
تقي زاده
Première réunion des 5 avec l’Iran après le retrait US
La 12e réunion de la commission conjointe du PGAC (la 1re après le retrait américain de l’accord nucléaire) au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères des cinq pays signataires (Royaume-Uni, France, Allemagne, Chine et Russie) avec l’Iran, s’est achevée après trois heures de discussions.
La réunion de la commission conjointe des 5 avec l’Iran a eu lieu, ce vendredi 25 mai, au palais Coburg à Vienne, sans la présence des États-Unis. Au terme de trois heures de pourparlers, le chef de la délégation iranienne, Seyyed Abbas Araqtchi, a eu des rencontres bilatérales avec d’autres pays participant à cette réunion.
À en croire certaines sources diplomatiques européennes, il y a des difficultés pour remplir toutes les conditions de l’Iran.
Après 7 ans de suspension les vols Lattaquié-Sharjah ont repris
La liaison aérienne entre Lattaquié et Sharjah a été rétablie.
Les vols assurant la liaison entre les villes de Lattaquié en Syrie et de Sharjah aux Émirats arabes unis ont repris ce vendredi 25 mai, a annoncé le ministre syrien du Transport, Ali Hammoud.
« Un vol par semaine assurera cette liaison. Ces vols réduiront les problèmes des voyageurs syriens », a assuré Ali Hammoud.
« Le premier vol a été assuré ce vendredi 25 mai par un Airbus A340 avec à son bord 170 passagers », a-t-il indiqué.
Depuis le début du déclenchement de la crise syrienne en 2011, les citoyens syriens sont confrontés à de nombreux problèmes. Pour se rendre dans les autres pays, ils devaient ainsi transiter par le Liban, car la plupart des compagnies aériennes avaient suspendu leurs vols vers les aéroports syriens.
La Cour suprême israélienne justifie le massacre des manifestants palestiniens
La Cour suprême de Tel-Aviv a accepté les allégations de l’armée israélienne selon lesquelles les soldats n’auraient pas violé la loi en tirant sur les manifestants à Gaza.
« La Cour suprême de Tel-Aviv a accepté les allégations de l’armée israélienne selon lesquelles ses soldats auraient tiré sur les manifestants à Gaza dans le cadre de la loi et que ces derniers représentaient un danger réel pour les soldats et colons israéliens », a déclaré dans un communiqué Adalah, le centre juridique pour les droits de la minorité arabe dans les territoires occupés.
Selon l’IRNA citant le site d’information Arab 48, les organisation de défense des droits de l’homme Mizan et Adalah avaient auparavant déposé une requête devant la Cour suprême israélienne réclamant l’interdiction de tirer sur les manifestants dans la bande de Gaza.
Opération de l’armée syrienne à Deraa : Israël commence à s’affoler
Alors que l’armée syrienne s’apprête à lancer sa plus grande opération dans le sud du pays, les États-Unis, Israël et Daech, se tiennent main dans la main pour retarder cette offensive.
Après que l’armée est parvenue à nettoyer le sud de Damas de la présence des terroristes et à dissiper le danger terroriste dans la capitale, les spéculations se multiplient sur la prochaine opération des forces syriennes.
Le site d’information Moraseloun, citant des sources militaires sur le terrain, annonce que des unités de l’armée syrienne se préparent à donner le coup d’envoi à la plus vaste offensive antiterroriste dans le sud du pays. L’opération de Deraa sera la plus grande opération de l’armée syrienne, ont-elles dit, sans manquer de préciser qu’elle comprendrait la province de Deraa et le reste du Rif de Soueïda, qui jouxte le Rif de Deraa où sont présents les terroristes du Front al-Nosra.
D’après ces sources, toutes les unités de l’armée syrienne prendront part à cette vaste offensive, notamment les forces de réaction et les forces spéciales.
L’opération dans le sud de la Syrie ressemblera à celle de la Ghouta orientale et l’armée y utilisera toutes sortes de lance-missiles ainsi que des chars T-90. Par ailleurs, les chasseurs russes et les hélicoptères syriens y participeront.
