Après avoir traité de l’égalité des hommes et de la différence des cultures, puis rappelé que nous nous méfions des gens que nous ne connaissons pas, l’auteur aborde quatre aspects du Moyen-Orient : la création coloniale des États ; le besoin des populations de cacher leurs chefs ; le sens du temps ; et l’usage politique de la religion.

تقي زاده
Comprendre les relations internationales (2/2)
Contrairement à une idée reçue, personne ne sait très bien ce que sont le Levant, le Proche-Orient ou le Moyen-Orient. Ces termes ont variés de signification selon les époques et les situations politiques.
Cependant, les actuels Égypte, Israël, État de Palestine, Jordanie, Liban, Syrie, Iraq, Turquie, Iran, Arabie saoudite, Yémen et principautés du Golfe ont plusieurs millénaires d’histoire commune. Pourtant leur division politique date de la Première Guerre mondiale. Elle est due aux accords secrets négociés, en 1916, entre Sir Mark Sykes (Empire britannique), François Georges-Picot (Empire français) et Sergueï Sazonov (Empire russe). Ce projet de traité avait fixé le partage du monde entre les trois grandes puissances de l’époque pour l’après-guerre. Toutefois, le Tsar ayant été renversé et la guerre ne s’étant pas déroulée comme espérée, le projet de traité ne fut appliqué qu’au Moyen-Orient par les seuls Britanniques et Français sous le nom d’« accords Sykes-Picot ». Ils ont été révélés par les Bolcheviks qui s’opposèrent aux tsaristes, notamment en contestant le Traité de Sèvres (1920) et en aidant leur allié turc (Mustafa Kemal Atatürk).
De tout cela, il ressort que les habitants de cette région forment une seule population, composée d’une multitude peuples différents, présents un peu partout et étroitement mêlés. Chaque conflit actuel poursuit des batailles passées. Il est impossible de comprendre les événements actuels sans connaître les épisodes précédents.
Par exemple, les Libanais et les Syriens de la côte sont des Phéniciens. Ils ont dominé commercialement la Méditerranée antique et ont été dépassés par les gens de Tyr (Liban) qui ont créé la plus grande puissance de l’époque, Carthage (Tunisie). Celle-ci a été entièrement rasée par Rome (Italie), puis le général Hannibal Barca se réfugia à Tyr (Liban), et en Bithynie (Turquie). Même si l’on n’en a pas conscience, le conflit entre la gigantesque coalition autoproclamée des « Amis de la Syrie » et la Syrie poursuit la destruction de Carthage par Rome et le conflit des mêmes prétendus « Amis de la Syrie » contre sayyed Hassan Nasrallah, le chef de la Résistance libanaise, poursuit la traque d’Hannibal lors de la chute de Carthage. De fait, il est absurde de se borner à une lecture étatique des événements et d’ignorer les clivages trans-étatiques du passé.
Ou encore, en créant l’armée jihadiste Daesh, les États-Unis ont magnifié la révolte contre l’ordre colonial franco-britannique (Les accords Sykes-Picot). L’« État islamique en Iraq et au Levant » prétend ni plus, ni moins, que décoloniser la région. Avant de chercher à démêler la vérité de la propagande, il faut accepter de comprendre comment les événements sont ressentis émotionnellement par ceux qui les vivent.
Guerre perpétuelle
Depuis le début de l’Histoire, cette région est le théâtre de guerres et d’invasions, de civilisations sublimes, de massacres et encore de massacres dont presque tous les peuples de la région ont été victimes chacun à leur tour. Dans ce contexte, la première préoccupation de chaque groupe humain est de survivre. C’est pourquoi les seuls accords de paix qui peuvent durer doivent prendre en compte leurs conséquences pour les autres groupes humains.
Par exemple, il est impossible depuis soixante douze ans de trouver un accord entre les colons européens d’Israël et les Palestiniens parce qu’on néglige le prix qu’auraient à payer les autres acteurs de la région. La seule tentative de paix qui réunissait tous les protagonistes fut la conférence de Madrid convoquée par les USA (Bush père) et l’URSS (Gorbatchev), en 1991. Celle-ci aurait pu aboutir, mais la délégation israélienne s’accrochait encore au projet colonial britannique.
Les peuples de la région ont appris à se protéger de cette histoire conflictuelle en masquant leurs vrais chefs.
Par exemple, lorsque les Français ont exfiltré le « Premier ministre » syrien, Riad Hijab, en 2012, ils ont cru pouvoir s’appuyer sur un gros poisson pour renverser la République. Or, celui-ci n’était pas constitutionnellement le « Premier ministre », mais uniquement le « président du Conseil des ministres » syriens. Comme aux États-Unis le chef de cabinet de la Maison-Blanche, c’était juste un haut fonctionnaire secrétaire général du gouvernement, pas un politique. Sa défection fut sans conséquence. Aujourd’hui encore, les Occidentaux se demandent qui sont les hommes autour du président Bachar el-Assad.
