تقي زاده

تقي زاده

Dans une analyse publiée ce jeudi, 15 novembre, le journal israélien, Haaretz a souligné l'échec de la politique du Premier ministre Benjamin Netanyahu face à l’Iran.

Il y a dix-huit mois, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a connu les 48 heures de sa carrière politique les plus réussies. Le 8 mai 2018, le président américain, Donald Trump a annoncé que son pays se retirait de l'accord nucléaire avec l'Iran.

Le lendemain de cette décision de Trump, Netanyahu s'est rendu en Russie pour assister en tant qu'invité à la fête annuelle de la victoire de l'URSS sur l'Allemagne nazie pour faire croire au monde entier qu'Israël était un allié clé non seulement pour les États-Unis, mais également pour la Russie.

L'auteur évoqué ensute le début de l’échec des politiques de Netanyahu et du gouvernement américain face à l’Iran.

Nous ne nous arrêterons jamais ni ne reculerons dans le domaine en ce qui concerne le renforcement de notre capacité de défense. Notre capacité de défense est notre ligne rouge, elle n’est donc pas négociable », a déclaré le général Hossein Salami, le commandant en chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI).

 

« Pour ce qui est de notre capacité de défense nous avons réalisé des progrès considérables et le nombre de nos acquis est si grand que nous n’arrivons pas à les médiatiser tous », a affirmé le général Salami, ce jeudi 14 novembre dans la matinée en marge de la cérémonie de commémoration des martyrs de la force aérospatiale dont le célèbre général, Téhérani-Moghaddam.

« Nous assurons le peuple iranien sur le fait que nos forces armées sont si talentueuses qu’elles sont capables de faire face à tout ennemi », a affirmé le général Salami.

« Cela ne se produira jamais; nous ne nous arrêterons jamais ni ne reculerons parce que c'est l'une de nos lignes rouges. Notre capacité de défense n’est ni négociable, ni modifiable, ni susceptible d’être arrêtée ou restreinte », a ajouté le général Salami, en réponse à une question sur l'éventualité de négociations concernant la capacité balistique, à la suite des sanctions imposées à l’Iran.

Des sources israéliennes ont fait état du tir de près 400 roquettes et missiles depuis la bande de Gaza pendant les deux premiers jours de guerre anti-Israël de Gaza par les Brigades d’al-Qods, branche militaire du Jihad islamique de la Palestine, et ce, en représailles à l’assassinat du commandant Baha Abou Atta. Selon l’armée israélienne, plus de 120 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers la Palestine occupée pendant la seule journée de mercredi 13 novembre.

Quel type de roquettes la Résistance palestinienne a sorti de son arsenal balistique ? Jusqu’à présent, les combattants palestiniens ont tiré essentiellement des roquettes à courte portée comme la roquette Qassam, la roquette Grad et des obus de mortier.

Alors que le Premier ministre sortant israélien bloque à tout prix la formation d’un nouveau cabinet, Benny Gantz et Avigdor Liebermann ont promis de faire tout leur possible pour éviter la tenue d’une troisième élection dans les territoires occupés.

Beny Gantz, dirigeant du parti centriste israélien, Bleu Blanc et Avigdor Liebermann, celui d’Yisrael Beiteinu sont sortis de leur réunion tenue ce jeudi 14 novembre, en promettant de faire le nécessaire pour empêcher une troisième élection sans précédent dans les territoires occupés.

Toutefois le journal Jerusalem Post écrit : « On voit peu d’avancées dans la formation d’un gouvernement d’union nationale d’ici mercredi prochain, conformément au délai donné par Reuven Rivlin à Benny Gantz ».

Dans une déclaration à la presse faite après la réunion, Gantz a imputé l'impasse au Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Netanyahu continue de maintenir le bloc et de se battre pour la tenue des élections", a déclaré Gantz en ajoutant : "J'ai clairement indiqué ma position concernant toutes les options sur la table - je suis prête à envisager toute option conforme à mes principes. Nous avons prévu de nous revoir au début de la semaine prochaine. Nous ne voulons pas d'élections et nous fournirons tous nos efforts jusqu'à la dernière minute pour les éviter".

Le suicide politique! En assassinant lâchement le haut commandant du Jihad islamique de la Palestine, le couple agonisant Netanyahu-Bennett a prouvé une nouvelle fois les failles organiques et systémiques dont souffre l'armée israélienne. En deux jours de combat et au bout de presque 400 roquettes Grad et Qassem, l'armée "la plus puissante" du Moyen Orient s'est pliée quitte à quémander une trêve, au Jihad islamique de la Palestine, l’une des multiples composantes de l'axe de la Résistance. Ces deux jours de combats ont prouvé que le ciel israélien était une passoire et que les sites vitaux israéliens sont très exposés et qu'il suffit de moins de 500 missiles pas forcément très sophistiqués en plus, pour qu'Israël se trouve transformé en une « entité » fantôme ...Liberman qui a affirmé ce jeudi vouloir faire tout y compris faire des alliances avec ses ennemis politiques pour éviter un troisième scrutin à Israël a dit aussi ceci, dans l'un des rares moments de sincérité de sa vie politique: "A Gaza Israël a perdu, l'Iran a gagné"...

