâllâh-u, wahdahu lâ charîka lah-u, lahu-l-mulk-u wa lahu-l-hamd-u, yuhiyî wa yumît-u wa-huwa hayyun lâ yamût-u, bi-yadihi-l-khayru wa-huwa ‘alâ kulli chay’in qadîr-u
لا اِلـهَ اِلاَّ اللهُ وَحْدَهُ لا شَريكَ لَهُ لَهُ الْمُلْكُ وَلَهُ الْحَمْدُ يُحْيى وَيُميتُ وَيُميتُ وَيُحْيى وَهُوَ حَىٌّ لا يَموُتُ بِيَدِهِ الْخَيْرُ وَهُوَ عَلى كُلِّ شَىْء قَديرٌ
- Astagh-fir-ullâh-al-lathî lâ ilâha illâ huwa-l-hayy-ul-qayyûm-u wa atûbu ilayhi (10 fois)
اَسْتَغْفِرُ اللهَ الَّذى لا اِلـهَ اِلاّ هُوَ الْحَىُّ الْقَيُّومُ وَاَتوُبُ اِلَيْهِ
- Yâ Rahmânu يا رَحْمنُ (Ô Tout-Miséricordieux) (10 fois)
- Yâ Rahîmu يا رَحيمُ (Ô Très-Miséricordieux) (10 fois)
- Yâ badî‘-us-samâwâti wa-l-ardhi, yâ thâ-l-jalâli wa-l-ikrâmi (10 fois)
يا بَديعُ السَّماواتِ وَالاَْرْضِ يا ذَا الْجَلالِ وَالاِكْرامِ
(Ô Créateur des ceils et de la terre ! Ô Plein de Majesté et de Noblesse !)
-Yâ hayyu yâ qayyûmu
يا حَىُّ يا قَيُّومُ
(Ö Vivant! Ô Auto-Subsistant!) (10 fois)
- Yâ hannânu ya mannânu
يا حَنّانُ يا مَنّانُ
(Ô Attendrissant! Ô Bienfaiteur!) (10 fois)
- Yâ lâ ilâha illâ anta
يا لا اِلـهَ اِلاّ اَنْتَ
(Ô Toi, celui en dehors de qui il n’y a de Dieu que Toi!) (10 fois)
- Ämîn
آمينَ
(amen) (10 fois)
Imam mohammad Baqer dit :
Le jour de la résurrection, tous les yeux seront en pleurs, excepté pour trois sortes de yeux : les yeux qui étaient restés en éveil dans le sentier d'Allah, les yeux qui avaient pleuré de la crainte d'Allah, et les yeux qui s’étaient baissés devant les choses illicites qu'Allah leur avait interdit de voir et de fixer avec leurs regards
La phase d’investissement de la révolution de l’imam Hussein
Zainab, l’héroïne de Karbala, ravie la révolution Husseini
La Dame Zainab, l’héroïne de Karbala, a commencé son rôle en protégeant les membres survivants de la famille du Prophète(p). Elle a enflammé dans le cœur des masses un sentiment de péché et d’amertume à cause de ce grand crime qui a violé le caractère sacré de la famille du Prophète(sawas) et trahi l’Imam légitime, le petit-fils du Messager d’Allah.
Zainab se tenait devant les foules à Kufa, leur adressant la parole : « Savez-vous à qui vous avez coupé le foie ? À qui avez-vous versé le sang ? Et à qui vous avez exposé la dignité ? La terre se fend et les montagnes s’effondrent».
Elle a continué à dénoncer les atrocités commises par la dynastie des Omeyyades, et elle a confronté Yazid devant la cour du califat à Sham (Damas) et s’est adressée à lui et à ses sujets :
« ...Je peux ignorer votre statut, minimiser vos insultes et ignorer vos reproches, mais les yeux ont été témoins et les cœurs restent libres. Sinon, comme il est étonnant que le parti d’Allah, les élus, soit tué par le parti de Satan, ceux qui ne sont pas retenus ! Ces mains sont tachées de notre sang, et ces bouches sont remplies de notre chair, tandis que les purs corps gisent couverts de poussière. Vos intrigues sont vaines, vos efforts sont vains, et je jure par Allah que tu n’effaceras jamais notre mémoire, ni n’éteindras notre message. Tu ne mettras jamais fin à notre existence, ni ne te débarrasseras de la honte qui t’accable. Tu verras, et par Allah, tes jours sont comptés et ton rassemblement se dispersera. Le jour où l’annonceur criera : « Malédiction d’Allah sur les injustes »...
Ce faisant, la cause de l’Imam Hussein a éveillé un sentiment de responsabilité au sein de la nation pour activer le devoir d’ordonner le bien et d’interdire le mal, ravivant en eux l’esprit de vigilance.
La cause de l’Imam anima l’émergence d’une opposition contre la situation actuelle dans cette société après la révolution de l’Imam Hussein. Cela était évident lors de la « Révolte des Pénitents » menée par Sulayman bin Surad al-Khuza’i à Kufa. Une autre révolte eut lieu à Médine, dirigée par un groupe qui avait rendu visite à Yazid à Al-Sham. A leur retour à Médine, ils ont proféré des insultes à l’égard de Yazid, disant : « Nous avons rendu visite à un homme sans de religion, qui boit du vin, joue avec les singes et s’adonne aux instruments de musique ; il joue avec des chiens... » Les gens ont retiré leur allégeance à Yazid et les masses ont été excitées contre lui.
De même, Al-Mukhtar bin Abi Ubaidah al-Thaqafi s’est soulevé en Irak pour se venger de l’Imam Hussein, aux côtés d’autres personnalités honorables.
Ainsi, malgré le martyre de l’Imam Hussein, nous constatons que ses principes ont prévalu sur les actes de Yazid jetés à la poubelle de l’histoire. Lui et ses complices feront face à de sévères punitions dans l’au-delà, tandis que la lumière de l’Imam Hussein continue de se répandre sur la terre, annonçant le soulagement et l’apparition de la Vérité par les mains de son petit-fils, l’Imam al-Hujjah al-Mahdi al- Muntadhar.
LE martyre de ABOULFAZL ABBAS (AS)
- Mon Maître, c'est maintenant à mon tour de marcher au combat, comme ont fait tous les autres avant moi
L'Imam Hussein ne répondit qu'après un moment, d'une voix douce :
- Oui, vraiment, c'est à Dieu que nous appartenons, et c'est à Lui que nous devons retourner !
Depuis sa plus tendre enfance, Abbas vouait une dévotion sans pareille à son frère Hussein...
- Soukeina s'approcha de son oncle Abbas. Une outre vide à la main. Derrière elle tous les autres enfants s'étaient rassemblés. Ils pleuraient, ils gémissaient, tant la soif les torturait. Soukeina tendit son outre à Abbas:
- Mon oncle, je sais que tu feras tout ce que tu peux pour nous apporter de l'eau. Même si tu ne peux remplir qu'une seule outre, au moins pourrons-nous mouiller un peu nos gorges desséchées!
Abbas prit l'outre plate, et demanda à l'Imam Hussein la permission d'aller chercher de l'eau pour les enfants. Ceux-ci le suivirent jusqu'à l'extrême limite du camp, et tant qu'ils purent voir sa silhouette, ils restèrent là, sans bouger.
