تقي زاده

تقي زاده

En même temps que les États-Unis ont annoncé leur retrait du traité FNI, la Russie a donné un coup d'accélérateur à la promotion de son potentiel balistique. En février dernier, la Défense russe a dévoilé la version améliorée de son système de missile anti-aérien Pantsir-ME qu'ont salué avec grand intérêt de nombreux pays, dont ceux du Moyen-Orient. 

En effet, ces derniers ont manifesté leur intérêt pour le dernier système de missile/canon de défense aérienne embarqué Pantsir-ME, a déclaré lundi à TASS, Viktor Kladov, le directeur de la Coopération internationale et de la Politique régionale de la société de haute technologie, Rostec. Cette information ne devra nullement plaire aux États-Unis, dont les Patriot constituent l'ossature de la DCA des pays arabes du golfe Persique. 

«Nous voyons un grand intérêt de cette arme pour les pays du Moyen-Orient et pas seulement pour ceux-ci. Nous sommes confiants que le Pantsir-ME en tant que version adaptée du Pantsir-S1 à la mer offre de très grandes perspectives de marché, mais il est aujourd'hui trop tôt pour parler de tout accord spécifique, comme le système l'a démontré il y a quelques jours à peine », a déclaré le responsable de Rostec.

L’Inde frappe un « camp d’entraînement pour miliciens » au Pakistan. 

L’Inde a annoncé avoir mené des frappes aériennes « préventives » contre un camp d’entraînement de miliciens au Pakistan, peu après que l’armée pakistanaise eut accusé New Delhi d’avoir violé son territoire dans la région du Cachemire.

Le ministre indien des Affaires étrangères Vijay Gokhale a déclaré, le mardi 26 février, que des avions de l’armée de l’air indienne avaient lancé des raids aériens contre une base d’entraînement de miliciens à Balakot, dans le Cachemire.

Selon une source gouvernementale indienne, environ 300 miliciens auraient été tués au cours des frappes.

Le Pakistan, cependant, a nié qu’il y ait eu des victimes.

Le camp appartiendrait à un groupe armé basé au Pakistan, qui se fait appeler Jaysh-e-Mohammad, lequel a revendiqué l’attaque visant un convoi de sécurité indien à Pulwama, le 14 février, dans le Cachemire. Cette attaque a coûté la vie à une quarantaine de soldats indiens.

Quoique l’Inde ait promis de riposter à cette attaque, le ministre indien des Affaires étrangères a déclaré que les frappes aériennes de mardi étaient de nature « préventive ».

« Face à un danger imminent, nous avons ressenti la nécessité d’une frappe préventive », a déclaré le ministre indien des Affaires étrangères.

Il a ajouté que de tels camps d’entraînement « ne pourraient pas exister à l’insu des autorités pakistanaises ».

Vue générale d’un site à Balakot après que les aéronefs militaires indiens eurent largué leurs charges, le 26 février 2019, au Pakistan. ©Reuters

Plus tôt dans la journée, le Pakistan a déclaré que l’Inde avait violé son espace aérien lorsque ses avions militaires avaient franchi la ligne de contrôle au Cachemire.

Le général Asif Ghafoor, porte-parole de l’armée pakistanaise, a déclaré mardi sur Twitter que des avions indiens « avaient lâché, avec beaucoup de hâte, leurs charges près de Balakot alors qu’ils s’échappaient. Cela n’a pas fait de victimes ni de dégâts ».

Il a ajouté que les avions indiens avaient fait face à « une réponse rapide et efficace de la part de l’armée de l’air pakistanaise ».

Le général Ghafoor a également publié quatre photos sur son compte Twitter montrant « le site bombardé ». Les photos montrent ce qui semble être un cratère causé par une bombe dans une zone forestière.

Le ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mehmood Qureshi a également réagi aux frappes aériennes indiennes, dans un message publié sur son compte Twitter, appelant New Delhi à ne pas défier le Pakistan.

Après que le chef d’état-major de l’US Air Force, Dave Goldfein, a vanté les capacités d’infiltration du F-35 Lightning II la semaine dernière, les autorités russes ont ressenti le besoin de lui donner un avertissement.

« Si la Russie devait voir un F-35 dans son espace aérien, nous enverrons alors un court message au chef d’état-major de l’armée américaine : “Souvenez-vous du Vietnam” », a tweeté l’ambassade de Russie aux États-Unis selon le site d’Air Force Times. « Un F-35 ne sera jamais seul », a-t-elle ajouté.

