تقي زاده

تقي زاده

Sous prétexte de lutter contre le terrorisme, le département du Trésor des États-Unis a ajouté les noms de plusieurs individus et compagnies iraniens ou turcs à sa liste de sanctions.

Sur son site web officiel, le département du Trésor des États-Unis a annoncé ce jeudi 24 mai avoir intégré, à la liste des sanctions liées à la lutte contre le terrorisme, les noms de plusieurs individus et compagnies iraniens ou turcs qu’il accuse de fournir des équipements et pièces détachées aux compagnies aériennes iraniennes faisant l’objet de sanctions, y compris Mahan Airlines, Meraj Airlines, Caspian Airlines et Pouya Airlines.

Deux hommes, Iraj Ronaqi et Touraj Zangeneh, accusés de coopération avec Meraj Airlines, ainsi que la compagnie aérienne Dena Airlines, qui appartient à ces deux individus, ont été elles aussi ajouté à la liste des sanctions du Trésor américain.

Des voix s’élèvent au sein des instances américaines contre les décisions unilatérales de la Maison-Blanche.

Jeudi lors d’une réunion de la commission des relations étrangères du Sénat américain prévue pour examiner le budget du département d’État, Rand Paul s’est adressé au secrétaire d’État Mike Pompeo pour dire : « L’Arabie saoudite et le Qatar font partie de principaux sponsors et des protecteurs du terrorisme en Syrie. »

Critiquant les 12 conditions américaines pour un nouvel accord avec l’Iran, il a poursuivi : « Pourquoi demande-t-on à l’Iran de retirer ses troupes de Syrie alors que les Saoudiens et les Qataris sont à l’origine des problèmes dans ce pays ? »

Au septième jour du mois béni de ramadan, le Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei, a reçu en audience, le mercredi 23 mai, les chefs des trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, les hauts responsables du pays, ainsi que les hauts commandants des forces armées iraniennes.

Au cours de cette rencontre, le Leader de la Révolution islamique a évoqué l’animosité fondamentale, profonde et sans relâche des États-Unis contre le peuple iranien et la République islamique d’Iran, avant de souligner que l’échec des récentes tentatives de Washington est certaine, à condition que les responsables iraniens assument convenablement leurs devoirs.

L’honorable Ayatollah Khamenei a souligné que la République islamique d’Iran avait acquis de nombreuses expériences dont il faut tirer une leçon pour l’avenir.

Le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « L’expérience nous a appris que nous ne pouvons pas espérer d’interaction avec les États-Unis, car les États-Unis ne respectent pas leurs engagements. Ne croyez pas que c’est le cas uniquement du gouvernement actuel des États-Unis. En réalité, l’ancien gouvernement des États-Unis, qui s’était mis à la table des négociations, avait agi de la même manière. »

L’honorable Ayatollah Khamenei a ajouté que l’expérience avait aussi appris aux Iraniens l’animosité profonde des États-Unis contre l’Iran. « Le problème ne se limite pas à la simple question nucléaire. Les États-Unis s’opposent à un ordre politique qui s’appuie sur les enseignements de l’islam et se dresse devant l’hégémonie des États-Unis, qui veulent donc anéantir les éléments fondamentaux de la puissance iranienne », a déclaré l’honorable Ayatollah Khamenei.

L’Ayatollah Ali Khamenei, le Leader de la Révolution islamique d'Iran, a reçu, le mercredi 23 mai, les chefs des trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, les hauts responsables du pays, ainsi que les hauts commandants des forces armées iraniennes. L'Europe doit s'opposer aux sanctions américaines contre la République islamique, a-t-il martelé. 

Les trois pays européens (le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne) se sont distingués à plusieurs reprises par leur non-respect de l'accord sur le nucléaire iranien. "Ils doivent maintenant témoigner de leur engagement", a déclaré le Leader.