- Son épée dans une main, l'étendard de l'Imam Hussein dans l'autre, et l'outre attachée sur son dos, le fidèle Abbas s'élança à bride abattue. Arrivé au bord du fleuve, il chargea les soldats qui se trouvaient là, et les mit en fuite. L'instant d'après il était dans l'eau jusqu'à mi-jambe ; l'instant suivant l'outre était remplie d'eau fraîche. Il recueillit dans sa main un peu du précieux liquide, pour le porter à sa bouche et apaiser la soif qui ne lui laissait pas de répit ; mais, se ressaisissant, il rejeta l'eau promptement. Comment pourrait-il en avaler une seule goutte alors que Soukeina et les enfants se mourraient de soif ? Comment pourrait-il oublier que son Maître Hussein n'avait rien bu depuis trois jours ?
- Son outre pleine, Abbas se remit en selle, avec une seule pensée: apporter aussi vite que possible cette eau aux enfants qui l'attendaient dans la poussière brûlante. En le voyant galoper vers le campement,
- les soldats de Yazid se dirent que si l'Imam Hussein et ses gens pouvaient se désaltérer si peu que ce fut, il serait difficile de les vaincre. Alors ils se ruèrent à sa poursuite. Abbas se battit comme se battait son noble père, l'Imam Ali, le Lion de Dieu. La faim et la soif terribles ne l'empêchaient pas de semer l'effroi dans les rangs ennemis.
Puisqu'il n'était pas possible de venir à bout d'un tel adversaire en le combattant de front, les hommes de Yazid lancèrent sur lui une grêle de flèches.
Abbas n'avait plus qu'un souci : protéger coûte que coûte l'outre et la porter intacte au campement. Un ennemi perfide, jaillissant tel un diable de derrière une dune de sable, porta un coup terrible tranchant net sa main droite. En un éclair Abbas saisi son épée de la main gauche, serrant l'étendard contre sa poitrine.
Le lion devenu infirme, les poltrons s'enhardirent. Ils vinrent plus près. Encore plus près. Un coup d'épée blessa profondément le bras gauche. Abbas serra l'outre entre ses dents, coinça l'étendard entre sa poitrine et sa monture, et força le barrage. IL n'était plus habité que par la pensée de Soukeina et des enfants, qui avaient mis en lui tous leurs espoirs. Dans une prière silencieuse, il supplia Dieu de l'épargner le temps de mener à bien sa mission.
Mais cela ne devait pas être une flèche transperça l'outre qui se vida en peu d'instants. Une autre se ficha dans l'œil du héros désemparé par l'échec de son entreprise. Un coup mortel fut asséné à Abbas par derrière, avec une massue de fer. IL chancela et tomba sur le sable brûlant. Sentant la mort approcher à grande pas, Abbas appela Mon Frère Hussein que la Paix soit sur toi, c'était la première fois qu'il l'appelait mon frère car il lui disait mon maître ... Comme en réponse à son cri de détresse, il sentit sa présence à ses côtés. IL ne voyait rien qu'un brouillard rougeâtre car un œil avait été percé d'une flèche, et l'autre était noyé de sang. IL ne pouvait voir,
L'imam (as)se dépêcha en courant vers son frère ...
- Abbas mon frère, comment t'ont-ils traité...
- Tu es venu, mon Maître! Je craignais de ne pouvoir te dire adieu, mais Dieu merci tu es venu! Abbas laissa glisser sa tête sur le sable, cette scène se répétait 3 fois .. et à chaque fois Tendrement l'Imam Hussein reprenait dans ses mains sa tête et la remetait sur ses genoux, lui demandant pourquoi il l'avait retirée.
- Mon Maître! Quand toi, tu rendras ton dernier soupir, personne ne sera près de toi pour prendre ta tête sur ses genoux, ni pour te réconforter. C'est pourquoi il vaut mieux que ma tête repose sur le sable lorsque je rendrai l'âme, tout comme ce sera le cas pour toi-même. Et puis je suis ton serviteur et toi tu es mon Maître, et il n'est pas convenable que je pose ma tète sur tes genoux. L'Imam Hussein regardait le visage de ce frère si dévoué, et il ne pouvait retenir ses sanglots.
- Mon Maître, je voudrais exprimer mes dernières volontés. Quand je suis venu au monde, ton visage est la première chose que j'ai vue, et je voudrais pouvoir le contempler encore à l'heure de rendre l'âme. Mon deuxième souhait est que tu ne ramènes pas mon corps au campement. J'avais promis à Soukeina de lui rapporter son outre pleine d'eau, et je n'ai pu tenir ma promesse. Je n'ose donc pas me trouver en sa présence, même après ma mort. Et puis depuis ce matin tu as subi tant d'épreuves, ô mon Maître, que je ne veux pas que tu épuises tes forces en transportant mon corps. Enfin je ne veux pas que tu laisses Soukeina venir jusqu'ici. Je sais quelle affection elle éprouvait pour moi. Me voir dans cet état pourrait la tuer
- Abbas, je te promets de respecter tes dernières volontés. Mais moi aussi je veux te demander une faveur. Depuis ton enfance tu m'appelles, ton Maître. Au moins une fois appelle-moi ton frère !
-L'Imam Hussein nettoya le sang qui aveuglait l'œil resté valide. Les deux frères échangèrent un long regard d'adieu. Abbas murmura:
- Mon frère ! Mon frère ! Et avec ces mots il rendit le dernier soupir.
L'Imam Hussein s'effondra: O Abbas !
On Raconta que après le martyr de Abul Fadhl Al Abass(as) l'Imam Al Houssein (as) Était effondrer, avait le dos casser, brisé .. courber ...
Comment annoncer a sa soeur Zaynab que Al Abass est tomber en martyr ??? Zaynab
Était très attacher a Abass..
Il s'avanca vers les tentes, Sayida Zeinab le ragarda dans les yeux, il la fuyait du regard...
Elle lui dit :
- Houssein ou est Abass ???
Il ne répondit pas..
elle commencait a sangloter :
-Houssein ou est Abass ??
Il était trop difficile pour lui de lui annoncer la nouvelle de vive voix .. il avait peur pour elle ..qu'elle ne puisse le supporter ..
L'imam s'approcha de la tente d'Al Abass, et frappa de son épée le support qui tenait la tente..et la tente s'écroula a terre... Zaynab s'écroula elle aussi a terre en même temps que la tente ..c'est ainsi qu'il (as) leur annonça que Qamar Bani Hashim(La Lune Des Bani Hashim) reconnu pour sa grande beauté) est tomber en martyr...
Les femmes crièrent et sanglotèrent :
- Ya Abaaassss ... !!!!
Le Jour d'Achoura commençait ...
Avant que la bataille ne s'engage, l'Imam Hussein essaya une dernière fois de raisonner les assaillants, dans l'espoir d'éviter à ceux qui ne se seraient pas rendu compte de la gravité de ce qu'ils allaient faire, de participer à un crime et un péché impardonnables. Il leur rappela les milliers de messages que les leurs lui avaient envoyés pour l'inviter à venir en Iraq et lui prêter serment d'allégeance, pour défendre à ses cotés le Message de l'Islam. Mais ses discours furent vains. Ses appels pathétiques ne furent pas entendus par ces hommes épris d'argent et assoiffés de pouvoir.
L'Imam Hussein ne désespéra pas. Il fit avancer encore un peu son cheval, plus près de l'armée omeyyade. Il leva le Saint Coran et dit : "Soldats de Yazd ! Nous avons en commun le Livre de Dieu et la Sounna de mon grand-père, le Messager de Dieu !". Personne ne réagit. Il insista : "Ne voyez-vous pas que je porte l'épée du Messager de Dieu, son vêtement de guerre, et son propre turban ?
- Oui, nous voyons cela.
- Pourquoi donc alors voulez-vous me combattre ?
Pour obéir aux ordres de notre Maître, Obeidullah fils de Ziyâd !