Le message russe était accompagné d’une courte vidéo du tir de missiles sol-air. Le tweet de l’ambassade de Russie était une réponse aux commentaires de Goldfein à la Brookings Institution mardi : « Si la Chine, la Russie ou un autre de nos rivaux sur la planète voyait un F-35 dans leur espace aérien... cela équivaudrait à un court message : “Nous sommes ici !” S’ils voient un F-35, ce qui est très improbable, cela veut dire qu’il n’est pas seul. Il fait partie d’un groupe d’infiltration », avait-il affirmé.

La Russie a également mis au point un chasseur de cinquième génération, appelé le Soukhoï Su-57. Comme le F-35, le Su-57 est conçu pour abattre les cibles aériennes, terrestres et navales ainsi que pour détruire les systèmes de commandement des forces aériennes ennemies.

Pour rappel, Vladimir Poutine a averti, mercredi dernier, que la Russie comptait déployer des missiles capables d’atteindre « les territoires où se trouvent les centres de décision » menaçant le pays. Une déclaration en réponse à l’installation de nouveaux systèmes américains en Europe.

Par ailleurs, la télévision d’État russe a dressé dimanche la liste des installations militaires américaines (Pentagone, Camp David, etc.) que Moscou ciblerait en cas de frappe nucléaire, et a déclaré qu’un missile hypersonique que la Russie est en train de mettre au point serait capable de les atteindre en moins de cinq minutes.

« Le président syrien, Bachar al-Assad se rend en personne à Téhéran pour féliciter le Leader de la Révolution islamique l’ayatollah Ali Khamenei, à l’occasion du 40e anniversaire de la Révolution islamique qu’il a décrite comme un exemple à suivre pour l’édification d’un État fort, capable de défendre les intérêts de son peuple et de protéger ce dernier. C’est un tournant stratégique », selon l’éditorialiste de Raï al-Youm, Abdel Bari Atwan.

Celui-ci y voit une étape qui témoigne d’un développement stratégique sans précédent pour les raisons suivantes :

« En effet, c’est la première fois que le président Assad quitte Damas pour une capitale autre que Moscou depuis le début de la guerre il y a huit ans. C’est le signe d’un état de confiance réciproque parfait combiné à un travail de renseignement hors pair et tout cela sur fond d’un redressement de la situation en Syrie. Mais au-delà, le fait que le président Assad ait choisi Téhéran comme première destination après la victoire sur Daech prouve la profondeur des relations stratégiques qui unissent les deux pays sur le front du combat commun qu’ils mènent contre le projet américain dans la région. C’est d’ailleurs ce qui ressort des propos du Leader de la Révolution islamique. »

 
Dans un entretien avec les journalistes de l'agence Taghrib (APT) au siège de l'agence, Dr. Mohammad Ali Azarshab a expliqué les dimensions du rapprochement islamique de la personnalité du Guide suprême de la Révolution islamique.
La personnalité du martyre Navab et celle de l'Imam Khomeiny ont influencé les pensées de l'ayatollah Ali Khamenei avant la victoire de l'a révolution islamique, a précisé Mohammad Ali Azarshab, membre du Conseil suprême du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques.

Premièrement le martyre Navab a influencé la pensée du Guide suprême iranien. Après Navab, c'est Imam Khomeiny qui avait largement influencé les idées révolutionnaires de l'ayatollah Khamenei, a-t-il précisé.

L'ayatollah Khamenei est une personnalité internationale. Il connait bien la langue, la littérature et les grandes personnalités littéraires du monde arabe. Sa maitrise de la langue arabe lui permet de s'exprimer en arabe avec tous les arabophones, a-t-il marqué.

 Le monde musulman d'aujourd'hui est un monde mort. Il a besoin d'être réveillé et l'ultime objectif de l'ayatollah Khamenei consiste à faire réveiller le monde musulman. Le réveil du monde musulman est une priorité pour réaliser l'unité islamique, a-t-il suivi.

L'Egypte est le premier pays étranger avec lequel l'ayatollah Khamenei a noué des relations étroites avant la victoire de la Révolution islamique. L'Egypte est l'endroit favori de grandes personnalités islamiques comme Sayed Jamal Assadabadi qui soutenait sans délai l'idée du rapprochement islamique, a-t-il poursuivi. 
Le groupe de la supervision nationale pour briser le blocus de Gaza a affirmé la tenue de 25ième marche navale dans le nord de la Bande de Gaza.
le groupe de la supervision nationale pour briser le blocus injuste de Gaza a précisé que la 25ième marche navale des Palestiniens a eu avec la participation active des habitants de Gaza.

