تقي زاده

تقي زاده

L'accord de Sotchi n'est plus depuis dimanche 24 février et le président turc est placé devant un difficile choix : la zone tampon qu'elle veut ériger au nord de la Syrie n'a plus ni le feu vert de l'Iran ni l'accord de la Russie et si elle veut aller de l'avant, la Turquie risque de s'y casser les dents. Lors d'un entretien télévisé, mardi 26 février, le président turc a tenté de faire profil bas en affirmant que ce que l'armée turque cherchait à Manbij "c'était sa libération" et rien d'autre. Mais ses réelles intentions ne trompent pas : "la Turquie ne peut céder aux autres le contrôle d'une zone (Manbij, NDLR) qui représente une menace contre elle. La Turquie sera présente dans cette zone car les Syriens ont bien confiance en nous et les tribus syriennes de Manbij veulent d'ailleurs que l'opération (militaire turque) ait bien lieu, a dit M. Erdogan.   

En effet sur le front d'Idlib, et pour la troisième journée consécutive, l’armée de l’air syrienne a mené plusieurs frappes aériennes. Dirigée par leur Albatros L-39, l’armée de l’air syrienne a ciblé plusieurs zones contrôlées par les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham dans et autour de la ville de Khan Cheikhoun. C'est la première fois depuis plus de cinq mois que les avions de combat de l’armée de l’air syrienne ont bombardé les positions de terroristes au sud d’Idlib. Et la Russie a apporté un soutien logistique et en renseignement. Les vingt frappes aériennes ont visé les villages de Sukayk, de Tamanah, de Khwein, de Zarzour et de Khan Cheikhoun. L’aviation syrienne a cessé ses frappes aériennes sur les zones contrôlées par les terroristes dans le nord-ouest de la Syrie à la suite d’un accord conclu entre la Russie et la Turquie, sur la mise en place d’une zone démilitarisée à Idlib en septembre dernier. Ledit accord a expiré dimanche 24 février.

 

La presse occidentale en a fait un tas : tout au long de la journée de mardi elle s'est focalisée sur la supposée démission du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, y voyant tour à tour "un prélude au retrait iranien du PGAC", "le signe avant-coureur d'un lâchage de Rohani par ses vieux soldats"... Le président iranien n’a pas accepté la démission du chef de la diplomatie qui n'en était pas une réellement. Une petite brouille à la suite des problèmes protocolaires.  Mais le haut diplomate peut être bien fier d'avoir monopolisé la presse internationale, d'avoir eu même le droit à des mots de certains de ses paires (Ministre des A.E. japonais) qui lui demandaient de rester. De quoi est signe cet phénomène médiatique? Du fait qu'aucune partie en Occident ne peut nier désormais le poids incontournable de l'Iran sur la scène internationale. La perspective d'une démission de Zarif avait été commentée par la presse israélienne comme étant le signe d'un durcissement de Téhéran, d'un préparatif à la guerre. En Europe, on n'a cessé en revanche de mettre l'accent sur la nécessité d'un maintien de l'Iran au sein de l'accord nucléaire. Quant au principal intéressé, à savoir Zarif lui-même, il se dit toujours un humble "serviteur du peuple" et se félicite d'avoir eu le droit un message spécial du commandant en chef de la Force Qods, Qassem Soleimani, qui dans la foulée de l'annonce de sa démission, a souligné son approbation à son adresse. Zarif représentera toujours la diplomatie iranienne mais une diplomatie qui ne sera peut-être pas trop identique à celle qui a marqué les démarches iraniennes de 2015 à 2018. Depuis la visite du président Assad à Téhéran, la Résistance affûte bien ses armes. 

Zarif vient d'ailleurs remercier les responsables du pays et le peuple pour leur soutien renouvelé et  tous azimuts. 

« Étant donné que je vous considère, comme l'a souligné, d'ailleurs, le Leader de la révolution islamique, une personnalité "fiable, zélée, brave et croyante", et un exemple de la résistance face aux pressions multilatérales des États-Unis sur la première ligne de front, je considère votre demande comme allant à rebours des intérêts du pays et je ne l’accepte donc pas », peut-on lire dans la lettre du président iranien.