Alors l'Imam Hussein s'adressa à Omar fils de Saad, le commandant de l'armée de Yazd : "Omar ! Tu veux me tuer pour que celui qui a usurpé le Califat te nomme Gouverneur de la moitié de la Perse. Par Dieu ! Tu n'auras pas ce plaisir. Fais-moi ce que tu comptes me faire. Mais je te jure que jamais après ma mort tu ne connaîtras de joie, ni dans ce monde, ni dans l'autre ! Je vois ta tête attachée à un bâton, et les enfants de Koufa jouant avec...
Exaspéré par cette prédiction, 0mar fils de Saad tourna les talons. Il prit son arc, y plaça une flèche et tira, en criant : " Soyez tous témoins que je suis le premier à avoir tiré !
Hour supplia l'Imam Hussein de lui permettre, ainsi qu'à son fils et à son esclave, d'être les premiers à combattre. Sans doute espérait-il convaincre les mille hommes placés sous son commandement de le rejoindre et de soutenir le petit-fils de l'Envoyé de Dieu. Peut-être alors les autres soldats se rallieraient-ils à eux. 0u du moins peut-être hésiteraient-ils à combattre un ennemi autrement plus nombreux que celui qu'ils s'apprêtaient à affronter. Hour pouvait espérer empêcher de la sorte qu'ait lieu le massacre qu'il avait contribué à préparer.
L'Imam Hussein ayant donné son accord, Hour, son fils et son esclave se mirent en selle et s'avancèrent vers les lignes ennemies. Ils firent halte lorsqu'ils furent tout près de l'armée de Yazd. Hour commença à haranguer ses anciens hommes. Il leur parlait avec une grande éloquence, appuyant son argumentation sur de nombreux Versets du Coran. Il leur expliquait pourquoi il avait choisi de se ranger du coté de la Vérité et de la Justice, sous la bannière de l'Imam Hussein, et les pressait de réfléchir aux conséquences qui ne manqueraient pas de résulter pour eux du fait de combattre et de tuer le petit-fils du Prophète, que celui-ci avait tant aimé.
Il leur parlait du choix qu'il leur fallait faire entre le Paradis et l'Enfer... Ses paroles avaient un effet extraordinaire sur ses anciens soldats. Chimr fils de Jawchane, l'un des chefs de l'armée omeyyade voyant le changement qui s'opérait dans le cœur et l'esprit des hommes. IL pressa Omar fils de Saad, le commandant en chef de l'armée, d'attaquer en masse et immédiatement les trois hommes, car la situation risquait fort de se retourner en faveur de l'Imam Hussein ! Une récompense fabuleuse fut promise à ceux qui tueraient Hour et ses deux compagnons.
Les trois hommes firent preuve de tant de vaillance et d'adresse qu'ils tuèrent à eux seuls des dizaines d'ennemis. Le fils de Hour fut tué le premier, puis ce fut le tour de son esclave. Hour continuait de faire des ravages dans les rangs de l'armée de Yazd. Mais ses nombreuses blessures lui avaient fait perdre beaucoup de sang. IL fut pris d'étourdissement et tomba de cheval. A l'heure de la mort, il souhaita entendre encore une fois de la bouche de l'Imam Hussein l'assurance que celui-ci lui avait pardonné. Aussi l'appela-t-il de toutes ses forces, avant de perdre connaissance.
Quand ils entendirent le cri de Hour, l'Imam Hussein et Abbas bondirent sur leurs chevaux. Sabre au poing, ils traversèrent les rangs ennemis, jusqu'à l'endroit où gisait Hour. L'Imam Hussein y parvint le premier. IL souleva la tête de Hour et la posa sur ses genoux. Puis il essuya le sang qui couvrait son visage et pansa la large blessure ouverte dans son crâne en se servant d'une écharpe que Fatima (as) sa mère avait tissé elle-même. Hour ouvrit les yeux. IL était incapable de parler, mais il fixa ses yeux droits dans ceux de l'Imam. Celui-ci comprit ce que le mourant voulait savoir. Il posa sa main sur la tête de Hour, en priant :
- Que Dieu t'accorde Ses Bénédictions pour ce que tu as accompli aujourd'hui pour me défendre ! En entendant ces mots, Hour poussa son dernier soupir, sa tête reposant toujours sur les genoux de l'Imam Hussein. Celui-ci et Abbas soulevèrent le corps sans vie, et le transportèrent jusqu'au campement.
Après Hourd vint le tour de chacun des vaillants et dévoués partisants de l'Imam Hussein. Chacun d'eux revendiquait l'honneur de sacrifier sa vie en premier. Chacun d'eux brillait du désir de mourir en défendant la vie du petit-fils de l'Envoyé de Dieu et celle de ses proches qu'ils aimaient plus qu'eux mêmes et que leurs propres parents !
Habib fils de Mazahir était attaché à l'Imam Hussein depuis sa plus tendre jeunesse. Un jour, à Médine, quand Habib était jeune, le Saint Prophète était passé près d'un groupe de jeunes en train de jouer. Habib était du nombre. Le Prophète l'avait prit dans ses bras, et embrassé avec tant d'amour que les Compagnons présents s'en étaient étonnés. Pourquoi de telles démonstrations envers cet anonyme en particulier. Alors le Saint Prophète(sawas), les, yeux noyés de larmes, avait déclaré :
- J'ai vu de mes yeux Habib suivre avec dévotion Hussein où qu'il aille. Je l'ai vu embrasser le sol foulé par Hussein. Et je vois un jour où il montrera son amour pour Hussein d'une manière qui rendra son nom immortel !
Habib a quitté en secret Kufa et atteignit le campement de l'Imam Hussein dans la nuit du 9 au10 Moharram. L'Imam avait distribué les armes à ses compagnons, et avait gardé un équipement complet en réserve. Quelqu'un lui demanda pour quelle raison il ne distribuait pas ces armes aussi. L'Imam Hussein répondit : "Habib, le plus cher de tous mes amis, va venir, Ces armes seront les siennes.
Habib se battit comme seuls se battent ceux que la Foi anime. Et quand il reçut le Martyre, il expira le cœur satisfait de n'avoir pas déçu celui qu'il aimait tant.
Mouslim fils d'Awsaja était un vénérable Compagnon du Saint Prophète(sawas). IL était âgé de plus de quatre-vingt-dix ans. Le poids des ans avait courbé son échine, mais en rien affaibli le zèle avec lequel il servait la cause de la Vérité.
IL avait vu le Saint Prophète embrasser avec amour son petit-fils Hussein. Il avait vu le Saint Prophète descendre précipitamment de sa chaire dans la Mosquée de Médine, interrompant son sermon pour prendre dans ses bras et consoler Hussein qui était tombé après s'être pris les pieds dans un tapis de fibres de palmier. Il avait vu, un jour de l'Aid, le Saint Prophète courir dans les rues de Médine en portant sur ses épaules, en même temps, Hassan et Hussein, et en imitant le cri du chameau, parce que les enfants voulaient faire une promenade sur le dos de cet animal. Un Compagnon du Saint prophète s'était alors exclamé :- Quelle merveilleuse monture ces deux enfants ont trouvée !
- Non, avait répondu le Prophète ! Dis plutôt : de quels merveilleux cavaliers j'ai été gratifié!