La marche a eu lieu aujourd'hui dans les frontières nordiques de la Bande de Gaza. 

Selon les médias palestiniens, la marche fait partie des activités liées aux grandes manifestations du retour qui vise à briser le blocus injuste de Gaza.
 
La dernière position de Londres n'aura aucune mauvaise influence sur le Liban. Nous sommes habitués à de tels comportements de certains pays, a déclaré Jebran Bassile, ministre libanais des Affaires étrangères dans son réaction à la dernière position de Londres qui a mis la branche politique du Hamas parmi les groupes terroristes.
Bassile a fait ces remarques lors de son rencontre Avec Federica Mogherini, la responsable de la politique étrangère de l'Union européenne.

Indiquant la réunion de deux jours de Charme el-Cheikh entre les pays arabes et l'Union européenne a dit: lors de cette réunion, nous avons insisté que le dialogue entre les pays de la Méditerranée augmente l'entente et la compréhension de ces pays.

La mesure du Royaume-Uni qui consiste à mettre la branche politique du Hamas sur sa liste des groupes terroristes n'a aucune mauvaise influence. Je veux dire aux Libanaises cette question n'a aucune influence directe et mauvaise sur le Liban parce que nous sommes habitués à de telles questions, a-t-il précisé.

Quand-même, si le monde entier se rassemble et dit que la Résistance est un groupe terroriste, cela n'aura aucune valeur pour les Libanais, a-t-il marqué.

Avec l'existence de l'occupation (des Israéliens), le gouvernement, le parlement, les organisations étatiques et tous les Libanaise soutiennent la Résistance (Hamas).
 
Depuis que l'Imam Khomeiny a choisi l’anniversaire d’Hazrat Fatemeh (sa) pour la fête des mères, les Pakistanais célèbrent cette fête avec une passion particulière.Les musulmans pakistanais, en particulier les chiites des Ahl ul Bayt (as), et d'autres musulmans dans le monde, qui ont toujours exprimé un dévouement profond et pur, au Saint Prophète (psl) pendant les mois de Muharram, Rabi, Jamadi, Rajab et Sha'ban, organisent des cérémonies spéciales à l’occasion de l'anniversaire de Fatemeh Zahra (sa) et de l'Imam Khomeiny, leadeur de la glorieuse révolution islamique.
Selon les services culturels iraniens à Karachi, Zohreh Marzieh a organisé des réunions avec des associations féminines dans diverses villes et Husseiniya, et d’autres programmes animés par des diplômées du centre islamique, avec la distribution de cadeaux et de friandises.

روز مادر در پاکستان از توسل جستن اهل تسنن تا برپایی سفره فاطمیه+عکس
A cette occasion au Pakistan, les réunions scientifiques et les conférences sur Hazrat Zahra (sa) se sont multipliées, avec la récitation du Coran, des discours, la présentation de Fatemeh Zahra (sa), la position et le rôle des femmes dans le développement spirituel de la société, la présentation des enseignements d’Hazrat Zahra (sa), des concours de lecture de livres sur le même sujet, et des chants en persan, en arabe et en ourdou.

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Dans la société pakistanaise, le recours à Hazrat Zahra (sa) est très important, même dans les familles sunnites. Dans ces cérémonies, après avoir récité le saint Coran, le hadith « Kassa », sur le statut et l’infaillibilité des membres de la famille prophétique (as) est récité, et les femmes, en particulier les jeunes filles, sont invitées à suivre l’exemple d’Hazrat Zahra (sa) et son modèle de vie simple, et font des dons aux femmes et aux filles qui portent son nom.


Les femmes chiites, organisent des réunions aux noms de l’Imam Hassan Mojtaba (as), d’Abolfazl Abbas (as) et d’Hazrat Marzieh (sa) qui jouissent d’une haute estime dans les milieux chiites. Dans la communauté musulmane pakistanaise, chiite et sunnite, et même parmi les hindous, les descendants du Prophète (psl) jouissent d'un statut et d'un respect particuliers. Dans le Sind et dans le sud de la province de Pendjab, ainsi que dans les régions de Gilgit et Balistan, les gens considèrent très mal de marcher devant un Sadat (descendant du prophète) et ils ont une place spéciale dans les cercles culturel et religieux.