Ce système, indispensable à la survie du pays, est incompatible avec un régime démocratique. Les grandes options politiques ne doivent pas être discutées en public. Aussi les États de la région s’affirment-t-ils soit comme des Républiques, soit comme des monarchies absolues. Le président ou l’émir incarne la Nation. En République, il est personnellement responsable devant le suffrage universel. Les grandes affiches du président Assad n’ont rien à voir avec le culte de la personnalité que l’on observe dans certains régimes autoritaires, elles illustrent sa charge.
Tout ce qui dure est lent
Les Occidentaux sont habitués à annoncer ce qu’ils vont faire. Au contraire, les Orientaux déclarent leurs objectifs, mais masquent la manière dont ils pensent y parvenir.
Modelés par les chaînes de télévision d’information en continu, les Occidentaux imaginent que toute action a un effet immédiat. Ils pensent que des guerres peuvent être déclarées du jour au lendemain et régler des situations. Au contraire, les Orientaux savent que les guerres se planifient au moins une décennie à l’avance et que les seuls changements durables sont des changements de mentalité qui demandent une ou plusieurs générations.
Ainsi, les « printemps arabes » de 2011 ne sont pas des éruptions de colère spontanée pour renverser des dictatures. C’est la mise en œuvre d’un plan soigneusement élaboré par le Foreign Office britannique en 2004, révélé à l’époque par un lanceur d’alerte, mais passé inaperçu. Ce plan qui fut imaginé sur le modèle de la « Grande révolte arabe » de 1916-18. Les arabes étaient persuadés qu’il s’agissait d’une initiative du chérif de La Mecque, Hussein ben Ali, contre l’occupation ottomane. C’était en réalité une machination britannique, mise en œuvre par Lawrence d’Arabie, pour s’emparer des puits de pétrole de la péninsule arabique et placer la secte des Wahhabites au pouvoir. Jamais les arabes n’y trouvèrent la liberté, mais le joug britannique après celui des ottomans. Identiquement, les « printemps arabes » ne visaient pas à libérer quiconque, mais à renverser des gouvernements pour placer les Frères musulmans (confrérie politique secrète organisée sur le modèle de la Grande Loge Unie d’Angleterre) au pouvoir dans toute la région.
La religion est à la fois le pire et le meilleur
La religion n’est pas uniquement une tentative de relier l’homme au transcendant, c’est aussi un marqueur identitaire. Les religions produisent donc à la fois des hommes exemplaires et structurent des sociétés.
Au Moyen-Orient, chaque groupe humain s’identifie avec une religion. Il existe une quantité invraisemblable de sectes dans cette région et créer une religion est souvent une décision politique.
Par exemple, les premiers disciples du Christ étaient des juifs à Jérusalem, mais les premiers chrétiens —c’est-à-dire les premiers disciple du Christ qui ne se considéraient pas comme juifs— étaient à Damas autour de saint Paul-de-Tarse. Identiquement, les premiers disciples de Mahomet étaient dans la péninsule arabique, ils étaient considérés comme des chrétiens ayant adopté un rite bédouin particulier. Mais les premiers disciples de Mahomet à se différencier des chrétiens et à se dire musulmans étaient à Damas autour des Omeyyades. Ou encore, les musulmans se divisèrent en chiites et sunnites selon qu’ils suivirent l’exemple de Mahomet ou son enseignement. Mais l’Iran ne devint chiite que lorsqu’un empereur safavide choisit de distinguer les Perses des Turcs en les convertissant à cette secte. Bien entendu, aujourd’hui chaque religion ignore cet aspect de son histoire.
Certains États actuels, comme le Liban et l’Iraq, sont fondés sur une répartition des postes selon des quotas attribués à chaque religion. Dans le pire des systèmes, le Liban, ces quotas ne s’appliquent pas seulement aux principales fonctions de l’État, mais à tous les niveaux de la fonction publique jusqu’au fonctionnaire au plus bas de l’échelle. Les chefs religieux sont plus importants que les chefs politiques. Par voie de conséquence, chaque communauté se place sous la protection d’une puissance étrangère, les chiites avec l’Iran, les sunnites avec l’Arabie saoudite (et peut-être prochainement avec la Turquie), les chrétiens avec des puissances occidentales. De fait, chacun tente de se protéger des autres comme il le peut.
D’autres États comme la Syrie sont fondés sur l’idée que seule l’union de toutes les communautés permet de défendre la Nation quel que soit l’agresseur et ses liens avec l’une ou l’autre des communautés. La religion est une affaire privée. Chacun est responsable de la sécurité de tous.
La population du Moyen-Orient est divisée entre laïques et religieux. Mais les mots ont ici un sens particulier. Il ne s’agit pas de croire ou non en Dieu, mais de placer le domaine religieux dans la vie publique ou dans la vie privée. De manière générale, il est plus facile aux chrétiens qu’aux juifs et aux musulmans d’envisager que la religion soit privée, car Jésus n’était pas un chef politique tandis que Moïse et Mahomet l’étaient.
