
تقي زاده
Trump et l’Ukraine: les Européens entre humiliation et impuissance
Par Ghorbanali Khodabandeh
Les rencontres s’enchaînent à un rythme effréné sur la guerre en Ukraine. Dans la foulée du sommet Trump-Poutine en Alaska, Zelensky fut convoqué à la Maison Blanche avec les dirigeants européens, eux-mêmes encadrés par le secrétaire général de l’OTAN et la présidente de la Commission européenne.
Au cœur des discussions : la perspective d’une résolution du conflit en Ukraine. Trump a laissé entendre qu’un compromis serait possible si Kiev renonçait à la Crimée et à ses ambitions d’adhésion à l’OTAN. Une hypothèse rejetée par Zelensky, qui bénéficie du soutien sans réserve de ses partenaires européens.
L’accueil fut chaleureux et respectueux cette fois-ci, les États-Unis ayant besoin que leurs marionnettes tiennent dignement leur rôle. Notamment la prise en charge de la suite de l’approvisionnement en armes du conflit sur le front ukrainien. Trump en a assuré Zelensky. Les Européens et l’OTAN paieront les armes américaines pour un montant d’environ 100 milliards de dollars.
La question des « garanties de sécurité » de l’Ukraine, c’est-à-dire des mécanismes de contrôle politico-militaire du territoire restant sous domination atlantiste, doit être déterminée dans une semaine environ, mais les Américains préfèrent rester dans l’ombre et laisser ici aussi l’OTAN et les Européens assumer la responsabilité politique de décisions qui sont en réalité prises à Washington.
Alors que les Européens et leurs alliés se sont regroupés dans une « coalition des volontaires », composée de plus de trente pays dont la France mais sans les États-Unis, vont-ils réussir à porter une voix diplomatique forte ? Peuvent-ils faire le poids d’un point de vue militaire face aux États-Unis ? Une tâche ardue pour une diplomatie européenne essoufflée, longtemps habituée à s’inscrire dans le sillage américain.
Conflit en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la réunion à la Maison Blanche
La rencontre de Washington a mis en lumière deux dynamiques opposées : d’un côté, l’appel de Trump à Poutine et la préparation d’un dialogue concret avec Zelensky ; de l’autre, une Europe multipliant les demandes et conditions, menaçant une fois encore de sanctions. Entre paroles et actes, seule la voie directe semble ouvrir un horizon tangible.
Le 18 août a marqué une séquence diplomatique inhabituelle, réunissant Donald Trump, Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens autour d’un objectif affiché : ouvrir la voie à une désescalade en Ukraine. La journée a été dominée par un signal fort : un appel téléphonique entre les présidents russe et américain, prélude à la préparation d’une rencontre Poutine-Zelensky.
Autour de ce noyau dur, les capitales européennes ont rivalisé de déclarations, multipliant précautions et conditions. Le contraste est saisissant : d’un côté, un calendrier de pourparlers se dessine ; de l’autre, un empilement d’énoncés, de préalables et de « formats » diplomatiques. Les prochaines semaines diront si le mouvement engagé parviendra à dépasser le registre du discours pour s’ancrer dans l’action.
Au milieu de cette réunion, Trump a choisi d’appeler Poutine. Ce geste, relevé par plusieurs médias internationaux, a donné lieu à un entretien téléphonique d’environ quarante minutes. Selon Iouri Ouchakov, conseiller du Kremlin, les deux présidents ont affiché leur volonté d’ouvrir des pourparlers directs entre délégations russe et ukrainienne, avec la possibilité d’élever le niveau de représentation.
Trump a détaillé sur Truth Social avoir entamé la préparation d’une rencontre entre Poutine et Zelensky, dont le lieu reste à déterminer, avant d’avoir proposé une trilatérale incluant les deux présidents et lui-même. Il a présenté la réunion du 18 août à la Maison Blanche comme un premier pas vers la fin du conflit en Ukraine. Selon le président américain, les garanties de sécurité pour l’Ukraine seraient assurées par diverses nations européennes, coordonnées avec les États-Unis.
