تقي زاده

تقي زاده

Les systèmes de défense aérienne russes S-400 seront finalement déployés en Turquie, malgré les menaces de Washington.

« Le déploiement des systèmes de défense antimissile russes S-400, prévu par la Turquie, a été reporté à cause de l'épidémie de coronavirus, mais se réalisera finalement », a déclaré, jeudi 30 avril, le porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan, malgré les avertissements de Washington qui menace Ankara d'imposer de nouvelles sanctions en cas de la mise en place des S-400 russes.

« Il y a eu un retard à cause du coronavirus, mais les choses évolueront comme prévu », a déclaré Ibrahim Kalin lors d'une réunion en ligne organisée par le Conseil de l'Atlantique, ajoutant qu'Erdogan avait déclaré à plusieurs reprises au président américain Donald Trump qu'il était également intéressé par l'achat des systèmes américains Patriot. 

Plus tôt en avril, Reuters a signalé que la Turquie avait reporté la mise en service des systèmes de défense russes, qui, selon les États-Unis, sont incompatibles avec le système de défense de l'Otan et mettraient en péril les avions furtifs F-35 américains que la Turquie prévoyait d'acheter.

Le président turc avait précédemment déclaré que les S-400 seraient activés en avril mais la pandémie de coronavirus a changé les priorités. Ankara se doit de soutenir une économie qui fait face à une deuxième récession en deux ans.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a fermement condamné la décision du gouvernement allemand qui a mis le Mouvement de la Résistance islamique libanais, Hezbollah, sur sa liste noire des organisations terroristes.

Selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Mousavi, cette décision de l’Allemagne s’inscrit dans le cadre des intérêts des États-Unis et du régime israélien.

Dans un communiqué publié jeudi, il a condamné avec véhémence la décision du gouvernement allemand qui accuse le Hezbollah libanais de « promouvoir la lutte armée par des moyens terroristes ».

 

Alors que les États-Unis mettaient sous pression l'Arabie saoudite pour qu’elle mette fin à sa guerre des prix du pétrole avec la Russie, le président Donald Trump a lancé un ultimatum aux dirigeants saoudiens.

« Lors d'une conversation téléphonique, le 2 avril, Donald Trump a déclaré au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane qu’au cas où l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ne commencerait pas à réduire la production de pétrole, il ne pourrait pas empêcher les législateurs américains d'adopter une loi autorisant le retrait des troupes américaines du royaume », ont déclaré à Reuters quatre sources proches du dossier.

La menace de renverser une alliance stratégique de 75 ans qui n'a pas été signalée auparavant, était au cœur de la campagne de pression américaine qui a conduit à un accord mondial historique pour réduire l'offre de pétrole alors que la demande s'effondrait sur fond de la pandémie de coronavirus.

Donald Trump a transmis le message au prince héritier saoudien dix jours avant l'annonce de coupes dans la production du pétrole.

Les sous-marins iraniens sont en mesure de représenter une menace sérieuse pour les adversaires de Téhéran dans les eaux peu profondes du golfe Persique, lit-on dans le National Interest.

Le magazine américain The National Interest a fait paraître le 30 avril un article rédigé par Sebastien Roblin, qui passe en revue les sous-marins et les torpilles de la marine iranienne qui lui permettent d’avoir sous le contrôle les quatre coins du golfe Persique.

« Le sous-marin Fateh peut considérablement améliorer les capacités à moyenne portée de la flotte iranienne. On ne peut pas bien évaluer le sous-marin de la classe Besat, mais sa mise en service annoncera certes un autre progrès », indique le magazine américain.

Le sous-marin Fateh peut submerger jusqu’à une profondeur de 200 mètres. Se référant à des images satellites, le magazine Jane's Defence Weekly a fait part de la fabrication de sous-marins de la classe Fateh dans une base maritime du port Anzali. Il indique que l’Iran a annoncé la fabrication d’un sous-marin baptisé Besat, capable de porter six torpilles. 

Le déploiement américain d'ogives nucléaires à faible rendement est dangereux et ne restera pas sans riposte, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

« Le déploiement des ogives nucléaires à faible rendement par les États-Unis est une étape dangereuse qui conduit à la déstabilisation », a déclaré mercredi 29 avril, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Elle a souligné que tout tir de missiles balistiques depuis des sous-marins américains sera considéré par la Russie comme une attaque à l'arme nucléaire et constitue, par conséquent, une base pour une frappe de représailles.