Dans certaines régions chiites, lors des divers événements sociaux et culturels, et des mariages, des châles spéciaux sont offerts aux mariés par les Sayeds, descendants du Prophète (psl), en signe de bénédictions, et certaines familles chiites font don d'une robe à l'une des Sadates, descendante du Prophète (psl) à cette occasion.

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mercredi, 27 février 2019 08:42

Djihadisme et haute trahison

Les citoyens européens, encouragés à rejoindre la lutte armée en Syrie aux côtés des mercenaires pro-Occidentaux, ne peuvent être poursuivis pour intelligence avec l’ennemi et haute trahison dans la mesure où ils peuvent se réclamer du soutien de l’Otan et de ses États membres. Les États européens ne peuvent les juger sans examiner la responsabilité première de leurs propres dirigeants dans la guerre contre la Syrie.

Le président Donald Trump a demandé à ses alliés occidentaux de rapatrier leurs djihadistes prisonniers des Forces démocratiques syriennes et de les juger sur leur sol. Le Royaume-Uni s’y est opposé, tandis que la France n’envisage des retours que cas par cas.

En se retirant du territoire syrien, les États-Unis admettent que les Forces démocratiques syriennes ne sont pas une armée proprement dite, mais juste une force supplétive sous encadrement US. De même, ils admettent qu’il n’y a pas d’État kurde en Syrie, de « Rojava », que celui-ci n’était qu’une fiction créée pour les journalistes. Par conséquent, la « Justice kurde » n’était qu’une mise en scène et les moyens d’en appliquer des décisions disparaîtront dans quelques semaines. Les détenus islamistes devront être soit libérés, soit remis à la République arabe syrienne qui les jugera selon ses lois dérivées du droit français. Or cet État pratique la peine de mort à laquelle les Européens sont aujourd’hui opposés.

En droit, les citoyens de pays européens qui sont partis faire le jihad en Syrie ont entretenu une « intelligence avec l’ennemi » et, éventuellement, commis un crime de « haute trahison » en combattant des intérêts européens. Mais, au vu des actes des États occidentaux dans cette guerre, aucun jihadiste occidental ne sera condamné dans son propre pays pour ces chefs d’inculpation.

La fin de cette guerre nous ramène à la réalité. Pendant 8 ans, les Européens ont prétendu découvrir avec surprise une « révolution » populaire contre une « dictature alaouite ». Or, les actes posés par des États européens sont aujourd’hui faciles à exposer et à prouver. Ils ne correspondent pas du tout à cette narration : ils ont préparé depuis 2003 les événements qui ont débuté en 2011, et les ont organisés jusqu’à aujourd’hui [1]. Cette guerre a duré si longtemps que ses mensonges ont été découverts.

Si des jihadistes européens devaient être jugés pour intelligence avec l’ennemi, voire pour haute trahison, le tribunal ne pourrait retenir contre eux que leurs atrocités contre des Syriens et, éventuellement, leurs crimes chez eux contre leurs concitoyens —le fanatisme n’étant pas un délit—. Il conclurait que seuls les dirigeants occidentaux devraient être jugés pour haute trahison.

Avant toute chose, précisions que l’objection selon laquelle des groupes jihadistes comme al-Qaïda et Daesh ne sont pas assimilables à des États reconnus ne tient pas. En effet, il est évident que des organisations disposant de tels moyens militaires ne peuvent exister sans le soutien d’États.

À titre d’exemple, voici comme je construirais en France une plaidoirie pour la défense de ces fanatiques :

Les jihadistes ne sont pas des traîtres, mais des soldats

- 1. Les prévenus n’ont fait qu’agir à la requête du gouvernement français en allant se battre contre la République arabe syrienne et son président, Bachar el-Assad. Les autorités françaises n’ont cessé de qualifier la République arabe syrienne de « dictature alaouite » et ont appelé à assassiner le président Bachar el-Assad.

Ainsi, l’actuel président du Conseil constitutionnel, M. Laurent Fabius, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères, a déclaré « Après avoir entendu les témoignages bouleversants des personnes ici (...) quand on entend ça et je suis conscient de la force de ce que je suis en train de dire : M. Bachar el-Assad ne mériterait pas d’être sur la Terre » ; une prise de position particulièrement forte pour un pays qui a abrogé la peine de mort.