Mêlant perception de Dieu et identité de groupe, les religions peuvent provoquer des réactions irrationnelles et extrêmement violentes comme l’islam politique l’a abondamment montré.
L’« État islamique » (Daesh) n’est pas un fantasme de cinglés, mais s’inscrit dans une conception politique de la religion. Ses membres sont majoritairement des gens normaux, habités de la volonté de bien faire. C’est une erreur que de les diaboliser ou de les considérer comme embrigadés dans une secte. Il convient plutôt de se demander ce qui les aveugle face à la réalité et les rend insensibles à leurs crimes.
Conclusion
Avant de poser un jugement sur tel ou tel acteur régional, il faut connaître son histoire et ses traumatismes pour pouvoir comprendre ses réactions à un événement. Avant de juger la qualité d’un plan de paix, il convient de se demander non pas s’il bénéficie à tous ceux qui l’ont signé, mais s’il ne portera pas tort aux autres acteurs régionaux.
Cérémonie de deuil de l’imam Hussein (as) en présence du guide suprême
France : mise en œuvre du plan « Chaque maison une Husseinia »
Poème à l'occasion d'Achoura
ABOUL FADEL ABBASS demanda
À la personne auprès de lui
Une chance pour dire ADIEU !
Donne moi une chance pour lui dire ADIEU !
À mon IMAM et mon frère HUSSEIN !
Et c'était qui, c'était qui qui se trouvait auprès de lui ?
Ahhhhhh !
C'est moi ABBASS ton frère HUSSEIN !
Ne me laisse pas, j'aurais de la peine.
Approche toi !
Prends moi dans tes bras !
Parce que les miens, j'e ne les ressens pas !
Pourquoi tu pleures ! Tu as brisé mon cœur !
J'avais promis au enfants et notre sœur.
J'emmènerai de l'eau pour calmer leur douleur !
Je voudrais te voir une dernière fois !
Mais cette flèche qui m'aveugle m'empêche.
Laisse toi aller tout contre moi
Je resterais tout près de toi.
Je vois la lumière qui m'appelle
Mais j'aimerai me battre à tes côtés.
Ton destin t'appelle rejoins les lumières.
Je serais tout seul sans l'eau.
C'est ici que les chevaux briseront mes os.
Mon corps allongé à terre.
Et ma tête accroché en plein air..
Pourquoi les chiites portent-ils les habits noirs lors de la commémoration du deuil de membres de la famille prophétique?
Porter des vêtements noirs
Pourquoi les chiites portent-ils les habits noirs lors de la commémoration du deuil de membres de la famille prophétique? Est-ce une bonne chose de porter des vêtements noirs pendant les jours de deuil des Ahlul-Bayt (as)?
Réponse:
Il est clair que chaque communauté a sa manière propre à elle de faire le deuil, on trouvera par exemple en Inde, les gens portaient les habits blancs pour participer à la cérémonie de deuil; par contre en occident, ils portent les habits noirs.
La question qui nous a été posée est celle de savoir pourquoi les chiites portent les habits noirs lors de la commémoration d’Achoura et sur quel texte islamique ils se basent?
À cet égard, il existe plusieurs textes authentiques sur lesquels les chiites se fondent pour porter les habits noirs lors de la commémoration du martyre de l’Imam Hussein.
Nous apporterons seulement deux hadiths dont un chiite et l’autre sunnite.
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Hadith chiite :
Le Fils de l’Imam Ali Ibn Hussein (as) rapporte: "Après l’assassinat de mon grand-père Hussein ben Ali (as), les femmes Hachémites s’habillèrent en noir dans son deuil. Elles ne changèrent pas ses habits ni pendant la chaleur, ni la fraicheur, alors que mon père apprêtait pour elles le repas durant cette période de deuil."
? Bihâr ol-Anwar, Allama MADJLICI, T.45, P.188: عَنْ عُمَرَ بْنِ عَلِيِّ بْنِ الْحُسَيْنِ قَالَ: لَمَّا قُتِلَ الْحُسَيْنُ بْنُ عَلِيٍّ صَلَوَاتُ اللَّهِ عَلَيْهِ لَبِسَ نِسَاءُ بَنِي هَاشِمٍ السَّوَادَ وَ الْمُسُوحَ وَ كُنَّ لَا يَشْتَكِينَ مِنْ حَرٍّ وَ لَا بَرْدٍ وَ كَانَ عَلِيُّ بْنُ الْحُسَيْنِ يَعْمَلُ لَهُنَّ الطَّعَامَ لِلْمَأْتَمِ
Ce hadith nous montre que premièrement les femmes Hachémites ont porté les habits en noirs pour manifester le chagrin et faire le deuil de l’Imam Hussein;
Deuxièmement l’Imam a validé leurs actes par son approbation tacite. Car si s’habiller en était contraire aux prescriptions islamiques, l’Imam devrait interdire cela, par conséquent il est préférable de s’habiller en noir pour commémorer le martyre de l’Imam Hussein.
