تقي زاده

تقي زاده

« Par conséquent, célèbre les louanges de ton Seigneur, et sois de ceux qui se prosternent dans l'adoration »

(Qur'an 15 :98)

Les Musulmans Chiites préfèrent se prosterner sur un petit bloc de terre, appelé Turbah, qui est habituellement constitué d'argile du sol de Kerbela en Irak.

Selon le fiqh Chiite Ja'farite - qui l'une des cinq principales écoles de loi en Islam - la prosternation doit être faite sur la terre ou ce qui pousse de la terre sauf ce qui est comestible ou peut servir à faire des vêtements. Sont licites : la poussière, la pierre, le sable et l'herbe pourvu qu'il ne contiennent pas de minéraux. Il est permis de se prosterner sur du papier parce qu'il provient des arbres qui ont poussé dans la terre, mais pas sur des vêtements ou des tapis.

Toutes les écoles de loi Sunnites reconnaissent la validité de la prosternation sur la terre et ce qui y pousse.

Etait-ce une pratique du Prophète (s) et de ses compagnons ?

Prier sur de la terre était avec certitude une pratique du Prophète (s) et de ceux qui l'entouraient.

- >D'après Abu Sa'id al-Khudri : j'ai vu l'Apôtre d'Allah se prosterner dans la boue et l'eau et j'ai vu la marque de boue sur son front.

[Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol. 1, livre 12, no. 798; vol. 3, livre 33, no. 244]

- D'après Anas bin Malik: Nous avions l'habitude de prier avec le Prophète(s) en pleine chaleur et si l'un d'entre nous ne pouvait poser son front sur le sol (à cause de la chaleur) alors il enlevait son vêtement et se prosternait dessus.

[Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol. 2, livre 22, no. 299]

Selon ce hadith seulement dans ces circonstances exceptionnelles le Prophète (s) et ses Compagnons se prosternaient sur un vêtement.

Le Prophète (s) utilisait aussi une Khumra sur laquelle il posait son front lors de la prosternation.

- D'après Maymuna : L'envoyé d' Allah priait sur une Khumra.

[Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol. 1, livre 8, no. 378]

- Selon al-Shawkani, un fameux savant Sunnite, plus de dix Compagnons du Prophète (s) ont relaté dans leurs récits sa prosternation sur une Khumrah.

Et il rapporte la liste des sources Sunnites citant ces hadiths qui comprend Sahih Muslim , Sahih al-Tirmidhi , Sunan Abu Dawud , Sunan al-Nasa'i et beaucoup d'autres.

[Al-Shawkani, Nayl al-Awtar, Chapitre Prostration sur la Khumrah, vol. 2, p. 128]

Alors qu'est-ce qu'une khumrah ?

- une petite natte de paille juste assez grande pour la figure et les mains lors des prosternations de la prière.

[Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol. 1, livre 8, no. 376 (selon la note du traducteur en anglais)]

Ibn al-'Athir, un autre éminent savant Sunnite, dans son Jamial-Usul a écrit :

- « La Khumra est [comme] ce qu'utilisent les Chiites de notre époque pour se prosterner. »

[Ibn al-'Athir, Jami'al-Usul, (Cairo, 1969), vol. 5, p. 467]

- « La Khumra est une petite natte faite de fibres de palmier ou autre...et c'est comme ce dont les Chiites se servent pour se prosterner. »

[Talkhis al-Sihah, p. 81]

Mais pourquoi la terre de Karbala ?

Les caractéristiques spéciales du terrain de Karbala (Irak) étaient connues et firent l'objet d'une attention particulière au temps du Prophète (s) ainsi qu'aux temps plus anciens :

- Umm Salama a dit : J'ai vu Husayn (a) assis sur les genoux de son grand-père, le Prophète (s), qui avait un bloc rouge de terre dans sa main. Le Prophète (s) l'embrassait et pleurait à chaudes larmes. Je lui ai demandé quelle était cette terre ? Le Prophète (s) a dit : « Gabriel m'a informé que mon fils, Husayn, sera assassiné en Irak. Il m'a rapporté cette terre de ce pays. Je pleure pour la souffrance qui va être infligée à mon Husayn. » Alors le Prophète (s) posa l'argile dans la main de Umm Salma et lui dit : « Quand tu verras cette terre se transformer en sang tu saura que mon Husayn aura été massacré. » Umm Salma la garda dans une bouteille et la surveilla jusqu'à ce qu'elle vit le jour d'Ashura, 10 Muharram 61 A.H., qu'elle s'était transformée en sang. Alors elle su que Husayn bin Ali était tombé martyr.

[Al-Hakim, al-Mustadrak, vol. 4, p. 398]

[Al-Dhahabi, Siyar a`lam al-nubala', vol. 3, p. 194]

[Ibn Kathir, al-Bidayah wa'l-nihayah, vol. 6, p. 230]

[Al-Suyuti, Khasa'is al-kubra, vol. 2, p. 450; Jam` al-Jawami, vol. 1, p. 26]

[Ibn Hajar al-Asqalani, Tahdhib al-tahdhib, vol. 2, p. 346]

- Ali ibn Abi Talib, passa par Karbala après la bataille de Siffin. Il prit une poignée de son sol et s’écria : 'Ah, ah, à cet endroit des hommes se feront massacrés, et entreront au paradis sans jugement !

[Ibn Hajar al-Asqalani, Tahdhib al-tahdhib, vol. 2, p. 348]

Pourquoi est-il obligatoire de se prosterner sur de l'argile de Karbala ?

Ce n'est pas une obligation ! Mais les Chiites préfèrent se prosterner sur l'argile de Karbala en raison de l'importance qui lui a été donnée par le Prophète (s) et les Imams de sa Famille (Ahl al-Bayt).Après le martyre de Imam Husayn (a), son fils Imam Zayn al-'Abidin (a) en recueillit, la déclara sacrée, et la garda dans un sac. Les Imams (a) prirent l'habitude de s'y prosterner, d'en faire un tasbih, et d'y réciter les louanges d'Allah.

[Ibn Shahrashub, al-Manaqib, vol. 2, p. 251]

Ils ont aussi encouragé les Chiites à se prosterner dessus, en précisant que ce n'était pas une obligation, mais un moyen d'obtenir une plus grande récompense.

Les Imams (a) ont insisté sur le fait que la prosternation pour Allah devait s'effectuer seulement sur de la terre propre et de préférence sur cette terre de Karbala.

[Al-Tusi, Misbah al-Mutahajjad, p. 511]

[Al-Saduq, Man la yahduruhu'l faqih, vol. 1, p. 174]

Pendant longtemps les Chiites ont gardé cette terre avec eux. Puis, craignant qu'elle puisse être souillée, ils la malaxèrent en petites plaques ou morceaux, que maintenant on appelle mohr ou Turbah. Pendant les prières nous nous y prosternons non pas par obligation mais en raison de son caractère particulier.

D'autre part, quand nous ne sommes pas en présence d'un sol pur, nous pouvons nous prosterner sur une terre propre, ou quelque chose qui en tire son origine.

Il est dommage que certaines personnes malveillantes soutiennent que les Chiites idolâtrent des pierres ou qu'ils idolâtrent Husayn (a). La vérité est que nous adorons seulement Allah en nous prosternant sur la Turbah, et non pas pour elle. Et nous n'avons jamais idolâtrés Imam Husayn, Imam Ali, ou le Prophète

Muhammad (s). Nous adorons seulement Allah, et c'est en accord avec la volonté d'Allah que nous nous prosternons seulement sur une terre pure.

Conclusion :

C'est la raison pour laquelle les Musulmans Chiites se servent de ces petites plaques, habituellement constituées de terre de Karbala, qui leurs permettent de se prosterner sur une matière hautement recommandée et de suivre la sunnah du Prophète (s).

vendredi, 01 février 2013 20:05

L’ORIGINE DE L’ISLAM CHIITE

La signification du termeChiite.

En Arabe, le terme chiite désigne à l’origine un, deuxou un groupe de partisans. Dans le Glorieux Coran, ce terme est utiliséplusieurs fois dans ce sens. Par exemple, dans le verset (28:15) Allah parled’un des partisans de Moise comme un de ses chiites. Dans un autre endroit,Abraham est introduit comme un chiite de Noé (37:83). Au commencement del’histoire islamique, le terme «chiite» fut utilisé dans son sens originel oulittéral pour désigner des partisans de différente personne. Par exemple, des hadiths (traditions) parlent de chiites d’Ali b. Abi Talib et d’autres dechiites de Muawiya b. Abi Soufyan. Cependant, le terme a acquis graduellement lesens secondaire ou technique de partisans d’Ali, ceux qui croient en son Imamat (Direction par Désignation Divine).