 

Pour qu’il n’y ait aucune confusion et que l’on comprenne bien que cet appel au meurtre ne s’adressait pas simplement aux Syriens, mais à tous les Français, la Ville de Paris, à l’initiative de son maire, Mme Anne Hidalgo, a organisé à la Tour Eiffel une journée de solidarité avec l’opposition syrienne. Un bureau de recrutement avait alors été installé au pied de la Tour dont la presse s’est faite l’écho.

Certes par la suite, ce soutien s’est montré moins visible et à partir de 2016, c’est-à-dire cinq ans après le début des événements, les autorités françaises ont pris des mesures pour stopper effectivement les départs en Syrie. Mais à aucun moment, elles n’ont contredit leurs déclarations précédentes de sorte que les prévenus pouvaient croire que la France tentait de se conformer à des engagements internationaux, mais qu’elle n’avait pas changé de position sur la légitimité de cette action.

- 2. Tous les prévenus ont bénéficié de l’aide indirecte du gouvernement français durant leur jihad. L’ensemble des groupuscules jihadistes a été financé et armé de l’étranger. Les appels d’offre du Pentagone attestent que celui-ci a mis en place des filières permanentes pour importer des armes en Syrie [2]. Les enquêtes de la presse non-alignée ont permis d’établir, preuves à l’appui, que plusieurs dizaines de milliers de tonnes d’armes ont été illégalement importées en Syrie au cours de l’opération Timber Sycamore, d’abord contrôlée par la CIA, puis par le fonds d’investissement privé KKR [3]. Au moins 17 États, dont l’Allemagne et le Royaume-Uni ont participé à ce trafic. Au demeurant, s’il n’est pas prouvé que la France y a directement participé, elle est impliquée dans la répartition et la distribution de ces armes, via le LandCom (commandement des Forces terrestres) de l’Otan dont elle a rejoint le commandement intégré.

- 3. Les prévenus ayant appartenu aux groupes se réclamant d’Al-Qaïda ont bénéficié de l’aide directe du gouvernement français. C’est ce qu’atteste une lettre remise par l’ambassadeur Bachar Jaafari au Conseil de sécurité, le 14 juillet 2014. Datée du 17 janvier de la même année, et signée par le commandant-en-chef de l’Armée syrienne libre (ASL), elle expose la répartition des munitions offertes par la France aux jihadistes et précise qu’un tiers est attribué par Paris à l’Armée syrienne libre et que les deux autres tiers doivent être transmis à al-Qaïda (dit en Syrie « Front al-Nosra »). Monsieur Fabius ne disait-il pas qu’« al-Nosra fait du bon boulot » [4] ?

Les prévenus ayant obéi aux instructions du gouvernement français et ayant reçu indirectement des armes et directement des munitions de l’État français ne sauraient être accusés d’intelligence avec l’ennemi et de haute trahison.

Ce sont les dirigeants européens qui sont des traîtres à leur pays

Au contraire, les dirigeants français qui ont publiquement affirmé leur respect des Droits de l’homme et ont secrètement soutenu les jihadistes devraient avoir à en répondre devant les tribunaux. Ils devraient également expliquer en quoi la République arabe syrienne qu’ils désignent comme l’« ennemi » de la France a porté atteinte aux intérêts français.

Au début du conflit, il était d’usage de rappeler que, en 1981, durant la guerre civile libanaise, la Syrie avait fait assassiner l’ambassadeur de France Louis Delamare. Cependant, outre que trente ans séparent cet événement du début de la guerre contre la Syrie, il avait déjà été sanctionné en réplique par un attentat contre le bureau national de la conscription militaire à Damas qui fit 175 morts ; attentat ultérieurement revendiqué par le directeur de la DGSE de l’époque, l’amiral Pierre Lacoste.

Il a également été dit que la République arabe syrienne avait porté atteinte aux intérêts français en assassinant l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. La France a soutenu et soutient toujours une organisation hybride dite « Tribunal spécial pour le Liban » pour juger les présidents libanais et syrien Émile Lahoud et Bachar el-Assad. Or, cette organisation (qui joue à la fois le rôle de procureur et de magistrats du siège) a retiré ses accusations après que les témoignages sur lesquels elles étaient établies s’avérèrent des faux rémunérés par l’accusation. Plus personne ne croit à cette accusation mensongère, sauf les employés de cette organisation et leurs commanditaires, pas même les enfants du défunt. Ainsi, Bahaa Hariri, le fils aîné de Rafic Hariri, rendait chaleureusement visite au président Bachar el-Assad, le mois dernier.

