La propagande de l’Otan tente de minimiser la présence des néo-nazis en Ukraine en la comparant avec celle des groupuscules équivalents dans le reste de l’Occident. La vérité est très différente. Les bandéristes ont progressivement pris le pouvoir dans ce pays durant les trente dernières années, récrivant l’histoire, formant la jeunesse et modifiant un à un tous les symboles de l’État. Ils ont endoctriné un tiers de la population et représentent un bon tiers des forces armées. Leur objectif est de détruire la Russie, ce qu’ils tentent de faire avec l’aide des Straussiens.

تقي زاده
REFLEXIONS CONCERNANT SOURATE TÂHA N3
SOURATE TÂHA ET SES GROS PLANS
*Un lecteur de cette page demande plus d’explications concernant les ‘close-up’ (les ‘gros plans’) dans le Coran : revenons pour ce faire aux versets concernant la maman de Moïse*
*(voir articles précédents) :*
*« 40.Et voilà que ta soeur (te suivait en) marchant et disait :»*
*« Puis-je vous indiquer quelqu’un qui se chargera de lui? *«Ainsi, Nous te rapportâmes à ta mère afin que son oeil se réjouisse et qu’elle ne s’afflige plus. »*
*Ce close-up fonctionne comme si le regard divin se focalisait tout à coup sur un détail à partir des immensités macrocosmiques.*
*Dans le contexte de ces versets, il s’agit d’un embrassement par la tendresse divine.*
*Le musulman ressent l’essence du message dans sa simplicité extrême, car il provient du Locuteur ultime, le Créateur Lui-Même qui s’adresse à Moïse.*
*Mais il s’adresse aussi au Prophète qui récite le Coran :*
*«9.Le récit de Moïse t’est-il parvenu? »*
*Le ‘te’ (ka en arabe) nous introduit dans l’intimité entre le Prophète et son Seigneur, et les close-ups se déploient d’abord, dans leur essence, sur l’écran de la conscience du Prophète.*
*C’est une des dimensions absolument uniques du Coran.*
*Le ‘qasas’, récit coranique est souvent une suite de tels close-ups entre des espèces d’ellipses.*
*Il en va ainsi dans le contexte des versets suivants dans la sourate Tâha, à la suite du départ des Banou Isra’îl d’Egypte.*
*Ces versets nous plongent abruptement dans un récit* *concernant le rendez-vous divin de Moïse :*
*il s’agit d’un échange verbal en close-up, capté divinement sans préambule*
*« .81. »*
*Mangez des bonnes choses que Nous vous avons attribuées et ne vous montrez pas ingrats, sinon Ma colère s’abattra sur vous : et celui sur qui Ma colère s’abat, va sûrement vers l’abîme. 82.*
*Et Je suis Grand Pardonneur à celui qui se repent, croit, fait bonne oeuvre, puis se met sur le bon chemin ». 83. »*
*Pourquoi Moïse t’es-tu hâté de quitter ton peuple?*
*« 84.Ils sont là sur mes traces, dit Moïse.*
*Et je me suis hâté vers Toi, Seigneur, afin que Tu sois satisfait.*
*85.Allah dit :*
*« Nous avons mis ton peuple à l’épreuve après ton départ. Et le Samiri les a égarés ».*
*Le verset 83 contient une question étonnante de la part du Seigneur:* *comme si le Créateur de toute chose ne connaissait pas la réponse…*
*Devons-nous y comprendre une espèce de reproche dans la bouche du Seigneur ?*
*Il s’agit plutôt de l’affirmation de l’ubiquité du Narrateur divin qui présente l’égarement du peuple d’Israël comme une épreuve venant de Sa part.*
*D’autres sourates nous présentent d’autres dimensions de cette rencontre de Moïse van Allah , (à moins qu’il faille comprendre qu’il s’agit d’autres rencontres…) entre autres la demande de Moïse de voir le Seigneur, et l’effondrement de la montage..*
*L’échange verbal semble donc contenir des ellipses, comme pour aller à l’essentiel de cet aspect de l’échange:*