Ce vénérable témoin de la Révélation, ce fidèle Partisant de l'Imam Ali, puis de l'Imam Hassan, puis de l'Imam Hussein, ne pouvait imaginer un seul instant qu'il lui faille abandonner son Imam en un moment aussi critique. L'Imam, quant à lui, faisait tout son possible pour tenter de le convaincre qu'à son âge il n'était pas pensable qu'il aille au combat. Mais si l'âge avait usé les forces de Mouslim, la flamme de l'amour pour la Famille du Prophète(p), qui consumait son âme, le soutenait et ajoutait à son inflexible détermination de défendre celui qu'il avait vu le prophète(p) embrasser tant de fois. A quatre-vingt-dix ans passés, Mouslim se jeta dans la bataille, et offrit jusqu'à sa dernière goutte de sang pour défendre l'Imam Hussein.
Borair Hamadani était un guerrier intrépide. Ses prouesses dans les duels l'avaient rendu légendaire. Quand il avait compris qu'Omar fils de Saad et ses soldats avaient l'intention de tuer l'Imam Hussein, il s'était juré de leur faire goûter de son épée, cette épée qui avait semé la terreur dans les cœurs de tant de valeureux guerriers...
C'est Borair Hamadani qui avait réuni tous les compagnons de l'Imam Hussein, et qui les avait mis en garde contre une possible attaque surprise pendant la nuit :
- Si le petit-fils de l'Envoyé de Dieu était tué de la sorte, alors que nous-mêmes serions encore en vie, la honte et le déshonneur s'attacheraient à nous jusqu'à la fin de nos jours. Quoi que nous fassions dans toute notre vie, rien ne pourrait effacer cette infamie !
C'est aussi Borair Hamadani qui, une nuit, alors qu'il montait la garde, avait surpris un échange de propos entre l'Imam Hussein et sa sœur Zaynab. Celle-ci demandait à l'Imam s'il était sur de ses Chiites il pensait que ceux-ci combattraient pour le défendre, ou s'il craignait qu'ils ne l'abandonnent. Borair avait immédiatement réveillé tout le camp, s'était planté devant Zaynab et, courbant la tête devant la fille de l'Imam Ali et de Fatima la Resplendissante, lui avait déclaré que c'était pour lui une question d'honneur de se battre et de mourir pour défendre l'Imam Hussein et la Famille du prophète. Et Borair avait demandé à chacun des présents de donner la même assurance à Zaynab.
C'est encore Borair Hamadani qui, voyant un enfant pleurer tant il avait soif, s'était saisi d'une outre et, accompagné de quelques-uns des compagnons de l'Imam Hussein, s'était frayé un chemin vers le fleuve, à travers les rangs de l'armée ennemie. Les hommes d'Omar fils de Saad les avaient interpellés. Borair avait répondu :
- Je suis Borair Hamadani, Partisant de Hussein ! Je viens chercher de l'eau pour donner à boire aux enfants qui meurent de soif !
Les soldats avaient répondu à Borair que lui et ses compagnons pouvaient boire autant qu'ils le souhaitaient, mais que pas une goutte d'eau ne devait parvenir au campement assiégé. Borair avait insisté, parlant de la souffrance des enfants privés d'eau dans ce désert écrasé de chaleur. Les soldats s'étaient moqués de lui et de ses sentiments. Alors Borair s'était mis en colère. Lui et la poignée d'amis de l'Imam qui l'accompagnaient avaient en un instant dispersé le régiment qui gardait les accès au fleuve. Et c'est le cœur rempli de satisfaction et de fierté d'avoir rempli son devoir que Borair avait ramené au camp l'outre pleine d'eau. Les enfants crièrent de joie en le voyant. Ils se précipitèrent pour étancher leur soif...
Borair Hamadani s'avança sur le champ de bataille. Nombreux furent ceux, parmi les ennemis, qui le précédèrent dans la mort. Puis Borair reçut enfin le Martyre auquel il aspirait.
L'un après l'autre, les fidèles Compagnons de l'Imam s'avancèrent face à l'ennemi. L'un après l'autre ils combattirent avec fougue. L'un après l'autre ils envoyèrent en Enfer un grand nombre des suppôts de Yazid. Quand arrivait son tour de s'effondrer, épuisé par les nombreuses blessures qu'il avait reçues, chacun d'eux criait à l'adresse de l'Imam Hussein :
- O mon Maitre ! Je t'envoie mes dernières salutations !
Alors, à chaque fois, l'Imam Hussein, accompagné de son frère Abbas et de son fils Ali Akbar, se précipitait sabre au clair, afin d'être aux cotés de son ami pour le réconforter dans ses derniers instants.
Depuis le matin, l'Imam Hussein n'avait pas cessé d'assister de la sorte ses fidèles, de prendre dans ses bras leur corps sans vie, et de les ramener l'un après l'autre au campement. Sur chacun d'eux il pleurait abondamment, se rappelant leur affection pour lui, leur profonde dévotion et leur esprit de sacrifice. La mort de chacun de ces fidèles amis était pour l'Imam Hussein une blessure douloureuse. Ces hommes courageux n'avaient pas leurs familles auprès d'eux, à Karbala, pour leur rendre les derniers hommages et pleurer leur mort. Mais les sœurs et les filles de l'Imam Hussein, ainsi que les dames de sa Maison, les pleuraient comme elles l'auraient fait pour leurs propres frères ou leurs propres fils.
Wahab fils d'Abdallah était un tout jeune homme. Il s'était marié deux jours à peine auparavant quand, retournant chez lui avec sa mère et sa jeune épouse, il était passé par Karbala. Il y avait vu un grand rassemblement de troupe, encerclant un minuscule campement. Il alla aux nouvelles, et apprit ainsi que l'armée de Yazid était sur le point de massacrer le petit-fils du Saint Prophète qui refusait d'accepter la "direction spirituelle" du Calife débauché. La mère de Wahab, dame courageuse et fidèle Chiite de l'Imam Ali, vivait à Damas quand Muawiya, le père de Yazid y régnait. Elle avait publiquement dénoncé sa tyrannie et sa déviation religieuse, ce qui lui avait valu d'être emprisonnée et torturée, avant d'être finalement chassée de la ville. Elle avait transmis à son fils l'amour sans faille qu'elle portait aux Saints Imams. C'est donc sans hésitation aucune que les trois voyageurs avaient rejoint l'Imam Hussein et ses quelques défenseurs. Depuis le matin, Wahab ne cessait de supplier l'Imam Hussein de lui permettre de se lancer sur le champ de bataille et d'y offrir sa vie pour le défendre. Chaque fois, l'Imam le renvoyait, lui disant que sa mère et son épouse avaient besoin de lui. Lorsque tous les amis de l'Imam Hussein eurent reçu le Martyre, et qu'il ne resta plus auprès de lui que les membres de sa Famille, Wahab une fois encore tenta sa chance. L'Imam lui répondit qu'il ne pourrait l'autoriser Ó combattre que s'il obtenait la permission des deux femmes dont il avait la charge. La mère de Wahab, qui se trouvait juste à coté, répondit directement à l'Imam Hussein :
- Je l'ai nourri de mon lait dans son enfance, mais je ne le considérerai comme mon fils que s'il meurt en te défendant, comme l'ont fait avant lui tes autres Chiites !
Des larmes dans les yeux, la jeune épouse de Wahab parla à son tour :
- Wahab, ton premier devoir, et le plus important de tous, est de défendre le petit-fils du Prophète et sa sainte Famille, même si ce doit être au prix de ta propre vie. J'espère te revoir au Paradis. Je demande à Dieu que nos retrouvailles ne se fassent pas attendre !
Puis elle ajouta :- Je sais que les hommes de Yazid ne laisseront en vie aucun des hommes de la Famille de l'Imam Hussein. Quant à nous, les femmes, nous serons toutes prises comme esclaves... Sans doute les femmes de la Famille du Prophète seront-elles traitées avec quelque respect, mais nous autres... Ta mère et moi-même, nous ne bénéficierons certainement pas de la même considération ! Je te demande seulement de prier l'Imam de nous laisser avec les femmes de sa Famille, afin que nous soyons traitées de la même façon qu'elles.