En allusion à l’entente sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, négociée sur la base des conditions fixées par la Résistance palestinienne, le porte-parole du Mouvement du Jihad islamique a parlé d’un grand acquis de la Résistance.

« La Résistance a affirmé qu’elle est capable de causer un grand ennui aux occupants », a ajouté Davoud Chahab.

« L’accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza a été conclu sur la base des conditions de la Résistance », a-t-il souligné.

Selon une autre information, Ophir Chilah, un député à la Knesset a reconnu ce jeudi la victoire du Mouvement du Jihad islamique lors d’une bataille tous-azimuts contre les occupants.

L'armée syrienne a lancé une nouvelle opération militaire sur l'axe sud-est d'Idlib, dernière base du groupe terroriste le Front al-Nosra et alliés dans le nord-ouest de la Syrie.

Selon Sputnik, l'opération a débuté par des attaques aériennes et à l’artillerie et les unités de l'armée syrienne ont réussi à dominer la ville de Lweibdeh, au nord d'Abou Dali, dans la banlieue sud-est d'Idlib.

Par la suite, les avions de combat syro-russes ont lancé des attaques contre les positions des terroristes afin d'empêcher le bombardement continu des villes libérées et d'étendre le rayon d'action de l'armée sur l'axe sud d'Idlib.

Le président syrien Bachar al-Assad avait précédemment déclaré que la libération d'Idlib ne serait pas longue mais que les civils auraient d'abord une chance de quitter la région.

Idlib est occupé depuis début 2015 après une coalition entre des groupes terroristes baptisée Jaysh al-Fatah, dont al-Nosra est la principale aile. Cette coalition qui était soutenue à l’époque par l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar, s’est effondrée et elle n’existe plus en raison des discordes ayant divisé ces trois pays.

Il y a environ 10 jours, après que les forces de l’armée syrienne ont avancé dans le nord du pays et pris le contrôle de plusieurs régions, le président syrien a déclaré que si l'option politique consistant à expulser les terroristes d'Idlib ne fonctionnait pas, Damas opterait alors pour l’option militaire.

Assad rappelle à tous ceux qui insistent sur un changement constitutionnel syrien que la guerre n'a pas éclaté à la suite de différends sur cette constitution.

« L’élément le plus important de l’axe de la lutte contre le terrorisme est de recourir à des principes immuables. A l’aide de nos amis, en infligeant des coups aux mercenaires de l’Occident et des Etats colonialistes, nous poursuivrons notre combat contre leur cupidité », a souligné le président syrien.

« La guerre en Syrie n'a pas éclaté en raison d'un désaccord ou d'une scission au sujet de la constitution, mais du fait que le terrorisme a commencé à tuer, à intimider et à détruire, la guerre ne prendra fin que lorsque le terrorisme aura pris fin », a indiqué Assad lors de sa rencontre à Damas ce jeudi 14 novembre avec une délégation iranienne présidée par le président de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien, Mojtaba Zonnour.

« Ils tentent de faire croire que la guerre pourrait prendre fin avec un comité constitutionnel. Ce n’est pas juste car cette guerre n’a pas éclaté à la suite de divergences sur la Constitution. Cette guerre a commencé après que le terrorisme se soit mis à tuer et à détruire. La guerre prendra donc fin avec la fin du terrorisme », a souligné Assad.

jeudi, 14 novembre 2019 12:45

L'abondance de la miséricorde divine

Dieu, le Très-Haut, dit dans Son Noble Livre : ((Lorsque ceux qui croient en Nos signes viennent à toi, dis-leur : "Salut sur vous ! Votre Seigneur s'est prescrit à Lui-même la miséricorde)) (Coran V, 54). Il a dit aussi : ((Invoquez votre Seigneur avec crainte et désir ardent. La miséricorde de Dieu est proche de ceux qui font le bien)) (Coran VII, 56).
Dieu, le Très-Haut, affirme dans ces deux Versets que, dans la conception que l'homme se fait de Dieu doit être principalement dominée par  l'idée de miséricorde. En effet, Dieu est le Clément et le Miséricordieux, et l'existence toute entière est une manifestation de Sa miséricorde. Cela permet à l'homme de se sentir toujours proche de Dieu grâce à cette miséricorde qui englobe toute chose. Il lui permet de sentir que, proche, la Miséricorde de Dieu panse ses blessures, soulage ses douleurs, dissipe ses soucis, lui assure la satiété quant il a faim, le désaltère quant il a soif, pardonne ses péchés, réalise ses aspirations, dirige ses pas dans sa marche et ouvre toute son existence à la satisfaction de Dieu, dans ce monde-ci et dans l'Autre monde.    
La miséricorde de Dieu intervient pour rendre plus fervente la prière de l'homme, plus entendues et réalisées ses invocations et plus acceptables -auprès de Dieu- ses actions. Dans ces conditions, l'homme se rend compte qu'il ne peut aucunement se conduire sans la miséricorde de Dieu, le Très-Haut. Le Messager de Dieu (P) a dit à ce propos : "Sachez que rien ne vous sauve qu'une action conjuguée à la clémence". Il a dit aussi: "Dieu n'a créé une chose sans créer une chose destinée à la vaincre. Il a créé Sa miséricorde pour vaincre Sa colère".
La clémence est une qualité que Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, a donnée à Son Messager (P) : ((Il vous est venu un Envoyé élu parmi vous-mêmes. Lourdes lui sont vos fatigues. Vous êtes sa passion. Aux croyants vont sa tendresse et sa miséricorde)) (Coran IX, 128). Sa Miséricorde est aussi immense et englobe tous les hommes : ((Nous ne t’avons envoyé que par miséricorde pour les univers)) (Coran XXI, 107).
La clémence des hommes

