تقي زاده

تقي زاده

Alors que le monde réagit de plus en plus avec inquiétude à l’objectif déclaré du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de raser la ville de Rafah, au sud de Gaza, les projecteurs se tournent vers l’Égypte.

Le poids lourd nord-africain va-t-il rester les bras croisés, permettant au régime de Tel-Aviv d'intensifier son génocide à Gaza, ou mettre à exécution sa menace d'annuler le soi-disant « traité de paix » ?

Les autorités du Caire savent que les projets d'Israël visant à peupler Gaza de colonies juives nécessitent la collaboration de l'Égypte pour absorber les réfugiés palestiniens dans certaines parties du Sinaï.

Cela signifie que Gaza est ethniquement nettoyée de 2,3 millions de Palestiniens et remplacée par une colonie de colons exclusivement juive.

Cependant, le point délicat est Rafah, où plus d’un million et demi de Palestiniens qui ont été violemment contraints d’évacuer leurs maisons dans le Nord sont entassés dans des tentes et des abris de fortune, confrontés à la mort à cause des frappes aériennes incessantes, ayant terriblement faim, froid et soif.

En outre, le besoin urgent de fournitures médicales essentielles a engendré la pire catastrophe humanitaire à Gaza, quelque chose que le monde n’a jamais vu dans l’ère moderne.

La grande question est donc de savoir comment l’Égypte va réagir à ces évolutions ?

L’Égypte d’aujourd’hui, sous le régime militaire du général Abdel Fateh al-Sissi, est bien loin du leadership de Mohamed Morsi.

Durant la période passionnante mais de courte durée du Printemps arabe, des dizaines de milliers de manifestants ont envahi Le Caire et sa place Tahrir pour exiger le retrait de Hosni Moubarak de son règne de trente ans.

Suite à la révolte populaire de masse contre sa dictature brutale, Moubarak a été contraint de démissionner. C’est une période qui a vu le pays passer de la tyrannie à la démocratie lorsque Morsi a été élu à la tête de l’Égypte lors de ses premières élections démocratiques libres et équitables.

Le changement n’a pas plu aux puissances occidentales qui ont manigancé une série de sales actions pour l’évincer même si Morsi avait acquis une majorité confortable lors des élections.

Un cas classique de complot de changement de régime a commencé à être conçu lorsqu’un certain nombre de pays ont conspiré pour le renverser par un coup d’État militaire sanglant.

Le candidat de l’Amérique, d’Israël, des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite au changement de régime était le chef des services secrets et de l’unité de renseignement égyptiens – Al-Sissi – qui était également en charge de l’armée.

Dans un plan élaboré, une rébellion contre Morsi a été orchestrée comme prélude au coup d’État. Des rapports ont par la suite révélé que le gouvernement des Émirats arabes unis avait financé le soulèvement.

Ces régimes partageaient des inquiétudes communes quant aux liens de Morsi avec les Frères musulmans (Al Ikhwan Al Muslimeen) et étaient réticents à l'idée de placer l'État-nation le plus puissant du monde arabe entre les mains des Ikhwan.

Chatham House a rapporté que des enregistrements divulgués par le ministère égyptien de la Défense et des témoignages confidentiels de responsables américains accusaient les Émirats arabes unis d'avoir fourni des fonds pour soutenir les activités de Tamarrod, le mouvement qui a organisé la rébellion contre Morsi.

Dès qu’Al-Sissi a succédé à Morsi, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis n’ont fait aucun effort pour cacher leur joie. Les deux oligarques soutenus par l’Occident ont joyeusement affiché leur soutien à ce dernier en lui transférant d’énormes sommes d’argent.

Pour illustrer l'audace des Émirats arabes unis, leur prince héritier Mohamed ben Zayed a conduit une délégation au Caire en solidarité avec le putschiste Al-Sissi, moins de quinze jours après l'horreur du massacre de Rabaa, où un millier de personnes ont été fauchées.

Le contexte du massacre est bien documenté. Selon les médias, des dizaines de milliers d’Égyptiens étaient descendus dans les rues et sur les places pour exiger le retour au pouvoir de Mohammed Morsi.  

Le 14 août 2013, alors que les manifestations entamaient leur sixième semaine consécutive, des milliers de personnes ont organisé un sit-in sur la place Rabaa al-Adawiya, l'une des artères les plus fréquentées du Caire, comme c'était le cas depuis plus d'un mois.