« Nous avons pris note de l'article, publié le 24 avril sur le site officiel du département d'État américain et consacré à la question de la création d'ogives nucléaires à faible rendement W76-2 et de son déploiement sur certains de ses sous-marins Trident », a-t-elle affirmé avant d'ajouter : « Comme nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, nous considérons cela comme une étape dangereuse. Nous pensons qu'il comporte un certain élément de déstabilisation. »

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré plus tôt que la production américaine de missiles W76-2 abaissait le seuil nucléaire et augmentait le risque de conflit nucléaire. Selon des experts américains, le nouveau missile a un rendement explosif de 5 à 6 kilotonnes.

Est-ce que la France demandera une prolongation de cet embargo illégal ou est-ce qu'elle comptera bien tirer profit de sa levée tout comme la Chine ou encore la Russie ? Apres tout, le président Macron se targue bien d'être le seul président occidental à pouvoir "appeler son homologue iranien" et "lui parler". Et puis en octobre, c'est une économie française en ruine par la corona-crise que M. Macron devra sauver des eaux s'il compte se faire réélire. Des contrats d'armements se refusent pas surtout que l'Iran n'est pas un acheteur ordinaire. C'est lui-même un fabriquant de qualité, comme l'ont prouvé des incidents US/Iran de ces dernières semaines, celui du RQ-4 US abattu par le Khordad-3 iranien en juin 2019. Et puis, la France vend des armes aux tueurs des enfants yéménites; pourquoi ne pas en vendre aux défenseurs des enfants palestiniens. D'autant plus que sur ce féroce marché qu'est celui de l'armement, la France n'a cessé de faire l'objet de concurrence déloyale des Américains qui font couler leurs F-16, F-18 et F-35 en Europe sur le dos du concepteur français. Alors la France soutiendra-t-elle une levée de l'embargo anti-Iran ?

"La France est profondément attachée au respect de l’accord de Vienne et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies. La levée de l’embargo des Nations unies sur les armes, prévue par la résolution 2231 en octobre prochain est susceptible d’avoir des implications majeures pour la sécurité et la stabilité de la région", répond la diplomatie française en toute ambiguïté, avant d'ajouter:

"L’embargo de l’Union européenne demeurera lui en vigueur, selon les termes mêmes de l’accord de Vienne au-delà de 2020 et jusqu’en octobre 2023, de même que l’embargo des Nations unies sur les biens et technologies balistiques."

C'est donc le statu quo. Et puis "la France entend traiter ce sujet en concertation étroite avec ses partenaires E3, ceux de l’accord de Vienne et du Conseil de sécurité. Elle reste pleinement engagée pour créer les conditions d’une désescalade des tensions dans la région", ajoute le Quai d'Orsay comme pour se dérober de la réponse.

Il est vrai que la France n'est pas la Russie dont le représentant permanent auprès des instances internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, a exclu la possibilité de reconduire un embargo des Nations unies sur la vente d'armes, rappelant à Washington que le risque de course aux armements ne pouvait être réduit que par des efforts collectifs et non pas par l'unilatéralisme.

En effet, l'Amérique se tient à ce ridicule argument pour justifier son obsession anti-iranienne, précise le diplomate. Décidément, les Rafale français devront attendre.

L'Iran se tourne déjà vers les chasseurs Sukhoi russes pour renouveler sa flotte aérienne. Quant à la France, elle a déjà sacrifié Peugeot, Renault et Total en Iran pour plaire à "Big Brother".

 
Aujourd’hui, le 29 avril, est baptisé dans le calendrier iranien la « Journée mondiale du golfe Persique », marquant le jour anniversaire de l’expulsion des forces d’occupation portugaises des eaux du Sud iranien en 1622.
Beaucoup de responsables politiques ou militaires iraniens se sont exprimés à l’occasion de la Journée nationale du golfe Persique, dont le commandant de la marine, l’amiral Hossein Khanzadi, qui a affirmé :

« Le golfe Persique est le foyer de la création du front maritime de l’axe de la Résistance face à l’Arrogance mondiale. »

Et le commandant de la force navale de l’armée de la RII d’ajouter :

