Formellement, l’ampleur de l’abstention lors de l’élection présidentielle au Venezuela ne permet pas de valider le caractère démocratique de la victoire de Nicolás Maduro. Cependant, la participation est largement suffisante, en pleine guerre économique, pour illustrer le soutien populaire aux institutions nationales. Car, bien plus que le maintien au pouvoir des Chávistes, c’est l’avenir du pays face à l’agression en cours qui était en jeu.

تقي زاده
La Chine ne craint pas une guerre commerciale contre les États-Unis
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré son pays n’avait pas peur d’une guerre commerciale contre les États-Unis.
« Les États-Unis violent aisément leurs promesses, contrats et engagements », a affirmé ce mercredi 30 mai dans l’après-midi Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

« L’administration américaine a l’intention de taxer d’ici un mois les importations chinoises à hauteur de 50 milliards de dollars », a ajouté Chunying, avant de préciser que Pékin défendrait les intérêts des entreprises chinoises.
« Nous ne voulons pas entrer dans une véritable guerre commerciale contre les États-Unis, mais nous n’en avons pas peur et nous y sommes prêts », a-t-elle martelé.
Alors que les deux pays s’étaient accordés sur la non-imposition de droits de douane supplémentaires et l’arrêt de la guerre commerciale, Donald Trump, président américain, a annoncé l’imposition de nouvelles restrictions sur les investissements chinois aux États-Unis.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré : « Si cela intervient, Pékin protégera conformément à la législation en vigueur les droits légitimes de ses entreprises et prendra les mesures nécessaires pour une confrontation commerciale avec les États-Unis. »
Au début de ce mois-ci, les deux pays ont tenu pour la troisième fois des négociations commerciales à l’issue desquelles ils ont annoncé qu’ils avaient trouvé un accord sur l’abandon de la guerre commerciale.
La stratégie d’Israël consiste à provoquer Téhéran
Pour Max Abrahms, membre du think tank américain CFR (Council on Foreign Relations), la stratégie d’Israël face à la République islamique d’Iran n’est pas une stratégie de dissuasion.
« L’objectif des dirigeants israéliens est de fuir en avant en provoquant l’Iran, car ils savent qu’ils n’ont aucun mécanisme politique leur permettant de résoudre leurs différends avec un Iran qui développe de plus en plus son influence régionale », a déclaré Max Abrahms dans une interview donnée à l’agence iranienne ILNA.

« Dans de telles circonstances, les dirigeants israéliens se demandent : “Pourquoi ne pas provoquer une confrontation avec l’Iran à un moment opportun ?” », explique M. Abrahms.
D’après Max Abrahms, le régime israélien estime que le moment est arrivé pour intensifier les provocations anti-iraniennes.
« Israël croit avoir de bonnes raisons pour agir maintenant. Depuis 2003, l’Iran n’a pas cessé de renforcer sa suprématie dans la zone du golfe Persique et dans l’ensemble de la région. Dans le même temps, les relations entre Israël et les États-Unis n’ont jamais été aussi étroites que sous la présidence de Donald Trump. Avant lui, aucun autre président américain n’a jamais été si proche des Israéliens. »
Abrahms estime qu’en 2006, les États-Unis ne sont pas intervenus directement dans la guerre qu’Israël avait déclenchée contre le Hezbollah libanais. Il dit : « Si Israël entame aujourd’hui une guerre contre l’Iran ou un conflit militaire majeur contre le Hezbollah, les États-Unis de Trump ne resteront pas les bras croisés. Dès que Israël lancera une offensive militaire contre l’Iran, Washington déclarera la guerre à Téhéran. »
La Turquie menace les États-Unis de fermer la base d’Incirlik
Ankara a menacé les États-Unis de fermer la base militaire américaine d’Incirlik si Washington poursuit sa politique inamicale.
« La Turquie pourrait fermer la base militaire américaine d’Incirlik en raison de la politique inamicale de Washington », a déclaré mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu.
Tout en affirmant que la Turquie disposait d’autres options pour se procurer des avions de combat F-35, Çavusoglu a évoqué la possibilité d’interdire l’accès de la base d’Incirlik aux Américains.