L'Iran veut expressément des garanties. L'Ayatollah Khamenei a donc appelé les puissances européennes à garantir les ventes de pétrole iranien: "Si les États-Unis parviennent à paralyser nos ventes de pétrole, nous devrons réussir à maintenir nos quotas de vente. Les Européens devront compenser les pertes en continuant l'achat de notre pétrole". 

"Ils doivent promettre de ne pas relancer les négociations sur les missiles et le rôle régionale de l’Iran", a-t-il souligné. En outre, "les banques européennes préservent le commerce avec la République islamique. Nous ne cherchons pas à nous heurter à ces trois pays, mais compte tenu de leurs actes passés, nous ne leur faisons pas non plus confiance", a-t-il déclaré.

Le leader a également dit que "les Européens doivent présenter une résolution contre les États-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU" en signe de protestation contre le retrait de Washington du Plan global d'action commun (PGAC).

Il a également appelé l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran (OEAI) à se préparer au relancement des activités nucléaires au cas où le PGAC s'avérerait inutile: "Si les Européens rechignent à satisfaire nos demandes, l'Iran se réserve le droit de relancer ses activités nucléaires."

Les propos de l'Ayatollah Khamenei interviennent deux jours après que le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a menacé l'Iran des sanctions "les plus fortes de l'histoire".

Peu de temps après que la Corée du Nord La Corée du Nord eut démantelé son fameux site d’essais nucléaires souterrain de Punggye-ri, le président américain a annoncé ce jeudi 24 qu’il annulait la rencontre prévue à Singapour avec le leader nord-coréen, et cela, dans une lettre à l’adresse de Kim Jong-un.

Dans une partie de la lettre fournie par la Maison-Blanche aux médias, Trump affirme que les deux parties cherchaient depuis longtemps à organiser cette rencontre.

« J’étais très impatient de vous y rencontrer. Malheureusement, compte tenu de l’énorme colère et de l’hostilité exprimée dans votre déclaration la plus récente, je crois qu’il est inapproprié, à l’heure actuelle, d’avoir cette réunion planifiée depuis longtemps », explique Donald Trump dans sa lettre citée par le journal Huffington Post.

L’annulation de la rencontre Trump-Kim se fait, selon le président US, « pour le bien des deux parties, mais au détriment de celui du reste du monde ».

« Vous parlez de capacités nucléaires, mais les nôtres sont si massives et si puissantes que je prie Dieu de ne jamais les utiliser », prétend également Donald Trump dans sa lettre.

Donald Trump ne précise pas quels événements ou propos l’ont poussé à annuler la rencontre, mais la chaîne CNN rapportait ce matin qu’un haut responsable nord-coréen avait qualifié le vice-président américain Mike Pence de « pantin politique » et affirmé que « la Corée était prête à une confrontation nucléaire en cas d’échec du dialogue avec les États-Unis ».

Le secrétaire général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a reconfirmé que l’Iran avait respecté le Plan global d’action conjoint (PGAC) et qu’il avait autorisé l’inspection de ses sites.  

Dans son premier rapport depuis le retrait des États-Unis du PGAC, l’AIEA a confirmé pour la énième fois que l’Iran avait accompli parfaitement les engagements qu’il avait pris dans le cadre de l’accord nucléaire.

Selon le ministre israélien du Renseignement, Israël exerce des pressions sur les États-Unis pour que ce pays reconnaisse sa souveraineté sur le Golan.

Le ministre israélien du Renseignement, Yisrael Katz, a prédit que ces pressions porteraient leurs fruits d’ici quelques mois.

L’éditorialiste du journal Raï al-Youm, Abdel Bari Atwan, a écrit un article intitulé « Le mauvais calcul des États arabes du golfe Persique concernant le changement du régime en Iran ».

Dans son article, Atwan souligne que dans les deux cas, qu’il y ait une guerre ou non, Israël sera le grand perdant de l’aventurisme anti-iranien de Trump au Moyen-Orient.