L'Imam Hussein assura Wahab que Zaynab, sa sœur, la fille de l'Imam Ali et de Fatima, veillerait elle-même sur les deux femmes, de même d'ailleurs que toutes les autres femmes de sa Famille.
Ce que l'épouse de Wahab n'avait pas imaginé c'est que les soldats sans cœur de l'armée de Yazid traiteraient les femmes de la Famille du Saint Prophète comme des captives ordinaires et des esclaves ! Wahab put enfin se lancer au combat, et mourir en défendant son Imam, comme il le souhaitait avec tant d'ardeur.
Tous les fidèles Compagnons de l'Imam donnèrent ainsi leur vie sans hésiter. Ils avaient vécu une vie noble, et ils ont connu une mort glorieuse. Même dans la mort, ils entourent, comme pour veiller sur eux, l'Imam Hussein et ses fils. Habib fils de Mazahir l'ami fidèle, repose à l'entrée du Mausolée de l'Imam, comme s'il poursuivait dans la mort sa noble tache de veiller sur lui, ainsi qu'il l'avait fait lors de la bataille de Karbala. .
Tous les défenseurs de la Famille du Prophète avaient donc versé jusqu'à la dernière goutte de leur sang. Il ne restait plus, autour de l'Imam Hussein, que ses fils, ses frères et ses neveux. L'Imam avait voulu envoyer son fils Ali Akbar combattre avant tout le monde, mais ses fidèles partisants l'en avaient empêché. La pensée que le fils tant chéri de l'Imam Hussein pourrait perdre la vie dans la bataille alors Qu'eux-mêmes auraient été encore de ce monde leur était insupportable. Entretenir seulement une telle idée aurait relevé pour eux du blasphème....
TASSOUA, La veille de Achoura a Karbala (61AH), avec IMAM HUSSEIN (AS)
Tâsû'â (en arabe : تاسوعاء), est le 9e jour de Muharram, un jour avant le jour de Achoura. L'importance de ce jour provient de la Tragédie de Karbala en l'an 61 H. Ce jour-là, Shimr vint à Karbala en apportant une lettre de 'Ubayd Allah ibn Zîyâd dans laquelle, 'Umar b. Sa'd fut ordonné d’être sévère dans le traitement avec l'Imam al-Husayn (a) sinon, il doit confier le commandement de l'armée à Shimr.
'Umar b. Sa'd refusa de laisser le commandement de l'armée à Shimr et se prépara à combattre l’Imam al-Husayn (a). Après l'attaque de l'armée aux tentes de l'Imam (a) dans l'après-midi de ce jour, l’Imam (a) envoya son frère al-Abbas (a) , pour demander de remettre la guerre pour le crépuscule de demain et demande de m’accorder une nuit de sursis pour que je m’adonne à l’adoration et à l’invocation de mon Seigneur. Dieu sait que j’adore le prier, l’invoquer, me repentir auprès de lui et lire son livre (coran).
pour demander à l'ennemi d’accorder un délai supplémentaire pour cette nuit.
De plus, ce jour-là, Shimr proposa un sauf-conduit à al-Abbas (a) et aux autres fils de Umm al-Banîn, mais al-Abbas (a) ne l’accepta pas.Il a dit â Shimr: « Que Dieu te maudisse, toi et ton sauf-conduit ! serions-nous en sécurité, alors que le fils de la fille du Prophète (s) ne l'est pas ? »
Ce jour-là, les tentes de l'Imam al-Husayn (a), de sa famille et de ses compagnons furent assiégées.
Ce jour est très important pour les adeptes d'Ahlulbayte, les Chiites. Ces derniers considèrent le jour de Tâsû'â, comme le jour spécial pour al-Abbas (a), le brave et le sincère frère d'Imam Hussein et le célèbrent comme le jour de Achoura, rappellent les mérites d'al-Abbas (a) et manifestent le deuil pour lui.
Imam Jafar as-Sadeq dit:
Une nuit de sursis pour l’adoration de Dieu.
L’imam Hussein (as) n’était pas prêt à accepter l’humiliation de prêter allégeance à l’ennemi. Cependant, il leur avait demandé de lui accorder une nuit de sursis afin de s’adonner à l’adoration et à l’invocation de son Seigneur et après il pourra se battre contre eux le lendemain.
Aucun n'accepta d'abandonner son Imam ! Tous voulaient mourir avec lui, et être avec lui au Paradis.
Saïd fils d’Abdallah al Hanafi se leva et dit :
« Mon Souverain ! Par Dieu ! Si je savais que je serais tué pour toi puis ressuscité pour être brûlé vif et avoir les cendres éparpillées dans le vent et qu’on fit de moi ainsi 70 fois, Jamais je ne t’abandonnerai ! Jamais ! Jusqu’à ce que je meure pour toi. Et comment je ne le ferai pas alors qu’il n’est question que d’une seule mort» ?
Au milieu de la nuit, l'un des commandants de l'armée de Yazid, Hour ar-Riyahi, celui-là même qui avait forcé l'Imam Hussein à changer de route et à se diriger vers Karbala, s'approcha du camp. Son fils et son esclave (qu'il aimait autant que son fils) l'accompagnaient. Lors de leur première rencontre, au milieu du désert, l'Imam Hussein avait offert à Hour et à ses soldats assoiffés l'eau dont il disposait. Ils avaient même donné à boire à leurs chevaux épuisés. Et depuis trois jours maintenant que le campement de l'Imam était privé d'eau, les femmes et surtout les enfants souffraient terriblement de la soif. Et le lendemain, à l'aube, l'assaut allait être donné, le petit-fils du Prophète et ses compagnons massacrés... Hour ne se pardonnait pas son rôle dans cette affaire. Le repentir avait envahi son âme, et il ne songeait plus qu'à ce qu'il aurait à répondre à la terrible question que ne manquerait pas de lui poser son Créateur le Jour du Jugement. IL lui fallait choisir clairement entre l'Enfer et le Paradis. Peut-être était-il encore temps d'obtenir le Pardon... IL n'y avait pas à hésiter. Quand il fut en présence de l'Imam Hussein. Hour tomba à genoux. Sa voix était entrecoupée de sanglots:
- Fils du Prophète, pardonne-moi ! Je ne pensais pas que mon action aurait de telles conséquences. Permets-moi de me racheter en défendant ta vie, et que mon fils que voici défende la vie de tes fils!
L'Imam Hussein releva Hour et, le serrant dans ses bras, l'embrassa:
- Hour, mon ami ! Je n'ai pas le moindre blâme à t'adresser. Ton courage et ton désintérêt pour les choses de ce bas-monde ont ajouté à ta valeur morale. Tu es mon invité ! Pardonne-moi de ne pouvoir rien t'offrir, ni à manger, ni à boire !
L'aube arriva. Ali Akbar, le grand fils de l'Imam Hussein, récita l'Azane.