« Si les États-Unis refusent de vendre des avions de combat F-35, la Turquie pourrait de son côté fermer la base aérienne d’Incirlik », a ainsi écrit Sputnik.
« En ce qui concerne les chasseurs F-35, je n’ai aucune crainte. Il s’agit d’un contrat contraignant et il ne peut pas être annulé si facilement. Si nous n’obtenons pas ces avions, nous pourrons les acquérir ailleurs », a précisé Çavusoglu.
« Il n’y a aucune raison de ne pas envoyer d’avions F-35 en Turquie et Ankara n’a pas l’intention de rompre ses relations avec les États-Unis. La Turquie pourrait toutefois avoir recours à d’autres alternatives. Elle pourrait acheter des avions à la Russie ou à un autre pays membre de l’OTAN », a-t-il indiqué.
L’Inde continue d’importer le pétrole iranien, malgré les sanctions de Trump
Partenaire stratégique de Washington, l’Inde s’est finalement décidée à fermer les yeux sur les sanctions que les États-Unis entendent restaurer contre la République islamique d’Iran.
Le ministre indien des Affaires étrangères Sushma Swaraj a déclaré, ce lundi 28 mai lors d’une conférence de presse à New Delhi, que l’Inde était un client ancien d’hydrocarbures iraniens et vénézuéliens.
« Les seules sanctions auxquelles l’Inde se voit obligée de se soumettre sont celles adoptées par les Nations unies et elle ne fait aucun cas des sanctions qu’un pays impose à un autre », a déclaré Sushma Swaraj.
À l’époque où l’Iran faisait l’objet de sanctions économiques de la part des États-Unis, de l’Union européenne et de l’ONU, les raffineries indiennes ont réduit de moitié leurs achats de pétrole à l’Iran, mais elles n’ont jamais arrêté complètement d’importer des hydrocarbures iraniens. C’est ainsi que l’Inde est restée parmi les six principaux clients de l’Iran.
L’Inde a multiplié ses achats de pétrole iranien une fois que les sanctions ont été levées en 2016, de sorte que les raffineries indiennes ont acheté presque 27,2 millions de tonnes de brut à l’Iran en 2017.
Washington accuse Moscou d’occupation de la Crimée
Lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies concernant l’Ukraine, l’ambassadrice américaine auprès de cette instance internationale a répété ses accusations virulentes contre la Russie et évoqué la poursuite des sanctions américaines.
Sur fond de tensions entre Washington et la Russie dues à la crise ukrainienne, le Conseil de sécurité de l’ONU a été le théâtre d’accusations portées par Nikki Haley à l’encontre de la Russie, a rapporté Fars News.
Hier mardi 29 mai dans l’après-midi (heure locale de New York), le Conseil de sécurité s’est réuni pour se pencher sur les évolutions en Ukraine.
« Les conflits et affrontements en Ukraine mettent en exergue la violation de la souveraineté d’un pays membre de l’ONU par un autre membre », a déclaré Nikki Haley en s’adressant à la Russie.
« Les forces russes sont entrées en 2014 dans la capitale ukrainienne en violation flagrante de la Charte des Nations unies. Elles ont investi le bâtiment du Parlement avant d’organiser un référendum illégal en appelant les habitants à voter. Depuis lors, la Russie a jeté son dévolu sur l’est de l’Ukraine, provoquant une crise humanitaire qui menace la vie de millions de personnes », a-t-elle ajouté.
Haley a également accusé Moscou de continuer d’attaquer les forces ukrainiennes et d’avoir violé l’accord conclu entre la Russie, l’Ukraine, la France et l’Allemagne sur un cessez-le-feu visant à apaiser les tensions dans l’est de l’Ukraine.
Gaza: les groupes de résistance passent de la défensive à l'offensive
L’indifférence des instances internationales et des pays arabes envers la répression par Israël des Palestiniens a amené la Résistance à entrer directement sur la scène de combat.