Shahrestani (mort en 548 A.H.) dans son Al Milal waal Nihal, une source remarquable sur les différentes sectes en Islam, écrit:«Les chiites sont ceux qui suivent Ali en particulier et qui croient enson Imamat et Khalifat selon les directives explicites et les volontés duProphète Mohammad». [1] C’est une définition très précise, étant donné que les chiites eux-mêmescroient que la raison de suivre Ali est motivée par l’exigence du Prophète et cene fut par leur décision personnelle de choisir qui suivre, contrairement auxnon-chiites qui, après le décès du Prophète Mohammad, ont suivi celui qui étaitchoisi au Saqifah et ont cru que le Prophète avait laissé aux gens décider quisuivre. Bien sûr, Abou Bakr b. Abi Qouhafah, le premier Khalife, qui lui-mêmefut choisi de cette manière, a cru qu’il se devait de désigner son successeur.Et le deuxième Khalife, Oumar b. Khattab, lui à son tour a désigné, un conseilde six personnes pour choisir parmi eux selon une procédure très stricte, qu’ila mise au point. Il est intéressant de noter que ce fut Ali, le quatrièmeKhalife, qui était choisi et vraiment forcé par presque tous les musulmans aprèsle meurtre du troisième Khalife, Outhman b. Affan, pour occuper la position duKhalifat.

Dans son Firaq Al Shi’ah, Al Hassan b. Moussa alNawbakhti (mort en 313 A.H.) un célèbre chercheur chiite écrit: «Les chiitessont les partisans de Ali b. Abi Talib. Ils sont appelés ‘Les chiites d’Ali’durant et après la vie du Prophète et sont connus comme les partisans d’Ali etcroient en son Imamat» [2]. Sheikh Moufid (mort en 413 A.H.) un des premiers et très remarquable éruditchiite, définit les chiites comme étant ceux qui suivent Ali et croient en sasuccession immédiate après le Prophète. [3] En expliquant pourquoi les chiites sont aussi appelés «Imàmîyah», il dit:«C’est un titre pour ceux qui croient dans la nécessité de l’Imamat et de sacontinuité en tout âge, et que chaque Imam doit être explicitement désigné, etdoit aussi être infaillible et parfait». [4]

Ainsi, on peut dire que les musulmans chiites sont ceux qui ontles croyances suivantes sur la succession du Prophète Mohammad:

a-La succession au Prophète est unedésignation Divine

b-Comme le Prophète a été choisi par Dieu,son successeur ou Imam doit aussi être choisi par Dieu et puis inspiré auProphète.

c-Le successeur immédiat du ProphèteMohammad est Ali.

Quand le Chiisme a-t-ilcommencé?

Naturellement, la question de savoir quand lechiisme a commencé se pose. Il y a beaucoup de hadiths relatés par aussibien les chiites que les non-chiites concernant la question d’Imamat qui serontétudiés plus tard au moment de la discussion des doctrines chiites. Dans ce quisuit cependant, nous allons étudier quelques hadiths dans lesquels LeProphète Mohammad parle d’un groupe comme «Chiite» (partisans) d’Ali, et nousnous parlerons ensuite d’autres raisons à partir des hadiths etl’histoire de l’Islam. Tous les hadiths cités ci-dessous proviennent desources respectables Sunnites. Il n’y a que quelques unes des plus importantesnarrations, et il y a beaucoup d’autres à trouver dans les sources mentionnéesici, ainsi que d’autres sources.

1- Ibn ‘Asakir (mort en 571 A.H.) rapporte de Jabir b.‘Abdoullah al-Ansari qui a dit:

Un jour nous étions avec Le Prophète Mohammad, quand Ali estarrivé, dont Le Prophète a dit «Je jure par Celui qui a ma vie dans Ses Mainsque cet homme et ses «chiites» seront sûrement heureux le Jour de laRésurrection». Puis le verset «En réalité ceux qui croient et font œuvresbonnes sont les meilleures de création» (98:7) fut révélé. Par la suite chaquefois que les compagnons du Prophète voyaient Ali venir, ils disaient «Lameilleure de la création est venue» (Ibn ‘Asakir, Vol 2, p.442 & Al-Souyouti, Vol 6, p. 5890)

2- Ibn Hajar (mort en 974) rapporte d'Abbas que lorsque leverset (98:7) fut révélé, le Prophète dit à Ali:

«Ceci vous concerne vous et vos «chiites». Le Jour de laRésurrection vous serez heureux et plaisants (à Dieu), et vos ennemis viendronten colère et attachés par le cou» (Ibn Hajar, Section 11, Chapitre 1, verset11). [5]

3-Ibn al-Athir (mort en 606) rapporte qu’en s’adressant à Ali, LeProphète a dit:

«O, Ali, Toi et tes chiites atteindront Dieu étant satisfaitset Le satisfaisant, et tes ennemis L’atteindront en état de colère et attachéspar le cou». Puis Le Prophète a montré l’image en mettant sa main sur son cou –(Ibn Al-Athir, l’Entrée «qa-ma-ha»).

Il y a d’autres hadiths dans lesquels le Prophètes’adressant à Ali a utilisé «nos chiites». Cela est conforme à ce qui a étédit plus haut que les chiites sont ceux qui suivent Ali, en accord avec lesenseignements du Prophète et non par leur décision personnelle. Par exemple, Ibn‘Asakir rapporte que le Prophète a dit:

«En réalité, il y a une source au Paradis plus douce que lenectar, plus lisse que le beurre et plus fraîche que la glace, et plus parfuméeque le musc. De cette source provient l’argile (tinah) dont nous (moi et lesgens de ma maison) avons été crées et nos chiites ont été crées de la mêmeargile». (Ibn ‘Asakir, Vol A, p. 129, N° 180).

Il y a encore d’autres hadiths dans lesquels LeProphète, s’adressant à Ali, a utilisé l’expression «chiites de nosdescendants». Cela confirme ce qui a été suggéré plus haut, que les chiitessont ceux qui suivent Ali parce qu’ils croient dans l’institution d’Imamat.Comme nous le verrons en détail, les chiites croient que Ali était le premierImam et qu’après lui l’institution de l’Imamat a continué par ceux de ladescendance de Ali et Fatima qui étaient choisis par Dieu et annoncés etprésentés par le Prophète. Par exemple, Zamakhshari (mort en 528 A.H.) dans sonRabi ‘al-Abràr rapporte que le Prophète a dit: «O, Ali! Le Jour duJugement je dépendrai d’Allah (pour le Salut), tu dépendras de moi, tesdescendants dépendront de toi et leurs chiites dépendront d’eux. Puis tu verrasoù nous serons amenés ». [6]

Il faut noter que selon le Coran, la prophétie a aussiété héritée. Le Coran dit «En vérité nous avons envoyé Noé et Abraham, et nousavons attribué la prophétie et Le Livre dans leur descendance (57:26). Ce quiveut dire que ceux qui étaient qualifiés pour être choisis comme prophètes parDieu étaient inclus dans leur descendance.

En plus des hadiths mentionnés ci-dessus et ceuxqui s’y apparentent et ceux sur l’Imamat qui seront mentionnés plus tard, il y abeaucoup d’autres raisons qui font que l’émergence d’un groupe de gens tels queles chiites durant la vie même du Prophète est un phénomène très naturel et mêmenécessaire. Par exemple, au début de l’Islam, quand Dieu a demandé au Prophètede commencer l’invitation au public vers l’Islam en commençant par sa famille etparents les plus proches, il les appela à un repas. Après le repas, le Prophètedéclara sa mission et les invita à l’Islam et établit que quiconque parmi euxcroit en l’Islam et l’assiste dans cette mission sera son successeur. Tout lemonde est resté silencieux. Le seul qui a accepté l’invitation à l’assister futAli, adolescent à l’époque. Le Prophète lui dit de s’asseoir et répéta soninvitation une deuxième, puis une troisième fois. Mais à chaque fois, ce futAli, seul, qui a exprimé son empressement à supporter le Prophète. Celui-ciaccepta la soumission d'Ali par la volonté de Dieu et établit cette volontédivine en le désignant comme son successeur. Cet événement est relaté dansplusieurs sources. [7]

Dans une déclaration très importante, le Prophète aclairement affirmé que Ali était honnête et dénué de fausses croyances et demauvaises actions, que cela soit dans sa conduite personnelle ou dans sesparoles ou jugements et a signifié implicitement aux musulmans de le suivre. UmmSalamah a rapporté du Prophète ayant dit: «Ali est toujours avec la vérité (alHaqq) et la vérité est toujours avec lui, jusqu’au Jour du Jugement ils ne sesépareront pas». Ce hadith précisément est raconté par Ibn Abbas, AbouBakr, ‘Aishah, Abou Sa’id al Khuddari, Abou Layla, et Abou Ayyoub al Ansàri. [8]

