تقي زاده

تقي زاده

lundi, 29 juin 2015 21:49

La fin du "Moyen Orient" ?

Amin Hotheit revient sur le projet du "démembrement des pays du Moyen Orient" qui est selon lui "une manoeuvre médiatique" à " ne pas toutefois prendre à la légère"! Dans un article publié dans les colonnes du journal Al Bana, Hotheit écrit : " on ne peut évidemment pas renier les signaux qui plaident tous en faveur d'une marche générale vers l'implosion des Etats du Moyen Orient . les partisans de cette option y voient même la seule solution aux cinq ans de guerre sans merci dans la région, guerres dont les premières étincelles ont éclaté il y a plus de dix ans. Or il est désormais évidement que le démembrent ne peut se faire aussi facilement. le succès du projet américain de balkaniser le Moyen Orient est sujet aux plus grandes des incertitudes . en réalit ce qui a été ressenti comme le méga coup d'état stratégique des Etats Unis au début, n'est plus qu'un projet anémique. mais Washington s'y accroche !! Au lieu de coopérer avec le gouvernelment de Bagdad, les Etats Unis cherchent ainsi à interagir avec les "dirigeants de trois régions éthniques irakiennes". le soutien aérien de la coalition us aux kurdes syriens dans le nord est de la Syrie, soutien qui s'est soldé par le recule de Daech et l'avancée des kudes vers Kobani , Tal Abyaz , Hassaka et la banlieue nord de Raqqa s'inscrit dans ce sens . n'oublions pas non plus les tentatives israéliennes de ces derniers jours visant à créer une ceinture sécuritaire dans le sud de la Syrie et du Liban , une ceinture qui incluerait les druzes . tous ces événements pourrait faire croire à une chose : l'implosion des pays du Moyen Orient est désormais une réalité et que l'unique chose à faire , c'est de renforcer la position des groupes ethniques concernés" . un premier après celui de la mise en cause de la souveraineté des Etats indépendants, est celui du sort des chrétiens d'Orient . un démembrement de l'Irak par exemple en trois région kurde, sunnite et chiite exclut de facto les chrétiens d'Irak . idem pouer la Syrie où les kurdes , les sunnites et les alaouites auront droit de cité mais pas les chrétiens. Les chrétiens de Liban ne sont pas non plus à l'abri . bien qu'intègre, un Liban post projet de démembrement perdra son âme et sera transformé un Etat aparemment uni mais bien divisé dans les faits. donc le démembrement est-ce une solution? non. un Moyen Orient bien divisé signifierait davantage de guerre, l'implosion des armées nationales, l'épuisement des forces vives des Etats , et des guerres illimitées . de ce chaos seul Israël sortira gagnant . sur cette base l'axe de la Résistance s'y oppose . comment ? la Résistance a pour politique de principe la protection des Etats centraux surtout en Syrie et en Irak , le refus de toute révision de la démarcation des frontières des pays. l'axe de la Résistance qui inclut la Syrie, l'Iran, l'Irak le Hezbollah cherche à mettre sur place un système sécuritaire régional pour contrer le projet de démembrement. la réaction des druzes syriens et israéliens devra s'étandre à titre de réaction contre le projet de démembrement . la lutte contre les terroristes takfiris devra se poursuivre comme elle se fait aujourd'hui à Qalamoun et à Daraa. le démembrement n'est pas une réalité . c'est un projet médiatique qui se veut imposer comme réalité

Le groupe terroriste et takfiri Daech a exécuté plus de 3000 Syriens dont des centaines de civils en l’espace d’un an.
Le groupe dit « Groupe des droits de l’Homme » en Syrie, a annoncé dans un rapport que depuis le 29 juin 2014, 3027 exécutions par Daech ont été enregistrées. 1787 civils dont 74 enfants figurent parmi les victimes. Ces chiffres comprennent aussi ceux qui ont récemment été massacrés par ce groupe terroriste à Kobani.

lundi, 29 juin 2015 21:47

"Moscou soutient Assad" (Poutine)