S’attardant sur les dimensions et les raisons des tirs de roquettes de la Résistance palestinienne, le mardi 29 mai, en direction des colonies israéliennes aux alentours de Gaza, l’expert iranien des questions internationales Saadallah Zaeri a affirmé: « Ces attaques sont en effet un nouveau modèle de riposte aux frappes israéliennes contre Gaza et au massacre des citoyens palestiniens lors de la Marche du grand retour. Cela montre qu’on est témoin d’un changement fondamental de la stratégie des groupes de résistance palestiniens face à Israël. »
Gaza: relance des assassinats ciblés des dirigeants du Hamas par Israël
La cadence avec laquelle les événements nouveaux se produisent au Moyen-Orient dépasse souvent l'entendement. Israël est l'un des acteurs qui, rien que par son incapacité organique à encaisser les crises, se sent souvent dépassé par les événements. Quatre ans après avoir lamentablement perdu sa guerre contre Gaza (2014), les officiels israéliens en sont à revivre l'expérience : après avalanche surprise de quelques 130 roquettes contre les colonies sionistes limitrophes de Gaza, plusieurs responsables israéliens appellent à envahir "l'enclave".
D'autres appellent à l’assassinat ciblé des "commandants" de la Résistance. Et pourtant, Tel-Aviv a annoncé à plusieurs reprises avoir tiré leçon de la guerre de 2014 et avoir travaillé à des "tactiques nouvelles" pour contrer les "Résistant". Or rien n'est moins vraie que cette prétention d’innovation.
Le ministre israélien de la Sécurité intérieure Gilad Erdan a menacé, le mardi 29 mai, de reprendre les assassinats ciblés dans la bande de Gaza. Or la méthode date déjà d'une 20 aine d'années.
Contrat d'armement avec Bakou: Tel-Aviv en difficulté
Alors que la politique européenne sur plusieurs dossiers y compris celui de Qods ou encore du nucléaire iranien va à l'opposé de celle de Tel-Aviv, Israël s'inquiète d'avoir à perdre l'une des principales sources de revenu : le trafic d'armes en provenance de l'Europe. Dans un récent article, l'expert israélien en question militaire Yusi Millman, affirme que le récent contrat pour l'achat et la vente d'armements entre Israël et l’Azerbaïdjan, pourrait mettre en difficulté Tel-Aviv. Ayant servi depuis longtemps de courroie de transmission des armes trafiquées, Israël laisse entendre qu'il pourrait ne plus se montrer aussi coopératifs que par le passé face à l'Europe.
Yusi Millman précise que le contrat d'armement signé entre Israël et l'Azerbaïdjan, selon lequel les armes européennes seront livrées via la Slovaquie en Israël puis en Azerbaïdjan, a mis en difficulté Tel-Aviv. "Ce transfert d’armes est contraire aux règles communes de l’UE", estime-t-il dans un article publié dans le quotidien israélien Maariv.

"Ces armes sont fabriquées en République tchèque, mais seront exportées en Israël via la Slovaquie. Le fabricant d’armes israélien Elbit se chargera de leur transfert vers la République d’Azerbaïdjan. La valeur de ce contrat est de 50 millions de dollars", affirme l'Israélien laissant supposer que ce trafic juteux pourrait ne plus se faire via le territoire israélien.
"Voisin de l'Iran, l’Azerbaïdjan entretient depuis deux décennies des relations stratégiques avec Israël. Et pourtant, ce nouveau contrat d’armement met Israël dans l'embarras puis nos autorités. Car les révélations faites dans nos journaux au sujet de ce transit pourrait mettre en colère le gouvernement d'Ilham Aliyev. Certaines autorités azerbaïdjanaises proches d’Aliyev ont déjà exprimé leur mécontentement de la diffusion de certains rapports au sujet de ces contrats sans que Tel-Aviv prenne le temps de leur répondre", ajoute l'article.

"Bakou est un grand marché de vente pour les armes israéliennes. Lors de la visite de Netanyahu à Bakou en 2016, le président azerbaïdjanais a fait état de la signature d’un contrat d’armement avec Israël d'une valeur de 5 milliards de dollars. Or ce contrat a pris des dimensions énormes puisque Bakou se trouve désormais en ligne de mire de l'UE qui lui reproche la violation des règles des droits de l'homme ou encore le conflit avec l’Arménie. L’Union Européenne a interdit la vente d’armes à Bakou et c'est cela qui pourrait s'avérer embrassant pour nous, les israéliens", ajoute l'analyste israélien.