Guerre en Ukraine : l’Europe doit se mettre en avant, Trump exclut toute présence américaine
Lors d’un entretien accordé à Fox News, Donald Trump a annoncé que Paris, Berlin et Londres veulent envoyer leurs forces armées en Ukraine après la conclusion d’un accord de paix. Il a garanti que les États-Unis n’y participeront pas militairement et a rappelé que Kiev ne rejoindra pas l’OTAN, position qu’il considère comme définitive.
Donald Trump a donné une interview à Fox News ce 19 août dans laquelle il a révélé que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni souhaitent envoyer des troupes en Ukraine après la conclusion d’un accord de paix. Selon Trump, ce sont désormais les capitales européennes qui doivent assumer la charge d’une présence militaire sur le sol ukrainien.
Cette réorientation confirme un transfert des responsabilités : l’Europe doit se mettre en avant tandis que Washington se maintient en retrait. L’objectif affiché est de préparer le terrain pour un règlement politique, où la sécurité du continent ne repose plus uniquement sur les États-Unis, mais sur une implication directe des Européens.
Au cours de l’entretien, le président américain a répété avec force qu’« il n’y aura pas de troupes américaines en Ukraine tant que je suis président ». L’appui américain restera limité à des moyens aériens et technologiques. Pour Trump, cela permet d’éviter une confrontation ouverte avec la Russie tout en laissant aux Européens la responsabilité de toute présence au sol.
Il a aussi rappelé que la guerre n’aurait jamais éclaté si l’Amérique avait eu, selon ses mots, « un président normal » en 2020, marquant sa critique de l’administration précédente.
Ce positionnement illustre une nouvelle doctrine : moins d’engagement militaire direct, plus de délégation aux Européens, et la priorité donnée à la stabilité plutôt qu’à l’escalade.
Concessions territoriales : neutralité de Kiev et impuissance de l’Europe
Les négociations de paix entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska vendredi 15 août, ont suscité l’inquiétude de l’Union européenne, qui redoute un échange territorial avec la Russie sans l’avis de Kiev ou de Bruxelles. Ils craignent que l’Ukraine soit contrainte d’abandonner une part importante de son territoire pour parvenir à une paix.
Sur le plan politique, Donald Trump a confirmé deux points essentiels : que «l’Ukraine ne fera pas partie de l’OTAN » et que le retour de la Crimée dans le giron ukrainien « est impossible ». Pour lui, la Russie est « une puissance militaire» et toute solution durable doit prendre en compte cette réalité stratégique. Il a affirmé qu’il était logique que l’URSS puis la Russie s’opposent à l’expansion de l’Alliance à leurs frontières.
Pour rappel, Vladimir Poutine aurait demandé à Donald Trump que l’Ukraine se retire des régions de Donetsk et de Louhansk, en échange d’un gel des lignes de front à Kherson et Zaporijia. Le président ukrainien rejette fermement ces demandes.
Pour parvenir à la paix, Trump estime que « Zelensky doit montrer de la flexibilité» et accepter des concessions territoriales, position accueillie avec compréhension par les dirigeants européens réunis à Washington. Dans la vision de Trump, la stabilité future repose sur la neutralité de l’Ukraine, le respect des lignes rouges de Moscou et un engagement militaire limité de l’Europe, avec les États-Unis en appui à distance. C’est une architecture qui rompt avec la confrontation pour bâtir un équilibre où la sécurité de la Russie est reconnue et garantie.
Les précédentes déclarations du président américain sur le sujet d’éventuelles concessions territoriales sont connues. Selon plusieurs sources citées dans les médias américains, ce dernier aurait rapporté, après sa rencontre avec Vladimir Poutine en Alaska, vendredi 15 août, que le chef du Kremlin accepterait une fin de la guerre à la condition d’obtenir toute la région orientale du Donbass, formée à partir des oblasts de Louhansk et de Donetsk, y compris les zones toujours contrôlées par Kiev.
Mais, même s'ils ont tenu à défendre leurs arguments, les dirigeants européens n'ont pas abordé directement les questions les plus sensibles, telles que les concessions territoriales exigées par Moscou à Kiev et défendues par Donald Trump à la suite de sa rencontre en Alaska avec Vladimir Poutine. Celles-ci ont été reportées à des pourparlers ultérieurs, lors d'un possible futur échange entre Volodymyr Zelensky et le maître du Kremlin. Une manière d'éviter les confrontations à ce stade des négociations avec un allié imprévisible et versatile.