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Hadith sunnite :
Ibn Ab-el Hadid rapporte de Madaïni: "Lorsqu’Ali (as) est décédé, Abdallah ibn Abbas ibn Abd-ul Mutallèb est venu vers les gens et a dit: certes le commandant des croyants vient de rendre l’âme, mais, il a choisi son héritier, si vous êtes enthousiasmé de le voir, il viendra vers vous, mais si vous ne le voulez pas le voir, il ne viendra pas. Ils pleurèrent et dirent: nous voulons le voir! Alors Hassan ibn Ali (as) habillé en noir et vient vers eux et prononce un discours…" ? Charh ibn Ab-el Hadid, T.16, P.22
Dans ce hadith, Imam Hassan est habillé en noir pour manifester le chagrin et le deuil qu’il portait suite au décès de son papa. Nous savons tous que les actes de cet Imam et les apotres (Sahaba) bien guidé du prophète font d’office une jurisprudence et une tradition islamique.
Le jeûne d'Achoura?!
Le jeûne d’Ashoura, ni une tradition juive ni une tradition de l’Islam du Prophète Mouhammad (PSLF)
« Rappelle car le rappel profite aux Croyants »
Nous revoilà au mois de Muharram considéré par la majorité des musulmans comme le début du calendrier hégirien. Un mois dans lequel des pratiques cultuelles et culturelles sont vivement recommandées aux musulmans qui s’y conforment régulièrement avec ferveur. Dès l’arrivée du mois, les rappels fusent de partout et le plus fréquent est le jeûne d’Ashoura (10e jour du mois de Muharram).
Selon certains prêcheurs rejettent tout de même le caractère festif de ce jour, c’est la seule pratique à être facultativement accomplie car c’est l’une des plus grandes traditions (Sunna) du Prophète Mouhammad (PSLF) à tel point que c’est devenu le plus important jeûne après le mois de Ramadhân. Ils se réfèrent souvent à ce célèbre hadith : « Quand le Prophète Mouhammad (PSLF) venait d’arriver à Médine (la première année de l’émigration), il rencontra un groupe de juifs qui jeûnaient un jour d’Ashoura. Il leur demanda la raison et les juifs lui répondent qu’ils le font en guise de remerciement à Allah car c’est ce jour qu’IL (SWT) a sauvé Prophète Moussa (as) de Pharaon. Et le Prophète Mouhammad (PSLF) ajouta : je suis plus de Moussa (as) que vous parce que nous sommes tous deux Prophètes. Alors, je recommande à ma communauté de jeûner ce jour. Des compagnons lui faisant la remarque que c’est une sunna juive, le Prophète dit : jeûnez alors les 9e et 10e jours pour s’en démarquer. »
Ce qu’ignorent beaucoup de musulmans, imams et prêcheurs qui répètent à tout-va cette narration est que ce hadith est FAUX, FAIBLE et injustement attribué au Prophète. Pas facile à admettre quand on le trouve dans les livres références : il est rapporté dans trois des six livres considérés authentiques par les musulmans (les Sahih Bukhari et Muslim et dans le Sunan de Tirmizhi). Mais il ne suffit pas qu’un hadith soit juste mentionné dans un de ses livres avec une chaine de rapporteurs que son authenticité est attestée. Pour authentifier un hadith, il faut étudier le contexte dans lequel il a été dit et étudier le sanad (la chaine de transmission). Quant à celui-ci, les transmissions remontent à quatre personnes : Ibn Abbas, Abu Moussa Al Ash’ari, Abu Houreyra et Muawiya.
Pour Ibn Abbas : Quand le Prophète Mouhammad (PSLF) venait d’arriver à la Mecque, Ibn Abbas était âgé de 3 ans. Les spécialistes en hadiths disent que l’on ne peut pas se fier à un enfant pour prendre authentifier un hadith. Sans parler de la probabilité quasi nulle qu’il soit parmi les compagnons du Prophète à ce moment.
Quant à Abu Moussa Al Ash’ari, il était un yéménite qui s’était un converti à l’Islam et faisait partie des compagnons du Prophète. Lors de l’émigration à Médine, le Messager d’Allah (PSLF) lui a ordonné d’aller prêcher l’Islam au Yémen, ce qu’il fit. Les historiens rapportent qu’il n’a mis les pieds à Médine qu’après la bataille de Khaybar, 7 ans après l’émigration. Il n’était clairement pas avec le Prophète au moment où ce hadith aurait été dit.
Concernant Abu Houreyra, comme Abu Moussa, il était yéménite converti et a aussi rejoint Médine que 7 ans après que le Prophète s’y était installé. Dans ces cas, ils étaient absents.
Muawiya lui, il a accepté l’Islam qu’à la 8e année de l’émigration, après la conquête de la Mecque par le Prophète (PSLF). Il était de la tribu qui avait chassé le Prophète de la Mecque.