L’auteur reproduit la réponse du président iranien Hassan Rohani aux douze conditions que le nouveau secrétaire d’État américain Mike Pompeo a voulu imposer à l’Iran en menaçant Téhéran de nouvelles sanctions. « Qui êtes-vous pour décider pour l’Iran et le monde ? » a réagi le lundi 21 mai le président Rohani aux propos de Pompeo.

D’après Abdel Bari Atwan, la réaction du président Rohani aux menaces du secrétaire d’État américain prouve que les Iraniens, qu’ils soient considérés comme « modérés », « réformateurs » ou « conservateurs », s’accordent pour faire face aux nouvelles menaces de sanctions politiques et économiques ou même militaires des États-Unis. De son côté, le vice-président iranien, Eshaq Jahanguiri, a déclaré : « Pompeo a 40 ans de retard. La nation iranienne a depuis eu sa Révolution, qui fait que personne ne puisse lui dicter quoi faire. »

D’après l’éditorialiste de Raï al-Youm, l’Iran dispose des moyens qui lui permettraient de tenir tête aux menaces politiques, militaires et économiques des États-Unis.

« Les forces armées iraniennes sont bien entraînées et bien équipées, et ont l’expérience d’opérations militaires réelles », a écrit Atwan. Selon l’auteur, Téhéran possède aussi des dispositifs suffisants pour menacer les forces américaines non seulement à ses frontières, mais aussi les bases américaines dans les pays arabes du sud du golfe Persique.

Abdel Bari Atwan ajoute que les pressions américaines sur l’Iran pourraient avoir un effet inverse à celui qui est escompté, en persuadant les Iraniens à renforcer leur présence sur le territoire syrien pour rester proches de la Palestine occupée, en cas de menace militaire américaine ou israélienne.

Enfin, l’Iran a des alliés puissants dans la région comme le Hezbollah libanais, sans oublier l’influence considérable de Téhéran en Irak, en Syrie et ailleurs.

L’auteur ajoute que Téhéran dispose aussi d’une position diplomatique forte, car Téhéran reste engagé envers l’accord nucléaire avec les grandes puissances, de sorte que même les alliés européens de Washington soutiennent la position diplomatique de Téhéran et condamne la décision du président Donald Trump de sortir de l’accord nucléaire avec l’Iran. Il ne faut pas non plus oublier que le retour des sanctions américaines contre l’Iran infligerait des pertes économiques importantes aux entreprises européennes.

Abdel Bari Atwan écrit : « Même si les Européens finissent par se ranger totalement du côté des États-Unis, les sanctions occidentales, aussi dures soient-elles, ne pourront pas changer le régime politique en Iran. Il est impossible que ces sanctions puissent pousser les Iraniens ou les minorités ethniques du pays vers une révolution comme le souhaitent les dirigeants américains. Les Iraniens ont tiré une leçon des révolutions du Printemps arabe et des malheurs des peuples arabes. »

La Palestine, déjà membre de l'Unesco depuis 2011 au grand dam des Etats-Unis, a rejoint deux nouvelles agences de l'ONU, a indiqué mercredi au Conseil de sécurité le coordonnateur des Nations unies pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov. 
 
"Le 15 mai, la Palestine a adhéré à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced)" et "à l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi)", a-t-il précisé lors d'une réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient.
 
Nickolay Mladenov a aussi rappelé que la Palestine avait rejoint la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (OIAC) basée à La Haye. Cette adhésion avait été au préalable annoncée aux Pays-Bas par un communiqué mercredi de l'OIAC, précisant que la Palestine en était devenue "le 193e Etat signataire".

Basée à Genève, la Cnuced est un organe subsidiaire de l'Assemblée générale des Nations unies ayant pour objectif d'intégrer les pays en développement dans l'économie mondiale. Cette instance intergouvernementale facilite le dialogue et les négociations et fournit des conseils concernant les questions de développement.

Basée à Vienne, l'Onudi est une agence spécialisée de l'ONU chargée de promouvoir le développement industriel pour la réduction de la pauvreté et le développement durable à l'échelle internationale.