Tout cela nous suggère,  que le Musulman doit vivre et donner à la clémence une place importante dans sa vie et dans ses relations avec les autres qui l'entourent. La clémence est une recommandation que chacun doit faire aux autres dans la société islamique. Dieu, le Très-Haut, dit : ((Ils se sont conseillés mutuellement la patience et la miséricorde)) (Coran XC, 17). Le Messager de Dieu (P) l'a affirmé lorsqu'à un homme qui lui a dit: "J'aimerais que Dieu soit miséricordieux envers moi", il a répondu : "La clémence envers celui qui n'est pas clément te prive de la Miséricorde de Dieu. Et laisser la vie sauve à celui qui ne laisse pas aux autres la vie sauve fait périr la Nation". Et louange à Dieu, le Seigneur des Monde.

Lorsque nous voulons nous pencher sur l’expérience de al-Hussein (p) dans sa marche, nous devons regarder al-Hussein (p) en tant que totalité. C’est-à-dire lorsqu’il a combattu et lorsqu’il a fait la paix. Dans les deux cas, al-Hussein (p) était un révolté. Etre révolté ne veut pas dire seulement guerroyer d’une manière directe car la guerre prend deux aspects : On fait la guerre en remettant son épée au fourreau mais aussi en tirant son épée.
Dans beaucoup de situations, la guerre peut se faire en préparant le champ et en exerçant des pressions sur l’ennemi, en préparant les conditions qui permettent de faire face à l’ennemi et en consolidant les assises à même de tenir fermes devant l’ennemi. Ce genre de guerre peut être, au début, plus puissant et plus efficace que la guerre au moyen de l’épée. Les guerres qui ont lieu dans le monde actuel se font, à 75 pour cent, à travers la préparation du terrain et des conditions plus qu’elles ne se font à travers les conflits chauds où sont utilisées les armes.
La guerre par la paix
Comment l’Imâm al-Hussein (p) a-t-il commencé la guerre à partir de la paix qui a auparavant été conclue par l’Imâm al-Hassan (p) appuyé par l’Imâm al-Hussein ? Ils ont fait une trêve avec Mu‘âwiya Ibn Abû Sufyân car leur armée était fatiguée et l’image n’était pas claire aux yeux des gens en raison des guerres qui ont éclaté dès le début du califat de l’Imâm ‘Alî (p) jusqu’au moment de son martyre. Ces guerres ont masqué la déviation que représentaient le règne des Umayyades et leur écart par rapport à la ligne islamique.
Les gens n’avaient pas la vue claire. La guerre occupe les gens ordinairement par les discussions portant sur telle ou telle partie. Elle les occupe par les situations qui évoluent lorsqu’une partie finit par l’emporter. Pour ces raisons, l’homme ne peut pas se constituer une image claire en temps de guerre. Les guerriers étaient fatigués. Ils sortaient en guerre avec lassitude, et c’est la raison pour lesquelles les chefs tribaux qui oeuvraient pour leurs propres intérêts et non pas pour les intérêts du peuples ont profité de cette lassitude qu’ils ont utilisée au service de leurs ambitions et de leurs désirs. Là, la guerre était une perte au niveau de la cause et non pas seulement au niveau de la personne.
Et c’est la raison pour laquelle l’Imâm al-Hassan (p) a voulu donné aux gens l’occasion de savoir ce qu’était la vie sous le règne des Umayyades, l’occasion de connaître les caractéristiques de ce règne, et ce afin de faire de la révolution une évolution naturelle vécue par les gens à travers leur propre vie.
Ainsi, le régime umayyade s’est mis à agir librement et les gens de l’époque ont commencé à savoir ce que signifient la ségrégation et le clientélisme. Ils ont commencé à savoir ce que signifie le fait d’avoir de l’importance non pour sa propre valeur, mais pour son appartenance à un tribu, et de ne pas avoir de l’importance même s’il a des mérites, rien que parce qu’il n’est pas pris par le courant fanatique qui règne sur toute la réalité.
Mu‘âwiya a fini par s’engager à reconnaître al-Hassan (p) comme son héritier présomptif avant de comploter contre lui et de l’empoisonner, ce qui a conduit à sa mort en martyr. Après quoi, il a voulu être décisif en demandant au peuple de prêter serment d’allégeance à son fils Yazîd. L’un de ses hommes de main s’est présenté devant le peuple tenant des bourses d’une main et une épée de l’autre, et il a adressé aux foules les paroles suivantes : « Celui qui prête serment aura cela (désignant l’argent) et celui qui ne s’exécute pas aura cela (désignant l’épée) ».