« Je réaffirme, a précisé le président Rohani, l’importance du respect du prestige et de la crédibilité du ministère des Affaires étrangères ainsi que du statut du chef de la diplomatie, comme la plus haute instance, chargée de mettre en vigueur la politique étrangère du pays. »

 
mercredi, 27 février 2019 13:31

Cisjordanie : Israël a du pain sur la planche

Selon le Centre Palestinien d’Information (CPI), un général de l’armée israélienne a reconnu ce mercredi que les guerres précédentes survenues à Gaza n’avaient eu aucun résultat et que l’armée de ce régime n’avait obtenu aucun acquis important au cours de ces guerres.

« Lors des trois guerres précédentes produites à Gaza, l’armée israélienne souffrait de manque de disposition et les généraux, en particulier Gabi Ashkenazi et Benny Gantz (anciens chefs d'état-major israéliens) ont lancé ces guerres sans aucun plan précis  et réfléchi», a reconnu un commandant de la brigade Shaked de l’armée israélienne.  

Il a ajouté que les guerres à Gaza avaient duré des jours et des semaines sans obtenir aucun acquis. « Depuis la première guerre contre le Liban conduit en 1982 par Ariel Sharon et Rafael Eitan, Israël a l’habitude de cumuler les échecs consécutifs sans accéder à aucun succès et dans la meilleure situation, Israël ne pourrait accéder qu'à un statut équivalent à celui de ses ennemis », a-t-il lancé.

 
Un ancien militaire suisse a été condamné pour s'être enrôlé contre Daech au sein d'une milice chrétienne de Syrie entre 2013 et 2015. Il aurait en agissant de la sorte «porté atteinte à la puissance défensive du pays».
citoyen suisse d'origine turque et syrienne Johan Cosar a été condamné par un tribunal militaire de Bellinzone, dans la partie italophone de la Suisse, à 90 jours amendes avec sursis pendant trois ans et à 500 francs suisses d'amende (567,30 €) le 22 février dernier.


L'ancien sergent de 37 ans s'est vu reprocher d'avoir rejoint les rangs du Conseil militaire syriaque, une milice de Syrie engagée dans le conflit syrien pour protéger les populations chrétiennes contre Daech, «sans la permission du Conseil fédéral». Devant la cour, Johan Cosar avait revendiqué ouvertement cet engagement, affirmant ne pas avoir pu «abandonner» les populations chrétiennes à leur sort.

«En Suisse, la non-assistance à personne en danger est condamnable. Lorsque j'étais sur place et que je voyais les populations chrétiennes destinées à mourir, je n'ai pas pu les abandonner. Partir aurait été un acte de lâcheté», avait-il expliqué dans des propos rapportés par la RTS. Il avait ensuite réclamé l’acquittement, en vain.

Reconnu coupable, en vertu du code pénal militaire suisse, d'avoir «porté atteinte à la puissance défensive du pays», en servant dans les rangs d'une puissance étrangère, l'ancien soldat a pourtant bénéficié d'un jugement relativement clément puisqu'il risquait jusqu'à 3 ans de prison.

Johan Cosar n'a par contre pas été reconnu coupable d'avoir organisé le recrutement de combattants avec son cousin qui était co-accusé.

De son côté, l'avocat de l'ancien sergent avait justifié l'engagement de son client par le fait que les organisations qu'il avait combattues, comme Daech ou le Front al-Nosra, représentaient «le mal absolu» et étaient interdites en Suisse. Un argument qui n'a pas suffi à le faire acquitter.

La Suisse a prononcé plusieurs jugements du même type à l'encontre de citoyens s'étant enrôlés contre l'Etat islamique ou d'autres groupes djihadistes en Syrie. En août 2018, un Genevois a été condamné par la justice à une peine de 120 jours amende pour avoir rejoint les «Unités de protection du peuple» kurde (YPG), une milice opposée à Daech en Syrie, connue pour accepter dans ses rangs des volontaires occidentaux.
 