Le soleil se leva. Les tambours de guerre de l'armée omeyyade commencèrent à retentir. En même temps, des milliers
Cinq Compagnons du Prophète (sawas), dans le groupe d'Imam Hussein (as), tombés en Martyres
Étant donné que le soulèvement de l'imam Hossein a eu lieu en l'an 60 de l'hégire, il n'est pas exclu que certains compagnons du messager de l'islam faisait partie des compagnons de l'imam Hossein (as). Car certains avaient l'âge de l'imam et d'autres qui ont vécu l'époque du prophète (ç) étaient un peu plus âgés que lui. Ceux là lors de l'évènement d'Achoura avaient plus de 60 ans. Même s'il n'y avait aucun compagnon du prophète (ç) parmi les gens qui étaient aux côtés de l'imam Hossein (as), cela ne retire rien à la réalité de l'évènement d'Achoura. En effet, vu l'espace de temps dans lequel l'évènement d'Achoura s'est produit, la plus part des compagnons du prophète (ç) étaient soient décédés soit trop âgés pour participer à la guerre. Malgré cela, on compte quand même cinq des compagnons du prophète (ç) dans le groupe de l'imam Hossein (as). Et ces cinq personnes étant tombés martyr soit â kufa, soit à Karbala. Ce sont :
1- Anas ibn Harris Ka'ili : Samawi dans son livre Absar ul hein fi ansar al Hossein le cite comme l'un des martyrs de Karbala. Sheikh Tousi le compte également parmi les compagnons du prophète (ç), ainsi que les martyrs de l'imam Hossein (as). Lorsqu'on le cite parmi les compagnons du prophète (ç), on mentionne qu'il s'est battu aux côtés de l'imam Hossein (as) et qu'il est tombé martyr à Karbala. C'était une si haute figure de marque qu'Allamah Mou'ssine Amine dans son livre Ayan ul Shia mentionne des poèmes clamés par Koumeid ibn Zeyd (le célèbre poète des Ahl-ul-bayt (as)) a fait des poésies en son honneur.
2 – Habib ibn Mouzahir[5] : C'est l'un des compagnons du prophète (ç) et le plus grand compagnon de l'imam Ali (as) qui a participé à la guerre de Jamal, Seffine et Narharwand. Sheikh Tousi ne le cite pas comme l'un des compagnons du prophète (ç) mais rappelle qu'il fait partie des compagnons de l'imam Ali (as), de l'imam Hassan (as) et de l'imam Hossein (as). Certains savants tels que l'auteur du livre " Absar ur hein" le compte parmi les compagnons du messager de Dieu(ç) qui sont tombés martyr à Karbala.
3 – Mouslim ibn Khouasaja : dans le livre "Absar ul hein", il est compté parmi les compagnons du prophète (ç) et de l'imam Ali (as).[9] Allamah Mou'ssine Amine dans son livre "Ayan ul Shia" en citant les compagnons de l'imam Hossein (as) souligne qu'il est l'un des compagnons du prophète (ç).
4 – Hani ibn Ourwa : c'est l'une des personnes qui comptent parmi les compagnons du prophète (ç). C'est un vieux notable de la tribu mouradi qui s'est batu aux côtés de l'imam Ali (as) dans les trois guerres.
5 – Abdoullah ibn Yaktar (ou Baktar) Oumeiri : c'est le frère de lait de l'imam Hossein (as). Son père Yaktar était le serviteur du messager de Dieu. Il est celui qui avait acheminé l'une des lettres de l'imam à Mouslim ibn Aaqil à Koufa. Là il fut arrêté et tué sur place par ibn Zyad.
L'engagement: Quelles sont donc les motivations qui pousseraient une personne à s’investir dans une association religieuse ?
De nombreux sociologues et philosophes soulignent l'engagement par "conscience". Les bénévoles ou militants "par conscience" se mobilisent souvent pour défendre les catégories dominées. Il arrive que ces militants viennent de classes moyennes ou supérieures, apportant ainsi des ressources culturelles, sociales ou économiques à l'organisation. On peut alors se demander quelles sont les motivations de ces militants, étant donné qu'ils ne bénéficient pas directement des actions menées.
Selon Alessandro Pizzorno, leur engagement découle du besoin individuel d'établir des liens de solidarité avec autrui, procurant ainsi une reconnaissance sociale, une estime de soi, ou encore une satisfaction personnelle.
L'engagement associatif influence donc la construction personnelle, et cette influence varie selon le degré d'inclusion dans l'association ou l'ASBL.
Cependant, la liberté de s'engager ne se limite pas aux mouvements sociopolitiques; elle est également très présente dans le domaine symbolique et religieux.
Quelles sont donc les motivations qui pousseraient une personne à s’investir dans une association religieuse ?
Nos Savants soulignent que lorsqu'un engagement s'inscrit dans le chemin d'Allah, il revêt nécessairement une autre dimension. Cela nécessite une certaine prédisposition de la part du croyant et une certaine guidance divine (tawfik) d'Allah.
C’est une sorte de position sublime qu'Allah accorde au croyant pour qu'il puisse servir la cause divine. Ici, l'engagement n'est pas seulement sollicité par le croyant, mais surtout dédié par Allah.
Et bien que , chaque croyant puisse aspirer à se consacrer à la cause divine, nombreux sont ceux qui n'y parviennent pas....
Nos récits rapportent que les conditions pour être au service de l'Imam al-Hussein par exemple reposent principalement sur la connaissance de l'Imam, l'amour que nous lui portons, et enfin le dévouement inconditionnel envers sa personne. Ces trois composantes seraient donc des conditions cumulatives pour accéder à son service. Ainsi, les serviteurs de l'Imam al-Hussein acquièrent des spécifications particulières et des qualités distinctives pour être considérés comme des véritables serviteurs.
Par conséquent, il ne suffit pas de prétendre aimer al-Hussein et de se glorifier le titre de serviteur de l'Imam.
Une fois ces conditions réunies, l’adepte acquiert la qualité la plus importante pour devenir un serviteur de L'imam 'al-Hussein à savoir reconnaître les droits de l imam , suivre son chemin, ses mœurs et sa noble conduite. Le véritable serviteur d'al-Hussein effectue un service dont même les anges se glorifient...
Rappelons-nous l'histoire de Jibrail (as) fier d' avoir bercé al-Hussein alors qu’il était encore bébé...
Oui, Jibrail (as) est descendu un jour sur terre et a trouvé Assayeda Fatima Zahra (as) endormie et al-Hussein (as) dans son berceau en train de pleurer
Jibrail (as) s'est assis près de Al- Hussein (as) et a commencé à le bercer, lui parler doucement pour le calmer, le consoler et arrêter ses pleurs. Il a continué ainsi jusqu'à ce que Sayedda Fatima Azzahra (as) se réveille de son sommeil et entende quelqu'un bavarder avec son fils
Ainsi, Ici la finalité de l"engagement se révèle très différente !
Nous ne sommes plus dans une logique d'apport des ressources pour une catégorie sociale dominée et défavorisée et en conséquent bénéficiaire de l' investissement de certains bénévoles.
Mais plutôt d'un don de soi et pour soi étant donné que ni notre prophète ni nos imams ont besoin de notre engagement...
Si nous nous investissont c' est parce que nous en avions besoin , pour notre foi, pour notre salut.....
John, l'esclave de Abou Dhar al-Ghifari, faisait parti des amis de notre Imam, a illustré la réalité du serviteur authentique...
L''histoire raconte que lors des heures difficiles de Achoura, l'Imam al- Hussein lui a permis de se retirer, mais John l"a supplié de rester et de recevoir la grâce du martyre, refusant de profiter des moments de prospérité pour abandonner son maître dans les moments de difficulté....
"Tu as ma permission de partir ; tu nous as suivis en quête de bien-être, ne te mets donc pas en difficulté à cause de nous." Dit l'Imam
John répondit : "Ô fils du Messager de Dieu ! En temps de prospérité, je goûte vos plats, et en temps de difficulté, je vous abandonnerais ? (٠٠٠٠) Non, par Dieu, je ne vous quitterai pas jusqu'à ce que ce sang noir se mêle à vos sangs." Puis il combattit jusqu'à ce qu'il devienne martyre".