Le pouvoir umayyade a donc pris cette direction. Les injustices ont proliféré. Hijr Ibn ‘Adiyy, le vénérable compagnon du Prophète (P) a été mis à mort avec son fils et plusieurs autres parmi ses compagnons rien que parce qu’il a refusé de désavouer ‘Alî Ibn Abû Tâlib (p). A’isha a alors protesté violemment contre cet agissement car Hijr était connu comme un homme de bien et de haut rang parmi les Musulmans. On a aussi institué le fait de maudire ‘Alî (p) du haut des tribunes des mosquées tous les vendredis et les jours de fêtes. Cette mesure a été généralisée partout dans toutes les régions du monde musulman.
Les conditions propices
Le pouvoir umayyade a donc pris cette direction et le peuple a commencé de s’agiter contre ce pouvoir. La révolution était devenue quelque chose de normal que tout le monde en parle dans les conditions de la corruption du pouvoir, de sa déviation par rapport à la ligne de l’Islam et de la ligne de Dieu et de Son Messager (P). La situation a empiré avec la nomination de Yazîd comme héritier présomptif.
A Kûfa, les conditions étaient donc devenues favorables à la révolution. Les chefs de la ville ont envoyé à al-Hussein (p) d’innombrables lettres l’invitant à les rejoindre en Iraq pour diriger la révolution. Sommé de prêter serment d’allégeance à Yazîd, al-Hussein (p) a pris cette attitude décisive qui a donné à la question toute son ampleur. Il a dit au gouverneur de Médine qui lui avait fait cette demande : « Nous sommes les Gens de la Famille du Prophète, celui qui a reçu le Message, celui qui recevait les Anges, la Révélation et la Descente du Coran ; Yazîd, quant à lui, est un homme pervers, immoral, un buveur de vin et un tueur de l’âme respectée ; quelqu’un comme moi ne prête pas serment à quelqu’un comme lui ».
Al-Hussein (p) a donc affiché son opposition à ce pouvoir. Il s’est mis, par la suite, à préparer les conditions psychologiques de sa sortie de Médine qu’il a quittée pour la Mecque. Lorsqu’au jour de la Désaltération (Tarwiya), les pèlerins allaient à Minâ avant le neuvième jour de dhû al-Hijja, al-Hussein (p) a fait, à la place de son pèlerinage majeur, un pèlerinage mineur, et a quitté les lieux alors que les pèlerins attendaient le voir parmi eux, le jour de ‘Arafa, sur le mont ‘Arafât. Les gens se dirigeaient donc vers Minâ alors que al-Hussein (p) se dirigeait vers l’Iraq.
Pourquoi ?
Pour que les gens se posent les questions suivantes : Pourquoi al-Hussein (p) n’avait-il pas quitté directement Médine pour l’Iraq qui est moins éloigné de Médine que la Mecque ?
Pourquoi a-t-il quitté Médine pour la Mecque et fait, à la place de son pèlerinage majeur, un pèlerinage mineur ?
Pourquoi a-t-il quitté la Mecque le jour même où les Pèlerins se réunissent pour se diriger vers le mont ‘Arafat ?
Pourquoi ?
Al-Hussein (p) voulait créer un climat médiatique qui inciterait les gens à se poser des questions. Cela assurait à la cause une couverture médiatique qui sera utile plus tard. Il voulait informer les gens de son action et de sa révolution. Il voulait qu’en rentrant chacun dans son pays, les Yéménites disent aux Yéménites et les Syriens aux Syriens, que al-Hussein Ibn ‘Alî (p) est allé à la Mecque et qu’il l’a quittée le jour même où les gens se dirigeaient vers le Mont ‘Arafât. Il voulait informer les gens qu’il a déclaré la révolution contre Yazîd et contre le pouvoir umayyade.
Cette façon d’agir de la part de l’Imâm al-Hussein (p) avait de quoi inciter à l’interrogation. Celui qui s’engage dans une révolution ne la fait pas en accompagnant avec lui sa famille et ses enfants ni la famille et les enfants de ses compagnons. Mais l’Imâm al-Hussein (p) les a fait tous sortir avec lui.
Pourquoi ?
Pour que cet acte soit un acte de protestation devant tous ceux qui le voient. Il fallait que tous ceux qui voient al-Hussein (p) en menant cette action se rendent compte du fait qu’ils étaient menacés, eux, leurs enfants et leurs femmes, par ce pouvoir umayyade. C’est justement cette menace qui pesait sur al-Hussein (p), sur ses femmes et sur ses enfants et qui l’empêchait de sortir de Médine et de les y abandonner pour conduire sa révolution. Puis, il se préparait à créer une autre situation nécessaire pour la poursuite de la révolution après son martyre.
Il s’est donc dirigé vers l’Iraq. Il était suivi par beaucoup d’hommes. Certains d’entre eux l’ont fait, comme al-Hussein (p), en tant que vrais révoltés contre le pouvoir umayyade. Mais la plupart d’entre eux n’étaient pas vraiment fidèles à la révolution et ils avaient suivi al-Hussein (p) dans l’espoir d’aboutir à des résultats positifs et d’accéder, par la suite, à des fonctions et des postes dans le nouveau régime comme le font beaucoup d’opportunistes.
