Comment l’Imam Ali (que la paix soit sur lui) peut-il pleurer par crainte de l’Enfer, alors qu’il intercède en faveur des Croyants et il est le répartiteur du Paradis et de l’Enfer ?

Rate this item
(0 votes)
Comment l’Imam Ali (que la paix soit sur lui) peut-il pleurer par crainte de l’Enfer, alors qu’il intercède en faveur des Croyants et il est le répartiteur du Paradis et de l’Enfer ?

Selon nos récits, les Imams (que la paix soit sur eux) intercèdent en faveur de leurs adeptes pour le pardon de leurs péchés et leur entrée au Paradis. Il est même rapporté que le Commandeur des croyants (que la paix soit sur lui) est le répartiteur du Paradis et de l’Enfer. Dans ce cas, comment peut-il pleurer par crainte de l’Enfer ?_

Dans son cheminement vers la perfection, l’être humain traverse différentes étapes existentielles, et à chaque étape correspondent des besoins et des exigences propres. La première de ces étapes est celle de l’existence animale, qui caractérise l’homme dès sa naissance. Cette étape est marquée par des besoins tels que la nourriture, les soins parentaux, et autres nécessités similaires. Ensuite vient l’étape de la jeunesse, où se manifeste le besoin sexuel en plus des nécessités de l’étape précédente. Puis, l’étape intellectuelle, au cours de laquelle se développent ses perceptions mentales et intellectuelles.
Enfin, l’étape spirituelle, dont les plus hauts degrés se manifestent chez les prophètes et les imams (que la paix soit sur eux). En raison de cette étape spirituelle, ils se détournent des préoccupations liées à ce bas-monde et ne se soucient plus de ses affaires, hormis le lien avec Allah et l’intimité avec le Créateur.

Cet état les pousse à ressentir douleur et tristesse lorsqu’ils sont contraints de s’occuper des affaires de ce monde, de se lier aux gens et de converser avec eux, ce qui les prive de l’opportunité de s’adonner à une communion intime avec leur Créateur. Nous les voyons même considérer toute occupation, même si elle est une obligation, comme une privation de la grâce de l’intimité avec leur Créateur et de la jouissance de la douceur de Sa supplication.
C’est pourquoi nous les voyons chercher à se libérer de la souffrance liée aux occupations éloignées d’Allah. Par exemple, le Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui et sa famille) s’adresse à Bilâl en lui demandant de faire l’appel à la prière ainsi : « Apaise-nous, ô Bilâl. »

Atteindre ces hauts degrés spirituels implique certaines exigences, parmi lesquelles le fait de considérer toute orientation vers autre qu’Allah, exalté soit-Il, comme un péché, même si cette orientation n’est pas volontaire. Ces individus voient même que le simple fait de penser à autre qu’Allah est une faute qui mérite reproche. Ainsi, ils ressentent de la honte devant leur Seigneur, car ils connaissent Sa grandeur, savent devant Qui ils se tiennent, et considèrent que la moindre inattention envers Lui, même involontaire, est une erreur nécessitant supplication, larmes et demande de pardon.

Il convient de noter que certains des hauts rangs atteints par certains des élus d'Allah sont considérés, pour d'autres, comme nécessitant pardon et excuses. C'est pourquoi il a été dit : « Les bonnes actions des vertueux sont des fautes pour les rapprochés. »

Read 9 times