Les forces de Sissi ont utilisé des véhicules blindés et des bulldozers ainsi que des troupes au sol et des tireurs d'élite sur les toits avec des balles réelles, pour attaquer la place de tous les côtés et fermer les sorties sûres, selon des témoins et des organisations de défense des droits de l'homme, comme l'ont rapporté les médias.

Morsi, le président élu, a été emprisonné et il décédé par la suite ; tandis qu’Al-Sisi est au pouvoir depuis un peu plus d’une décennie. À ce jour, aucune responsabilité n’a été établie pour le massacre de Rabaa.

De Rabaa à Rafah, le bilan lamentable d’Al-Sisi en matière de droits humains ne laisse aucunement présager qu’il dissuadera l’incursion prévue de Netanyahu à Rafah ou qu’il l’empêchera d’en expulser les Palestiniens.

L’Égypte d’Al-Sissi a été réduite à un simple spectateur, observateur du massacre des Palestiniens soumis au génocide et ne montrant nullement ses muscles à l’ennemi sioniste.

Iqbal Jassat est membre exécutif du Media Review Network, Johannesburg, Afrique du Sud.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que la guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza, avec l’appui des États-Unis, a ôté le masque aux champions autoproclamés des droits de l’homme.

« La guerre à Gaza a démontré que les droits de l’homme, dont parlent les médias dirigés par les pays qui prétendent en être les défenseurs, ne sont “rien de plus qu’un mensonge” », a déclaré Nasser Kanaani lors de son point de presse hebdomadaire, lundi 19 février, alors que les 136 jours d’agression israélienne ont fait un nombre effarant de victimes parmi les Palestiniens de Gaza et ont conduit à une catastrophe humanitaire dans le territoire assiégé.

« Le désastre de Gaza a fait tomber le masque des soi-disant défenseurs des droits de l’homme et a montré l’ampleur de la bassesse, de la brutalité et des mensonges cachés dans la nature du régime israélien, dont les partisans qualifiaient autrefois de symbole de démocratie », a-t-il ajouté.

Le diplomate iranien a également noté que le régime occupant devrait être tenu responsable de ses presque cinq mois de crimes contre la nation palestinienne opprimée.

 

La CIJ a débuté six jours d’audiences sur les conséquences juridiques de l’occupation prolongée des territoires palestiniens par Israël. Un nombre inédit de 52 pays est appelé à témoigner.

La Cour internationale de Justice (CIJ) tient des audiences historiques sur l’occupation des territoires palestiniens par Israël depuis 1967.

Des représentants des États-Unis, de la Russie et de la Chine s’adresseront aux juges au Palais de la Paix à La Haye, siège de la CIJ.

Lundi, la plus haute juridiction de l’ONU a entendu les témoignages d’un certain nombre d’États et de trois organisations sur les conséquences juridiques de l’occupation par Israël de la Cisjordanie, de Gaza et de Qods-Est.

 

Les experts de l’ONU se disent « consternés » par les violations des droits des femmes et des filles palestiniennes.

Les rapporteurs spéciaux de l’ONU affirment disposer d’informations « crédibles » sur des femmes victimes d’agressions sexuelles et sur deux détenues qui auraient été violées.

Des experts de l’ONU ont exprimé lundi 19 février leur inquiétude liée aux « allégations crédibles » de violations flagrantes des droits humains auxquelles les femmes et les filles palestiniennes continuent de faire face dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, rapporte l’agence de presse turque Anadolu.

Le régime israélien a sans aucun doute essuyé une défaite « sans précédent et irréparable » dans sa guerre contre le peuple opprimé palestinien, a indiqué le lundi 19 février, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Baqeri.

« Les sionistes cherchent à compenser leur défaite en tuant des Palestiniens sans défense, ce qui n’est absolument pas possible », a-t-il déclaré, soulignant qu’aucune puissance ne pourrait changer le sort « tout à fait clair » de la guerre.

Revenant sur la guerre à Gaza, le général Baqeri a déclaré qu’il s’agissait d’un « incident majeur » définissant une nouvelle histoire pour la région et même pour le monde entier.

En février 2023, lors du précédent sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, capitale de l'Éthiopie, une délégation israélienne a été expulsée de l'Assemblée générale de l'UA. L'Afrique du Sud et l'Algérie, les deux pays à l'origine de cette expulsion, étaient opposés à la présence du régime de Tel-Aviv en tant que membre observateur de cette organisation africaine, comme l'indique le journal français Le Monde dans son édition du dimanche 18 février.