L’Imâm al-Hussein (p) le savait. Il savait que beaucoup parmi ceux qui l’ont suivi ne sont pas fidèles à la révolution, à sa cause et à son mouvement.
Il leur a donc adressé un discours où il les a mis au courant du destin qui l’attendait. Il leur a dit : « Mon meurtre est le bien qui m’attend… Je vois déjà mon corps déchiqueté et je vois les bêtes féroces me dévorer entre Nawâwîs et Karbalâ’ ».
Pourquoi a-t-il parlé de cette façon ? Afin que tous ces gens qui l’ont suivi pour les biens de ce monde-ci sachent qu’il est porteur d’un message et non pas un révolté pour le pouvoir. Afin qu’ils sachent que, comme son père, ‘Alî Ibn Abû Tâlib (p), il ne cherche pas le pouvoir et le commandement comme ambition personnelle pour combler un quelconque vide dans son âme, mais plutôt pour utiliser ce pouvoir à établir le vrai et à repousser le faux.
Pourquoi les habitants de Kûfa avaient-ils abandonné al-Hussein ?
Al-Hussein (p) a continué d’avancer vers Kûfa car il voulait conduire sa révolution jusqu’au bout. Il n’avait pas hésité comme le présentent certains lecteurs des scènes de la tragédie husseinite parmi ceux qui nous le montrent perplexe ne sachant pas où aller. Il connaissait bien son chemin dès le début jusqu’à la fin. Il savait que la question est une question de révolution au service de la cause, et non pas une question de révolution pour le pouvoir. C’est que la réalité islamique avait besoin d’une grande secousse à la taille du martyre de al-Hussein (p), à la taille de son drame.
Mais quel était le problème des habitants de Kûfa qui, entre dix-huit mille et trente mille hommes, étaient, à ce même moment, en train de prêter serment d’allégeance à l’émissaire de al-Hussein (p), Muslim Ibn ‘Aqîl, avant de renoncer un peu plus tard à ce serment ?
Ce qui s’est passé en Iraq, et notamment à Kûfa, avait deux raisons :
La première est que ‘Ubaydullâh Ibn Ziyâd avait arrêté les chefs de la révolution… Il avait arrêté les hommes d’esprit qui dirigeaient les gens vers la révolution et qui les préparaient à la résurrection contre le pouvoir en place. Car lorsque les masses se mettent en action sans être dirigées par des hommes d’esprit, par des chefs actifs et capables de les diriger vers le but, il est alors possible pour toute partie, liée ou non au pouvoir, de les manipuler.
La seconde est que le rôle des masses est, le plus souvent, un rôle affectif et émotionnel. Les masses étaient sensibles aux attitudes émotionnelles qui mettent en œuvre des moyens comme ceux qui affectent les gens en leur faisant peur ou en leur promettant des acquis. Ces moyens, on le sait bien, ont toujours été efficaces. Ils ont toujours pu changer les attitudes de ceux qui servaient les grandes causes, mais qui ont succombé à la peur ou au désir et ont fini par abandonner une cause pour rejoindre une autre.
Le lien affectif
Les chefs de la révolution étaient mis en prison. Les liens des masses avec la révolution étaient fortement affectifs. Il s’agissait de l’amour qu’elles portaient aux Gens de la Maison (p) et de la souffrance qu’elles subissaient dans la réalité vécue. Cela n’était pas suffisant car la cause avait besoin d’être soutenue par des dirigeants capables d’être à sa hauteur. Elle avait besoin d’une radicalisation permanente pour pouvoir s’affermir et s’élancer. Mais il parait que les habitants de Kûfa étaient alors pris dans un climat affectif et émotionnel qui a marqué leur relation avec al-Hussein (p) et leur opposition au pouvoir umayyade. C’est pour cette raison que lorsqu’il est venu portant d’une mais des bourses remplies de dirhams et de dinars, et de l’autre une épée, Ibn Ziyâd a pu venir à bout de ce climat émotionnel. Et c’est pour cette raison que le poète al-Farazdaq avait raison lorsque, parlant des habitants de Kûfa, a dit à al-Hussein (p) : « Leurs cœurs sont avec toi et leurs épées contre toi ».
C’est cette leçon que nous devons assimiler dans notre vie contemporaine, dans notre vie dans cette réalité en tant que Musulmans, en tant que croyants et en tant qu’hommes qui refusent la mécréance, la tyrannie et l’injustice. Si nous voulons être en accord avec la ligne islamique et coranique, avec la ligne de la foi, toute notre vie doit être une révolution permanente qui évolue dans le cadre du changement de la réalité. Cette révolution peut devenir plus grande ou moins grande, mais elle doit se poursuivre quelles que soient les conditions. C’est cela la cause de l’homme musulman qui croit en Dieu.