«Moscou ne désire pas le changement de leader, en Syrie, et il soutient Bachar al-Assad», a déclaré le président russe.
Le Président russe, Vladimir Poutine, a reçu, lundi, à Moscou, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem. Lors de cette entrevue, le Président Poutine a déclaré qu’il ne soutenait pas le changement de leader en Syrie, croyant que Bachar al-Assad devrait rester au pouvoir.
«Nous savons que les évolutions en cours, en Syrie, sont de nature très complexe, d’autant plus que la Syrie s’expose à l’agression d’un terrorisme international. Dans une condition si compliquée, la réussite dépend de divers facteurs. Une défaite militaire serait, aussi, probable, mais on est sûr que c’est le peuple syrien qui l'emportera, en dernier ressort», a déclaré Vladimir Poutine, avant d’ajouter : «Nous soutenons, toujours, la Syrie, les responsables syriens et le peuple de ce pays. Notre politique reste immuable». Pendant les quatre dernieères années, où la Syrie s’enlisait dans une crise alimentée par le terrorisme international, Moscou n’a jamais lâché le gouvernement et le peuple syriens et a mis en garde l’Occident, à plusieurs reprises, contre le soutien aux groupes terroristes et à ses phénomènes néfastes.

Le procureur général égyptien, Hicham Barakat, a succombé à ses blessures lundi après avoir été la cible d'un attentat à la bombe au Caire, ont annoncé à l'AFP deux ministres.
Il "est décédé", a déclaré le ministre de la Justice à l'hôpital où le procureur avait été transporté. Un autre ministre a confirmé cette annonce. Le 21 mai, la branche égyptienne du groupe Daech avait appelé ses partisans à s'attaquer aux juges en riposte à la pendaison d'hommes reconnus coupables d'avoir mené des attaques au nom de l'organisation extrémiste.

Dimanche, soixante et une personnes ont été tuées, pour la plupart des rebelles de Daech, dans les affrontements, les frappes aériennes et les pilonnages à travers l'Irak, ont appris les médias de sources en charge de la sécurité.
Dans la province d'Anbar, l'artillerie de l'armée a pilonné les positions de Daech à Saggara, près de la ville de Haditha, à environ 200 kilomètres au nord-ouest de la capitale irakienne Bagdad, faisant 26 morts chez les insurgés de Daech et détruisant deux de leurs véhicules, a indiqué une source provinciale en charge de la sécurité, sous couvert d'anonymat.

Parallèlement, les forces de sécurité et les milices chiites et sunnites alliées ont repoussé les attaques sporadiques des combattants de Daech contre les positions de l'armée dans trois villages et le secteur d'Alous, près de la ville de Heet aux mains de Daech, à environ 160 kilomètres à l'ouest de Bagdad, tuant 15 combattants de Daech et détruisant huit de leurs véhicules, a ajouté la source.

Egalement dans cette province, jusqu'à dix personnes ont été tuées et 19 autres blessées dans les frappes aériennes menées par l'aviation irakienne sur plusieurs quartiers de la ville de Falloujah aux mains de Daech, à environ 50 kilomètres à l'ouest de Bagdad, selon la même source.

Dans la province de Salaheddine, les forces de sécurité et les milices alliées connues sous le nom de Hachd al-Chaabi, ou Mobilisation populaire, ont attaqué une position de Daech à un secteur desertique près de la ville de Samarra, à environ 120 kilomètres au nord de Bagdad, tuant neuf insurgés et détruisant deux de leurs véhicules transportant des armes et des munitions, a indiqué une source provinciale en charge de la sécurité.

Les deux Parlements rivaux libyens ont eu pour la première fois des pourparlers directs dimanche à Skhirat, au Maroc, sous l'égide de l'ONU, mais sans parvenir à conclure un accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale.
En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye compte deux Parlements --et deux gouvernements-- qui se disputent le pouvoir, l'un à Tripoli, et l'autre à Tobrouk (est) reconnu par la communauté internationale.

Depuis jeudi dernier, les délégations représentant ces deux Parlements étaient de nouveau réunis à Skhirat, une station balnéaire proche de Rabat, afin de tenter de s'entendre sur un quatrième projet d'accord, soumis début juin par l'ONU.

Après des entretiens séparés jusqu'à samedi avec M. Leon, les deux camps --ainsi que des acteurs de la société civile-- ont tenu une réunion commune dimanche, une première depuis la mi-mars. Après s'être félicités des avancées obtenues, ils ont toutefois échoué à signer un protocole d'entente, comme cela était envisagé.

Trois points essentiels du projet d'accord des Nations unies ont été modifiés sans notre consultation, a affirmé à la presse Ashraf Ashoh, membre de la délégation du Congrès général national (CGN, Parlement de Tripoli).