L'extraordinaire histoire d' Al Hor ar-Riyahi, rencontre de Al-Hor ar-Riyahi avec Imam hussein(as) jusqu'à son martyre à Karbala.
L'extraordinaire histoire d' Al Hor ar-Riyahi, rencontre de Al-Hor ar-Riyahi avec Imam hussein(as) jusqu'à son martyre à Karbala. :
Quand al-Hussayn apprit la nouvelle du martyr de Muslim ibn Aqil .. son cousin et Ambassadeur à Koufa .. cette dernière nouvelle l'attrista énormément. . il rassembla sa famille et ses compagnons et leur dit:
«Nos partisans nous ont abandonnés. Ceux qui veulent s'en aller, peuvent le faire. Ils n'ont pas d'obligation envers nous».
Tous ceux qui avaient rejoint le cortège sur la route, se dispersèrent à gauche et à droite, et il ne resta avec al-Hussayn que ceux qui l'accompagnaient depuis la Mecque.
Al-Hussayn passa cette nuit de deuil et de désolation à penser à ses partisans tragiquement assassinés au champ d'honneur, et à réfléchir sur l'avenir de son mouvement et de la Umma. A l'aurore; le cortège se mit en marche, traversant les sentiers arides du désert, cheminant vers un avenir inconnu et confiant son sort entre les mains de Dieu.
Cette marche pénible et angoissante se poursuivit jusqu'à ce que le soleil se soit éclipsé. Le cortège parvint alors à un endroit appelé Charâf. On y passa la nuit. Le lendemain matin, al-Hussayn et ses compagnons reprirent leur marche, et au fur et à mesure qu'ils avançaient, le soleil cuisant de midi devenait insupportable. L'un des marcheurs vit de loin de grandes surfaces noires et aperçut de vagues mouvements. Croyant voir s'approcher les fermes et les dattiers d'Irak, il s'écria: «Allahu Akbar». Tout le monde fit de même.
En fait il ne s'agissait ni d'arbres ni de fermes, mais d'unités militaires en marche, des soldats, des chevaux, des lances, des drapeaux... tramant une mer de poussière.
Grande fut la surprise pour al-Hussayn et ses compagnons trop peu nombreux et non préparés. Comment livrer bataille dans un terrain découvert contre cette grande armée venue vers eux de Qadisiyya?
Après concertation, on décida de se retrancher sur un mont qui se trouvait près de leur position. Dès qu'ils firent mouvement vers cet objectif, l'armée ennemie, forte de mille hommes et commandée par al-Hor al-Riyâhi, se précipita vers ce même objectif stratégique, malgré la chaleur infernale du soleil, la fatigue et la soif dont souffraient les hommes et les chevaux. Al-Hussayn et ses compagnons réussirent cependant à y arriver les premiers; mais ils furent rejoints presque au même moment par l'armée de Hor. Tout en ordonnant à ses hommes de défendre leurs positions, al-Hussayn, voyant les soldats et les bêtes de l'armée ennemie dans un état d'épuisement et de fatigue manifestement insupportables, leur offrit à boire.
Après ces quelques minutes de repos et de rafraîchissement, al-Hussayn constate que c'était l'heure de la prière de Midi, appela tout le monde à se diriger vers la Mecque pour la prière. Après l'Appel à la Prière, lancé par l'un de ses hommes, il fit un prône dans lequel il expliqua ses principes à l'Hor et à ses soldats, leur rappela le contenu de leurs messages de soutien, et leur demanda de respecter leurs paroles et leurs promesses.
Tout le monde garda le silence, et personne ne répondit à ce rappel. Al-Hussayn conduisit la prière et les deux camps prièrent derrière lui. Après quoi, les deux troupes restèrent face à face, mais sans aucun geste de provocation.
Plus tard al-Hussayn accomplit la prière de l'Après-midi et s'apprêta à partir avec ses hommes. Il fit un deuxième discours à l'intention de l'adversaire et vida en guise de rappel deux sacoches pleines de lettres que les Irakiens lui avaient envoyées pour le prier de venir les diriger. Mais al-Hor ne fléchissait pas et entendait empêcher al-Hussayn de poursuivre sa route. Il lui déclara qu'il avait reçu l'ordre de le conduire à Kûfa et de ne pas le lâcher avant de l'amener à 'Obeidullah ibn Ziyad (pour l'allégeance à Yazid).
Al-Hussayn lui dit: «Mais tu seras mort avant d'y arriver». Et il ordonna à ses compagnons: «Partons». Ses hommes enfourchèrent leurs montures et attendirent que les femmes et les enfants fussent prêts au départ. Là, al-Hor et ses soldats leur barrèrent la route. Al-Hussayn se fâcha contre al-Hor et lui dit:
- «Que veux-tu?»
- «Je veux te conduire au gouverneur, 'Obeidullah», répondit-il.
- «Alors, par Dieu je ne te suivrai pas», jura al-Hussayn.
- «Alors, par Dieu je ne te quitterai pas», rétorqua al-Hor.
Alors que les échanges de propos devenaient de plus en plus virulents, al-Hor finit par se montrer plus conciliant et proposa un compromis au petit-fils du Prophète en lui disant: «Je n'ai pas reçu l'ordre de te combattre, mais seulement de ne pas te quitter jusqu'à ce que tu acceptes de me suivre à Kûfa. Si tu refuses de le faire, alors prends n'importe quel chemin, pourvu qu'il ne te conduise ni à Kûfa ni à Médine. Accepte ce compromis provisoire entre nous jusqu'à ce que j'écrive au gouverneur 'Obeidullah. Peut-être Dieu m'évitera-t-IL de faire quoi que ce soit contre toi...».
Al-Hussayn accepta le compromis et prit une route qui se situait à gauche de celle qui conduisait à Qadisiyya. Al-Hor lui dit encore: «Ô al-Hussayn, je te rappelle encore de penser à ta vie, car j'affirme que si tu combats, tu seras tué».
«Crois-tu pouvoir me faire peur de la mort?, lui répondit al-Hussayn. Seriez-vous donc si sinistres pour m'assassiner? A cela je ne répliquerais qu'en faisant miens ces quelques vers que le frère d'al-Aws récita à son cousin qui voulait l'empêcher de soutenir le Prophète(p) dans son combat et lui prédisant la mort:
"Je pars, car ce n'est pas une honte pour un jeune de mourir, si son intention est bonne et qu'il combat en Musulman; Et que, par le sacrifice de sa vie, il console les hommes droits, disperse les gens maudits et s'oppose à un criminel".
»Si je survivais, je n'aurais rien à regretter (de mon engagement), et si je mourais, je ne serais pas blâmé. Quant à toi, assez de vivre humilié et d'être insulté».
En entendant ces vers qui traduisaient l'obstination d'al-Hussayn (d'aller jusqu'au bout de son combat) et sa résignation (devant la mort), al-Hor s'écarta avec son armée. Désormais les deux armées longeaient les deux côtés de la route qu'al-Hussayn avait consenti d'emprunter.
Cette marche forcée avait l'air de plus en plus d'une course vers la destination finale. Mais quelle destination finale? Al-Hussayn ne semblait plus guère se faire d'illusion quant à la possibilité de voir se joindre à son cortège des renforts venant de ceux qui lui avaient écrit des milliers de lettres de soutien, il n'y avait pas si longtemps. Pourtant, il pressait les pas, accélérait la marche et ne se reposait que peu, comme s'il avait hâte d'atteindre son objectif final! Alors qu'il maintenait cette allure accélérée, il somnola un instant sur sa monture, puis se réveilla subitement et se mit à réciter deux ou trois fois ces paroles coraniques (que les fidèles prononcent généralement, lorsqu'ils sont frappés d'un malheur):
«Nous sommes à Dieu et nous retournerons à Lui... Louange à Dieu, Seigneur des Mondes».