« Les appellations géographiques puisent leur racine dans l’histoire et la civilisation des étendues géographiques ; c’est donc des rôles réciproques de la géographie et de la civilisation dont il s’agit. Et le nom, même, du golfe Persique en dit long sur l’impact et l’interaction réciproques liant l’Iran et le golfe Persique. »

Ailleurs dans ses déclarations, le commandant de la marine iranienne a réitéré :

« Le golfe Persique constitue, de nos jours, le foyer de confrontation de la civilisation irano-islamique avec le front de l’Arrogance mondiale sous l’égide des Américains et Britanniques. L’Histoire nous apprend que l’Iran n’a jamais profité d’une si grande puissance et autorité maritimes dont il jouit aujourd’hui, et l’important est que cette puissance et ce prestige reposent sur les potentialités indigènes nationales et ne viennent pas de l’étranger.

Sur fond des idéaux de la Révolution islamique, les potentialités géopolitiques de l’Iran en mer sont aujourd’hui en plein essor ; c’est sous cet angle qu’il faudrait percevoir la définition des termes tels que “le golfe Persique, le détroit d’Hormuz, les côtes de Makran et la mer Caspienne”.

Ces étendues maritimes sont effectivement les foyers de revivification de la grandiose civilisation maritime de l’Iran, dans tous ses aspects historiques et islamiques, en cette période actuelle qu’on pourrait aussi qualifier de “deuxième chapitre de la Révolution islamique”, ou encore, une période au cours de laquelle “la Révolution islamique se reproduit en tant qu’une civilisation”.

Voici donc les raisons pour lesquelles les ennemis de l’Iran, les ennemis de la Révolution islamique, déploient tous leurs efforts afin de neutraliser ces potentialités et le golfe Persique, à lui seul, en fait partie. Or, à la lumière de la Révolution islamique et de la civilisation iranienne, les côtes du Sud iranien, surtout au large du golfe Persique, réunissent à l’heure actuelle les conditions de faire apparaître la “nouvelle civilisation islamique” qui, certes, va impacter la région et le monde entier.

(…) Nous allons donc rendre leur sécurité et leur importance aux étendues maritimes et nous en profiterons par la suite afin d’instaurer la paix et la sécurité collectives, par une interaction avec les amis et en faisant face aux ennemis. C’est ainsi que nous mettrons fin à l’expansionnisme de l’Arrogance mondiale ; cela relève d’une promesse divine. 

(…) Nous avons marqué notre présence sur la scène mondiale, dans un climat de sanctions cruelles frappant le pays et en nous appuyant sur le pouvoir de savoir-faire indigène et de pensée et c’est avec ces points forts que nous surprendrons le monde entier. Le “golfe Persique” est une appellation digne de cette étendue, tout comme la “baie des Cochons” qui correspond parfaitement à une histoire d’échec humiliante des États-Unis.

(…) Nous sommes déterminés à préserver la paix et la sécurité durables et collectives et nous ne permettrons à aucun élément étranger d’insécuriser la région. »

De même, lors de la réunion du conseil de l’état ce mardi, le président Rohani n’a pas manqué, lui non plus, de présenter ses félicitations à l’occasion de la Journée nationale du golfe Persique.

« Les Américains doivent savoir que cette voie navigable est appelée “le golfe Persique”. Elle ne s’appelle pas “le golfe de New York » ou ‘le golfe de Washington’ », a affirmé le président iranien, Hassan Rohani.

« Un regard sur le nom du golfe Persique et sur le peuple qui a protégé le golfe Persique durant les années devrait suffire pour que les Américains s’aperçoivent des circonstances du jour et arrêtent de fomenter chaque jour un nouveau complot contre le peuple iranien. »

« Les Américains, a-t-il ajouté, sont censés savoir que la nation iranienne a toujours su assurer la sauvegarde de cet itinéraire maritime qu’est le golfe Persique. »

« Les fils du peuple au sein des forces armées iraniennes ont toujours été les gardiens du golfe Persique et le resteront toujours », a également ajouté le président Rohani.
 
Le golfe Persique est notre maison et la place de la présence de la grande nation iranienne. Le large du golfe Persique et une grande partie du large de la mer d’Oman appartiennent à la nation iranienne, a indiqué l’ayatollah Khamenei., dans la Journée du golfe Persique, le bureau du Guide suprême a publié un tweet.