La décision de Washington de se maintenir en Syrie, malgré l'annonce en décembre par Donald Trump d'un retrait total , rassure quelque peu les alliés des Etats-Unis. Emmanuel Macron affirme que la France a joué un rôle auprès du Pentagone.
Le président français Emmanuel Macron a salué ce 25 février la décision des Etats-Unis de maintenir un contingent militaire en Syrie, en dépit d'une précédente annonce de retrait de l'intégralité de leurs forces dans le pays. «Je ne peux que me féliciter de ce choix. Il correspond à la nécessité de rester aux côtés  des Forces démocratiques syriennes, s'est félicité le dirigeant français lors d'une conférence de presse avec son homologue irakien, Barham Saleh.

«Je ne peux que me féliciter de ce choix
»

Et Emmanuel Macron de préciser le rôle, selon lui, de Paris dans cet énième revirement de Washington concernant son engagement en Syrie. «Nous avons accompagné politiquement [la décision américaine de maintenir des militaires] nous continuerons, dans le cadre de la coalition, à œuvrer dans la région», a-t-il ajouté, sans donner plus de précision.

Le nombre de militaires américains qui seraient maintenus reste toutefois sujet à caution : 200 selon l'AFP, 400 selon l'agence Reuters. Du reste, la présence militaire américaine n'a jamais pu être quantifiée avec précision.

Les États-Unis d'Amérique multiplient des signes d'agression militaire à l'encontre du Venezuela. Citée par des sources militaires, la chaîne d’information américaine, CNN, a rapporté que l’armée américaine avait effectué un nombre croissant de vols de reconnaissance dans l’espace aérien international au large de la côte vénézuélienne au cours des derniers jours. Alors que le groupe Lima ne cesse de battre sur le tambour de la guerre, les États-Unis préparent l'invasion militaire d'un État indépendant. D'où le transfert des forces d'opérations spéciales américaines à Porto Rico, le débarquement d'unités militaires des États-Unis en Colombie entre autres. Pour le président vénézuélien, Nicolas Maduro, les USA veulent le pétrole vénézuélien pour pouvoir ainsi peser sur le marché énergétique du monde. 

Aux dires de deux responsables du Pentagone, l’objectif de ces vols de reconnaissance est de recueillir des renseignements confidentiels sur le gouvernement du président Nicholas Maduro.

Alors que le Premier ministre israélien se trouve ce mercredi 27 février à Moscou où il devra s'entretenir avec le président russe de la Syrie, le front intérieur israélien est en ébullition : 4 Palestiniens ont été blessés par des balles israéliennes à Malaka, situé à l'est de Gaza, dans la nuit de 26 à 27 février. À ceci s'ajoute la révolte de plus en plus étendue des Palestiniens de la Cisjordanie et de Qods. À l'approche de l'échéance électorale, les dissensions ne cessent de s'élargir au sein du cabinet israélien sur les prédispositions de l’armée israélienne à entrer dans une nouvelle guerre. Israël peut-t-il embraser le front sud ainsi que le laisse entendre Netanyahu? Un rapport rédigé par l’officier responsable des plaintes militaires au sein de l’armée israélienne, le major général Yitzhak Brick, dresse un tableau accablant de la situation dans laquelle se trouve l’armée israélienne, état de délabrement que porte d'ailleurs au grand jour les exercices militaires de l’armée israélienne qui se déroulent en ce moment même aux alentours de la bande de Gaza.

mercredi, 27 février 2019 09:27

Assad à Téhéran : message fort à Israël

« Assad, le héros du monde arabe », a titré ce mardi 26 février le journal libanais Al-Binaa, en s’inspirant de la rencontre lundi à Téhéran entre le Leader de la Révolution islamique et le président syrien.