Mohamed Saleh al-Makhzoum, un responsable du CGN, a affirmé que les membres de sa délégation allaient ainsi regagner Tripoli dès lundi matin afin de consulter le Parlement. Il a évoqué un retour au Maroc à partir de jeudi.

En fin de soirée dimanche, les représentants du Parlement de Tobrouk et la mission de l'ONU en Libye (Manul) n'avaient, pour leur part, pas réagi.

Samedi, l'émissaire de l'ONU, Bernardino Leon, s'était voulu optimiste. Malgré les difficultés, je suis convaincu que nous obtiendrons une solution juste, avait dit M. Leon lors d'un iftar, le repas de rupture du jeûne du ramadan.

L’Ayatollah Ramazani, imam de la mosquée « Imam Ali (as) » du Centre islamique de Hambourg dont il est aussi directeur, dans son discours à la prière du vendredi du 26 juin 2015, a déclaré que la meilleure défense des droits des femmes était celle de l’islam et du Coran.

«L’attention à l’éducation des enfants est une nécessité pour la sécurité de la société. Comment est-il possible de préserver la famille pour qu’elle puisse jouer un rôle efficace dans la vie sociale ? Quels sont les critères d’une famille saine fondée sur les valeurs humaines et divines ? La connaissance des droits des membres de la famille, le respect des valeurs morales, et l’instauration de relations affectives sont des choses importantes. Malheureusement certains aujourd’hui, travaillent au démantèlement de la famille, c’est pourquoi l’islam insiste sur l’importance de cette institution et considère le mariage comme la garantie de la foi. Les revayats insistent sur la nécessité du mariage qui « augmente les bienfaits » et condamnent le refus du mariage « par peur des problèmes économiques », « qui est un manque de confiance en Dieu ». Beaucoup d’enseignements islamiques recommandent dans les relations sociales et dans la famille, le contrôle de la colère, la bonté envers les autres, la patience, le rejet de la violence, la confiance et d’éviter les discordes. L’islam en fonction des différences naturelles entre l’homme et la femme, a divisé les taches et c’est une injustice de dire que le Coran dont plusieurs sourates sont au nom des femmes, a négligé leurs droits. La défense des droits des femmes, dans certains contextes, est en fait un moyen pour parvenir à des objectifs plus ou moins louables. Alors que le droit de propriété des femmes, leur participation aux affaires sociales et politiques, leur droit de vote et leurs droits économiques sont des questions relativement récentes en Occident, ces questions ont été réglées bien avant, dans l’islam et les enseignements des Ahl-ul-bayt (as). L’islam considère l’éducation des enfants et la gestion du foyer, comme des professions à coté d’autres professions que la femme peut exercer, et a confié la responsabilité financière de la famille aux hommes sans les dispenser pour autant de participer aux travaux ménagers », a-t-il dit.

Une conférence ayant pour titre « Activités régulières pour favoriser le développement du dialogue entre peuples et religions à l’ombre de la diversité culturelle », sera organisée à Simferopol, capitale de Crimée.

Cette conférence est prévue du 31 juillet au 4 août 2015, à la mosquée de Simferopol capitale de la République autonome de Crimée.
Cette conférence organisée par l’Association des immigrés et l’Association de soutien à la culture et l’enseignement islamiques, a pour thème le renforcement du dialogue entre les religions et les peuples, dans le respect des différences culturelles et pour l’élaboration de programmes communs.

Les réunions coraniques organisées dans les mosquées de Crimée ont reçu un bon accueil et le Centre des fatwas de Crimée a annoncé que ces cours étaient des cours intensifs de mémorisation et de récitation.
La mosquée du quartier de Ak de Simferopol a commencé ces cours le 25 juin 2015 et organise aussi des cours de mémorisation des petites sourates pour les enfants.

Le jeûne est prescrit au musulman dès l’âge de la puberté. Celui-ci est donc soumis à une rude épreuve il est seul, le surveillant et le juge. Livré à la faim et à la soif, il peut céder à tout moment à la tentation de les satisfaire, alors qu’il a à sa portée de quoi manger et boire. La seule chose qui l’en empêche, c’est sa foi en Dieu et sa conscience. En dehors de Dieu, personne n’est témoin de son observance de l’abstinence. Dès son jeune âge, le musulman qui jeûne s’exerce ainsi à être honnête et à respecter ses engagements moraux, malgré les tentations matérielles et la pression de ses désirs et de ses sens.
Le jeûne met à l’épreuve l’honnêteté du croyant. Aussi le Prophète a-t-il dit à ce propos: "Le jeûne est un dépôt. Sauvegardez donc ce qui vous est confié".