On constate alors aucun de ces quatre personnes n’était avec le Prophète. Et en Sciences de Hadith, il est exigé au moins que le dernier rapporteur soit présent au moment des dires. D’autres sanad existent bien évidemment mais que méritent pas d’être évoqués car leurs dernier rapporteurs sont nés un siècle après l’émigration.
L’étude de la chaine nous conduit facilement à rejeter ce hadith. Le contexte de sa délivrance l’approuve. Allons-y brièvement ! Il est dit dans le hadith que le Prophète a trouvé les juifs jeûner le jour d’Ashoura. Il existe de nos jours des savants et historiens juifs, allez leur demander (ou aux rabbins) si ce jeûne existe dans la tradition juive. Ils répondront : NON, CELA N’EXISTE PAS.
Les juifs ne jeûnent pas pour fêter le jour où Nabi Moussa (as) a été sauvé de Pharaon, ils jeûnent le Yawm Kippour qui marque le retour de Moussa du mont Sinaï et en guise de repentir pour avoir adoré le veau d’or en l’absence de leur Prophète. Quelqu’un pourrait sauter sur l’occasion et prendre la balle au rebond pour rectifier et substituer ce jeûne à l’autre. Mais cela ne passe toujours pas. Le Yawm Kippour n’a coïncidé avec 10 Muharram que… 28 ans après l’émigration.
Selon une version du hadith, cette rencontre entre le Prophète (PSLF) et les juifs a eu lieu à la fin de la 9e année de l’hégire, soit quelques semaines avant son décès. Le Prophète aurait dit (selon le hadith) que si je serais en vie l’année prochaine, je jeûnerai ce jour… Pourtant Nabi Mouhammad (PSLF) savait très bien qu’il ne sera plus en vie. Sur le chemin du retour du pèlerinage d’adieu (qui est d’ailleurs, la seule et unique fois que Prophète Mouhammad (PSLF) a accompli et enseigné les rites du Hajj), le Prophète s’arrêta dans une zone appelée GHADIR KHUMM (cf. Muslim) pour y délivrer son dernier discours dans le but de prévenir qu’il est arrivé au terme de sa vie et de sa mission et qu’il fallait alors désigner et investir son successeur légitime, Ali Ibn Talib, sur ordre d’Allah (SWT) conformément au verset suivant : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été révélé. Si tu ne le fais pas, tu n’auras pas accompli ta mission. »
Quelle était donc la pertinence de ses propos sachant que le Prophète ne parle jamais de son gré et sous l’influence d’un souhait ou désir : « Il ne parle pas avec passion, ses propos ne lui sont que des Révélation. » (53 – 3 & 4). ? Une seule réponse qui vaille : ce hadith n’est pas du Prophète Mouhammad (PSLF). Mais essayons une autre argumentation en convoquant l’histoire ! Il est connu et rapporté par les traditionnalistes sunnites comme Tabarî, Abu Dawud etc. qu’il n’y avait plus de juifs à Médine à partir de l’an 5 de l’hégire. Leurs tribus (Banu Nazhir, Banu Quraytha et Banu Qaynuqa) qui s’y étaient installées en étaient chassées par le Prophète Mouhammad (PSLF) pour avoir trahi le pacte de non-violence en collaboration avec les polythéistes mecquois. Le début de la sourate Hashr (sourate 59) parle de cette expulsion. DE QUELS JUIFS LE PROPHETE (PSLF) AVAIT-IL TENU CE JEÛNE D’ASHOURA ? « NE REFLECHISSEZ-VOUS PAS ? » (21 -10)
D’où vient alors cette tradition qui n’est ni juive ni du Prophète Mouhammad (PSLF) ? Il est facile à trouver pour qui veut trouver la vérité. Ce hadith a simplement été fabriqué par ceux qui ont massacré Imam Houssein (as), le petit-fils de notre Prophète (PSLF). Yazid fils de Mouawiya et ses acolytes ont créé et institué ce jeûne à dessein : pour marquer leur joie et leur satisfaction d’avoir pris leur revanche sur le Prophète (PSLF) en tuant quasiment toute sa descendance à Karbala. C’est cette pratique qu’accomplissent la majorité des musulmans attribuant sa source au Prophète. Non, le jeûne d’Ashoura est une sunna des ennemis du Prophète. Le Messager d’Allah (PSLF) était triste chaque 10 Mouharram, il pleurait pour son fils Houssein alors même vivant. C’est cela la vraie sunna !
Le but de ce texte est d’éveiller la conscience des musulmans sur ce qu’ils font. Pourquoi insister sur un jeûne pour célébrer les délivrances des autres Prophètes (même mal situées dans le calendrier) alors que le nôtre en est le plus méritant ? Quel jour est plus grand d’être jeûné que l’anniversaire de sa naissance 12 Rabi’ Awwal et celui du début de sa prophétie, 27 Rajab ?