*la hâte du Prophète, l’égarement du peuple, l’ubiquité de Dieu, et de Sa guidance.*
*Le verset 86 sera compris dans ce même contexte.*
*« 86.Moïse retourna donc vers son peuple, courroucé et chagriné; il dit :*
*« Ô mon peuple, votre Seigneur ne vous a-t-Il pas déjà fait une belle promesse?* *L’alliance a-t-elle donc été trop longue pour vous?*
*ou avez-vous désiré que la colère de votre Seigneur s’abatte sur vous, pour avoir trahi votre engagement envers moi? »*
*Ce verset est précédé par le récit en flash-back de l’égarement de Banou Isra’îl. Ce retour en arrière (à partir de la réponse du peuple d’Israël) illustre le rôle du Prophète Haroun.*
*« Ne peut-on pas aussi voir dans le verset 83 un frein à l’empressement de Moïse de se rendre au rendez-vous divin ?*
*Qu’il y a un équilibre à respecter et que le désir de Moise de rencontrer Dieu, le désir de proximité avec le ‘ciel’ ne doit pas conduire à léser la ‘terre’, à quitter son peuple ? »*
*Ma réponse:*
*« C’est sans doute l’une des dimensions essentielles, non seulement du verset 83, mais de la totalité de l’échange verbal et de la réaction du Prophète, c’est-à-dire les versets 83-86.*
*Cela n’exclut naturellement pas l’impeccabilité du Prophète, mais bien la nécessité permanente de la correction et guidance divine. »*
*Remarquons aussi l’extrême précision dans le tracé coranique de la formulation divine de cet ‘échange’.
Ramadan, un banquet divin 1️⃣
Certes, la grandeur du mois de Ramadan réside dans la révélation du Saint coran. ?*
*Il a été rapporté par l'Imam Sâdiq (Paix sur lui), à savoir :*
*"Si une personne jeûne par une chaude journée et se trouve en proie à la soif, Dieu (Le Très Glorieux) chargera mille Archanges de procéder à l'onction de son visage afin qu'il lui annonce une bonne nouvelle au moment de la rupture du jeûne.*
*Et une fois que l'heure de la rupture aura sonné, Dieu (Le Tout-Puissant et Le Digne de louange) lui dira :*
*"ما أطيب ريحُك وروْحك !*
*يا ملائكتي أشهِدوا أنّي غفرت له"*
*"Quel parfum suave que tu dégages et combien est sain ton esprit ! Mes Anges soyez donc témoins de mon pardon à son égard."*
*Le jeûne, dans sa forme ésotérique, porte l'homme au rang du "conversant en présence de Dieu".*
*Ainsi, à chaque fois qu'il invoque le nom de Dieu durant le jeûne, à savoir :*
*"Ya Allah", Ce dernier, Le Très Glorieux, lui répondra au moment de la rupture, en ces termes :*
*"Ô mon serviteur (Je suis à ton écoute)".*
Hikmat I'bâdât, p.142
Premier discours du général Salami ce vendredi en direct à Gaza
Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de division Hossein Salami, prononcera un discours à l’occasion de la Journée mondiale de Qods, célébrée le dernier vendredi du mois de ramadan, dans le cadre d’une cérémonie qui devra être organisée à Gaza par le comité palestinien en charge de cette journée.
Ce sera la première fois que le général Salami prendra la parole dans le cadre d’une cérémonie publique. Le discours télévisé du commandant en chef du CGRI sera diffusé lors de la cérémonie de la Journée de Qods à Gaza en présence des leaders de la Résistance palestinienne, avec à l’ordre du jour, rendre hommage aux familles des martyrs de l’opération Épée de Qods du mai 2021.
À la veille de la célébration de la journée internationale de Qods, la RII a rappelé son initiative de baptiser le dernier vendredi du mois de Ramadan la « Journée mondiale de Qods » pour unir les voix à travers le monde musulman autour de la cause palestinienne, rapporte la chaîne Al-Manar.