D’après l’éditorialiste d’Al-Binaa, la visite du président syrien, Bachar al-Assad, à Téhéran et sa rencontre avec le Leader de la Révolution islamique d’Iran, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, dans la conjoncture actuelle, montrent que les équations en Syrie et dans la région sont entrées dans une phase délicate exigeant des prises de position à un niveau rendant nécessaire cette rencontre.

Nasser Qandil juge aussi significatif que la rencontre entre l’Ayatollah Khamenei et Bachar al-Assad intervienne simultanément au nouveau spectacle américain concernant le retrait des troupes US de Syrie, qui serait également en rapport avec le nouveau complot américain visant à faire de l’Est syrien le foyer de conspirations contre la souveraineté et l’unité nationale de la Syrie.

Le président vénézuélien accuse son homologue américain de vouloir déclencher une guerre du pétrole.

Nicolas Maduro a accusé, ce mardi 26 février, les États-Unis d’intervention dans la crise en vue de déclencher une guerre du pétrole en Amérique latine.

« L’administration radicale de Trump, qui agit comme le Ku Klux Klan, entend provoquer une guerre du pétrole. Toutes les mesures prises par l’administration américaine sont vouées à l’échec. Les Américains tentent de donner naissance à une crise pour ainsi légaliser une intervention militaire US au Venezuela et impliquer l’Amérique latine dans une guerre », a déclaré Nicolas Maduro.

Le président légal du Venezuela a réaffirmé que la visite du vice-président américain Mike Pence à Bogota s’inscrivait dans le cadre des tentatives de la Maison-Blanche pour mettre sur pied un gouvernement parallèle au Venezuela.

« La nation vénézuélienne est pacifiste et modeste et elle a le droit de vivre en paix », a-t-il souligné.

Nicolas Maduro a ensuite demandé à Donald Trump de changer de cap quant au Venezuela : « Moi, en tant que président du Venezuela, je suis prêt à entamer un dialogue direct avec votre administration et vous-même. Nous sommes de l’Amérique latine et vous, vous êtes de l’Amérique du Nord. Il faut que nous options pour une stratégie du XXIesiècle et non pas pour une solution de l’époque de la Guerre froide. Il faut en finir avec l’époque de la Guerre froide. Nous sommes des démocrates qui croient en un nouveau type de socialisme et nous avons le droit d’avoir une idéologie et des critères différents. C’est la raison pour laquelle Trump devra toujours être prêt à regarder l’autre côté de la pièce de monnaie et le vrai Venezuela. Il devra changer de cap et opter pour une nouvelle voie. »

Le ministre israélien de l’Éducation et chef du parti « Nouvelle droite », Naftali Bennett, estime que le plan du président américain Donald Trump pour le soi-disant règlement du conflit israélo-palestinien, connu sous le nom du « Deal du siècle », menace l’existence d’Israël.

Dans un communiqué publié le lundi 25 février, le ministre israélien de l’Éducation, Naftali Bennett, a affirmé que le Deal du siècle serait dévoilé après les élections législatives israéliennes en avril et qu’il aurait un impact économique significatif sur la région.

« Et ce plan nous fera revenir exactement à l’équation qui nous a apporté la mort de plus d’un millier de personnes et des milliers d’attaques à la roquette », a-t-il ajouté, cité par l’édition arabe de la chaîne RT.

L’information tombe alors que le gendre et conseiller spécial du président américain, Jared Kushner, a lancé, une nouvelle fois, une tournée dans des pays arabes du Moyen-Orient, afin de préparer l’adoption du Deal du siècle. Au cours de ces visites, Kushner est accompagné de Jason Greenblatt, envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient.

Au premier jour de leur tournée moyen-orientale, Jared Kushner et Jason Greenblatt ont rencontré le cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, l’émir des Émirats arabes unis, et le Sultan Qabus d’Oman.

Sans faire aucune allusion précise au Deal du siècle dans son interview avec la chaîne Sky News Arabia à Abou Dhabi, Jared Kushner a prétendu que « nous voulons consulter les pays de la région et connaître leurs avis sur les meilleurs moyens de faire avancer l’affaire ».