On a aussi cité le Prophète comme ayant dit «Que Dieubénisse Ali. Mon Seigneur, fais que la vérité soit toujours avec lui». [9]

Le Prophète a aussi affirmé dans plusieurs occasions qu'Aliétait le plus savant parmi les gens en matière de sciences. Par exemple, leProphète a dit: «Le sagesse a été divisée en 10 parties: neuf parties ont étéattribuées à Ali et une partie a été distribuée au reste de gens» [10] Plus tard le deuxième Khalife a réaffirmé les paroles du Prophète quand il a dit: «Que Dieu ne m’accable pas d’une tâche difficile quand Ali n’est pasprésent». [11]

On doit aussi prendre en compte les services valeureux etvitaux et les sacrifices d’Ali pour être en mesure d’assumer sa responsabilitéparmi les musulmans. Par exemple, quand les infidèles de la Mecque on complotéde tuer le Prophète, et que Dieu l’a informé de ce complot, le Prophète ademandé à Ali s’il voudrait volontairement dormir à sa place pour que les païenspensent qu’il (le Prophète) était encore à la maison, et ainsi pour qu’il puissequitter la Mecque en toute sûreté. Ali a accepté cette tâche, et à cetteoccasion le verset suivant est révélé «Et parmi les gens, il y a ceux quivendent leurs âmes pour acquérir le plaisir divin». L’émigration du Prophète dela Mecque à Médina marque le début du calendrier musulman. Ali a servi la causede l’Islam en combattant dans les guerres de Badr, Ohod, Khaybar, Khandaq etHonayn, dans chacune d’elles, il a joué un rôle crucial. Ces faits sont tousenregistrés dans les nombreux travaux et collections de hadiths par leschercheurs non chiites. Comme déjà mentionné, les hadiths prophétiquessur la question de l’Imamat en général et en particulier sur Ali seront étudiésplus tard. Cependant, je voudrais conclure cette discussion en relatant le hadith bien connu du Ghadir Khoum. Au retour de son dernier pèlerinage de laMecque, le Prophète a demandé à des milliers de Musulmans qui l’accompagnaientde s’arrêter en route. Il se dressa sur une estrade ou chaire préparée pour luià l’aide de palanquins et dit «Celui qui me considère comme maître (mawlà),qu’il considère maintenant Ali comme maître». Puis ceux qui étaient présents, ycompris ceux qui sont ensuite devenus le premier et le deuxième Khalif, onttémoigné allégeance (accepté le leadership) à Ali et l’ont félicité. Ce hadith est transmis par plus de cent sources. Pour avoir la liste complètedes sources non chiites de ce hadith, voyez ‘Abaqat al Anwar parMir Hamid Housein al Hindi (mort en 1306 A.H.) et Al Ghadir par ‘Abd alHousein al Amini (mort en 1309 A.H.). Après avoir affirmé la véracité de ce hadith, certains écrivains Sounni ont interprété le terme mawlàutilisé dans ce hadith dans le sens de l’amitié. Que l’on accepte ou pascela, il n’y a aucun doute que cet événement et cette tradition a donné à Aliune position unique et centrale parmi les Compagnons du Prophète.

Ainsi, il semble que les différentes séries de hadithsaccompagnées de l’évidence historique ci-dessus mentionnée ne laissent aucundoute que durant la vie du Prophète beaucoup de musulmans ont eu un sentiment deprofond attachement à Ali et cherchaient sa compagnie et étaient déterminés à lesuivre après le Prophète. Ces gens ont été fréquemment et significativementappelés comme chiites d’Ali et graduellement le terme de chiite est devenusynonyme de chiites (partisans) d’Ali. Et le fait encore plus important est quel’idée d’Imamat d’Ali a certainement commencé durant la vie du ProphèteMohammad. La disparition du Prophète amena naturellement la question au devantde la scène et a distingué ceux qui croyaient dans la nécessité de suivre Ali aulieu d’autres Musulmans, qui plus tôt ou tard sont arrivés à croire àl’institution du Khalifat comme la succession du Prophète pour diriger lasociété Islamique, et non comme une position divinement désignée. Décrivant lesévénements après le décès du Prophète, Al Mas’oud (mort en 345 A.H.), un grandhistorien Sunnite, écrit: «En vérité Imam Ali et ses chiites qui étaient aveclui restèrent à sa maison au moment où l’allégeance à Abou Bakr a été faite». [12]

Plus tard, certains événements, tels que des guerresdurant le Khalifat de Ali et les événements de Karbalà où Houssein, letroisième Imam des chiites et soixante douze de sa famille et compagnons furenttués, définirent l’identité chiite de manière plus prononcée. Par exemple, noustrouvons dans l’un des tous premiers écrits que Ali, condamnant Talha etZoubayr, dit: «En vérité, les partisans de Talha et Zoubayr à Basra ont tuémes chiites et mes agents». [[ Waq’at Seffin par Nasr b. Muzahim (mort en 212A.H.) ]]. Abou Mikhnaf (mort en 158 A.H.) rapporte qu’après la mort deMou’awiyah, les chiites se rassemblèrent à la maison de Souleyman b. Sourad etil leur dit: «Mou’awiyah est mort et Houssein a refusé de faire allégeance auxOmeyyades et est parti vers la Mecque et vous êtes ses chiites et les chiites de son père». [13]

Les Premiers Chiites

L’islam chiite a commencénaturellement à Hijaz parmi les compagnons du Prophète. Les références auxtravaux historiques et biographiques de l’Islam montre que la liste des chiitesparmi les compagnons du Prophète inclut les célèbres bani Hashim (descendants deHashim, l’arrière grand père du Prophète Mohammad) suivants: ‘Abdullah b.al-‘Abbas, al-Fadl b. al-‘Abbas, ‘Ubaydillah b. al-‘Abbas, Qiththam b.al-‘Abbas, ‘Abd al-Rahman b. al-‘Abbas, Tamam b. al-‘Abbas, Aqil b. Abi Talib,Abu Sufyan b. al-Harth b. ‘Abd al-Mutallib, Naufil b. al-Harth, ‘Abdullah b.Ja‘far b. Abi Talib, ‘Awn b. Ja‘far, Muhammad b. Ja’far, Rabi‘at b. al-Harth b.‘Abd al-Mutallib, al-Tufayl b. al-Harth, al-Mughayrat b. Nawfil b. al-Harith,‘Abdullah b. al-Harth b. Nawfil, ‘Abdullah b. Abi Sufyan b. al-Harth, al-‘Abbasb. Rabi‘at b. al-Harth, al-‘Abbas b. ‘Utbah b. Abi Lahab, ‘Abd al-Mutallib b.Rabi‘at b. al-Harth, Ja‘far b. Abi Sufyan b. al-Harth. La liste des chiitesparmi les compagnons du Prophète qui n’étaient pas les bani Hashim inclut: Salman, Miqdad, Abu Dharr, ‘Ammar b. Yasir, Hudhayfah b. al-Yaman, Khuzaymahb. Thabit, Abu Ayyub al-Ansari, Abu al-Haytham Malik b. al-Tihan, Ubayy b. Ka‘b,Qays b. Sa‘d b. ‘Ubadah, ‘Adiy b. Hatam, ‘Ubadah b. al-Samit, Bilal al-Habashi,Abu Rafi‘, Hashim b. ‘Utbah, ‘Uthman b. Hunayf, Sahl b. Hunayf, Hakim b.Jibillah al-‘Abdi, Khalid b. Sa‘id b. al-‘Aas, Ibn Husayb al-Aslami, Hind b. AbiHalah al-Tamimi, Ju‘dah b. Hubayrah, Hujr b. ‘Adiy al-Kindi, ‘Amr b. al-Hamqal-Khuza‘i, Jabir b. ‘Abdullah al-Ansari, Muhammad b. Abi Bakr (le fils dupremier Khalif), Aban b. Sa‘id b. al-‘Asi, and Zayd b. Sauhan. [14]

Note:

[1]Shahrestani,Vol 1 p 146

[2]AlNawbakhti, p.17

[3]AlMoufid p. 36

[4]AlMoufid p. 36

[5]Dansle même livre, Ibn Hajar a aussi rapporté de Oumm Salamah qu’une nuitalors que le Prophète était chez lui, sa fille Fatimah est arrivée avecAli qui la suivait. Puis le Prophète dit: «O Ali, toi et tes compagnonssont au Paradis. Toi et tes chiites sont au Paradis»

[6]Citédans Subhani, Vol 6, p. 104

[7]Parmiles sources non chiites, on peut se référer au Tarikh al Umamwa al Mulk par Tabari (mort en 310 A.H.), Vol. 3, pp. 62-63; AlKamil fi al Tarikh par Ibn al Athir (mort en 630 A.H).Vol 2, pp. 40-41; et Musnad par Ahmad b. Hambal, Musnadal-‘Asharah al Mubashsharine bi al Jannah, Sakhr serie n° 840

[8]SelonGhafari, p.10, cette tradition a été transmise à travers 15 chaînes nonchiites, tel que Mustadark par al Hakim al Nishapouri, alSawa’iq par Hajan, Kanz al-‘Ummal et Yanabi’ alMawaddah

[9]Voiral Tirmidhi, Kitab al Manaqib, Shakhr série n° 3647

[10]AlBidayah wa al Nihayah par Ibn Kathir(mort en 774 A.H.) Vol. 7 p. 359

[11]Voirpar exemple Al Isabah fi Tamyiz Al Sahaba, par Ibn Hajar, Vol. 2,p. 509 et Al Bidayah wa al Nihayah par Ibn Kathir, Vol. 7, p.36.