Dans la suite de l'article, l'auteur s'inquiète des révélations récentes sur le trajet du trafic d'armes : "La télévision de la République tchèque aurait des informations qui prouveraient que les armes sont transportées avec l’accord du ministère israélien des Affaires militaires, par avion et via la société d'armements Elbit à l’aéroport Ben Gurion, avant d'être expédiées à Bakou. Ces révélations mettent dans l'embarras à la fois la Slovaquie et la Tchéquie et puis Israël qui contredit ainsi les réglementations de l'UE. Tout ceci ressemble à du blanchiment d'argent et Israël y est impliqué. La conséquence pourrait être grave : Israël risque d'avoir à faire face à des sanctions".
La CIA orchestre des attaques chimiques en Syrie
Le Comité national syrien pour l'élimination des armes chimiques a annoncé que les États-Unis orchestraient des attaques chimiques en Syrie dans le but de fomenter un nouveau complot contre le gouvernement syrien.
« Les États-Unis et leurs services de renseignement préparent toujours des mises en scène dans certaines régions de la Syrie, poussant leurs agents à utiliser des armes chimiques contre les civils syriens pour porter ensuite de fausses accusations contre l'État syrien », a indiqué un représentant du Comité national syrien pour l'élimination des armes chimiques cité par l’agence de presse officielle syrienne SANA.
Le Comité national syrien pour l'élimination des armes chimiques affirme par ailleurs que d'autres pays, dont la France et la Grande-Bretagne, seraient aussi impliqués dans ce complot destiné à justifier leurs attaques en Syrie.
L’enjeu masqué de l’élection présidentielle au Venezuela
L’élection présidentielle au Venezuela devait être l’occasion de lancer une nouvelle étape dans la préparation de la destruction du « bassin des Caraïbes ». C’est tout au moins ce que le SouthCom espérait [1].
Il existe plusieurs lectures de la crise que traverse le Venezuela. Pour les pays occidentaux, elle est le fruit de la mauvaise gestion du président Maduro et de son fantasme socialiste. Pour l’armée, qui observe les préparatifs militaires du Panama, de la Colombie, du Brésil et de la Guyana, elle est au contraire le résultat d’une terrible guerre —pour le moment uniquement économique— conduite contre le pays sous le commandement des États-Unis. Toujours est-il que le Produit intérieur brut chute de 15 % par an et que l’inflation atteint des sommets (18 000 % depuis le début de l’année). Si l’administration Maduro parvient à distribuer des vivres et à éviter la famine, elle échoue pour le moment à arrêter la descente aux enfers.
Sans aucune raison valable, les 14 États membres du Groupe de Lima avaient contesté à l’avance la légitimité du scrutin [2]. Comme en Syrie, en 2014, l’un d’entre eux avait délibérément violé la Convention de Vienne sur les relations consulaires en interdisant à l’ambassade du Venezuela d’organiser des bureaux de vote dans ses consulats. Cette fois, c’était le Canada (membre du Groupe de Lima) et non plus la France et l’Allemagne (qui ne font pas partie de ce Groupe) [3].
Comme en Syrie, l’opposition pro-US avait appelé au boycott du scrutin. Pis, elle avait organisé une grève des transports, empêchant les électeurs des campagnes et des faubourgs de se rendre aux bureaux de vote.
Le taux d’abstention ne pouvait qu’être anormalement élevé. D’autant qu’un million et demi de Vénézuéliens ont quitté le pays du fait des privations en cours et n’ont pas eu le temps de se réinscrire dans les ambassades à l’étranger.
Pourtant, 46 % des vingt millions d’électeurs se sont exprimés. Et 67 % d’entre eux ont soutenu le candidat chaviste, Nicolás Maduro.
Les études électorales attestent que le taux de participation est d’autant plus élevé que la circonscription abrite des électeurs pauvres.
Les mêmes études attestent que seuls les électeurs de plus de 40 ans se sont déplacés aux urnes, pas les jeunes qui furent presque totalement absents. C’est-à-dire que les jeunes ont exprimé leur désintérêt de la politique ou ont suivi les consignes de l’opposition pro-US, tandis que ceux qui ont connu le Venezuela d’avant la Révolution bolivarienne ont tenu à voter.