« Nous résistons au siège », scandent les Palestiniens de la bande de Gaza
À l’appel du Comité national pour la Marche du grand retour, les Palestiniens de la bande de Gaza sont descendus dans la rue pour le 9e vendredi consécutif et ont été la cible d’attaques d’envergure de l’armée israélienne qui ont fait pour l’heure 86 blessés.
Ce vendredi 25 mai, les manifestants palestiniens ayant participé au neuvième jour de la série des manifestations de la Marche du grand retour, baptisé « Nous résistons malgré le siège », ont été la cible de tirs de grenades de gaz lacrymogènes et de violences dans la bande de Gaza qui ont fait 86 blessés, a rapporté le correspondant de la chaîne Al-Alam.
Le Comité national pour la Marche du grand retour a appelé les Palestiniens à une participation massive à la manifestation du vendredi 25 mai, baptisée « Nous résistons au siège ».
Les 9 mensonges de Donald Trump pour justifier son hostilité envers l’Iran
"Le président américain Donald Trump a forgé neuf mensonges tout au long de différentes déclarations hostiles contre l'Iran pour tromper le monde", a indiqué l'analyste néo-zélandais Gordon Campbell dans un article sur le site d’information Scoop.
Campbell estime que les politiques américaines, en particulier ses sanctions injustes, ne profitent pas à la Nouvelle-Zélande et que les médias du pays se devaient de faire la lumière sur les mensonges de Trump.
1. « L’Iran soutient le terrorisme »: Campbell dit que ce n'est pas l’Iran qui soutient le terrorisme. C’est l'Arabie saoudite, qui directement ou par l'intermédiaire de ses « fondations caritatives », est le fondateur d'Al-Qaïda, de Daech, du Front Al-Nosra, des Taliban et d’autres groupes similaires.
2. « L'Iran est le premier soutien des terroristes au Moyen-Orient »: Trump mentait en disant que l'Iran soutient les terroristes. Campbell a fait ensuite référence aux pays qui poursuivent leurs politiques de manière complètement indépendante ajoutant que l'influence de l'Iran dans ces pays est sans fondement.
3. « L'Iran crée des troubles en Syrie et au Yémen »: c'est une autre distorsion étrange et une interprétation abusive de la réalité par Trump et son équipe néoconservatrice. Oui, l'Iran est activement engagé en Syrie, mais il s'est battu contre Daech. A côté du l’armée syrienne, il a lutté contre d’autres groupes terroristes financés par l'Arabie saoudite qui veulent renverser le pouvoir de Damas, a-t-il dit.
4. « Israël a fourni des preuves sur la construction clandestine d'armes nucléaires par l'Iran »: pour Cambpell, le fait de se référer à la mise en scène théâtrale du 1er mai du Premier ministre israélien qui accuse l’Iran de dissimuler un programme nucléaire, est ridicule. Ces propos, malgré les nombreux rapports de l'Organisation internationale de l'énergie atomique (AIEA) selon lesquels l'Iran a respecté ses obligations internationales, montre qu’Israël et les États-Unis sont à des kilomètres de la réalité.
5. « L'Iran cherche à reprendre son programme de fabrication d’armes nucléaires »: c'est faux, car « rien ne prouve que l'Iran a l'intention de fabriquer l'arme nucléaire, et l'engagement de l'Iran envers PGAC approuvé par 12 rapports de l’AIEA, le confirme également ».
6. « Déchirer l'accord avec l'Iran rendra la région plus sûre »: en réponse à cette allégation du président Trump, Campbell a écrit que l'accord nucléaire assurait la communauté internationale de la nature pacifique du programme nucléaire de l'Iran. « Mais avec la mort de l’accord, les tensions monteront d’un cran dans la région », a-t-il ajouté.
7. « Les partisans de la ligne dure en Iran ont été mis en garde »: le président Trump prétend, en adoptant de telles mesures, avoir visé les conservateurs iraniens, mais ce sont les modérés, y compris le président Hassan Rohani et ses partisans, qui auraient été les principales victimes des décisions de l’administration américaine.
8. « Le peuple américain est unanime pour s'opposer à l’accord nucléaire »: les sondages publics démentent cette allégation de la Maison Blanche. La plupart des interrogés ont exprimé leur soutien à l'accord avec l'Iran qui est considéré comme un acquis par de nombreux pays.