Les dessous de la visite du ministre chinois de la Défense en Iran
Est-ce un hasard si l'un des hauts commandant du CGRI, et ex président de la commission de la sécurité nationale au Parlement irakien, le général Kothari révèle juste 48 heures après l'énigmatique visite du ministre chinois de la Défense à Téhéran où il s'est fait accompagner d'une très haute délégation, les capacités balistiques "intercontinentales" acquises dès 2011 par l'Iran? Plus d'un répondrait par négation en ces temps de pré troisième guerre où le président Poutine en a été pas plus tard qu'hier soir à évoquer le possible recours de la Russie à des armes dont elle n'est pas forcément fière mais qui pourrait s'activer si les USA continuent à chercher à faire enliser la Russie en Ukraine tout en s'efforçant d'étendre la guerre à d'autres partie de l'Europe comme en Moldavie et tout ceci sur fond d'une guerre économique sans merci contre le rouble, m^me si dans cette guerre -ci , l'Amérique et ses alliés se sont comportés en total kamikaze mus qu'ils sont par la volonté de faire noyer les Russes et eux-mêmes avec.
Israël: les drones du Hezbollah prêts à frapper
Pour le régime israélien, la liste des menaces qui se profilent à l’horizon est longue et surtout pas exhaustive. Cette fois-ci, des experts israéliens mettent en garde contre le danger des drones d’assaut de la Résistance.
Une étude publiée par le Centre de recherche sur la sécurité intérieure israélienne, affilié à l’Université de Tel-Aviv, a estimé que le régime israélien devrait prendre au sérieux le danger des drones du mouvement de résistance libanais, le Hezbollah. « Mais le véritable défi venant du Hezbollah ne réside pas dans les drones de petite taille, mais dans les drones d’assaut dont dispose le mouvement », précise le journal arabophone Rai al-Youm, citant le centre de recherche israélien qui ajoute : « Cela fait déjà une vingtaine d’années que le Hezbollah a commencé ses efforts afin de lancer des drones et ces efforts se sont intensifiés ces dernières années, si bien qu’il est devenu effectivement difficile aujourd’hui d’intercepter ces drones, car ils volent à basse altitude. »
En plus des dommages matériels que les drones du Hezbollah sont capables de causer -souligne l’article- le lancement de drones par le mouvement de résistance libanais représente à lui seul une démonstration de force notamment dans le domaine des missions de reconnaissance.
D’autre part, l’étude souligne qu’il est impératif que le régime israélien se prépare à affronter la menace dangereuse des drones d’assaut appartenant au Hezbollah et à ce que l’étude appelle l’axe chiite en Syrie, en Irak et au Yémen, ainsi que dans la bande de Gaza, où l’Iran fournit et forme le Hamas pour faire fonctionner ces avions sans pilote, comme le prétendent les chercheurs israéliens.
Offensive turque vise la route de soie
Le député irakien membre de la commission de coordination chiite, Ali Turki, a affirmé que la Turquie cherchait à créer une zone de conflit dans le nord de l’Irak et du Sinjar dans le but de le contrôler et d’empêcher la mis en œuvre du projet de la route de la soie.
Selon le député irakien, le projet de la route de la soie sera le principal garant du budget de l’Irak s’il est initié et mis en œuvre, mais il y a des tentatives internes et externes pour entraver le projet
Il a ajouté : « Le port d’Al-Faw a besoin d’un réseau de transit terrestre pour acheminer les marchandises du port par voie terrestre vers les pays voisins et le monde en général, et cette question fait face à de nombreux défis.
Il y a quelques jours, Ali al-Jamali, député et membre du Comité de coordination chiite irakien, a déclaré que la Turquie cherchait à bloquer la mise en œuvre de l’accord Irak-Chine sur le nouveau projet de route de la soie.
Convoi US de détournement de pétrole attaqué à Hassaké
Qu’est-ce qui se passe dans le nord-est de la Syrie ? Les Américains continuent certes à piller le pétrole, mais de plus en plus difficilement. Deux attaques contre les convois, escortés par les FDS, des Yankees viennent avoir lieu ce mercredi et il semblerait que cela va se poursuivre à une cadence accélérée.
Des sources d’information font part de l’explosion d’une bombe déposée en bordure d’une route sur le passage d’un véhicule des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des Américains dans la province de Hassaké au nord de la Syrie.
Plusieurs soldats américains et paramilitaires des FDS ont été blessés au cours de l’explosion a eu lieu près du village d’al-Saada au sud de Hassaké, rapporte Iran Press.
La province de Hassaké fait partie des zones sous le contrôle des FDS soutenues par les forces américaines, auquel s’est plus d’une fois opposée la population locale. Damas a toujours réitéré que la présence des FDS et des forces américaines à l’est et au nord-est de la Syrie est illégitime, n’ayant aucun autre but que le pillage du pétrole syrien.