En effet, le jeûne met à l’épreuve la sincérité et la solidité de la foi du Croyant en Dieu, et permet de consolider cette foi. Car c’est une lutte entre le besoin légitime d’apaiser des sensations naturelles pressantes (faim, soif, plaisir sexuel ...) et un sentiment intime, un désir spirituel incitant à obéir à la Volonté de Dieu qui veut que l’on résiste à ces sensations. Dieu étant le seul témoin de cette épreuve, la résistance permanente à ces sensations affermit la foi du jeûneur en Dieu et lui permet de constater concrètement la sincérité de sa foi.
Dieu dit dans le Coran à propos des privilèges que le jeûne de Ramadhãn procure au Croyant: "Quand mes serviteurs t’interrogent à mon sujet, Je réponds à l’appel de celui qui M’invoque, quand il M’invoque. Qu’ils répondent donc à Mon appel; qu’ils croient en Moi ..." (Coran 11,186)

C’est dire que Dieu est particulièrement attentif au culte, à l’appel et aux prières de ses serviteurs pendant le mois de jeûne.
Le contenu de ces versets est confirmé dans une autre Parole Sainte révélée au Prophète, à savoir: «Toute bonne action que les fils d’Adam accomplissent, ils la font pour eux-mêmes. Excepté le jeûne, lequel est pour Moi, et c’est Moi qui le rétribue. Le jeûneur éprouve deux joies: l’une au moment légal de l’Iftãr (fin du jeûne) où il se met à manger et à boire, l’autre, lorsqu’il Me rencontre et que Je le fais entrer au Paradis»(1).

Cette présence divine auprès des jeûneurs, le Prophète la souligne dans le discours où il épilogue sur les innombrables bienfaits du mois béni de Ramadhãn:
"C’est un mois pendant lequel vous êtes les convives de Dieu, pendant lequel vous êtes parmi ceux qui sont honorés par Dieu. C’est un mois pendant lequel vos souffles sont glorification, votre sommeil, culte, votre action acceptée, votre imploration exaucée». «La faim et la soif que vous éprouvez doivent vous rappeler la faim et la soif du Jour du Jugement».

Pendant ce mois de repentir, de rachat, de réparation et de recueillement, où règne une atmosphère de piété individuelle et sociale, le jeûneur se représente avec joie et quiétude la présence du Seigneur et l’ambiance du Jour du Jugement.

Note:

1. "Al-Wassãil", Tome VII, p.249.

Source: «Le Jeûne de Ramadhãn: sa signification et ses statuts», Compilation: Abbas Ahmad al-Bostani, La Cité du Savoir, Montréal, 1998.