[12]Ithbatal Wasiyah,p. 121

[13]Maqtalal Imam Al Husaynpar Abou Mikhnaf, p. 15

[14]Parexemple, voyez Buhuth fi al-Milal wa al-Nihal par J. Subhani,Vol. 6, pp. 109 & 110. Sayyid Ali al-Madani (mort en 1120) dans son Al-Darjat al-Rafi‘at fi Tabaqat al-Shi‘a al-Imamiyah mentionne lesnoms de soixante neuf compagnons du Prophète qui étaient des chiites.Ils sont listés dans l’ordre alphabétique commençant par Abou Raf’i etfinissant par Yazid b. Hauthara al Ansari. Yousuf b. ‘Abdullah (mort en456 A.H.) dans son Al-Isti‘ab, Ibn al-Athir dans son Usdal-Ghabah et Ibn Hajar (mort en 852 A.H.) dans son Al-Isabahsont des érudits non chiites qui ont mentionné certains pionnierschiites.

vendredi, 01 février 2013 19:41

SOURCES DE PENSEE CHIITE

Avant d’étudier les doctrines et pratiques chiites, il est nécessaire de savoir les sources sur lesquelles se basent les chiites pour comprendre l’Islam. Dans ce qui suit nous allons étudier les quatre sources (bases) de la pensée chiite, c’est à dire les quatre sources sur lesquelles, du point de vue chiite, toute investigation sur l’Islam doit se reposer: Le Glorieux Coran, La Sounna (tradition prophétique), le raison et le consensus.

Le Glorieux Coran.

Il n’est pas besoin de dire que le Coran est la plus importante source pour tous les Musulmans, y compris les chiites. Le Coran agit également comme un instrument d’unité parmi tous les Musulmans. Indépendamment de leurs contextes sectaires ou culturels, tous les Musulmans se réfèrent au même livre comme un guide divin pour gouverner leur vie. De nos jours, comme de tout temps, il n’existe qu’un seul Coran, sans aucun ajout ni altération à travers le monde Musulman. Un point important typiquement chiite sur le Coran se trouve dans le passage suivant:

Nous croyons que le Coran est une inspiration divine, et révélée par Allah dans la langue de Son Honorable Prophète, mettant au clair toute chose, un miracle éternel. L’homme est incapable d’écrire quelque chose de semblable à cause de son éloquence, sa clarté, sa véracité et son savoir et aucune altération ne peut lui être apportée. Le Coran que nous avons actuellement est exactement celui qui a été envoyé au Prophète, et quiconque affirme le contraire est soit un malfaiteur, un simple sophiste ou encore une personne dans l’erreur et ils se sont tous égarés car Allah dit: «Le faux ne peut l’atteindre ni par devant ni par derrière» (41:42).

…Nous croyons aussi que nous devons respecter et accorder la dignité au Saint Coran aussi bien en paroles qu’en actes. Par conséquent, il ne doit pas être souillé intentionnellement, même pas une de ses lettres, et il ne doit pas être touché par celui qui n’est pas «tahir» (rituellement pure). Il est dit dans le Coran «que seuls les purifiés touchent» (56:79). [Muzaffar, p. 26].

Les chiites nient toute altération dans Le Coran.

Comme souligné plus haut, Les chiites nient toute altération dans le Coran et croient que le Coran actuellement en vigueur est le même que celui qui a été révélé au Prophète Mohammad. Le Coran est complet. Personne n’a jamais vu une copie du Coran différent de celui en vigueur dans aucune partie du monde islamique. Il y a des manuscrits du Coran disponibles de nos jours qui datent du temps des Imams Chiites et ils sont exactement les mêmes que ceux qui sont courants

Le Glorieux Coran dit explicitement lui-même que Dieu Lui-même le préserve de toute altération ou distorsion:

En vérité c'est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c'est Nous qui en sommes gardien (15:9) [1]

Concernant ce verset, ‘Allamah Tabatabà’ï dans son célèbre commentaire Al Mizan fi Tafsir al Qour’àne, l’un des plus grands commentaires stipule:

… Le Coran est un Rappel vivant et éternel qui ne mourra ni ne tombera jamais dans l’oubli. Il est immunisé de toute addition ou perte. Il est immunisé et préservé contre toute altération de forme ou de style pouvant affecter son caractère ou rôle qui est «Le Rappel d’Allah qui manifeste la vérité et la connaissance divine». Pour cette raison, le verset précité indique que le livre divin a été et sera toujours gardé des distorsions ou altérations

La Sounna

Après le Glorieux Coran, la source la plus importante pour comprendre l’Islam, et donc la pensée chiite, est La Sounna du Prophète Mohammad, comprenant ses paroles et ses actions. Le Coran accorde lui-même cette haute position au Prophète, comme celui qui est responsable d’expliquer le Coran (16:44), d’enseigner le Coran et la sagesse (62:2). Le Prophète est l’exemple parfait pour les croyants (33:21). Il ne parle jamais de sa part (53:3). Les Musulmans sont tenus de respecter ce qu’il leur donne et ce qu’il leur interdit (59:7).

Sachant les versets précités et beaucoup d’autres versets concernant la qualité du Prophète et prenant en considération la signification d’être un messager divin directement choisi par Dieu et Qui lui a parlé, les Chiites ainsi que d’autres Musulmans, cultivent un esprit d’amour et de dévotion sincère pour le Prophète Mohammad.

Les gens de la maison du Prophète.

On ne trouve aucun désaccord parmi les Musulmans sur la validité de suivre les enseignements des gens de la maison du Prophète pour comprendre l’Islam, spécialement selon la vue Sunnite qui considère même que tous les compagnons du Prophète sont de sources valables pour comprendre l’Islam. [2] Ce fait devient encore plus clair si l’on se réfère aux traditions du Prophète sur les gens de sa maison et examinons les paroles des érudits Sunnites sur le savoir de Ali et les membres de la maison du Prophète. Par exemple, Imam Malik dit: «Aucun œil n’a vu, aucune oreille n’a entendu, et aucune inspiration n’a atteint le cœur d’un être humain mieux que Ja’far b. Mohammad, qui est distingué par son savoir, sa piété, son ascétisme, et sa servitude à Dieu». C’est ce qu'Ibn Taymiyah rapporte d’Imam Malik dans son livre. [3] Dans une étude sur ceux qui ont rapporté d’Imam Sadiq, Shaykh Al Moufid (mort en 413 AH) dans son Al-Irshad soutient que les rapporteurs dignes de confiance parmi les différentes écoles de pensées étaient au nombre de 4000. Ainsi, il n’y a ici aucune ambiguïté et c’est pourquoi beaucoup d’érudits Sunnis tels que feu Shaykh Shaltut ont clairement émis que chaque Musulman peut agir selon l’une des cinq écoles de pensée de fiqh: Ja’fari, Hanafi, Hanbali, Maliki et Shafi’i.

La raison en est claire, car si Imam Ja’far as Sadiq, par exemple, ne possédait pas plus de savoir ou un meilleur accès au savoir du Prophète que les autres, on devra admettre qu’il devait être au moins égal aux autres, spécialement si l’on a dans l’esprit ceux qu’il a enseigné tels que Abou Hanifah, l’Imam des Musulmans Hanafis qui a suivi les cours d’Imam Ja’far As Sadiq pendant deux ans.