Toujours dans le Nord-Est syrien, quatre militaires américains ont été blessés lors d’une attaque au missile le jeudi 28 avril contre une base militaire. L’attaque au missile a visé deux bâtiments utilisés pour fournir l’appui logistique aux soldats américains déployés dans cette base dans la province de Deir ez-Zor et dont le contrôle est aux mains des FDS, selon le site Web Al-Mashhad al-Araby qui cite un communiqué du CentCom. Des blessures légères, mais aussi des commotions cérébrales chez les militaires américains, ajoute la source. Le CentCom a affirmé que l’origine de l’attaque rester toujours à déterminer.
Toujours est-il que les FDS ont augmenté leurs attaques contre les maisons des civils dans les provinces de Raqqa et Hassaké au nord et nord-est de la Syrie, à quoi s’ajoute le recrutement forcé, autrement dit le kidnapping de jeunes gens dans les régions qu’elles ont toujours sous contrôle. Damas affirme se réserver le droit de porter plainte contre les États-Unis et leurs mercenaires pour leurs crimes contre le peuple syrien.
Investissements massifs chinois dans le secteur minier
Un groupe d’entreprises chinoises est sur le point de construire des zones industrielles en Afghanistan suite à un accord avec le gouvernement taliban.
China Town, un groupe d’affaires chinois en Afghanistan, a déclaré qu’il parviendrait à un accord avec les talibans pour construire des zones industrielles dans le pays.
Li Shi Jing, directeur du groupe, a déclaré que le projet serait inauguré jeudi avec des responsables talibans.
Dans le cadre de ce projet, les entreprises chinoises souhaitent investir dans des domaines tels que l’exploitation minière, la construction et les matériaux de construction.
Cette tierce partie qui a peur d'une normalisation irano-saoudienne?
Alors qu’à la lumière du cinquième tour des pourparlers entre les représentants iraniens et saoudiens tenus samedi à Bagdad, une atmosphère positive a suscité l’espoir que les deux pays fassent un pas vers la reprise des relations, les responsables israéliens n’arrivent pas à dissimuler leur vive préoccupation annonçant que cela pourrait affecter l’accord sur la normalisation des relations entre les pays arabes et Israël.
À cet égard, le journal israélien Jerusalem Post a publié un rapport intitulé « Les pourparlers irano-saoudiens pourraient mettre ne danger le sort des accords d’Abraham » et a fait état de la vive préoccupation d’Israël quant à la reprise des relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite.
Il est à noter que cette inquiétude des autorités israéliennes intervient à un moment où l’accord de normalisation des relations entre les pays arabes et Israël n’a pas profité aux pays signataires, et ces pays ont fait l’objet de protestations et de condamnations non seulement par leurs propres nations, mais aussi par la communauté internationale.
Le journal israélien a déclaré que l’Iran et l’Arabie saoudite étaient deux rivaux régionaux depuis la Révolution islamique de 1979 qui avait transformé Téhéran d’un allié d’Israël en l’ennemi numéro un de Tel-Aviv.
Ukraine : la Seconde Guerre mondiale ne s’est jamais terminée
Dans un article précédent, j’ai montré comment et pourquoi le MI6 et la CIA avaient fait alliance avec les bandéristes ukrainiens durant la Guerre froide. Ces hommes et ces femmes, qui auraient dû être jugés à Nuremberg, étaient devenus pour les vainqueurs des soldats de l’ombre. Ils pouvaient poursuivre leur obsession anti-Russe à leur service.
Suite aux nombreuses réactions de mes lecteurs, je voudrais expliquer ici comment ils ont pris possession de l’Ukraine actuelle, puis ont repris et poursuivi la Seconde Guerre mondiale dans plusieurs pays à leur compte. Surtout, je voudrais montrer qu’en 2000, ces enragés sont passés du statut de supplétifs à celui de troupes de choc US. Ils ont conclu un pacte avec les Straussiens contre la Russie. C’est ce pacte qui a conduit à la guerre actuelle.