Un an après cet incident diplomatique, la guerre dans la bande de Gaza a mis un terme à ce débat. « Le dossier concernant l’accréditation d’Israël est clos », a indiqué un haut responsable de l’Union africaine.

« Israël n’est pas invité au sommet », a précisé le samedi 17 février, la porte-parole du président de la commission de l’UA, Ebba Kalondo.

Après une décennie d’efforts diplomatiques et deux ans après son accréditation, Tel-Aviv est donc définitivement mis au ban de cette organisation.

 

À Errachidia, ville située dans le sud-est du Maroc, les Marocains sont descendus dans la rue pour appeler les États occidentaux à mettre un terme à leur soutien militaire et politique au régime israélien.

Les participants à cette manifestation, qui a eu lieu le dimanche 18 février, se sont rassemblés devant le marché d’Errachida, en centre-ville, avant de se diriger vers le siège du gouvernorat, a rapporté l’agence de presse Anadolu.

Lors de cette manifestation, les Marocains ont scandé des slogans exigeant la nécessité de faire pression sur le gouvernement américain et les pays occidentaux pour qu’ils cessent leur soutien indéfectible au régime israélien.

Le mouvement de résistance palestinienne Hamas a affirmé que l'approbation accordée par le Premier ministre israélien à la proposition de son ministre de la sécurité intérieure consistant à restreindre l'entrée des fidèles musulmans à la mosquée Al-Aqsa durant le mois sacré musulman du Ramadan est « une nouvelle escalade dans la criminalité ».

Le Hamas a en effet déclaré que restreindre l'entrée à la mosquée Al-Aqsa est une décision qui viole la liberté de culte et révèle l'intention de l'ennemi israélien d'intensifier son agression contre cette mosquée durant le mois du Ramadan.

Le mouvement a également appelé le peuple palestinien des territoires occupés en 1948, de Qods et de Cisjordanie à rejeter la décision israélienne, à se mobiliser et à stationner devant cette mosquée.

De son côté, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a également considéré que la décision israélienne s'inscrivait dans le cadre de la guerre génocidaire, soulignant que la seule façon d'y faire face était de lancer un soulèvement global ou une Intifada.

Plus tôt dimanche, des informations non confirmées de la chaîne israélienne 13 ont révélé que Netanyahu avait cédé aux demandes de Ben-Gvir de limiter l'accès des fidèles des territoires occupés en 1948 à la mosquée al-Aqsa durant le mois du Ramadan qui approche à grands pas.

 

Le général Alireza Tangsiri, commandant de la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique, a déclaré lors de la cérémonie d'intégration des navires Shahid Bagheri et Sayad Shirazi de la classe Shahid Soleimani à la marine du CGRI que « ces deux navires mesurant chacun 67 mètres de long sont les premiers navires longs, de construction NEDSA (Marine du CGRI) et dont la conception a été faite entièrement en Iran ».

« Ces navires sont équipés de missiles de défense aérienne Sayad et Nawab respectivement à longue et moyenne portée », a indiqué le général Tangsiri. 

Évoquant la grande endurance de ces navires, il a déclaré que les navires Shahid Bagheri et Shahid Shirazi sont capables de parcourir 5 500 milles marins (9 500 km).

Le commandant de la Marine du corps des gardiens de la Révolution Islamique a précisé : « Le corps de ces navires est un long catamaran sophistiqué. Ils ont été construits avec une entrée de trois mètres et une largeur de 18,5 mètres. »

La vitesse des navires est de 32 nœuds, ils pèsent 600 tonnes et possèdent 4 moteurs, selon le général Tangsiri qui explique aussi que « la portée des missiles sol-sol de ces navires est supérieure à 700 km et le système de défense aérienne dont ils disposent est supérieur à 90 km ».

Les navires sont capables de mener des combats rapprochés en mer et de transporter trois lanceurs de missiles et un hélicoptère.

L’Iran a averti les Américains de cesser d'être hypocrites en parlant de cessez-le-feu alors qu’ils encouragent le régime sioniste à attaquer Rafah.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que les États-Unis devraient cesser d’être hypocrites et de parler de l'établissement d'un cessez-le-feu à Gaza, alors qu'ils incitent le régime sioniste à attaquer la ville de Rafah.

Lors d'une séance du cabinet dimanche 18 février, il a regretté qu'Israël continue ses crimes de guerre contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, créant une situation critique dans le nord et le sud de Gaza, en particulier à Rafah.