Les gens qui sont instruits ou qui cherchent la vérité doivent par conséquent examiner toutes les sources islamiques disponibles, et atteignent ainsi une conclusion sur la voie qui mène les Musulmans à la vie exemplaire. L’une des sources riches est certainement les enseignements des gens de la maison du Prophète. Maintenant, voyons s’il est nécessaire de se référer aux gens de la maison du Prophète pour comprendre l’Islam. Pour répondre, je me concentrerai seulement sur des traditions du Prophète raconté par un grand narrateur Sunnite qui est accepté des érudits aussi bien Chiites que Sunnites. Mais préalablement, il faut noter que tous les enseignements des gens de la maison du Prophète étaient toujours basés sur le Glorieux Coran et la Sounna du Prophète. Il ne faut pas penser, par exemple, qu’Imam Sadiq disait quelque chose selon son opinion personnelle sur l’Islam. Ce qu’ils ont émis, est exactement ce qu’ils ont eux-mêmes reçu du Prophète. Il y a beaucoup de traditions sur ce sujet. Par exemple, dans Usul Al Kàfi, nous trouvons qu’Imam Sadiq a dit que ce qu’il émet est ce qu’il a reçu du Prophète à travers son père et ses ancêtres.

Une de ces traditions est la fameuse tradition de Thaqalayn. Cette tradition a été émise par le Prophète en différentes occasions, y compris le jour de ‘Arafat dans son dernier pèlerinage et le 18 Zilhajj à Ghadir Khoum. Malgré des différences mineures dans la formulation, l’essence reste la même dans toutes les versions. Par exemple, dans une version de la tradition, le Prophète a dit:

;«O les gens, je laisse parmi vous deux choses précieuses: le Livre de Dieu et les gens de ma maison. Aussi longtemps que vous vous y accrocheriez vous ne vous égarerez pas».

Ou dans une autre tradition le Prophète a dit:

«Je laisse parmi vous deux choses précieuses, auxquelles si vous vous accrochez vous ne vous égarerez pas après moi: le Livre de Dieu qui est comme une corde étendue entre le paradis et la terre, et les gens de ma maison. Ces deux choses ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’elles me retrouvent près de la fontaine, le Jour du Jugement. Prenez soin du traitement que vous leur réserverez après moi.»

Cela montre que le Prophète se souciait de la façon dont les Musulmans, ou au moins une partie d’eux, allaient traiter le Coran et les gens de sa maison. Dans une autre tradition il a dit:

«Je laisse deux successeurs: le premier, le Livre de Dieu qui est comme une corde étendue entre le paradis et la terre, et le deuxième, les gens de ma maison. Ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils viennent à moi près de la fontaine de Kawthar.»

On trouve les traditions précitées dans les sources majeures Sunnites, telles que: Sahih de Muslim (Vol. 8, p. 25, n° 2408), Musnad d’Imam Ahmad (Vol. 3, p. 388, n° 10720), Sunan de Darimi (Vol. 2, p. 432), et Sahih de Tirmidhi (Vol. 5, p. 6432, n° 3788). Elles sont aussi mentionnées dans les livres tels que Usd al-Ghabah d’Ibn Athir (Vol. 2, p. 13), Al-Sunan al-Kubra de Bayhaqi (Vol. 2, p. 198) et Kanz al-‘Ummal (Vol. 1, p. 44).

Maintenant réfléchissons sur le contenu de ce hadith, c'est-à-dire le fait que le Prophète ait laissé deux choses importantes: le Coran et les gens de sa maison, et qu’aussi longtemps que les gens s’attacheront à ces deux choses, ils ne s’égareront pas. Cela montre que ces deux choses doivent toujours être en harmonie l’une et l’autre, et qu’elles ne se contrediront jamais. Sinon, le Prophète n’aurait pas donné l’instruction de les suivre toutes deux. D’ailleurs, les gens ne sauraient quoi faire si les gens de la maison du Prophète leur diraient d’aller dans une direction et le Livre de Dieu dans une autre direction. Bien que ce hadith soit implicitement incompréhensible à première vue, le Prophète l’explique lui-même explicitement en confirmant «… ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me rejoignent près de la fontaine de Kawthar».

Ainsi, ce hadith dans toutes ces versions indique que:

- Depuis le temps du Prophète jusqu’à la fin du monde, le Livre de Dieu et les gens de sa maison seront toujours ensemble

- Personne ne peut dire que le Livre de Dieu est suffisant, et que nous n’avons pas besoin des gens de la maison du Prophète, et vice versa, car le Prophète a clairement dit: Je laisse deux choses importantes (lourdes de conséquence) auxquelles vous devez vous référer, et si vous vous y conformez, vous ne serez pas traduit en erreur.

- Les gens de la maison du Prophète sont exempts d’erreurs et ils sont toujours fidèles.

- Il est aussi intéressant de noter que selon ce hadith, les gens de la maison du Prophète, comme le Coran lui-même, resteront continuellement valables jusqu’au Jour du Jugement et le Paradis. Ainsi, les gens de la maison du Prophète ne disparaîtront jamais, même pour une courte durée.

L’autre hadith est celui de Safinah (bateau). Tous les Musulmans ont rapporté que le Prophète a dit:

«Sachez qu’en vérité l’exemple des gens de ma maison parmi vous est comme l’exemple du bateau du Prophète Noé. Ceux qui sont montés à bord du bateau de Noé ont été sauvés, et ceux qui ont refusé de le faire se sont noyés».

Le hadith de Safinah dans ces différentes versions insiste sur le même fait et peut être trouvé dans différents livres Sunnites. Par exemple, on le trouve dans Mustadrak de Hakim Nishaburi, Vol. 3, pp. 149&151, Arba‘in Hadith de Nabahani, al-Sawa‘iq al-Muhriqah de Ibn Hajar entre autres.

Par conséquent, selon cette série de hadith, l’appel au guidance par les gens de la maison du Prophète est une nécessité extrême.

Note: La tradition de Thaqalayn est mentionnée aussi bien dans les sources Chiites que Sunnites. Elle est donc agréée par tous les Musulmans. Cependant, il y a une version du hadith dans lequel on a cité le Prophète dire «ma sounnah» au lieu de «gens de ma maison». On ne trouve cette version que dans certains livres Sunnites. A condition qu’on puisse authentifier aussi cette version, il n’y a pas de difficulté à comprendre ce que dit cette tradition. Le Prophète, dans beaucoup de traditions racontées par tous les Musulmans, a dit: «Je vous laisse deux choses précieuses qui sont le Glorieux Coran et les gens de ma maison». Dans quelques traditions racontées seulement par un groupe particulier de Musulmans, il a dit:«… le glorieux Coran et ma Sounna…». Evidemment le résultat serait que, comme une part de la comparaison est la même, c'est-à-dire le Coran, l’autre part devrait aussi être identique. Par conséquent, ‘ma Sounna’ et ‘les gens de ma maison’ doivent aussi être identiques, autrement on pourra dire qu’il n’y a pas d’harmonie dans ce que dit le Prophète. Donc, le fait d’avoir recours aux enseignements et conseils des gens de la maison du Prophète est la même chose qu’avoir recours à la Sounna du Prophète. Ainsi la seule façon pour atteindre et comprendre la Sounna du Prophète était de se référer à ces gens qui avaient des relations très proches avec lui et qui savaient mieux que quiconque ce qu’il disait, faisait ou approuvait.

Qui fait parti de la maison du Prophète?

L’autre question concerne la signification exacte de “gens de la maison”. Selon de nombreuses traditions, on nous dit de se référer aux gens de la maison du Prophète: «Ahloul Bayt» ou «Itrah». A quoi se réfèrent ces termes? Il n’y a aucun doute sur la position des gens de la maison du Prophète en Islam, mais il serait nécessaire d’étudier l’étendue de ce terme pour voir s’il inclut tous les parents (famille) du Prophète ou non. Naturellement, il n’y a aucun doute parmi les Musulmans que certainement Fatimah, la fille du Prophète, Imam Ali, et leurs fils Imam Hassan et Imam Houssein étaient des membres de la maison du Prophète. Ce qui nous intéresse est de savoir si les autres parents (famille) du Prophète en font partie ou pas, et si oui, jusqu’à quelle limite.

Les Musulmans Sunnites croient que tous les parents du Prophète y sont compris. Bien sûr ils excluent ceux qui n’ont pas embrassé l’Islam, tels que Abou Lahab, l’un des oncles du Prophète et en même temps l’un de ses plus hostiles ennemis qui fut courroucé dans le Saint Coran. Les Musulmans Chiites croient que les ‘Ahloul Bayt’ sont ceux qui ont un niveau de foi et de connaissance approprié qui les rend dignes d’être mentionnés avec (en comparaison) le Coran dans la tradition du Thaqalayn et d’autres. Plus précisément, ils croient que le Prophète a lui-même clairement définit qui sont les ‘Ahloul Bayt’.

