Les degrés du polythéisme (shirk)

Rate this item
(3 votes)
Les degrés du polythéisme (shirk)

Polythéisme au niveau de l’Essence : Le noble Coran a décrite l’existence d’une nature primaire humaine (fitra), le considérant comme dimension existentielle pour l’homme et cause de l’éclosion d’un ensemble de pensées et de nécessités et considérant notamment que l’appel des prophètes vise à répondre à ces nécessités naturelles primaire.

Le polythéisme au niveau de la création 

Le polythéisme au niveau des Attributs

Le polythéisme au niveau de l’adoration.

 

Le polythéisme au niveau de l'adoration

Le polythéisme pratique se présente à son tour à divers niveaux, le plus élevé étant le manifeste qui situe l'individu hors de l'islam. D'autres niveaux de polythéisme, qui ne sont pas apparents, ont été combattus par l'islam grâce à la méthode de l'Unicité pratique.  Certains niveaux de polythéisme sont tellement cachés qu'il est difficile de les déceler, même en les examinant à la jumelle. Ce sont ces niveaux que le messager de l'islam, prières et saluts sur lui et sur sa famille, indique:

«  Le polythéisme est plus imperceptible que le glissement des fourmis sur les rochers, dans une nuit noire. Son degré inférieur consiste à aimer toute chose injuste et à détester toute chose juste. La religion est-elle autre chose que l'amour et la haine dans la voie de Dieu ?  Dieu a dit: Si vous aimez Dieu, suivez-Moi, Dieu vous aimera »

L’islam refuse toutes formes d'adoration des penchants, de l'argent, de la notoriété et de l'individu, les jugeant comme du polythéisme. Le saint Coran exprime la tyrannie de Pharaon sur les Israélites par l'asservissement, et dit, par le biais de Musâ qui s'adresse à Pharaon : « Est-ce là le bienfait que tu me rappelles, alors que tu gardes les fils d'Israël en esclavage? (Ash-Shu'arâ', 22).

Plus clairement encore, le verset suivant indique que l'obéissance à un autre qu'à Dieu est asservissement: « A ceux d'entre vous qui croient et font œuvres pies, Dieu a promis de faire d'eux des vicaires sur Terre, comme Il l'avait fait de ceux qui les ont précédés, d'affermir le culte qu'il Lui a plu de leur faire professer et de transformer leur crainte en sécurité. Qu'ils M'adorent donc, sans rien M'associer  (An-Nûr, 55).

L’expression « Qu'Ils M'adorent sans rien M'associer » indique que les croyants vertueux se libèrent de l'obéissance aux puissants dans le cadre de l'Etat divin, et nous comprenons que l'obéissance est adoration, si l'obéissance est envers Dieu, elle est adoration de Dieu, mais si elle est envers autre que Dieu, elle est une association à Dieu.

La parole du messager de Dieu, prières et saluts sur lui et sur sa famille, indique clairement que la domination des puissants sur toute nation n’est qu’asservissement :

« Si les Banû 'As atteignent les trente, ils se transmettront la fortune de Dieu, asserviront les serviteurs de Dieu et détourneront la religion de Dieu », Banû al-'As étant les fils d'al-'As, des Banû Umayya, le grand-père de Marwân b. al-Hakam. Ce récit souligne l'injustice et la tyrannie des Umayyades. Il est cependant clair que les Umayyades n'ont pas appelé les gens à les adorer et ne les ont pas réduits en esclavage, mais ils leur ont imposé une domination tyrannique et puissante, et cette domination est décrite par le noble messager de Dieu comme le fait d'« asservir les serviteurs de Dieu »,

à suivre
Extrait du livre du concevoir le monde, La vision de l’Islam (par Professeur Mortada Motahari)
Read 8728 times