Le message précise : le golfe Persique est notre maison et la place de la présence de la grande nation iranienne. Le large du golfe Persique et une grande partie du large de la mer d’Oman appartiennent à la nation iranienne, a indiqué l’ayatollah Khamenei. Nous sommes une nation avec l’histoire et la puissance.
 
Les réalisations successives de l’Iran, la dernière en date "Nour-1" ont provoqué un choc à Washington qui recourt à de nouvelles mesures pour d’une part, protéger ses intérêts dans la région et de l’autre, assurer la sécurité d’Israël.
 
Soulignant les efforts des États-Unis pour renforcer sa présence militaire dans la région, l’expert irakien, Ali Fahem, a déclaré que les réalisations successives de l’Iran ont provoqué un choc à Washington ; les mesures prises par Washington pour protéger la base Aïn al-Asad mais aussi son plan visant à faire construire une nouvelle base militaire dans l’ouest de l’Irak, comme l’indique la presse espagnole, avec pour objectif de contenir toute attaque éventuelle contre les intérêts US, en sont la preuve. Les États-Unis redoutent également le satellite "Nour-1" qui est capable de transmettre des renseignements aux groupes anti américains se déployant en Irak.

Pour l’expert irakien, l’installation des systèmes antimissile américains Patriot au nord de la région d’al-Baghdadi à Hit dans province d’al-Anbar près des frontières avec la Syrie prouve que les Américains envisagent de maintenir pour encore longtemps leur présence militaire à l’ouest de l’Irak.

L’objectif est de protéger les intérêts de Washington dans la région et d’assurer la sécurité du régime d’Israël. C'est pourquoi les Américains ont formé des militaires pour les opposer aux forces de Hachd al-Chaabi dans la province d’al-Anbar. 

Évoquant le rôle de l’Arabie saoudite dans la déstabilisation de l’Irak et sa contribution aux intérêts d’Israël, l’expert irakien indique qu’un Irak fort et stable ne va pas dans le sens des intérêts d’Israël. Riyad que Washington mène par le bout de nez et qui tente de normaliser ses relations avec Israël, cherche à rejoindre ce dernier dans ses efforts visant à affaiblir l’Irak.

« L’Arabie saoudite qui éprouve, affirme l’expert, une hostilité injustifiée envers l’Iran, s’est mise à partir de 2003 à s’en prendre à l’Irak. Et ce, en apportant un soutien idéologique, financier et médiatique aux groupes terroristes tels que Daech et Al-Qaïda en Irak, comme on l'a vu lors des dernières contestations dans le pays. »

Le président du Conseil européen a critiqué les sanctions américaines "inhumaines" contre l'Iran au milieu de l'épidémie du nouveau coronavirus, provoquant COVID-19.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Zoran Milanovic, président de la Croatie, dont le pays occupe la présidence tournante du Conseil européen, a condamné lundi l'imposition de nouvelles sanctions contre l'Iran par les États-Unis, en ces temps difficiles, lorsque le pays perse se bat contre la pandémie de COVID-19.

Dans une conversation téléphonique avec le président iranien Hasan Rohani, Milanovic a en outre souligné la nécessité pour l'Europe de prendre une position plus ferme envers "l'unilatéralisme" et la "politique de pression maximale" de Washington.

Le président perse a dénoncé à son tour le comportement "irrationnel" et "inhumain" des États-Unis, qui ont unilatéralement abandonné l'accord nucléaire signé en 2015 entre Téhéran et le groupe 5 + 1 (alors composé des États-Unis), Royaume-Uni, France, Russie et Chine, plus l'Allemagne), en mai 2018.

À cet égard, Rohani a exhorté les pays européens à adopter une position plus ferme et à agir contre les mesures illégales de l'administration américaine.

L'expert américain Rick Sterling a affirmé le même lundi que les embargos américains Ils ont limité la capacité de l'Iran à importer du matériel et des fournitures médicales, car, selon les analyses effectuées, 90% des demandes de licences d'importation de matériel médical ont été rejetées par l'Office of Foreign Assets Control (OFAC) Anglais) du US Treasury Department

Les autorités iraniennes considèrent les sanctions américaines comme "un crime contre l'humanité", des mesures punitives qui ont également été censurées par différentes organisations internationales et États à travers le monde.

Cependant, malgré les demandes internationales, Washington a refusé de lever les sanctions qu'il a prononcées contre Téhéran et, pour couronner le tout, les a intensifiées, compliquant la lutte de l'Iran contre la maladie infectieuse.