Les événements, en Syrie, ont évolué, ces dernières
semaines, conformément au scenario prévu dans les colonnes de Sputnik, auparavant. Ce scénario envisageait une nouvelle réalité, sur le terrain, nouvelle réalité, qui s’est confirmée par un équilibre des forces renouvelé entre les différents acteurs du conflit. Au Sud du pays, l’offensive des rebelles continue le long d’un axe grand Sud, allant de Quneitra à la province de Soweida, en passant par Deraa. Ce front Sud, composé de plusieurs milliers de soldats, concentre, principalement, son offensive, sur la ville de Quneitra, en escomptant, ainsi, établir une connexion avec les périphéries Sud et Sud-Ouest de la capitale, Damas. Autour de Damas, justement, le Hezbollah poursuit son nettoyage des monts Qalamoun, au Nord de la capitale, afin d’assécher les routes d’approvisionnement vers l’Est de la capitale, (vers la Ghouta orientale), ainsi que les flux de combattants, (comme on peut le voir, sur cette carte). L’opération vise, également, à sanctuariser la zone frontière avec le Liban, depuis laquelle nombre d’attaques ont été lancées par des Jihadistes, ces derniers mois. Évolution du front, sur le mont Qalamoun Au centre du pays, dans la province d’Idlib, le long corridor terrestre, sous contrôle de l’Armée syrienne, a été, peu à peu, réduit à néant, le front se stabilisant, le long de la frontière de la province, et tout au long de la plaine du Ghab. On se souvient qu’entre 200 et 300 soldats et civils s’étaient retrouvés pris au piège, dans l‘hôpital de Jisr al-Shoghour, tombé aux mains des rebelles jihadistes. Apres avoir tenu un mois de siège et d’attentats-suicides, les forces syriennes ont réussi à organiser une opération d’évacuation d’une grande partie des survivants de l’hôpital, dont le récit est digne d’un roman de science-fiction. Cette prise de contrôle quasi-total de la province d’Idlib a été possible, militairement, par des livraisons de matériel militaire plus sophistiqué à l’opposition, mais aussi et surtout, par l’afflux d’un très grand nombre de combattants étrangers, (principalement du monde russophone d’Asie). On note, également, le soutien actif de la Turquie, que ce soit, sur le plan militaire ou logistique, notamment, via la livraison d’armes, ce qui a déclenché un scandale politique national au royaume d’Erdogan. À l’Est du pays, la zone sous contrôle et au contact avec l’Emirat a connu un nouveau développement tragique. Au milieu du mois de mai, Daech lançait une gigantesque opération militaire lui permettant de prendre le contrôle de la ville de Palmyre, au prix de combats coûtant la vie à plus d’une centaine de soldats loyalistes. Apres la prise de contrôle de la cité antique, le groupe y a massacré plusieurs centaines de civils, suspectés d’avoir des liens avec le pouvoir syrien, créant un sentiment mitigé de peur, de doute et une volonté lâche d’intervenir, avec plus de fermeté contre la nébuleuse terroriste, en relançant le débat consistant à savoir s’il ne fallait pas soutenir Assad «contre» l’État islamique. Cette victoire a eu des conséquences terribles, pour le régime, tant sur le plan psychologique que stratégique : elle a, totalement, isolé les positions loyalistes, à Deir ez-Zor, laissé le vide du désert entre les positions de l’EI et les villes de Homs et Hama, sous contrôle du régime, et, enfin, permis à l’EI de prendre le contrôle des champs pétroliers, situés a proximité de la ville, et 80% des ressources énergétiques de Syrie. Au Nord du pays, les forces kurdes continuent leurs offensives et ont réussi à unifier une large bande de territoire, tout au Nord du pays, le long de la frontière avec la Turquie, en prenant, majoritairement, des positions de l’État islamique, comme on peut le voir en jaune, sur cette carte. Les forces kurdes, lourdement, appuyées par la coalition militaire internationale, ont, ainsi, infligé leurs premières pertes sévères aux Jihadistes, et, peut-être, initié un certain ralentissement de leur expansion, du moins, dans le Nord du pays. Dans la zone d’Alep, seconde ville du pays, principalement, sous contrôle des loyalistes, et au sein de laquelle vivent près de deux millions de civils, la situation est critique. La ville fait face à une menace d’encerclement, par le Nord, où Daech affronte les rebelles, pour le contrôle de la dernière route d’approvisionnement militaire de Turquie, (après avoir perdu les autres, face aux forces kurdes), mais aussi, par le Sud, ce qui menacerait la dernière voie d’approvisionnement du régime. Alep va-t-elle connaître des prochains mois terribles ? On peut, malheureusement, l’imaginer. Et maintenant ? Au fur et à mesure que la situation évolue, la stratégie Assad consistant à maintenir des avant-postes, en zones hostiles, au Nord et à l’Est du pays, s’avère coûteuse en hommes, mais, également, risquée, d’un point de vue stratégique, pour le régime. Pour le pouvoir syrien, la bataille d’Alep devrait, dans les prochains mois, s’avérer cruciale, afin de prouver sa capacité à garder la main sur la majorité habitée du territoire syrien, tout en protégeant les millions de civils qui y résident. A ce titre, les avancées de l’EI vers la zone centrale menacent, directement, l’axe central du pays, soit l’axe Damas — Hama — Lattaquié, colonne vertébrale du pouvoir, aujourd’hui. Le régime va-t-il se replier sur cette zone ou au contraire, lancer un assaut pour : — Reprendre Palmyre, (que l’EI a, entièrement, miné, craignant une offensive de l’armée), et, donc, le contrôle de la route de Deir ez-Zor. — Accentuer son effort militaire sur Alep. Et, ainsi, affirmer sa volonté de présence/puissance, sur l’Est et le Nord du pays ? Beaucoup dépendra de l’Iran, dont des responsables militaires ont, récemment, promis de grandes surprises, en Syrie, et rappelé que Téhéran et le Hezbollah seraient au côté de Damas, «jusqu’au bout».