Conflit en Ukraine : l’Europe n’est qu’un «acteur secondaire»
Dans ce contexte, politiciens et observateurs dénoncent l’échec de la stratégie européenne en Ukraine : trois ans de livraisons d’armes et de refus de négocier ont relégué l’Union au second plan. Alors que les coûts explosent pour les citoyens, l’UE apparaît prisonnière de contradictions et incapable de tracer une issue crédible au conflit.
Giuseppe Conte, ex-Premier ministre italien ayant occupé ses fonctions de 2018 à 2021, a lancé une critique frontale contre la stratégie européenne en Ukraine. Dans un message publié sur X, il a indiqué que l’Union européenne avait choisi de « parier sur la victoire militaire de Kiev », multipliant les envois d’armes pendant trois années, tout en fermant obstinément la porte à toute tentative de négociation. Aujourd’hui, cette illusion s’est évaporée et l’Europe se retrouve reléguée au rôle d’«acteur secondaire».
Il a également souligné l’écart flagrant entre l’euphorie de Giorgia Meloni, qui avait salué de simples « lueurs pour discuter de paix », et la ligne belliciste qu’elle avait défendue sans relâche au cours des dernières années.
Cette incohérence a révélé avant tout l’addition laissée aux Européens : la flambée des prix de l’énergie, une inflation tenace, des dépenses record en armement alors que les budgets de la santé et l’éducation avaient été amputés. Ce fardeau retomberait non pas sur les dirigeants, mais sur les citoyens et les entreprises.
Les dirigeants européens sont aujourd’hui pris dans un véritable étau : soit ils cherchent à s’opposer à une solution négociée sans disposer de la moindre alternative crédible, soit ils se voient contraints d’accepter un accord qui s’annonce défavorable à l’Ukraine. Il serait illusoire de croire qu’une photo ou un coup de téléphone suffiraient à masquer cette réalité.
Le 15 août, en Alaska, Vladimir Poutine et Donald Trump se sont retrouvés pour leurs premiers pourparlers en face à face depuis 2019. La rencontre, qui a duré près de trois heures, réunissait également Sergueï Lavrov et Iouri Ouchakov du côté russe, ainsi que Marco Rubio et Steve Witkoff pour la délégation américaine. À l’issue des échanges, Poutine a souligné que tout règlement avec Kiev passait par l’élimination des causes profondes de la crise. Il a mis en garde contre toute tentative des Européens ou de Kiev de freiner les avancées par des provocations ou des manœuvres en coulisse. Trump a, pour sa part, affirmé que Moscou et Washington étaient « très proches d’un accord » et que l’Ukraine devrait l’accepter.
Ces discussions interviennent un mois après la conclusion d’un accord entre Donald Trump et les Européens, qui permet notamment aux pays de l’Otan d’acheter des armes aux États-Unis pour les fournir à l’Ukraine. Après avoir accepté des surtaxes douanières américaines, en partie dans l’optique d’obtenir le soutien des Etats-Unis sur la question ukrainienne, les Européens pourront bientôt évaluer à quel point ils peuvent compter sur Washington.
Ghorbanali Khodabandeh est un journaliste et analyste politique iranien basé à Téhéran.
« Puissance constante 2025 » : les missiles de croisière iraniens Nassir, Qadir et Qader détruisent des cibles
Dans le cadre de l’exercice Puissance constante 2025, les systèmes de missiles et les unités navales de la marine iranienne ont frappé et détruit avec succès leurs cibles de surface en mer en utilisant les missiles de croisière Qadir et Nassir, ainsi que le missile de croisière antinavire de moyenne portée Qader. Les trois missiles de croisière ont été tirés simultanément depuis le navire lance-missiles Genaveh et le destroyer Sabalan.
La marine iranienne a lancé, jeudi 21 août, un exercice naval majeur de missiles de deux jours, baptisé Puissance constante 2025, dans le nord de l’océan Indien et la mer d’Oman.
Lors de principales phases de cet exercice militaire, différents types de missiles de croisière de différentes portées ont atteint avec succès leurs cibles dans le nord de l’océan Indien et la mer d’Oman, après avoir été tirés depuis des navires de surface de la marine.