Dans ce qui suit, je vais mentionner quelques hadiths rapportés de source Sunnite:

1-Les Musulmans rapportent de ‘Ayishah’ Oummoul Mo’minine:

Le Prophète sortit portant un manteau noir en laine, quand Hassan le fils de Ali arriva vers lui, et le Prophète le laissa entrer sous le manteau. Puis Houssein arriva et y entra. Puis Fatima vint et y entra aussi, puis Ali de même. Ainsi le manteau couvrit le Prophète, Ali, Fatimah, Hassan et Houssein. Puis le Prophète récita: «Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement.» [4] (33:33)

2- Les Musulmans racontent de Sa’d b. Abi Waqqas que Mou’awiyah lui demanda pourquoi il refusait de courroucer verbalement Ali. Sa’d a répondu:

«Je me rappelle trois paroles du Prophète sur Ali qui m’interdisent de dire du mal de lui. Si je possédais ne serait-ce qu’une de ses qualités, ce serait mieux pour moi que des chameaux rouges. [5] Le premier est que lorsque le Prophète voulait aller en bataille de Tabuk, il laissa Ali à Madina. Ali fut très triste de n’avoir pas la chance de joindre l’armée et de se battre pour le plaisir de Dieu. Il est allé voir le Prophète en disant «Vous me laissez avec les enfants et les femmes?». Et au Prophète de répondre «N’êtes vous pas heureux d’être pour moi comme l’était Aaron pour Moise, sauf qu’il n’y aura plus de prophète après moi.» Le deuxième est que j’ai entendu du Prophète le jour de la conquête de Khaybar: «Certainement je donnerai l’étendard (de l’Islam) à un homme qui aime Dieu et Son Messager et il est aimé par Dieu et Son Messager». Nous espérions avoir l’étendard, mais le Prophète a dit: «Appelez Ali pour moi», Ali est arrivé souffrant de douleur dans les yeux. Le Prophète lui donna l’étendard et de ses mains Dieu nous accorda la victoire. Le troisième, quand le verset de Moubahalah fut révélé, le Prophète appela Ali, Fatimah, Hassan et Houssein et dit «Mon Seigneur, voici les gens de ma maison». [6]

3- Imam Ahmad b. Hanbal raconte de Anas b. Malik que quand le verset du Tathîr (33:33) fut révélé, pendant six mois le Prophète appelait à la maison de Ali et Fatima chaque matin sur son chemin vers la mosquée pour la Prière de l’Aube en disant «Prière, O gens de la maison! Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement» (33:33). [7]

;Il y a aussi les traditions sur la signification de Qourbà (proches) qui a été mentionnée plusieurs fois dans le Coran. Par exemple, selon le Coran, le Prophète n’a demandé aucun salaire en retour des enseignements aux gens. Il voulait seulement que les gens aiment ses Qourbà pour leurs propres bénéfices. Alors qui sont les Qourbà? Zamakhshari, un grand érudit Sunnite et exégète du Coran dit que lorsque ce verset fut révélé, on a demandé au Prophète qui étaient indiqués par ce verset et envers qui on devait être respectueux. Le prophète a répondu:«Ali, Fatimah et leurs deux fils». [8]

La Raison

Les Chiites croient que la raison est la source de connaissance digne de foi et en complète harmonie avec la révélation. Selon certains hadiths, Dieu a deux preuves (Houjjat) par lesquelles les humains peuvent comprendre Sa Volonté. Celle qui est interne est la raison (al ‘aql) et celle qui est externe ce sont les prophètes. Parfois la raison est appelée «le prophète interne» et les prophètes sont appelés «la raison externe». Il y a une règle établie parmi les juristes chiites, que quelque soit le jugement fait par la raison il est le même que celui fait par la religion (shar’) et vice versa. Il est unanimement accepté qu’une des conditions de la responsabilité morale ou légale est la pleine possession de sa raison. Si quelqu’un est aliéné, il n’est pas considéré comme étant responsable de ses actes. Ce qu’on attend des gens dans la religion varie aussi selon leur capacité mentale et rationnelle. Ceux qui sont très futés et intelligents sont sensés être plus préparés, pieux et obéissants que ceux qui sont maladroits ou ignorants.

Selon le Coran, Allah demande à tous les êtres humains de faire preuve de leur faculté rationnelle pour réfléchir à Ses signes et communication dans l’univers. Dans beaucoup d’occasions les mécréants sont condamnés à cause de leur échec à réfléchir ou à agir selon les exigences rationnelles. Par exemple, ils sont condamnés à cause de leurs imitations aveugles sur leurs ancêtres, et il y a beaucoup de versets avec des questions rhétoriques telles que «ne réfléchissent ils pas?»(36:68), «Ne méditent ils pas sur le Coran?» (4:82; 47:24) Et «En cela il y a des signes pour ceux qui réfléchissent» (13:4; 16:67; 30:28).

;En général, la raison contribue aux études religieuses dans trois domaines majeurs: Le premier est dans la compréhension des réalités du monde, telle que l’existence de Dieu, la vérité de la religion et des faits scientifiques. Le deuxième est dans l’introduction des principes des valeurs morales et des normes légales telles que le mal de l’oppression et le bien de la justice. Le troisième dans l’organisation des standards et les procédures logiques du raisonnement et déduction. Tous ces trois rôles de la raison sont reconnus, et en réalité, recommandés par l’Islam.

Par contre, le rôle de la révélation ou des Saintes Ecritures dans la religion peut être résumé comme suit:

Ø La confirmation des faits qui sont déjà connus par la raison

Ø L’introduction des sujets nouveaux qui ne sont pas connus de la raison, tels que les détails de la résurrection et des comptes détaillés des systèmes moraux et légaux

Ø L’Etablissement des sanctions par le biais du système religieux des récompenses et punitions.

Pour finir, je dois mentionner qu’il n’y a rien d’irrationnel en Islam. Bien sûr, on doit distinguer entre les jugements rationnels décisifs et certains, et ses suppositions ou opinions personnelles. S’il y a un cas où il semble que le jugement rationnel est en conflit avec des positions religieuses sûres, l’on doit admettre qu’il doit y avoir une erreur au moins de l’un des deux côtés: soit ce n’était pas un vrai jugement de raison, soit ce n’était pas une loi religieuse. Dieu ne trompe jamais les gens en leur disant de faire quelque chose par Ses prophètes, et le contraire de cette chose par la raison qu’Il nous a donnée. Il y a toujours eu des jugements attribués à la raison et pris comme contraires aux positions religieuses qui après mûres considérations ont prouvé être contraires aux prémisses rationnelles décisives.

Consensus

Par tradition, une des sources pour la compréhension de l’Islam est le Consensus (Ijma’). Selon la méthodologie chiite de pensée, le consensus des gens ou un groupe d’entre eux tels que les érudits par eux mêmes, n’est pas suffisant comme une preuve (loujja); car si une personne peut se tromper; deux, trois, ou mille, ou même tout un groupe peut se tromper. Cependant, quand il y a un accord parmi tous les Musulmans ou érudits Musulmans de manière que l’accord correspond à la Sounna, il peut servir comme preuve, comme un moyen pour découvrir la volonté de Dieu. Par exemple, quand nous trouvons que chaque Musulman du temps de Prophète récitait ses prières d’une certaine manière, nous nous rendons compte que le Prophète leur a instruit de le faire ainsi; autrement il n’y aurait aucun facteur pour unifier leur action. Il n’est pas possible d’imaginer qu’ils aient tous agi aveuglement et sans aucune instruction, ou qu’ils se soient tous trompés et que le Prophète ne leur ait pas corrigés.

Ainsi, pour les chiites le consensus n’est pas en lui même une preuve. Il peut être valable s’il conduit à découvrir la Sounna. En conséquence, si des Musulmans sont aujourd’hui d’accord sur un sujet donné, alors qu’un érudit a des doutes sur le jugement islamique concernant ce sujet, il ne peut dire méthodiquement que puisque tout le monde dit ainsi, je vais aussi dire la même chose. Il y a eu beaucoup de cas dans l’histoire où tous les êtres humains ont cru d’une même manière et puis plus tard ils ont découvert qu’ils s’étaient trompés, par exemple la terre étant plate. Il n’y a que Le Coran et la Sounna qui sont incontestablement vrais et exempts de toute erreur. Cette approche garantit une sorte de dynamisme à la pensée chiite, de telle sorte que chaque génération d’érudits et même un seul érudit est capable, et réellement exigé, de se référer directement au Coran et à la Sounna et de mener son propre ijtihàd original, qui est son investigation et jugement indépendant. Ijtihàd n’a jamais été interdit ni abandonné dans le monde chiite. Les chiites croient que le point de vue d’aucun juriste, même si sa position est élevée, n’est pas exempt d’interrogation ou de défit scientifique. Bien sûr, comme dans les autres disciplines, chaque chercheur religieux a besoin de consulter et examiner soigneusement les travaux de ses prédécesseurs.

Note:

[1]Il faut noter que l’accusation de la croyance en altération est limitée à la suppression de certains versets présumés; l’accusation d’addition dans le Coran n’a jamais été formulée ni par les Chiites ni par les Sunnites.