BANDÉRISTES DE L’INTÉRIEUR ET DE L’EXTÉRIEUR
Lorsque l’Union soviétique chancela, les dirigeants bandéristes de l’intérieur sortirent de l’ombre et entrèrent dans la légalité. Certains avaient survécu à la Seconde Guerre mondiale et à la période des troubles qui suivirent (1945-50). Ils avaient été graciés par Nikita Khrouchtchev (un Soviétique ukrainien), en 1954, et avaient été récupérés par le système. Ils étaient entrés dans l’administration communiste. Ils avaient cependant conservé des liens entre eux et avec les bandéristes de l’extérieur, ceux du Bloc anti-bolchévique des nations (ABN) et de la Ligue anti-communiste mondiale [1] (WACL) [2].
Alors que l’URSS chancelait, une poignée d’étudiants, dont certains étaient bandéristes, organisa en octobre 1990 un mouvement sur la place Maïdan (alors nommée « place de la Révolution d’octobre ») contre toute forme d’association avec la Russie. C’est ce que l’on appelle la « Révolution de granit » ; une période de grande confusion intellectuelle. À ce moment-là, de nombreux Ukrainiens ne considéraient pas que les Russes souhaitaient se libérer du régime soviétique comme eux. Beaucoup pensaient que l’URSS était une forme de l’impérialisme russe et que les Russes avaient tenté de détruire leur pays.
Lorsque l’Ukraine proclama son indépendance, le 24 août 1991, les bandéristes en général se montrèrent au grand jour. Ils ne se présentèrent pas comme d’anciens collaborateurs des nazis ayant perpétré des crimes contre l’humanité, mais comme des « nationalistes » et des militants anti-soviétiques. Tenant des postes importants, ils parvinrent à faire signer aux jeunes conscrits un document par lequel ils s’engageaient à combattre la Russie en cas de conflit avec elle. Ils purent aussi organiser, en 1992, une manifestation publique dans les rues de la capitale avec 7 000 personnes célébrant le 70ème anniversaire de l’armée bandériste avec la participation des bandéristes de l’extérieur qui étaient revenus au pays.

LA RÉORGANISATION DES BANDÉRISTES (1990-98)
Les bandéristes de l’intérieur (OUN-B) se sont répartis au sein du Parti nationaliste social d’Ukraine (SNPU), puis de Svoboda (Liberté), tandis que les plus aguerris ont créé l’Assemblée nationale ukrainienne et la milice d’Autodéfense du Peuple ukrainien.
Les paramilitaires d’Andriy Biletsky (le « führer blanc ») se séparèrent administrativement de Svoboda pour créer leur propre organisation. Mais Svoboda ne changea pas pour autant. La plate-forme du parti continua à affirmer qu’il entendait « liquider physiquement toute l’intelligentsia russophone et abattre rapidement tous les ukrainophobes sans procès ». Le parti commença a établir des fichiers des pro-Russes, pro-Roumains, pro-Hongrois et pro-Tatars car « ce troupeau devrait être réduit d’environ 5 à 6 millions d’individus ».
La milice d’Autodéfense du Peuple ukrainien était présidée par un bandériste de l’extérieur, Yuriy Shukhevych, fils d’un tristement célèbre criminel contre l’humanité. Son groupe s’engagea avec la CIA dans des guerres contre les Russes, souvent aux côtés des islamistes. Leur présence a été contestée avec les Géorgiens en Abkhazie (1998), mais attestée avec les Roumains en Transnistrie (1992), avec la légion arabe d’Oussama Ben Laden en Yougoslavie (1992-95) avec les Azéris au Nagorno-Karabagh (jusqu’en 1994) et surtout avec les islamistes lors de la première guerre de Tchétchénie.
Plusieurs combattants ont été identifiés par le parquet russe, dont Igor Mazur, Valeriy Bobrovich, Dmytro Korchynsky, Andriy Tyahni-bok (le frère d’Oleh Tyahnibok), Dmytro Yarosh, Vladimir Ma-malyga et Olexandr Muzychko. Ils se sont caractérisés à la fois par leur valeur au combat et par leur cruauté. Olexandr Muzychko a été élevé au titre d’« héros de la Nation » par l’Émirat islamique d’Itchkérie (Tchétchénie) pour « avoir cassé les doigts des officiers [russes], exorbité leurs yeux, arraché leurs ongles et leurs dents, et en avoir descendu d’autres ». Il devint le chef de la garde personnelle de l’émir Djokhar Doudaïev.