À noter que Qader est un missile de croisière antinavire de moyenne portée, indétectable par radar, doté d’une puissance destructrice élevée et d’une précision de ciblage remarquable, conçu pour frapper les navires et les cibles côtières. Dévoilé en août 2011, il dispose d’une portée de 300 kilomètres et figure parmi les missiles les plus puissants et précis de la marine iranienne.
Qadir est également un missile de croisière antinavire longue portée, échappant aux radars, doté d’une puissance destructrice et d’une précision de ciblage élevée, destiné à attaquer les navires. Le missile Nassir présente les mêmes caractéristiques, mais il s’agit d’un missile de croisière à courte portée.
L’exercice implique un large éventail de capacités navales, notamment des navires de surface et sous-marins, des unités aériennes, des plateformes de missiles côtiers et maritimes, ainsi que des systèmes de guerre électronique.
Le porte-parole de l’exercice, l’amiral Abbas Hassani, a déclaré mercredi qu’une large gamme de missiles de croisière à guidage de précision, de courte, moyenne et longue portée, seraient testés pour frapper et détruire des cibles de surface.
L’exercice, a-t-il ajouté, a pour objectif de renforcer la préparation au combat, d’améliorer les capacités de planification et de commandement, et d’illustrer la capacité de dissuasion.
Téhéran : Les sanctions US contre les juges de la CPI sont une « complicité flagrante dans les crimes de guerre israéliens »
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé la décision des États-Unis d’imposer une nouvelle série de sanctions contre des membres de la Cour pénale internationale (CPI), estimant que la mesure atteste de la complicité de Washington avec le régime israélien dans la campagne militaire sanglante contre les Palestiniens.
« L’imposition par les États-Unis de sanctions à quatre autres juges de la CPI (de nationalités canadienne, sénégalaise, fidjienne et française) pour avoir traité les crimes atroces commis par Israël constitue non seulement une attaque sans précédent contre la justice, mais une complicité flagrante dans les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide en Palestine », a écrit Esmaïl Baghaï dans un message publié jeudi sur son compte officiel sur la plateforme de médias sociaux X.
« Cette dernière attaque contre les juges de la CPI incarne un abus de pouvoir flagrant et accorde à Israël une impunité absolue, autorise le régime à commettre de nouvelles atrocités et met gravement en péril la paix et la sécurité internationales », a-t-il affirmé.
Selon Baghaï, une illégalité aussi flagrante met à nu la véritable essence de « l’ordre fondé sur des règles » : un cadre sans loi destiné à servir leurs caprices au mépris total de toute règle reconnue de droit international ou d’éthique humaine.
Les atrocités commises à Gaza marquent l’histoire par leur cruauté (Al-Houthi)
Le leader du mouvement de résistance yéménite Ansarallah, Abdelmalik al-Houthi a condamné les crimes israéliens contre les Gazaouis, soulignant que les atrocités commises à Gaza marquent l’histoire par leur cruauté.
Dans un discours télévisé, jeudi 21 août, le leader d’Ansarallah est revenu sur la situation catastrophique qui prévaut à Gaza, conséquence de la guerre et du blocus imposés par Israël.
« On estime que des centaines de personnes ont été tuées sous les bombardements ou à cause de la faim, et des milliers d’autres ont été blessées lors des attaques israéliennes au cours de cette semaine », a-t-il déploré.
« 250 000 enfants palestiniens sont confrontés à une mort imminente à cause de la malnutrition », a-t-il ajouté.
Selon le leader d’Ansarallah, l’ampleur des souffrances subies par la population de Gaza est inimaginable et les atrocités commises à Gaza marquent l’histoire par leur cruauté.
De même, le leader de la Résistance yéménite a dénoncé le bombardement des tentes des réfugiés palestiniens situées près de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa.
Al-Houthi a également évoqué la mort tragique d’une fillette palestinienne, Amina Al-Mufti, tuée par un tir direct alors qu’elle allait chercher de l’eau dans le camp de réfugiés Jabalia, dans le nord de Gaza. « Ce crime met au grand jour la nature criminelle du régime israélien », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne la Cisjordanie, al-Houthi a mis en garde contre le projet du régime israélien d’y construire de nouvelles colonies dans le but de couper le nord de cette région du centre et du sud et de séparer la ville de Qods de la Cisjordanie.