9. « La Corée du Nord sera impressionnée par cette dernière démonstration de force américaine»: le retrait unilatéral de Washington des accords internationaux met sérieusement en péril la confiance de la Corée du Nord qui se dit prête à négocier avec les États-Unis.
Dans une dernière déclaration, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a prétendu que le Plan global d’action conjoint (PGAC) avait des « défauts mortels » et que l’Iran ne devait plus soutenir ceux qu’il a qualifiés de « paramilitaires et groupes terroristes dans la région ». Or, il est de notoriété publique que l’Axe de la Résistance à laquelle l’Iran n’a jamais dissimulé son appui, a joué un rôle axial dans la lutte contre les terroristes qui, rappelons-le, ont toujours bénéficié de l’appui des États-Unis.
Le chef de la diplomatie américaine a aussi posé douze conditions pour conclure un éventuel « nouvel accord » avec l’Iran.
Certains analystes disent que par son discours, Mike Pompeo a rendu quasiment impossible la rude mission de convaincre les alliés des États-Unis d'un rétablissement des sanctions contre l’Iran.
Poutine dénonce les sanctions unilatérales américaines «illégitimes» contre l'Iran
"Les sanctions doivent être appliquées uniquement par le biais du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), sinon elles sont illégitimes", a déclaré M. Poutine, ajoutant que "les embargos unilatéraux causent des dommages à l'économie mondiale".
Ainsi, le leader russe a évoqué les dernières sanctions contre les particuliers et les entreprises iraniennes qui sont appliquées dans le cadre de la stratégie de l'administration du président américain Donald Trump, pour mettre plus de pression sur Téhéran après le départ de Washington de la accord nucléaire signé en 2015 entre l'Iran et le Groupe 5 + 1 de l'époque.
Pour sa part, le président français a fait référence au rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), publié ce jeudi, qui confirme l'engagement de l'Iran aux obligations stipulées dans le pacte nucléaire, et a déclaré que le rapport " J'allais dans la bonne direction et c'était réconfortant. "
À cet égard, il a affirmé qu'il n'y avait aucun changement dans le comportement de Téhéran au cours du premier trimestre de 2018 ou depuis l'abandon des États-Unis de l'accord.
Poutine et Macron ont tous deux insisté sur la nécessité de préserver l'accord nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan global d'action commune (JCPOA, pour son sigle en anglais).
"Je n'ai jamais douté de l'accord iranien (nucléaire). Il est important de le maintenir ", a souligné le président français. Dans ce sens, le directeur général russe a également souligné l'importance de «sauver» le traitement multinational.
Poutine, à son tour, a remercié les Européens pour leurs efforts pour sauver l'accord nucléaire avec l'Iran malgré le retrait de Washington et a averti que le monde fera face à des "conséquences regrettables" si l'accord n'est pas sauvé.
Après la sortie unilatérale de Washington du pacte, les autorités iraniennes ont exigé des autres signataires des garanties économiques comme condition de maintien de l'accord. En outre, il a assuré qu'il n'acceptera «aucun prix» pour rester dans l'accord, car il accorde la priorité à la préservation de la dignité et de la souveraineté de la nation perse.
Nucléaire: l'Iran continue de respecter l'accord de 2015 et exige les engagement des autres
L'AIEA "encourage l'Iran à aller au-delà des exigences" posées par l'accord du 14 juillet 2015 afin d'améliorer la confiance. L'Iran pourrait ainsi inviter les inspecteurs de l'agence sur des sites auxquels ils n'ont pas demandé l'accès, a-t-il suggéré.
Comme lors de ses précédents rapports, l'organe onusien confirme que le nombre de centrifugeuses dans l'usine d'enrichissement de Natanz restait inférieur aux 5.600 déterminées dans l'accord et que le stock d'uranium faiblement enrichi "n'a pas dépassé 300 kilogrammes".
L'uranium hautement enrichi (au-delà de 90%) est utilisé pour les armes nucléaires. Faiblement enrichi (à moins de 20%), il a des applications civiles, notamment pour la production d'énergie.