[2]Les Musulmans Sunnites disent que celui qui a vu le Prophète en croyant en lui est considéré comme un compagnon du Prophète et peut être suivi pour acquérir la connaissance sur l’Islam. Par conséquent, les membres de la maison de Prophète tels que Imam Ali et Fatimah qui ont toujours été avec le Prophète et qui avaient des relations très proches avec le Prophète peuvent être naturellement suivi.

[3]Al-Tawassul wa al-Wasilah, p. 52, première edition.

[4]Sahih de Muslim, Vol. 4, p. 1883, No. 2424. (Kitab Fada’il al-Sahabah, Bab Fada’il Ahlul Bayt, Sakhr série no. 4450

[5]Les chameaux rouges étaient considérés très valeureux en ces temps.

[6]Sahih de Muslim, Vol. 4, p. 1871, no. 2408. (Kitab Fada’il al-Sahabah, Sakhr série No. 4420).

[7]Musnad de Imam Ahmad b. Hanbal, serie internationale no. 13231. Voir aussi Sunan de al-Tirmidhi, série internationale no. 3130.

[8]Al-Kashshafpar Zamakhshari, Commentaire sur le verset 42:23, Vol. 4, p. 220.

Le chasseur bombardier de fabrication iranienne "Qaher 113" sera dévoilé au troisième jour des cérémonies visant à commémorer le 34 ème anniversaire de la victoire de la révolution islamique en présence du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Le chasseur iranien Saegheh a précédé la fabrication de Qaher 113 et il a été testé qvec succès au cours des manœuvres militaires Velayat 4.

Le Saegheh est un avion de combat iranien conçu par les spécialistes de l'Université d'ingénierie aéronautique Shahid Sattari et la Iran Aircraft Manufacturing Industrial Company (en) (HESA), officiellement sans l'assistance de spécialistes étrangers.

Il s'agit d'un chasseur ayant repris la structure du chasseur Azarakhsh, version iranienne du F-5 biréacteur et possédant deux dérives similaires à celles du F/A-18. Les vidéos le concernant l'ont vue emportant des pods de roquettes. Trois exemplaires ont participé à un défilé aérien en 2007.

Et donc, Qaher 113 sera le second avion de chasse iranien, made in Iran mais jouissant « de capacités de combat et techniques inégalées dans l’industrie militaire aéronautique » ont rapporté des sources iraniennes.

Par ailleurs, le président Ahmadinejad a déclaré que «les ennemis ont été vaincus face à la volonté du peuple iranien», lors de l’inauguration du projet de production d’essence, dans la raffinerie de la ville d’Abadan, située dans le Sud-Ouest de l’Iran.

« Les ennemis de la nation iranienne rejoindront avec humiliation et honte les poubelles de l’histoire », a-t-il souligné.

«Les jeunes scientifiques iraniens déjoueront les complots de l’Arrogance et des ennemis» a-t-il précisé.

Et de conclure : «La Révolution islamique iranienne a été une explosion de lumière qui a ouvert de nouveaux horizons à l’humanité face aux Arrogants».

Cela dit, le vice-ministre iranien des affaires étrangères, Amir-Abdollahian a conseillé les Israéliens de ne point se fier aux missiles Patriot.

"Je conseille aux Israéliens de ne pas se laisser bernés par les missiles Patriot de la Turquie, car ces missiles ont bien montré leurs limites pendant la guerre de huit jours".

Votre question à quatre volets :

1 – Est-ce que chaque année lors des nuits de Kadr, les anges présentent t-ils toujours les registres de nos actes à l’imam pour qu’ils les signent ?

2 –La nuit de Kadr existait t-elle avant l’islam ?

3 – En cas de réponse affirmative, vers qui descendaient ses anges lors de la période d’intervalle ?

4 – Y a-t-il une incompatibilité entre la signature de la mesure des actes annuels des croyants lors de la nuit de Kadr avec l’unicité de Dieu ?

a- Conformément à ce qui ressort des hadiths authentiques, les affaires de tous les hommes sont présentées au prophète ainsi qu’à l’imam infaillible, la preuve de Dieu. Et étant donné que l’imam est la preuve de Dieu sur terre, c’est à lui que les choses sont présentées. L’imam Jawad (as) rapporte de l’imam Ali ibn Abou Talib (as) qu’il a dit à Ibn Abbas : « chaque année, il y a une nuit de Kadr et lors de cette nuit, Dieu fait descendre toutes les affaires qui se dérouleront dans l’année en cours et après le messager de Dieu, il y a des gens qui sont chargés de recevoir ce dossier des affaires des gens au cours de l’année. Ibn Abbas demande alors à l’imam, de qui s’agit t-il ? L’imam Ali (as) répondit : « moi et onze personne parmi les enfants qui seront des imams, nous parlons avec les anges. »[1]

b- la nuit de Kadr existait t-elle dans les communautés précédentes ?

Selon ce qui ressort clairement de beaucoup de hadiths et traditions au sujet des circonstances de la révélation du verset « mieux que mille mois »[2], il s’agit des providences divines qui descendent sur cette communauté. De même qu’on note dans un hadith du prophète dans lequel il est écris : «Dieu a donné comme cadeau à ma communauté la nuit de Kadr et cela n’a jamais été donné à ceux qui étaient avant »[3]

Certes par rapport à ce qui apparait dans la Sourate Kadr, on a l’impression que la nuit de Kadr n’a pas uniquement été réservée à l’époque de la descente du coran et à l’époque du prophète de l’islam. Tous les ans depuis l’époque du prophète (ç), cela se répète et continuera ainsi jusqu’à la fin du monde.

L’emploi du temps présent (تَنَزَّلُ) traduit une forme de continuité et lorsqu’on lit également le passage formé de la phrase nominale « سَلَامٌ هِیَ حَتَّى مَطْلَعِ الْفَجْرِ » (paix jusqu’à l’apparition de l’aube), traduit également la continuité.

En plus plusieurs hadiths au sujet desquels on affirme qu’ils atteignent une certaine fréquence confirment également cette idée.[4]

c- Et si nous n’admettons pas cela et disions que la nuit de Kadr existait dans les communautés d’avant, nous devons savoir que selon les arguments rationnels et textuels, la terre n’a jamais été vide sans un guide de Dieu (le prophète ou son successeur) et lorsqu’on parle de période d’intervalle, cela ne veut pas dire une période pendant laquelle il n’y a pas de guide de Dieu sur terre. Mais plutôt une période à laquelle Dieu n’a plus envoyé de prophète entre l’espace de 600 ans (en ce qui concerne le cas de Jésus (as) à Mohammad (ç)). Donc sans aucun doute, les successeurs de Jésus étaient les guides de Dieu sur terre. En guise d’explication, dans la Sourate Ma’ida, Dieu dit : «ö gens du livre, l’autre prophète vous est venu pour vous expliquer les réalités de l’intervalle de temps entre les prophètes. Prenez garde de dire que : «un annonciateur et un avertisseur ne nous est pas venu de la part de Dieu »[5]

Dans un espace de 600 ans environ entre le Messie et le prophète Mohammad (ç) on parle de période intermédiaire. De la même qu’on le remarque dans le verset évoqué, nous réalisons que dans cet intervalle, il n’y avait pas de prophète ni de messager. Il faut garder à l’esprit que le fait que les prophètes ne viennent pas ne signifient pas qu’il n’existe pas de guide de sur terre et qu’il y a une rupture de relations entre l’homme et Dieu.

La terre n’est jamais restée sans un guide de Dieu. L’imam Ali (as) dans ses propos à Koumeille dit : «Oui sur terre il n’a jamais manqué quelqu’un qui puisse tenir les flambeau de l’autorité divine que ce soit de manière évidente et solennelle que ce soit de manière discrète et cachée. Pour les dispositions, les préceptes et les signes de Dieu ne disparaissent pas… A travers eux, Dieu préserve ses preuves et ses signes afin qu’il les confie à des gens comme eux et que ces graines continuent à pousser dans le cœur des hommes semblables à lui… »[6]

Ainsi, nous pensons que le premier homme fût la première preuve divine sur terre et que le dernier homme sera également la preuve divine sur terre.

Il n’y a aucun doute qu’à la période intermédiaire (intervalle), c’est-à-dire le vide qu’il y eut entre la mission prophétique du Messie et le prophète Mohammad (ç), la terre avait un guide de Dieu. Dans un hadith de l’imam Reza (as), il est écrit : «la terre n’est jamais restée vide quelle que soit l’époque sans un guide de Dieu sur la création »[7]

Certes il est possible que nous n’ayons aucune idée de leur nom de la même manière que nous ne connaissons que n’avons mémorisé les noms d’un petit nombre parmi les 124000 prophètes.