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Plus loin dans ses remarques, le leader d’Ansarallah a condamné les attaques continues des sionistes contre la mosquée Al-Aqsa et la profanation de ce lieu saint des musulmans. À l’occasion de l’anniversaire de l’incendie délibéré de cette mosquée, 21 août, il a mis en garde contre les tentatives d’Israël visant à expulser des Palestiniens et à établir le soi-disant « Grand Israël ».
L'Iran condamne la politique belliciste des États-Unis à l'égard du Venezuela
L’Iran a condamné les menaces des États-Unis d’utiliser la force contre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du Venezuela, mettant en garde contre les conséquences dangereuses de l’aventurisme de Washington pour la paix et la sécurité de la région des Caraïbes.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a publié une déclaration jeudi, quelques jours après que l’armée américaine a déployé trois destroyers lance-missiles et environ 4 000 militaires au large du Venezuela.
L’administration du président américain, Donald Trump, a également doublé à 50 millions de dollars la récompense pour l’arrestation du président vénézuélien, Nicolas Maduro, que les Américains accusent d’être l’un des plus grands « narcotrafiquants » du monde, une accusation rejetée par Caracas.
Dans sa déclaration, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que les actions américaines, qui sont une continuation des politiques interventionnistes et illégales de Washington envers la nation vénézuélienne, violent la Charte des Nations unies qui interdit l’usage de la force ou des menaces contre des États indépendants, et indiquent le mépris de l’administration américaine pour les règles et normes fondamentales du droit international.
La déclaration a également mis en évidence les principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, à savoir le respect du droit des nations à déterminer leur propre destin et l’interdiction du recours à la force contre des pays indépendants.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a également exprimé sa solidarité avec le peuple et le gouvernement vénézuéliens et a souligné la nécessité urgente pour le Conseil de sécurité et le secrétaire général de l’ONU de se préoccuper de la situation potentiellement dangereuse dans les Caraïbes.
La puissance de défense, principal bouclier de l'Iran contre les menaces
Le chef d’état-major des forces armées, le général de division Abdolrahim Moussavi, a souligné la nécessité de continuer à renforcer la puissance de défense et la force de dissuasion de l’Iran comme seul moyen de protéger le pays contre les menaces extérieures.
Dans un message envoyé ce jeudi au ministre de la Défense, le général de brigade Aziz Nassirzadeh, à l’occasion de la Journée nationale de l’industrie de défense, il a déclaré que les « réalisations remarquables et honorables » de l’industrie de défense iranienne au cours des dernières années – dont certaines ont été dévoilées lors de la résistance sacrée contre l’agression israélo-américaine en juin dernier – illustrent la fierté de la nation, sa foi inébranlable et son autosuffisance en matière militaire.
« Les événements dans la région et dans le monde, ainsi que les leçons à tirer de la guerre des 12 jours, montrent une fois de plus que la seule façon de protéger le pays des menaces étrangères est de maintenir la stratégie du renforcement de la puissance de défense, de la force de dissuasion et la modernisation des systèmes et des armements militaires en employant nos connaissances et les nouvelles technologies », a noté le général Moussavi.
Il a également loué les efforts du ministère de la Défense qui œuvre pour le développement de la puissance défensive de la République islamique d’Iran.
« L’Iran, un pôle régional de dissuasion »
Ce jeudi, le ministère iranien de la Défense a d’ailleurs publié une déclaration commémorant la Journée nationale de l’industrie de défense.
La conception et la production de diverses armes et équipements militaires adaptés aux besoins de défense ont renforcé l’autonomie du pays dans ce secteur. Son ascension vers les sommets de l’autonomie et de la force l’a transformé en « un pôle régional de puissance défensive et de dissuasion », lit-on dans le communiqué.
« La puissance étonnante des missiles iraniens, les contre-attaques de nos forces armées lors de la guerre des 12 jours ont fait comprendre à l’ennemi qu’il pourrait recevoir une gifle encore plus forte en cas d’un regain d’aventurisme ou d’une erreur de calcul dans la région. »
Personnalités politiques africaines: « La France est le vrai prédateur»
Après la récente réunion à la Maison-Blanche entre Donald Trump et les principaux dirigeants européens, le président Emmanuel Macron a accordé, mardi 19 août, une interview exclusive à TF1-LCI. Les propos du président français à l’encontre de la Russie – qu’il a dépeinte comme « un prédateur, un ogre à nos portes » – ont vivement fait réagir des personnalités politiques africaines, qui perçoivent dans ces accusations françaises un descriptif du comportement de Paris à l’égard de leur continent.