Si notre but est tel dans cette vie, le sens de notre action dans cette vie est d’en faire un jihâd permanent, une lutte permanente, afin d’établir le vrai et de dissiper l’erreur. Il nous est donc indispensable de nous arrêter devant ces deux phénomènes qui ont, en fin de compte, participé à éloigner les masses de l’Imâm al-Hussein (p) : La direction dans la mesure où les masses ont besoin d’une direction fidèle à la religion et à la destinée de la Nation, d’une part, et la conscience de la réalité de la part de la Nation, d’autre part.
La direction est d’une importance capitale
Oui, la direction est, en Islam, d’une importance capitale. Il nous faut comprendre le sens du Noble Verset révélé au Messager de Dieu (P) et qui dit : ((O Messager ! Communique ce qui a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur ! Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Dieu te protégera des gens)) (Coran V, 67).
Ce sens est que Dieu fait de la question de ne pas désigner une direction l’équivalent de ne pas communiquer le Message. C’est comme si Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, disait à son Messager (P) : Si tu quittes ce monde sans nommer un dirigeant de la Nation qui soit à la hauteur de ses causes, et qui ait un haut niveau de fidélité à ces causes, c’est comme si tu n’avais pas communiqué le Message, Car ce qui compte c’est l’implantation de la cause dans la vie. Si l’on veut que le Message prenne sa place dans la pensée et dans la réalité, il nous faut une direction capable de mettre la voie à l’abri de la déviation et du glissement. Une Tradition dit à ce propos : « L’Islam est fondé sur cinq piliers : La prière, le jeûne, le pèlerinage, l’aumône et la reconnaissance de l’Autorité (des Gens de la Famille). Rien n’a été aussi signalé que cette reconnaissance ».
Pourquoi ? Car l’Autorité des Gens de la Maison est la direction capable de mettre la pensée à l’abri de la déviation et de mettre la marche à l’abri du glissement vers l’erreur. C’est pour cela que, à chacune des étapes de sa vie, la Nation doit rechercher une direction fidèle. La direction fidèle est celle qui porte la pensée de la Nation, car il ne sert à rien d’avoir une direction qui ne porte pas un message qui, à son tour, porte la pensée de la Nation, qui porte la foi en cette ligne que doit suivre la Nation.
Le besoin s’impose donc d’une direction consciente, fidèle, loyale et capable de résister, d’être décisive et à même de préserver les buts de la Nation sur le plan de la pensée et de la réalité. C’est pour cette raison que l’Imâm ‘Alî (p) nous a indiqué celui qui doit tenir l’Autorité en disant : « Nul ne peut établir l’ordre de Dieu autre que celui qui ne flatte pas, celui qui ne fait pas des concessions et celui qui ne suit pas ses ambitions », c’est-à-dire celui qui ne complimente pas, qui n’amadoue pas, qui ne s’humilie pas, qui ne faiblit pas et qui ne considère pas le pouvoir comme un privilège au service de sa vanité. Il est celui qui le considère comme une responsabilité qui doit être au même niveau que celle de l’Imâm ‘Alî (p).
L’Imâm ‘Alî (p) a dit à Ibn ‘Abbas en désignant ses propres chaussures : « Par Dieu ! Elles m’auraient été plus préférables que de vous gouverner si je n’avais pas à établir quelques vérités et à repousser quelques erreurs ». Le pouvoir est une responsabilité et non pas un privilège.
La Nation doit donc assumer sa responsabilité en choisissant une direction consciente, croyante, fidèle et qui sait ce qui est utile pour la Nation dans ce monde-ci et dans l’autre monde. Diriger une Nation c’est la diriger vers ses buts, dans ce monde-ci et dans l’Autre monde.
La direction est celle qui est à la hauteur de la marche de la Nation dans la vie. Sur cette base, nous considérons que la vraie direction appartient aux jurisconsultes qui pratiquent l’ijtihâd, qui connaissent le Message divin, qui souffrent pour la Nation et qui connaissent les causes et les problèmes de la Nation sur tous les plans.
La Nation et la prise de conscience
Nous devons œuvrer et déployer tous nos efforts afin que la Nation puisse avoir conscience de ses causes, de son message et de la scène sur laquelle elle évolue. C’est parce que la situation qu’elle vit à cette phase actuelle de notre vie, ainsi qu’à l’avenir, évolue dans le sens de confondre le vrai et le faux. On y adresse aux entendements des masses et à leurs sentiments beaucoup d’idées qui répondent à leurs pulsions mais sans répondre à leurs vrais intérêts et à leurs vrais buts.
jeudi, 14 novembre 2019 11:40