Il fallait y tenir, non seulement pour se déplacer aux urnes, mais pour soutenir Nicolás Maduro malgré la faillite générale de l’économie ! Les plus défavorisés, ceux dont le salaire mensuel ne permet plus d’acheter un kilo de viande, ont été proportionnellement les plus nombreux à voter. C’est dire que, contrairement à ce qu’espéraient les États-Unis, les Vénézuéliens ne considèrent pas l’administration Maduro comme responsable de la catastrophe économique. Ils poursuivent le combat engagé par Hugo Chávez pour libérer leur pays de l’impérialisme US.
Cette anomalie est la conséquence du sentiment national qui s’est développé durant les 18 années de la Révolution bolivarienne. Elle rend difficile toute intervention militaire étrangère dans le pays.
Par ailleurs, le fait qu’un candidat sérieux, Henri Falcón (ancien gouverneur de l’État de Lara), ait annoncé en début de journée, le jour du scrutin, que celui-ci était truqué, qu’il ne permettrait pas sa victoire et ne méritait pas de se rendre aux urnes, n’a pas empêché près de deux millions d’électeurs de se déplacer et de voter pour lui. Leur comportement ne peut être interprété que comme une double volonté de défendre leur pays et d’appeler l’ensemble de la classe politique à la réconciliation face à l’agression en cours.
Signe du désespoir croissant, près d’un million d’électeurs a voté pour le pasteur évangélique Javier Bertucci, qui ne voit d’autre solution pour sauver le pays qu’une repentance collective et une intervention divine.
Avant même que le résultat du scrutin soit connu, Washington avait annoncé la promulgation d’un « décret présidentiel interdisant certaines opérations supplémentaires concernant le Venezuela » [4] et le G7 [5] avait préparé une déclaration pour « rejeter le processus électoral » [6].
Devant la réalité du résultat, ce fut le silence. Quelle suite donner au plan de destruction des États et des sociétés de la région ? N’est-il pas dangereux de se lancer à l’attaque du Venezuela comme on l’a fait avec la Syrie, au risque de rencontrer une sévère résistance ? Bref, faut-il y aller maintenant ou faut-il appauvrir encore et diviser un peu plus les Vénézuéliens avant de les attaquer ?
En outre, le fait que, contrairement aux habitudes diplomatiques, la Russie ait à l’avance réagi aux déclarations du Groupe de Lima et souligné qu’elles relevaient de l’ingérence dans les affaires intérieures [7], laisse à penser que Moscou n’est pas dupe. En cas d’intervention de l’Otan, la Russie va-t-elle encore s’en mêler ?
Il est trop tôt pour que le SouthCom puisse décider. Durant cette période d’évaluation, le Pentagone devrait « travailler » la jeunesse vénézuélienne qui n’a presque pas participé au scrutin. Il pourrait aussi accentuer sa pression sur d’autres États du « bassin des Caraïbes », notamment le Nicaragua.
[1] « Plan to overthrow the Venezuelan Dictatorship – “Masterstroke” », Admiral Kurt W. Tidd, Voltaire Network, 23 février 2018. « Le "Coup de Maître" des États-Unis contre le Venezuela », par Stella Calloni, Traduction Maria Poumier, Réseau Voltaire, 11 mai 2018.
[2] “Declaration on Venezuela on the sidelines of the Summit of the Americas”, Voltaire Network, 14 April 2018.
[3] « Le Canada interdit aux Vénézuéliens vivant sur son sol d’élire leur président », Réseau Voltaire, 19 mai 2018.
[4] « Décret présidentiel interdisant certaines opérations supplémentaires concernant le Venezuela », par Donald Trump, Réseau Voltaire, 21 mai 2018.
[5] Le G7 est composé par : les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada.
[6] « Déclaration des dirigeants du G7 concernant le Venezuela », Réseau Voltaire, 23 mai 2018.
[7] “Comment by the Russian Foreign Ministry on developments in Venezuela”, Voltaire Network, 16 May 2018.