Son fils, 'Ali Ibn al-Hussayn, l'entendit et s'approcha de lui:
- «A quel propos as-tu récité ces paroles?
- Mon fils!, dit al-Hussayn, alors que je faisais un petit somme, j'ai eu une vision dans laquelle un homme s'est approché de moi et m'a dit: "Les gens marchent et la mort vient vers eux". J'ai compris alors, que c'était de nous qu'il s'agissait.
- Mais mon père, - que Dieu t'épargne tout malheur - ne sommes-nous pas dans le droit chemin?, questionna le fils.
- Si!, répondit al-Hussayn. Par Celui à qui retournent les serviteurs!
- Donc nous ne nous soucions pas de mourir dans le Droit Chemin!, insista 'Ali Ibn al-Hussayn.
- Que Dieu t'accorde la meilleure récompense qu'un fils puisse obtenir pour sa bonne conduite envers son père, répondît al-Hussayn reconnaissant et satisfait».
Le cortège d'al-Hussayn, toujours suivi de près par l'armée de Hor Ibn Yazid al-Riyâhi, arriva à un village nommé Naynawâ. Là, les événements commencèrent à se précipiter. En effet al-Hor y reçut un message urgent et véhément contenant les instructions de 'Obeidullah Ibn Ziyâd pour ce qui concernait le traitement qu'il devait réserver à al-Hussayn:
«Rends la vie difficile à al-Hussayn lorsque tu recevras cette lettre et mon messager. Ne le laisse camper que là où il n'y a ni eau ni verdure. J'ai ordonné à mon messager de na pas te quitter avant que tu exécutes mon ordre...».
Al-Hor, après avoir lu cette lettre, la montra à al-Hussayn. Celui-ci lui demanda alors de le laisser camper soit à Naynawâ, soit à al-Ghâdhiriyyah soit à Shafiyah. Al-Hor récusa cette requête, prétextant la peur des espions de 'Obeidullah dans son armée. Un compagnon d'al-Hussayn proposa alors à ce dernier de cantonner dans une région proche, appelée al-'Aqr. Mais al-Hussayn refusa, et se résolut à poursuivre sa marche vers Karbalâ' qu'il semblait fixer désormais comme destination finale.
Avant que sa petite troupe ne se mette en marche vers cette destination finale, al-Hussayn lui tint le discours suivant:
Avant que sa petite troupe ne se mette en marche vers cette destination finale, al-Hussayn lui tint le discours suivant:
«Il nous est arrivé ce que vous pouvez vous-mêmes constater. Le monde a changé, s'est renié, et le bien s'est éclipsé... Il n'en reste que quelques égouttures pareilles aux égouttures d'un verre d'eau vidé, et la vilenie, comme dans un pâturage insalubre. Ne voyez-vous donc pas qu'on néglige le vrai et qu'on ne s'interdit plus réciproquement le faux? Que le fidèle pieux s'attache à rencontrer son Seigneur en étant sur le bon chemin. Car je ne vois la mort que comme un bonheur, et la vie avec les injustes que comme une source d'ennui et de lassitude»
"Si vous n'arrivez pas à etre de bons croyants, soyez au moins des hommes libres."
L'Imam Hussayn (P) se dirigea vers Karbala afin d'y établir son campement
Al Hor Ben Yazid ar-Riyahi
Issu d'une tribu noble,Al Hor ar-Riyahi était considéré comme un homme fort et très courageux.Son charisme et sa robustesse inspirait de la crainte à quiconque oserait se dresser devant lui Dans la terminologie arabe,le mot "Al Hor" signifie "Libre ou Homme libre" lorsqu'il attribué à une personne Al Hor ar-Riyahi était le commandant de l'armée de Yazid sous les ordres d'Obeydoullah ibn Ziyad.Lorsque ce dernier lui donnera l'ordre d'empecher à tout prix,l'Imam Hussayn d'établir son campement,Al Hor se sentit soudain mal à l'aise et hésita un moment et dit :
"Qu'avez-vous à lui reproché dans ce qu'il vous a exposé ?"
"Que t'arrive t-il,tu parais hésitant.Par Dieu !je ne t'ai jamais vu ainsi Si on m'avait demandé quel est homme le plus courageux de Kufa,je t'aurais immédiatement cité.Alors que t'arrive t-il ? " Lui dit Omar ben Saad.
"Par Dieu !je me vois choisir entre le Paradis et l'Enfer.Par Dieu !je ne préférerais rien au Paradis meme si je devais etre coupé ou brulé." Lui dit Al Hor.
Mais c'est dans la conscience d'Al Hor que tout se déroulait et qui le rendait indécis ou il devra faire un choix capital ...
La décision est prise :
Soudain,son amour pour Dieu,Son Messager et ses descendants (P) l'envahit à tel point qu'il donna un coup de flanc sur son cheval et rejoignit le campement de l'Imam Hussayn (P).
Il arriva devant l'imam, descendit et s'inclina devant l'imam..descenda à ses pieds en pleurant..
-Sayidi Aba Abdellah, c'est par ma faute si tu te trouve la..
Sayidi, je me repend..est ce que Allah(awj) me pardonnera ?
L'imam Lui dit Tu est le bienvenue "Hor" Allah (awj) le Généreux t'a pardonner.. tu es libre comme ton prénom l'indique qu'Allah(awj) t'honnore..
Ne comprenant pas pourquoi Al Hor avait quitté le camp,les soldats de Yazid,commencèrent à charger Al Hor les repoussa et les harangua de manière que plusieurs d'entre eux tombèrent. Blessé au front,il continua à se battre comme un lion Il rejoignit le campement de l'Imam Hussayn (P) qui pansa sa blessure.
"Peut-etre,serai-je de ceux qui serreront la main de ton grand-père Mohammad (P) demain...au jour du Jugement ?"
Puis d'une intépidité extraordinaire,il repartit aussitot sur le champ de bataille.Les flèches et les lances fusaient en tout sens.Le cheval de Hor fut touché,celui-ci sauta de son cheval et poursuivit son combat à terre.Les soldats l'assaillirent de toutes parts et Al Hor continuera à se battre juqu'à son dernier souffle.Son corps sera amené dans le campement de l'Imam Hussayn (P) qui Serrant fortement Al Hor dans ses bras,des larmes coulant de ses yeux dit :
"Tu es libre (Hor),comme ta mère t'a nommé,libre sur terre et dans l'au dela.
L’Iran condamne l'attaque barbare d’Israël contre le camp de réfugiés d’al-Mawasi
L’Iran a condamné l’attaque meurtrière du régime israélien contre le camp de réfugiés d’al-Mawasi à Khan Younès, une continuation du génocide en cours à Gaza que soutiennent les Etats-Unis et ceux qui se font passer pour des défenseurs des droits de l’homme.
Dans un communiqué, samedi 13 juillet, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que le massacre du camp de réfugiés d’al-Mawasi au cours duquel des centaines de Palestiniens ont été tués ou blessés, met au grand jour la ferme détermination du régime d’occupation sioniste à poursuivre le génocide de la nation palestinienne et à mettre fin à la Résistance, et ce, sous le silence de la communauté internationale.
Il a appelé la communauté internationale, en particulier les pays et organisations musulmans ainsi que les organismes de défense des droits de l’homme, à réagir de manière décisive et efficace au crime commis par Israël à al-Mawasi en s’acquittant de leurs devoirs juridiques et humains.