La vie du Prophète sawas

Notre Saint-Prophète saw est né en l’an 570 après Jésus Christ c’est-à-dire au cours de l’année de l’éléphant. À cette époque-là, les Arabes n’avaient pas de calendrier avec des années. Ils se référaient à des événements historiques importants : guerres, décès de personnalités importantes etc. C’est pour cela que l’année de naissance de Mouhammad saw était connue comme l’année de l’éléphant car durant cette année, Abraha vint avec son armée d’éléphants dans le but de détruire la Sainte-Kaaba[1].
À ce moment-là, c’étaient les descendants d’Ibrahim A.S. qui assuraient la sécurité de la Sainte-Kaaba. Dans Genèse, chapitre 17, versets 18 à 20, Dieu promet à Ibrahim A.S. que dans la lignée d’Ismaïl A.S. il y aura 12 princes qui feront partie d’une génération fructueuse[2].
L’événement de l’éléphant montre le rôle qu’avait Hazrat Abdoul Mouttalib dans la société arabe. Tandis que tous les Mecquois prennent peur en voyant l’armée d’Abraha, H. Abdoul Mouttalib se rend dans le camp d’Abraha pour réclamer ses chameaux.
Les différentes écoles islamiques ne sont pas unanimes sur la date de naissance de notre Saint-Prophète saw : les Ehle Sounnat parlent du 12 Rabioul Awwal tandis que nous célébrons l’anniversaire de Mouhammad saw le 17 Rabioul Awwal. Quoiqu’il en soit, cette semaine de Rabioul Awwal est une semaine spéciale pour tous les musulmans. C’est pour cela qu’Imam Khomeini l’avait proclamée semaine de l’unité et recommandait aux différentes écoles islamiques de célébrer cet événement ensemble et de se rendre dans les mosquées des uns et des autres pour développer la fraternité et le sens du partage.
Au moment où notre Saint-Prophète saw est né, les familles nobles arabes avaient pour coutume d’emmener leurs bébés dans le désert au bout de 8 jours. C’était une habitude dans l’aristocratie. Aussi, Hazrat Aména, la maman de Mouhammad saw confia son fils à une nourrice dans le désert. Elle le fit pour 3 raisons :
1 – le désert est un environnement dans lequel l’enfant est indépendant, où il a une pensée libre. Les enfants grandissant dans le désert peuvent donc être des libre-penseurs durant les premières années de leurs vies. De plus, dans le désert, il n’y a pas de bâtiments, de foule, de magasins, de marchés etc. C’est donc un endroit propice pour se concentrer sur les créations et par conséquent sur le Créateur. C’est l’occasion de réfléchir sur soi, sur le sens de la vie, sur le rôle que l’on a dans la société. L’enfant grandissant dans le désert n’est pas influencé sur ce qu’il doit penser. Il a la liberté de penser.
2 – La ville de Makka n’était pas saine. L’environnement était mauvais : les gens enterraient leurs filles vivantes, ils faisaient le tawaf de la Sainte-Kaaba nus etc.
3 – Le vent et l’air de Makka étaient chauds et malsains. Il y avait de nombreuses maladies et des épidémies.
Mouhammad saw a eu deux nourrices qui ont été choisies par son grand-père Hazrat Abdoul Mouttalib. La première s’appelait Souwaybah et était la servante de son oncle Abou Lahab. Ce dernier adorait son neveu Mouhammad saw avant qu’il ne déclare son nabouwwat[3]. Souwaybah a également été la mère de lait de Hazrat Hamza. C’est pour cela que quand on demanda au Saint-Prophète saw d’épouser la fille de Hazrat Hamza, il a répondu qu’il ne pouvait pas le faire car H. Hamza et lui-même avaient la même mère de lait.
La seconde nourrice de Rassouloullah était Halimah Sadia, une femme pieuse craignant Dieu. Elle raconte qu’elle eut beaucoup de bénédictions dans sa vie depuis le moment où elle s’est mise à prendre soin de Mouhammad saw.
Ensuite, après le décès de son grand-père Hazrat Abdoul Mouttalib, c’est Hazrat Abou Talib et Bibi Fatima binte Assad qui ont pris soin de Mouhamad saw. Lorsque le Saint-Prophète saw avait 12 ans, il accompagna son oncle à la tête d’une caravane commerciale vers la Syrie. En route, ils rencontrèrent un moine qui remarqua que quand le jeune Mouhammad marchait avec H. Abou Talib, chaque arbre s’inclinait derrière eux. Le prêtre chrétien comprit tout de suite qui c’était.
Lorsque le Saint-Prophète saw avait 20 ans, il fonda le Hilfoul Fouzoul, traité des Grands Principes. À cette époque, les gens emmenaient des marchandises à Makka pour les vendre. Il y eut un incident durant lequel un étranger venu à Makka se fit voler par un commerçant Mecquois. Le Hilfoul Fouzoul était une ligue pour protéger les transactions commerciales et mettre fin aux vols dans l’État Arabe. Mouhammad saw était le premier à dénoncer l’injustice à ce moment-là.
Tous les Arabes connaissaient Mouhammad saw comme "Sadik" (le véridique) et "Amine" (le loyal). Personne ne l’appelait Mouhammad. Les gens ne se focalisaient pas sur le nom mais plutôt sur les mœurs[4] de l’homme[5].
Mouhammad saw vécut de telle sorte durant les 40 premières années de sa vie que les gens ne pouvaient pas voir même un seul point noir chez lui[6].