- Exigences iraniennes -
Depuis la signature de l'accord, l'Iran a approché deux fois le seuil du volume d'eau lourde qu'elle est autorisée à détenir. Le dernier rapport stipule toutefois qu'au cours des trois derniers mois, le stock d'eau lourde volume était resté inférieur aux 130 tonnes autorisés.
Signé par la République islamique et le Groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), l'accord de Vienne a permis un retour de l'Iran dans la communauté des nations, après des années d'isolement, et un allègement des sanctions internationales le visant en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire.
Présenté par des partisans en Occident comme le meilleur moyen pour coopérer avec l'Iran, l'accord est aux yeux de Donald Trump "un des pires" jamais conclus par Washington.
Les Européens tentent de garder l'Iran dans l'accord malgré le retrait américain, Téhéran exigeant des "garanties" solides de leur part pour que l'Iran puisse bénéficier des retombées économiques attendues de la signature de cet accord il y a trois ans.
Mercredi, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a détaillé sur Twitter ses attentes.
"L'Europe doit garantir qu'elle ne soulèvera pas la question des missiles de la République islamique ni celle des affaires régionales", écrit-il ainsi, alors que le président français Emmanuel Macron a justement proposé de "compléter" l'accord de Vienne en amenant l'Iran à discuter de ces missiles balistiques et de son rôle dans plusieurs conflits régionaux, comme en Syrie.
L'Europe doit garantir que l'Iran puisse vendre "la totalité" du pétrole qu'il souhaite écouler à l'extérieur, et les banques européennes la possibilité de "transactions commerciales avec l'Iran", détaille l'ayatollah Khamenei.
"Si les Européens hésitent à répondre à nos exigences, l'Iran sera en droit de reprendre ses activités nucléaires", ajoute-t-il.
Deir ez-Zor : des frappes à l’insu des USA ?
Les responsables américains disent ne rien savoir à propos des attaques aériennes de la coalition contre la province de Deir ez-Zor.
Selon l’agence de presse iranienne ILNA, les responsables du département d’État américain ont annoncé ce jeudi ne pas être au courant des frappes des avions de chasse de la coalition dirigée par les États-Unis contre les positions de l’armée syrienne dans la province de Deir ez-Zor.
Plus tôt, l’agence de presse officielle SANA avait annoncé que certaines bases militaires situées dans la région entre Abou Kamal et Hmeimim avaient été visées par les chasseurs de la coalition.
L’ère des cris d’intimidation d’Israël est révolue
Abdel al-Bari Atwan, célèbre analyste du monde arabe, s’est penché sur la présence des forces iraniennes en Syrie.
La présence de forces iraniennes en Syrie est légitime et elles ne sortiront pas de ce pays, a affirmé le rédacteur en chef du journal panarabe Raï al-Youm.
« Tout retrait des forces iraniennes de Syrie est exclu », a indiqué Abdel al-Bari Atwan à la chaîne BBC Arabic.
« L’Iran est présent en Syrie pour déjouer tout complot visant à désintégrer ce pays », a précisé Atwan.
« Le régime sioniste occupe depuis des années les hauteurs du Golan en Syrie, bien avant que les forces iraniennes n’y soient présentes à la demande de Damas. Il a lancé à maintes reprises des frappes aériennes sur la Syrie. Le commandant de l’armée de l’air de ce régime a récemment reconnu avoir mené ces attaques », a-t-il ajouté.

Pour Atwan, il ressort des récentes déclarations de Mike Pompeo, secrétaire d’État américain, concernant l’Iran et de ses 12 exigences que les États-Unis ont l’intention de changer le régime en Iran.
« L’Iran et la Syrie font front commun face aux complots du camp américano-sioniste », a indiqué le célèbre analyste du monde arabe.
En réponse à la question de savoir si Israël est capable d’expulser l’Iran de Syrie, il s’est exprimé en ces termes : « Celui qui doit quitter la Syrie, c’est Israël et non l’Iran. Le régime occupant doit se retirer du Golan en Syrie, du sud du Liban et de la Palestine. »
« L’Iran ne quittera jamais la Syrie et ne fera pas cas des demandes d’Israël ou des menaces proférées par les États-Unis », a poursuivi Atwan.