Les Palestiniens disposent d'un statut d'Etat observateur non-membre auprès de l'ONU depuis 2012 et ont déjà rejoint plus de 50 organisations internationales et accords, selon le ministère palestinien des Affaires étrangères. Parmi eux, la Cour pénale internationale (CPI) et l'Unesco.

Après l'adhésion palestinienne à cette dernière agence, les Etats-Unis avaient interrompu leur contribution annuelle à l'Unesco dont ils se sont retirés en 2017.

"Les efforts des Palestiniens pour rejoindre des organisations internationales sont prématurés et contre-productifs", a réagi auprès de l'AFP un responsable américain sous couvert d'anonymat.

En septembre, les Palestiniens avaient obtenu le statut de membre à part entière d'Interpol, l'organisation de coopération policière internationale.

Lors de son intervention, Nickolay Mladenov a aussi implicitement critiqué les deux pays --Guatemala et Paraguay-- qui ont récemment transféré leur ambassade de Tel Aviv à Al-Qods (Jérusalem) dans le sillage de la décision de Donald Trump qui a provoqué l'ire du monde arabe et d'une majorité d'alliés européens de Washington.

"La position des Nations unies est qu'Al-Qods fait partie du statut final qui doit être résolu via des négociations entre les parties, sur la base des résolutions de l'ONU", a souligné le responsable de l'ONU.
Les talibans afghans ont invité lundi la population de Kaboul à se tenir écartée des "sites militaires" qu'ils pourraient attaquer, dans le souci "d'éviter les victimes civiles". 
 
 
''Les Moudjahidines ont soigneusement veillé à réduire le nombre de victimes civiles dans les différentes régions du pays. Mais le seul endroit encore touché est la ville de Kaboul", écrivent les insurgés sur leur site internet.
 
"La raison est que les principaux centres militaires et de renseignements des envahisseurs sont situés à Kaboul" justifient-ils, accusant "les forces spéciales, le NDS (renseignements afghans, ndlr) et autres services militaires" de se servir des civils comme de "boucliers humains".

Les talibans annoncent de nouvelles attaques dans le cadre de leur offensive de printemps et affirment: "Nous ne voulons pas qu'un seul civil innocent soit tué".

"Par conséquent (...) nous appelons les habitants de Kaboul à se tenir à l'écart des sites militaires et des centres de renseignements".

Selon la mission de l'ONU en Afghanistan (Manua) qui décompte depuis 2009 les victimes civiles, la capitale est devenue depuis 2017 le lieu le plus dangereux du pays pour les civils en raison de la multiplication des attentats revendiqués par les talibans ou le groupe Daech.

Au premier trimestre 2018, les attaques contre la population ont fait deux fois plus de victimes qu'au premier trimestre 2017, notait-elle en avril, avec 763 civils tués et 1.495 blessés entre janvier et mars, dont 39% dans des attentats - contre 30% lors d'engagements au sol.

Fin janvier, les talibans avaient revendiqué un attentat à l'ambulance piégée en pleine journée au cœur de Kaboul, qui avait fait au moins 105 morts et plus de 200 blessés, principalement civils.

Les insurgés avaient alors affirmé que seuls des policiers avaient été tués, et accusé la presse de mentir.

Pour l'analyste Nik Mohammad, ce message relève de "la propagande: si vous combattez en ville, vous savez que vous tuerez des victimes, aucun moyen de l'éviter".

"Kaboul est surpeuplée, les installations militaires sont situées dans le centre, au milieu des maisons: le gouvernement devrait les déménager en périphérie", estime-t-il.

Mais outre les sièges des ministères de la Défense et de l'Intérieur, du NDS, de la police, de l'opération de l'Otan Resolute Support et de nombreux commissariats, Kaboul est ponctuée d'innombrables barrages qui sont autant de cibles potentielles, très difficiles à éviter pour les habitants.