Pour mener une guerre contre un pays ami, la Syrie, les dirigeants français ont soutenu sans hésitation des jihadistes. Ce faisant, ils ont non seulement porté atteinte à l’image de la France dans le monde, mais aussi aux intérêts français : ils mettaient fin à une fructueuse collaboration anti-terroriste et se rangeaient délibérément du côté des terroristes. Certains de leurs protégés sont par la suite revenus en France de leur propre initiative y commettre des attentats.

Ces dirigeants devraient donc être poursuivis devant la Justice française pour complicité avec des organisations terroristes ayant commis des crimes en France, pour intelligence avec l’ennemi et pour haute trahison.

[1] Voir Sous nos yeux. Du 11-Septembre à Donald Trump, éditions Demi-lune, 2017. Ouvrage disponible en d’autres langues : anglaisespagnol,italienrusse (momentanément épuisé) et turc.. Et prochainement en arabe.

[2] « De Camp Darby, des armes US pour la guerre contre la Syrie et le Yémen », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto(Italie), Réseau Voltaire, 18 avril 2017.

[3] « Des milliards de dollars d’armes contre la Syrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 juillet 2017.

[4] Cité in « Pression militaire et succès diplomatique pour les rebelles syriens », par Isabelle Maudraud, Le Monde, 13 décembre 2012.

« L’histoire présente de façon très précise les déclarations d’Ibn Taymiyya, théoricien du wahhâbisme, dans son livre Minhaj as-Sunnah an-Nabawiyyah, vol 2 p 437, qui dit :

فالمشاهد المبنية على قبور الأنبياء و الصالحين من العامة و من أهل البيت كلها من البدع المحدثة المحرمة في دين الإسلام

« Les mausolées construit sur les tombes des prophètes, des croyants et des Ahl-ul-bayt (membres de la famille du prophète) sont des inventions interdites en islam, et une forme de polythéisme »

Les religieux chiites et sunnites, et de grandes personnalités sunnites comme Al-Dhahabi et Sobki, réagirent vivement à ces déclarations et accusèrent Ibn Taymiyya d’hypocrisie et de Zindīq qui est un terme islamique appliqué par les musulmans aux personnes considérées comme ayant des opinions ou des pratiques contraires aux dogmes de l'Islam, et il fut envoyé à la prison de Ghalhe Dameshgh où il décéda en 728 de l’hégire. Personne n’entendit plus parler d’Ibn Taymiyya excepté par son élève Ibn Qayyim al-Jawziyya, qui continua à défendre ses idées et écrivit dans son livre Zad al-Ma'ad, à la page 661 :

يجب هدم المشاهد التي بنيت على القبور التي اتخذت أوثانا و طواغيت تعبد من دون الله و لا يجوز إبقاؤها بعد القدرة على هدمها و إبطالها يوما واحدا، فإنها بمنزلة اللات و العزى أو أعظم شركا عندها.

« Il est obligatoire de détruire les mausolées construits sur les tombes des personnalités de

l’islam qui sont une forme d’idolâtrie et une adoration d’autre que Dieu. Garder ces mausolées quand on peut les détruire, même un jour, est un grand péché. Ces mausolées sont comme les temple d’Al Lat et d’Al-Uzza, et pire encore ».

Quant à savoir quand ce projet a été exécuté, il faut dire que ce fut à la deuxième période des Al-Saouds en Arabie saoudite et en Hedjaz.

En 1344 de l’hégire, un mufti wahhabite nommé Abdoullah ben Soliman ben Saoud, décédé en 1359, rassembla les ulémas de Médine et exigea d’eux par la force, des fatwas sur l’obligation de détruire les mausolées des saints Imams (as), déclarant :

« La prière de ces ignorants près des tombeaux de personnalités religieuses, est une forme de polythéisme et d’idolâtrie »

Les ulémas de Médine, se souvenant des assassinats des religieux lors de la prise de la Mecque et de Taëf, et des assassinats perpétrés à Karbala et à Najaf, émirent donc les fatwas sur l’obligation de détruire les mausolées des Imams (as) et des personnalités de l’histoire de l’islam, et interdirent de prier près de leurs tombes.

En 1344, ce projet fut mis à exécution et suscita de vives réactions dans les milieux chiites et sunnites.