©Mouhammad SOUGOU
Connaissez-vous la femme et les enfants de Aba al-Fadhlal-Abbas ibn Ali , (AS) ?
Aba al-Fadhlal-Abbas (AS) n'a eut qu'une seule femme , Lubaba la fille d'Obaidullah ibn Abbas.
?C'était une femme honorable de très bonne famille. Elle était comptée parmi les meilleures femmes de son temps, et une fidèles de l'Imam Ali (AS).
?Lubaba donna naissance à six enfants, cinq garçons et une fille.
? Lubaba était présente à Karbala. L’un de ses fils, Qasim y tomba martyr. Elle était parmi les capturées, et comme les autres prisonniers, elle endura souffrance et tortures. Après sa libération, elle retourna à Médine.
?Lubaba pleura jour et nuit jusqu'à en tomber malade. Et à l'âge de 28 ans
Elle décéda (Qu’Allah la bénisse).
?Ses enfants ont été élevés pendant un certain temps par leur grand-mère Umm al-Banine(que la paix soit sur elle), mais décéda deux ans après la tragédie de Karbala. La garde des enfants fut remis à l'imam Sajjad (as).
?Noter, qu’à chaque fois les larmes coulaient sur les joues de l’imam Sajjad (as) lorsque les fils de Aba al-Fadhlal-Abbas (AS) se présentaient à lui.
[Sayyed Ibn Tawus, Iqbal al-A'mal p. 28]
ACHOURA N'EST PAS UNE FÊTE !!
Achoura n’est pas une fête !
La raison est le premier Prophète envoyé par Dieu à l’être humain et l’ignorance sa pire ennemie. Ne laissons pas cette ignorance nous vaincre, cette ignorance née dans le suivisme inconscient d’une pratique malsaine entretenue par les plus subversifs, les plus démagogues et les plus terroristes des clans que nous ayons jamais connus parmi les gens. Le cas échéant, le temporel prédominerait sur le spirituel.
Chers amis, Achoura ou Tamkharit n’est pas une fête pour les musulmans toutes convictions confondues. C’est un deuil, un jour de tristesse et de malheur pas pour les musulmans exclusivement mais pour toute l’humanité voire toutes les créatures de tout l’univers. Je vais paraitre sûrement bizarre aux yeux de certains, pensant que je suis en train de faire une hérésie. Parce qu’on vous a fait croire à un bon nombre de contre-vérités relatives à ce jour d’Achoura, traduction littérale de l’arabe du 10e jour du mois de Muharram.
Si je vous demanderais que s’était-il passé en ce jour dans l’histoire, la plupart d’entre vous me répondraient que c’est le 1er jour ou le 1er mois du nouvel an musulman. D’autres me rajouteraient mais pas que ! C’est ce jour où Noe a échappé au déluge, où Moise s’est sauvé de Pharaon et de son armée, où Yunus est libéré du ventre du poisson etc. Oui, je vous dirais, ces évènements se sont produits dans l’histoire. Mais NON, ils ne se sont pas produits à ce jour, 10 Muharram, Achoura. Un seul et unique évènement s’est passé le jour d’Achoura : Karbala, théâtre de la plus grande révolution de l’Histoire du monde, de la tragédie la plus insupportable de tout l’univers : le massacre du petit-fils bien aimé de notre Saint Prophète Mouhammad (PSLF), Houssein. Celui dont le Prophète disait : “Houssein est de moi et je suis de Houssein”, fût tué de la manière la plus atroce, la plus horrible qu’on ait jamais vue, lui, sa famille et ses compagnons. Voilà ce qui s’était passé ! Voilà ce que vous êtes en train de fêter !
Chers amis, supposons que tous ces évènements se soient produits en ce jour d’Achoura. Là, doit automatiquement nous interpeller une question très pertinente : lequel parmi ces évènements nous concerne directement en tant que musulman ? La tragédie de Karbala, bien sûr si nous aimons le Prophète Mouhammad (PSLF). Nous devons, ne serait-ce que pour lui être reconnaissants, partager cette peine avec lui, pleurer comme il l’avait fait lorsqu’il avait pris Houssein dans ses mains juste après sa naissance. Pourtant l’Islam a bien des réalisations qui méritent d’être célébrées et dont le Prophète Mouhammad est témoin et acteur principal. Pourquoi snobons-nous la victoire de la bataille de Badr, la conquête de la Mecque par le Prophète ? Devons-nous pas les fêter si charité bien ordonnée commence par soi-même ?
Malheureusement, ceux qui ont commis ce grandissime crime ont eu la ruse de placer d’autres évènements le jour d’Achoura pour bien dissimuler leur scandale à la postérité. Mieux ou pis, ils sont allés jusqu’à decreter 10 Muharram comme jour de l’an. Laissons de côté la contradiction du fait de fêter le nouvel an au 10e jour et convoquons l’histoire. Nous savons tous, ou du moins, ceux qui ont une modeste connaissance de l’histoire savent que l’Islam a débuté son calendrier à l’hégire, jour qui marque l’émigration du Prophète à Medine. Ce voyage a eu lieu le 1er du mois de Rabi Al Awwal, mois du Gamou (célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète).