Le Bloc anti-bolchévique des nations (ABN), dont le siège est resté à Munich dans les locaux de la CIA, a ouvert des bureaux à Kiev.
En 1994, la présidente de l’ABN et veuve du Premier ministre nazi Yaroslav Stetsko, Slava Stetsko, se présenta aux élections législatives. Elle fut élue (alors qu’elle n’avait pas la nationalité ukrainienne), puis réélue en 1998 et en 2002. Doyenne de la Verkhovna Rada, elle présida les séances d’ouverture de la session, le 19 mars 1998 et le 14 mai 2002. À ces occasions, elle prononça des discours sous les applaudissements de ses pairs (mais hors de la présence des députés communistes qui quittèrent la salle). Elle fit l’éloge de Stepan Bandera et de Yaroslav Stetsko et conclut par leur cri de ralliement, « Gloire à l’Ukraine ! ». Elle mourut à 82 ans, le 12 mars 2003, à Munich.
L’ASSASSINAT DE GEORGIY GONGADZE (2000)
Durant sa présidence, Leonid Kuchma privatisa tout ce qu’il put. Les richesses se concentrèrent dans les mains de treize acteurs, les oligarques, regroupés en trois clans (Donetsk, Dnipropetrovsk et Kiev). Ceux-ci possédèrent bientôt toute le pays et eurent plus de pouvoir que les politiciens. Ce système, qui perdure encore, prive les Ukrainiens de leur souveraineté et brouille les cartes.
En 2000, le journaliste Georgiy Gongadze, qui était allé se battre en Géorgie avec des bandéristes, puis avait enquêté sur la corruption du président Kouchma et de son entourage, disparut. Son corps fut retrouvé ultérieurement, décapité et aspergé de dioxine pour le rendre difficilement identifiable. C’est alors que le président de la Verkhovna Rada divulgua des enregistrements d’une conversation du président Kouchma avec son chef de cabinet et son ministre de l’Intérieur sur la manière de faire taire Georgiy Gongadze. La fin de la présidence Kouchma fut pathétique.
Fin 2000, l’ambassadeur états-unien Lev E. Dobriansky (le leader des bandéristes aux USA) organisa une conférence bipartisane à Washington sur les relations bilatérales USA-Ukraine. 70 discours y furent prononcés et 12 groupes de travail s’y réunirent. La délégation républicaine était conduite par le Straussien Paul Wolfowitz tandis que la délégation démocrate l’était par Zbignew Brzezinki.
Wolfowitz parla en premier. Après avoir salué la liquidation des armes nucléaires, la fermeture de la centrale de Tchernobyl et l’adhésion au Partenariat pour la paix de l’Otan, il annonça le déblocage d’un prêt du FMI de 2,6 millions de dollars et les pressions de Washington pour que l’UE accepte l’Ukraine parmi ses membres. Surtout il souligna que la Russie était toujours une puissance impérialiste comme le montrait la guerre en Tchétchénie à laquelle participaient les bandéristes. Il fallait donc les soutenir contre la Russie. Brzezinski, quant à lui, compara l’Ukraine à la Russie pour la trouver plus démocratique et moins corrompue. Il plaida longuement pour qu’on ne la considère plus comme un État post soviétique, mais européen et qu’elle puisse entrer dans le club fermé de l’Union européenne.
L’inévitable avait été prononcé : les bandéristes, de supplétifs durant la Guerre froide, étaient désormais reconnus comme alliés des États-Unis dans le monde unipolaire en construction.

LA RÉVOLUTION ORANGE (2004)
La succession présidentielle ne devait pas modifier l’équilibre entre les clans. Kouchma (clan de Dnipropetrovsk) finit par se rabattre sur la candidature de son Premier ministre Viktor Ianoukovytch (clan de Donestk). L’élection lui fut favorable, mais provoqua une vive contestation entretenue par le clan de Kiev (soutenu par la National Endowment for Democracy - NED [3]). La consultation fut annulée. Lors du second scrutin, Viktor Iouchtchenko l’emporta. C’est ce que l’on appelle la « Révolution orange ».
Cependant la nouvelle équipe se fractura rapidement derrière Viktor Iouchtchenko d’une part et Ioulia Tymochenko d’autre part. Les bandéristes mirent à profit ce clivage interne de l’oligarchie pour avancer un peu plus leurs pions dans les deux camps.