« C’est l’hôpital qui se moque de la charité », a réagi auprès de RT Serge Espoir Matomba, fondateur et Premier secrétaire du parti Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS), après la diffusion de l’interview d’Emmanuel Macron.
« Quand on sait ce que la France a fait en Afrique, quand on sait ce que la France a mené comme combats et dominations en Afrique, on a envie de se poser la question : “qui est le vrai prédateur ?” », a poursuivi cet homme politique et entrepreneur camerounais, renvoyant notamment à la lettre adressée cet été par Emmanuel Macron à son homologue camerounais Paul Biya.
Une lettre rendue publique mi-août, dans laquelle le locataire de l’Élysée reconnaît qu’« une guerre » a eu lieu au Cameroun entre 1955 et 1971 et au cours de laquelle « les autorités coloniales et l’armée française ont exercé plusieurs types de violences répressives dans certaines régions du pays ».
France : le soutien politique au mouvement «Bloquons Tout » s’élargit
Le soutien politique au mouvement « Bloquons tout » s’élargit. Après La France insoumise, ce sont désormais Les Écologistes et le Parti communiste français qui annoncent leur appui à la mobilisation prévue le 10 septembre, contre les mesures d’austérité envisagées par le gouvernement.
Par voie de plusieurs déclarations publiques ces derniers jours, les dirigeants de gauche ont exprimé leur volonté de participer à l’appel citoyen né sur les réseaux sociaux et qui invite à mettre le pays à l’arrêt dès le 10 septembre. La France insoumise, par un texte publié dans la Tribune Dimanche, avait été la première à appeler ses militants à « se mettre immédiatement au service des collectifs locaux » porteurs du mouvement.
Le mouvement « Bloquons tout » se structure autour d’une opposition frontale au projet de budget 2026 défendu par François Bayrou, qui prévoit 44 milliards d’euros d’économies. Plusieurs groupes citoyens dénoncent un plan jugé injuste, aggravant la précarité et s’attaquant aux services publics.
Selon Le Monde, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a déclaré soutenir la mobilisation de la rentrée, tout en mettant en garde contre toute tentative de récupération partisane. Léa Balage El Mariky, porte-parole du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, estime que le 10 septembre pourrait être « le point de départ d’une mobilisation plus large ».
Du côté du Parti socialiste, une évolution semble aussi se dessiner, selon le quotidien français. Si la direction n’a pas encore formellement appelé à participer à la journée du 10 septembre, le secrétaire général Pierre Jouvet a affirmé que « rien n’est à retenir » du projet de budget présenté par François Bayrou et que celui-ci mérite une « censure directe et immédiate ».
L'Iran et l'Égypte condamnent le plan israélien d'occupation de Gaza et déplacement des Gazaouis
L'Iran et l'Égypte ont fermement condamné les plans « illégaux et criminels » d'Israël visant à occuper militairement la ville de Gaza et à déplacer de force ses habitants.
Lors d'une conversation téléphonique mercredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et son homologue égyptien, Badr Abdelatty, ont exprimé leur profonde inquiétude face à la poursuite du génocide à Gaza par le régime israélien.
Les deux ministres ont souligné l'importance de mettre fin immédiatement au génocide à Gaza et la nécessité d'envoyer de l'aide humanitaire aux habitants affamés du territoire assiégé.
Macron dénonce «des propos abjects» de Neyanyahu qui l'accuse de nourrir l’antisémitisme
Le bureau de la présidence française a vivement critiqué, mardi, les propos du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, selon lesquels la reconnaissance par Emmanuel Macron de l’État de Palestine encouragerait l’antisémitisme en France.
L’Élysée a qualifié ces accusations d’« abjectes » et « erronées ».
Dans un communiqué, le bureau de la présidence française a affirmé que la République protège et protégera toujours ses compatriotes de confession juive, ajoutant que la lettre envoyée par Netanyahu à Macron « ne restera pas sans réponse ».
« La période exige gravité et responsabilité, pas amalgames et manipulations », a encore indiqué l'Élysée.