Un autre événement non sus-cité a aussi été placé à cette date : le Yom Kippour (fête juive du Pardon durant laquelle il est recommandé aux hébreux de jeûner). Là encore, le calendrier juif nous montre qu’elle n’avait pas coincidé au jour d’Achoura. Voilà une preuve qui atteste que le jeûne d’Achoura n’existe pas, comme tant d’autres pratiques rituellement respectées ici et ailleurs car ils émaneraient du Prophète.
Non, chers amis, aucune Sunna de notre Prophète Mouhammad n’existe et n’a jamais existé le jour d’Achoura si ce n’est pleurer Imam Houssein (as). Et cela, El Hadj Malick Sy (qu’Allah l’agrèe) le savait très bien. Dans un de ses poêmes, il précise : “De tous mes prières, jeûnes, pélerinages et autres adorations, je n’ai aucun espoir en Allah d’accéder au Paradis. Mais pour les larmes que j’ai versées pour Houssein, j’ai grand espoir d’accéder au Paradis.” Cheikh Ahmadou Bamba (qu’Allah l’agrèe) lui, rend un brillant hommage à Imam Houssein et ses compagnons à travers son illustre Khassida intitulé Huqq-al Bukâ. Il dit : “Faut-il pleurer les nobles morts qui ont été pleurés même par la terre et les cieux ? Je les pleure, espérant de ce fait la Grâce de Celui en Qui ils se sont anéantis avec plaisir. O douleur! cette peine qui frappe mon âme par la perte d’éminents saints qui ont quitté ce monde vers un Seigneur qui les a appelés aux délices. Les nuits aussi bien que les mois, les pleurent de même que le soir et le matin avec douleur...”
De là, nous pouvons comprendre et accepter que pleurer Imam Houssein n’est pas seulement une expression émotionnelle liée à un amour éperdu. C’est une auto-éducation spirituelle, une sorte d’épuration du coeur des affaires mondaines. Mais surtout comprendre qu’Achoura est très loin d’être une fête.
Qu’Allâh rende grandiose notre rétribution pour notre malheur du massacre de Houssein et qu’IL nous place ainsi que vous au nombre de ceux qui demandent sa vengeance avec son Walî, l’Imam Mahdi (aj) de la famille de Mouhammad (PSLF) ! Amin !
© Mouhamadoul Amine SOUGOU
#Achoura #Karbala #Hussein
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Hadith
orter assistance à un croyant dans l’embarras
Safwân al-Jammâl était assis un jour [dans le Haram à La Mecque] en présence de l’Imam as-Sadiq (as) quand un homme (originaire de La Mecque) entra et exposa le problème auquel il se trouvait confronté. Il apparut qu’il s’agissait d’un problème pécunier qu’il n’arrivait pas à résoudre.
“Lève-toi vite, dit l’Imam as-Sadiq (as) à Safwân, et va aider ton frère en religion à résoudre son problème.»
Safwân partit et revint après la résolution du problème.
“Comment cela s’est-il passé? demanda l’Imam (as).
Dieu a permis que l’affaire s’arrange, lui répondit-il.
“Sache que le fait d’avoir assisté quelqu’un dans l’embarras – aussi minime cela semble-t-il pour lequel tu n’as dû consacrer que peu de temps – est plus méritoire que sept “tawafs” autour de la Ka‘ba.»
Puis l’Imam (as) poursuivit: “Un jour, un homme confronté à un problème vint voir l’Imam Hassan (as) et demanda son aide. L’Imam (as) se chaussa sur le champ et ils se mirent en route. En chemin, ils aperçurent l’Imam Hussein (as) fils de ‘Ali en train de prier. L’Imam Hassan (as) demanda à l’homme: “Comment se fait-il que tu ne sois pas allé voir Hussein?” Il répondit: ”C’est lui que je voulais voir pour lui demander de l’aide, mais je m’en suis abstenu lorsque l’on m’a dit qu’il était en retraite (‘itikâf).” Pourtant, reprit l’Imam Hassan (as), s’il t’avait aidé, cela aurait été mieux pour lui qu’une retraite d’un mois.” Tiré de Qussas al-Abrâr de Shahîd Motaharî, N.91, pp163-164
Le jaune martyr de Karbala: Hazrat Qasim ibn Hassan
Le martyr de Hazrat Qasim ibn Hassan
En voyant chaque membre de la famille du Messager de Dieu tomber en martyr le jour d’Achoura, Hazrat Qasim s'était hâté d'aller voir sa mère et lui demanda :
- Ô mère ! Si je ne dois pas mourir en martyr aujourd'hui, quel intérêt présentera pour moi la vie ?