Le 8 mai 2007, à Ternopol, à l’initiative de la CIA, les bandéristes d’Autodéfense du Peuple ukrainien et les islamistes créèrent un « Front anti-impérialiste » anti-Russe sous la présidence conjointe de Dmytro Yarosh et de l’émir d’Itchkérie, Dokka Umarov. Des organisations de Lituanie, de Pologne, d’Ukraine et de Russie y participèrent, dont les séparatistes islamistes de Crimée, d’Adyguée, du Dagestan, d’Ingouchie, du Kabardino-Balkarie, du Karatchaïévo-Tcherkessie, d’Ossétie, de Tchétchénie. Ne pouvant s’y rendre du fait des sanctions internationales, Dokka Umarov, y fit lire sa contribution. Le ministère de l’Orient d’Alfred Rosenberg et l’ABN de Stepan Bandera revivaient sous une autre forme à l’abri de l’État ukrainien.
La division du clan de Kiev profita, en 2010, à l’élection de Viktor Ianoukovytch. Celui-ci substitua sa famille, qu’il plaça aux principaux postes de l’État, au système clanique. Il devenait plus important d’entretenir de bonnes relations avec un de ses proches que de représenter tel ou tel oligarque. Progressivement toute la vie politique et économique fut contrôlée par le président Ianoukovytch via sa formation politique, le Parti des régions. Cinq oligarques furent exclus du système. Ils ne tardèrent pas à s’allier avec les Straussiens et les bandéristes pour reprendre le pouvoir.
Cependant, durant cette période, la propagande continua et les Ukrainiens s’habituèrent à la présence des bandéristes, désormais financés par l’oligarque juif Ihor Kolomoyskyi. En 2011, ils parvinrent à faire passer une loi interdisant de commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale parce qu’elle avait été gagnée par les Soviétiques et perdue par les bandéristes. Mais le président Viktor Ianoukovytch refusa de la promulguer. Furieux les bandéristes attaquèrent le cortège des anciens combattants de l’Armée rouge, passant à tabac des vieillards. Deux ans plus tard, les villes de Lviv et d’Ivano-Frankivsk abolirent les cérémonies de la Victoire et interdirent toute manifestation de joie. Le président Viktor Iouchtchenko, peu avant la fin de son mandat, éleva Stepan Bandera au titre de « héros de la Nation ».
Lorsque le Parti communiste s’étonna de voir un juif financer des néo-nazis, le Comité juif d’Ukraine lui répondit qu’il relayait une nouvelle version de l’affirmation antisémite selon laquelle ce sont les juifs qui ont amené les bolcheviks au pouvoir et que ce sont les juifs qui ont déclenché la Seconde Guerre mondiale.
LA RÉVOLUTION DE LA DIGNITÉ, DITE EUROMAIDAN (2014)
La révolution de la dignité, en 2014, fut organisée par la Straussienne Victoria Nuland avec l’aide des bandéristes aguerris sur les champs de bataille. Ces événements sont connus de tous, je n’y reviendrai pas. Cette fois, c’est un oligarque, Petro Poroshenko, qui devint président. Les postes officiels furent squattés par les bandéristes. Un tiers des ministres étaient issus de Slovoda ou de la milice d’Autodéfense du Peuple ukrainien. Andriy Parubiy devint secrétaire du Conseil national de Sécurité et de Défense et Dmytro Yarosh son adjoint. Immédiatement le nouveau régime interdit la langue russe pourtant parlée à la maison par plus de 40 % de la population.
Refusant ce retour de l’Histoire, la Crimée vota son indépendance et adhéra à la Fédération de Russie, tandis que les oblasts du Donbass (Donetsk et Lougansk) se déclaraient autonomes.
En mars 2014, l’Assemblée nationale ukrainienne et la milice d’Autodéfense du Peuple ukrainien changèrent de nom pour devenir le Secteur Droit sous l’autorité de Dmytro Yarosh et d’Andriy Biletskiy.
En avril 2015, la Verkhovna Rada déclara les membres de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) « combattants de l’indépendance ». La loi fut promulguée, en décembre 2018, par le président Prorchenko. Les anciens Waffen SS eurent droit rétrospectivement à la retraite et à toutes sortes d’avantages.