La mission du Saint-Prophète saw était très simple. La société qui l’entourait était stagnante : elle était touchée par la maladie de l’ignorance (Jaahiliyya)[7] qui se répandait tel un virus. Rassouloullah insistait sur l’importance de la réflexion sur sa vie et sa personnalité. Aujourd’hui, l’Islam est trop dogmatique. Le véritable être humain est celui qui réfléchit sur son rôle dans ce monde car, grâce à cette réflexion, tout le reste se mettra en place.
Hazrat Miqdad raconte qu’il entendit un compagnon du Saint-Prophète saw relater un hadith selon lequel une heure de réflexion est meilleure qu’un an d’adoration. Un second compagnon lui fit part du hadith disant qu’une heure de réflexion est meilleure que 7 ans d’ibadats. Un troisième compagnon affirma que Mouhammad saw avait dit : « Une heure de réflexion est meilleure que 70 ans d’adoration ». Ne comprenant pas pourquoi Rassouloullah avait parlé tantôt d’un an, tantôt de 7 ans puis de 70 ans à une autre occasion, il alla le voir pour lui demander des explications. Le Saint-Prophète saw dit à Miqdad : « Viens avec moi et allons rencontrer différentes personnes ! » Sur leur route, Rassouloullah interrogea un homme : « Que faites-vous lorsque vous réfléchissez ? » lui demanda-t-il. L’homme répondit : « Je regarde la création et cela me fait penser au Créateur. » Le Saint-Prophète saw dit à Miqdad : « Une heure de réflexion pour lui est meilleure qu’un an d’adoration. Ils avancèrent et Rassouloulla posa la même question à un autre homme qui répondit : « Quand je réfléchis, je me demande comment je vais faire le Jour du Jugement lorsque je serai interrogé sur ce que j’ai fait en public mais aussi en secret. J’ai peur et ai honte parce que tout ce que j’ai fait en privé sera révélé devant tout le monde. » Le Saint-Prophète saw commenta : « Une heure de réflexion pour ce monsieur est meilleure que 7 ans d’ibadats. » Ils rencontrèrent ensuite un troisième homme qui répondit comme ceci à la même question : « Je pense au feu de l’enfer et je prends peur ! » Le Saint-Prophète saw dit alors : « Ce genre de réflexion va apporter des changements chez la personne. C’est pour cela qu’elle est meilleure que 70 ans d’adoration. »
Quand le Saint-Prophète saw a commencé sa mission, il n’a pas dit aux gens : « Faites le namaz ! Jeûnez ! Donnez la charité ! Accomplissez le pèlerinage ! Portez le hijab ! » La première chose sur laquelle il a insisté c’est la réflexion. Et même durant les 40 années avant la Révélation, il montrait aux Arabes l’importance de la méditation. Sa seconde grande mission a été d’enlever le racisme dans la société car quand l’Homme réfléchit, il ne peut pas être raciste. Le Saint-Prophète a insisté sur l’égalité et sur les droits de chaque être humain. Rappelez-vous comment Bilal est devenu musulman : quand Ammar-e-Yassir a été capturé par les chefs Koraïchites suite à sa conversion à l’Islam, on lui dit : « Explique-nous la religion de Mouhammad ! » Il raconta alors que Rassouloullah disait que Dieu nous a tous créé libres de nos actes et qu’il ne nous jugera pas selon notre race[8].
Le Saint-Prophète saw fit en sorte que la religion soit propagée intellectuellement et non pas émotionnellement.
En troisième lieu, Rassouloullah montra l’importance du respect des personnes de religions différentes. Souvenez-vous que lorsque les musulmans étaient maltraités à Makka, le Saint-Prophète saw invita un groupe d’entre eux à émigrer en Abyssinie car le roi chrétien qui y régnait était très bon.
La quatrième grande mission de Rassouloullah a été d’insister sur le respect de l’autre genre en tant qu’êtres humains, c’est-à-dire qu’il soulignait les droits des femmes[9]. Souvenez-vous que les Arabes enterraient leurs bébés-filles vivantes et que les femmes étaient déshéritées. Le Saint-Prophète saw donna des droits fondamentaux aux femmes. Il mit en place le système de mahar – dot – que la nouvelle épouse reçoit[10].
Traduit par une Kaniz-e-Fatéma
Notes :
[1] Cf http://shia974.fr/madressa/tarikh_3_en_power_points.html(leçon 5 : Amoul Fil)
[2] Couronnée de succès
[3] Le fait qu’il était Prophète
[4] Les qualités morales
[5] Aujourd’hui, les gens se concentrent davantage sur le nom et l’apparence extérieure des autres sans prendre la peine de les connaître de l’intérieur.
[6] Quand vous montrez aux gens une feuille blanche avec un petit point noir et que vous leur demandez ce qu’ils voient, tous vous répondront : « Nous voyons un point noir. » Personne ne vous dira : « Il y a beaucoup de blanc. » Nous avons tendance à nous focaliser sur les défauts des autres au lieu de nous concentrer sur leurs qualités.
[7] http://shia974.fr/majaliss/lignorance_maladie_de_lintellect_muharram_200...
[8] Cf http://www.shia974.fr/biographie_de_bilal_ammar_nakshwani_muharram_2010....
[9] Cf http://www.shia974.fr/reforme_de_la_femme_en_islam.html
[10] À cette époque-là, la dot allait au père de la jeune mariée, mais pas à elle.

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Le Prophète de l’Islam

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