Hazrat Umm Farwa se souvint alors de ce que l'Imam Hassan, son époux, lui avait confié juste avant de mourir. Il lui avait remis une lettre cachetée qu'elle devrait lui donner lors de cette grande calamité, elle chercha la lettre et la tendit à Hazrat Qasim, les doigts tremblants d’impatience et d’angoisse, celui-ci brisa le sceau, déplia la lettre et lut :
- Mon enfant. Quand cette lettre te parviendra, j'aurai cessé de vivre depuis longtemps. Quand tu liras ceci, tu seras déchiré par un conflit entre ton désir intense de faire ton devoir et de montrer ton amour pour ton oncle Hussain. C'est en prévision de ce jour que je t'écris cette lettre, j'y joins une autre, qui est destinée à ton oncle, remets-la, il te laissera accomplir ce que ton cœur désire ! Qassim, quand tu liras cette lettre, le temps de notre séparation sera prêt de finir. Hâte-toi. Mon enfant ! Je t'attends !
Hazrat Qasim, transporté de joie, replia la lettre et courut porter le message à son oncle.
L'Imam Hussain reconnut au premier regard l'écriture de son frère. Surpris, il l'ouvrit. Il lut le message qui lui était destiné :
- Mon cher Hussain, quand tu liras cette lettre, tu seras assailli de toutes parts de soucis et de chagrins. Les corps sans vie de tes proches joncheront le sol partout autour de toi. Je ne serai plus là pour donner ma vie pour toi, mais je laisse derrière moi Qasim, qui sera mon représentant auprès de toi. Hussain, je te demande de ne pas repousser mon offre. Au nom de l'amour que tu me portes, laisse Qasim combattre pour te défendre. Laisse-lui connaître la gloire du martyr.
L'Imam Hussain fut soudain submergé par le souvenir de son frère, et il ne put retenir ses larmes à la pensée de cette ultime preuve d'amour.
L'Imam Hussain leva les yeux vers Hazrat Qasim puis lui dit :
- Mon cher enfant, la volonté de ton père est pour moi un ordre. Il ne me laisse pas le choix. Va Qasim ! C'est ce que veux ton père. Le martyr est ton destin, je dois l'accepter.
Hazrat Qasim retourna faire ses adieux à sa mère. Hazrat Umm Farwa lut la satisfaction sur le visage de son fils et comprit que l'heure était arrivée.
Lentement, elle se leva et dit :
- Mon fils, toutes ces années, j'ai attendu le jour où tu atteindrais l'âge de te marier, et pour cette occasion j'ai gardé le vêtement que portait ton père le jour où il m'a épousée... Je souhaite que tu revêtes aujourd'hui ce vêtement de mariage, pour entreprendre le voyage dont on ne revient pas.
Revêtu des habits de noce de son père, il embrassa sa mère puis vint embrasser avec respect les mains de son oncle.
L'Imam Hussain eut à cœur de tenir lui-même la bride du cheval pendant que Hazrat Qasim montait en selle.
Hazrat Qasim s’en alla affronter l’armée de Yazid, Omar ibn Sa’d ordonna de lancer l'assaut contre le jeune homme, toute une armée contre un enfant d’une dizaine d’années à peine. Des milliers de poignards, d'épées, de lances, de flèches venant de toutes les directions pour venir à bout d'un enfant.
Hazrat Qasim, couvert de blessures de la tête aux pieds tomba finalement de son cheval et lança son dernier cri d'adieu à son oncle :
- Ô mon oncle je suis tombé ! Venez à mon secours !
L'Imam Hussain sauta en selle et avança comme une foudre vers Hazrat Qasim, il se fraya un chemin au milieu des ennemis, et dans leur course éperdue pour sauver leurs vies minables, les chevaux des milliers de soldats de Yazid piétinèrent le corps de Hazrat Qasim.
Quand le champ de bataille fut néttoyé de tous ces maudits, et qu'il put enfin s'approcher de son neveu, l'Imam Hussain découvrit que le corps du garçon avait été déchiqueté en morceaux !
Il fallut un long moment à l'Imam Hussain pour se ressaisir. Il entreprit de rassembler les morceaux du corps de Hazrat Qasim dans un morceau de tissu. Il chargea le paquet sur ses épaules fatiguées, et c'est d'un pas pesant qu'il repartit vers le campement en disant d’une voix enrouée :
- Mon pauvre Qasim ! Ta mère t'a envoyé au combat vêtu comme un jeune marié, et je te ramène à elle le corps coupé en morceaux !
L’Imam Hussain arriva péniblement au campement et appela les femmes de sa famille, il confia à Hazrat Fidha, la servante dévouée de Hazrat Fatema az-Zahra, le soin de réconforter autant qu'elle le pourrait Hazrat Umm Farwa, car le spectacle de la dépouille de Hazrat Qasim était bien de nature à la tuer.
Hazrat Fidha fit de son mieux pour la préparer à la vision cruelle, puis elle dénoua le macabre paquet. Les hurlements d'horreur et les sanglots des femmes retentirent longtemps dans la plaine de Karbala.