Les programmes scolaires sont modifiés pour que les enfants apprennent la nouvelle histoire : la Seconde Guerre mondiale n’est pas terminée. Elle s’achèvera bientôt par la défaite de la Russie et le triomphe de l’Ukraine.
Les bandéristes imposèrent leur loi un peu partout à la manière des Sections d’assault (SA) nazies des années 30. Ils entrèrent dans les tribunaux pour menacer les juges, dans les administrations pour contraindre les maires et les gouverneurs. leur exaction la plus célèbre est l’incendie de la maison des syndicats à Odessa [4].
Personne ne s’inquiéta outre mesure lorsque Irina Farion, députée de Svoboda, déclara que « Nous n’avons qu’une seule voie : détruire Moscou. C’est pour cela que nous vivons, c’est pour cela que nous sommes venus au monde : détruire Moscou. Pour détruire non seulement les Moscovites sur nos terres, mais ce trou noir de la sécurité européenne qui doit être rayé de la carte du monde, »

L’ÉLECTION DE VOLODYMYR ZELENSKY (2019-)
L’oligarque juif et sponsor des bandéristes, Ihor Kolomoyskyi, lança l’humoriste Volodymyr Zelensky en politique. Il diffusa sa série de télévision Serviteur du Peuple, puis lui organisa un parti politique et enfin le présenta à l’élection présidentielle.
Donnant un cours de communication politique, Alexej Arystowitsch, le conseiller en communication stratégique du président Zelenski, demande « Comment tricher ? Qui peut définir les principes ? », puis constatant que les réponses ne viennent pas, il déclare :« Il faut dire exactement le contraire. Si vous êtes fort, montrez que vous êtes faible. Si vous êtes proche, montrez que vous êtes loin. Si vous êtes loin, montrez que vous êtes proche. Il faut faire le contraire de la situation réelle. Notez que ce n’est pas une question triviale. Comment tricher exactement ? Quelle direction choisir pour tricher afin de tricher correctement et avec succès. Tromper, pour le dire scientifiquement »
Le programme de Zelenski tient en six points :
Décentraliser le pouvoir conformément aux normes européennes ;
Transformer les administrations publiques en préfectures de type européen ;
Élever le niveau de vie des Ukrainiens à un niveau supérieur à la moyenne européenne ;
Adopter les lois nécessaires à la mise en œuvre d’un accord d’association entre l’Ukraine et l’UE ;
Développer la coopération avec l’UE et l’Otan ;
Réformer les forces armées conformément aux normes de l’Otan.
Les Ukrainiens qui appréciant la croisade de ce jeune artiste contre la corruption, furent séduits par son rêve européen et ne comprirent pas ce que signifiait son admiration pour l’Otan. Ils l’élisent à 73 % des voix, le 21 avril 2019.
En mars 2021, la ville de Ternopol, puis l’oblast de Lviv renomment leurs stades en l’honneur du général Roman Shukhevych (le père du fondateur de la milice d’Autodéfense du Peuple ukrainien) et de Stepan Bandera.
Le 1er juillet 2021, le président Volodymyr Zelenski promulgue la loi sur les peuples autochtones d’Ukraine. Par défaut, les citoyens d’origine russe ne peuvent plus invoquer les droits de l’homme devant les tribunaux
Le 2 novembre 2021, Dmitryo Yarosh devient conseiller du commandant en chef des armées ukrainiennes, le général Valerii Zaluzhnyi. Toutes les organisations paramilitaires bandéristes, soit 102 000 hommes sont incorporées dans les Forces armées ukrainiennes. Un plan d’attaque de la Crimée et du Donbass est élaboré. L’Otan, qui a déjà des instructeurs militaires sur place, achemine des armes.
Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine,prend de court les bandéristes. Il attaque l’Ukraine pour « dénazifier le pays ».
[2] « La Ligue anti-communiste mondiale, une internationale du crime », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 mai 2004.
[3] « La NED, vitrine légale de la CIA », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 6 octobre 2010.
[4] « Le massacre d’Odessa organisé au sommet de l’État ukrainien », Traduction Gérard Jeannesson, антифашист , Réseau Voltaire, 16 mai 2014.