D’autre part, il est possible que le guide de Dieu soit un messager, un prophète ou son successeur car chaque prophète avait un successeur. Les chiites et les sunnites ont un hadith dans lequel il est écris : «chaque prophète avait son successeur »[8] raison pour laquelle les chiites pensent que Dieu a un guide sur terre quelle que soit l’époque et qu’il est l’intermédiaire par lequel la providence descend et grâce auquel la religion est préservée. Il est également la référence intellectuelle pour les gens.

Ainsi, on peut dire : «la descente des anges la nuit de Kadr à l’époque d’intervalle d’adressait aux guides de Dieu c’est-à-dire le successeur de Jésus).

Certes l’irrégularité que présente cette analyse est la suivante : « bien qu’à chaque époque Dieu a un guide sur terre qui est son auxiliaire, qui préserve la religion et représente la référence intellectuelle pour les gens, on peut ne pas avoir des preuves que les dossiers des actes des gens sont présentés à tous les successeurs des prophètes. Même si nous présentons le guide de Dieu. Mais étant donné que nous croyons que dans les communautés précédentes il n’existait pas de nuit de Kadr, aucun problème sérieux ne se présente ici.

4 – Est-ce que la signature et la détermination de la mesure des actes au cours annuels des hommes la nuit de Kadr ne présente pas une contradiction avec l’unicité de Dieu ?

La preuve Dieu c’est son calife et son représentant sur terre. Et tout ce qu’il fait c’est avec l’autorisation et la volonté de Dieu. Et cela influence de manière verticale. Ainsi, cela ne présente aucune contradiction avec l’unicité de Dieu. L’imam Mahdi (as) dit : «nos cœurs sont les récipients de la volonté divine. Et s’il veut, nous le voulons »[9]

Et si nous croyons que chaque année, les anges descendent avec le dossier de nos actes durant les nuits de Kadr auprès de l’imam du temps, et qu’il les signe, nous affirmons que cela se fait avec la volonté de Dieu et ne présente aucune contradiction avec l’unicité. Nous notons par exemple dans les propos de Jésus (as) : « je crée quelque chose qui donne la forme d’oiseau à partir de la boue, ensuite j’insuffle dessus et avec la permission de Dieu cela devient réellement un oiseau. Avec la volonté de Dieu, je donne la vue à un aveugle né et avec sa volonté, je soigne les lépreux et je ressuscite les morts »[10]. Cela ne présente aucune contradiction avec l’unicité de Dieu[11]

 

[1] - Id, page 532.

[2] - Dans certains ouvrages de Tafsir, il st écrit que le messager de Dieu a dit : «l’un des prophètes de enfants d’Israël portait les vêtements de guerre et ne l’avait enlevé après mille mois. Et il était constamment en Djihad ou toujours prêt à faire le Djihad pour la cause de Dieu. Les compagnons du messager étaient étonnés et nourrirent l’espoir d’avoir un tel mérite et un tel honneur. C’est alors que le verset suivant fût révélé : « la nuit Kadr est mieux que mille mois ». Dans un autre hadith, il est écris que le messager de Dieu avait parlé de quatre personnes parmi les enfants d’Israël qui avaient vécu quatre vingt ans d’adoration sans commettre aucun péché. Les compagnons nourrirent l’espoir en se disant Hélas s’ils pouvaient avoir cette chance ». Le verset suivant fût alors révélé. Tafsir Nemouneh, vol 27, page 183.

[3] - Tafsir Nemouneh, vol 27, page 190, Darul Koutoub ul Islamiyya, impression Téhéran, 1374 hégire solaire, 1ère impression.

[4] - Pour en savoir plus, consultez la question 312 du site 371 sur le thème le nombre des nuits de Kadr.

[5] - Sourate Ma’ida, verset 19.

[6] - Nahjul Balagha, (Feyz ul Islam), sagesse numéro 139.

[7] - Oyoun ul Akhbar Al Reza, Mohammad ibn Ali Sadouq, vol 2, page 121, les éditions Jahan, 1378 hégire solaire.

[8] - Al Mouj’am ul Kabir, de Tabarani, vol 6, page 221, Darul Ihya Al Touras Al Arabi, 1405 hégire lunaire.

[9] - Behar ul Anouar, Mohammad Baqir Majelisi, vol 52, page 51, 1ère impression, Mo’assassa Al Wafa, Liban, 1404 hégire lunaire.

[10] - Sourate Aali Imrane, verset 39.

[11] - Pour en savoir plus, consultez la question 903, fr1370, thème : définition de l’idolâtrie et ses différentes parties, question 14225 du site fr14012, thème : unicité et demander l’assistance à quelqu’un d’autre que Dieu.

 

Pour que la question soit mieux comprise, il faut évoquer quelque chose.

1 – Signification de » Rouboubiya »

« Rouboubiya » est un terme dérivé de « Rabb » et dans la langue arabe, on l’emploie pour désigner le maitre, le propriétaire, le patron, le tuteur, l’éducateur, le mentor.[1] Les lexicologues déclarent que le terme maitre ou « Rabb » de manière absolue s’applique uniquement sur Dieu. Cependant, on peut l’utiliser de manière figurée dans les cas autres que ceux de Dieu. A titre d’exemple nous avons le fait de dire « Rabb ul Beit » (propriétaire de la maison) et « Rabb ul Ibil » (propriétaire du chameau)[2]

Raguib Esfahani pense que l’étymologie du mot renvoie à l’idée d’éducation des élèves et de gestion c’est-à-dire créer quelque chose et veiller sur elle instant par instant jusqu’à ce qu’elle atteigne la perfection[3]

Allamah Tabataba’I affirme ceci au sujet de « Rabb » : «ce mot signifie propriétaire, maitre qui gère ses sujets. Donc dans le mot Rabb, se trouve une certaine idée de propriété. Et parmi nous, le mot maitre traduit une certaine de propriété privée qui fait en sorte que qu’une chose appartienne de manière privée à quelqu’un. Cela implique alors la légitimité d’en disposer. Et celui qui dispose de manière exclusive de quelque chose est appelé propriétaire. Lorsque nous disons : «telle chose est ma propriété, cela signifie que cette chose a une forme de dépendance pour moi et tant que je suis présent, je peux en disposer à ma guise. Cependant, en cas de mon absence, je ne pourrai plus en disposer. Certes cette définition de propriété s’applique entre les hommes (comme on le note dans toute forme de législation sociale) et c’est quelque chose de conventionnelle qu’on a juste déterminé ainsi. Cela n’a donc rien de réelle. Toutefois, cette chose conventionnelle est en fait originaire d’une réalité qu’on désigna par « propriétaire ». En effet, il y a des choses dont nous sommes propriétaire au sens plein du terme. C’est-à-dire leur existence dépend de la nôtre. Nous avons par exemple les parties de notre corps, les forces de notre corps, notre vision, nos yeux, nos oreilles, notre ouïe, notre langue, notre odorat, notre peau, notre toucher, notre langue, notre goût, nos mains, nos pieds et tous les autres organes de notre corps qui nous appartiennent réellement. Et dont peut conclure qu’elles sont à nous. Parce que leur existence dépend de la nôtre. Tant que nous ne sommes pas là, nos yeux, nos oreilles n’auront plus vraiment d’existence. Cette propriété signifie ce que nous avons dit :

Premièrement, leur existence dépend de la nôtre.

Deuxièmement, il n’existe pas indépendamment de notre.

Troisièmement, nous pouvons en disposer à notre guise.

Telle est la signification du vrai sens de la propriété.

Nous désignons par propriété tout ce que nous obtenons à la suite des efforts ou alors toute autre voie légale. Car étant donné que les cas dont nous avons évoqué avant cette propriété est quelque chose dont nous pouvons disposer à notre guise. Cependant, ce ne sont pas la propriété réelle dans ce sens que ma voiture, ma maison, ma moquette, dans leur existence ne dépendent pas de moi. Car si je meurs, ils ne vont pas mourir avec moi. Donc je ne pas le vrai propriétaire. C’est juste par des procédures légales et des choses semblables qu’on m’attribue le titre de propriétaire réelle.

Parmi ces deux formes de propriétés, la vérité est que ce qui mérite d’être attribué à Dieu est la propriété réelle et non la propriété conventionnelle. Car la propriété conventionnelle s’annule juste parce qu’elle est éphémère. En d’autres termes, un bien est mien tant que je ne le vends pas ou que je ne le donne pas en héritage. Et une fois que je l’ai vendu, ma propriété s’annule dessus. C’est ici qu’on comprend que la propriété et l’autorité de Dieu sur les biens du monde ne s’annule jamais.

Il est bien également évident qu’on ne peut concevoir la propriété réelle sans la gestion. Car il est possible de supposer que la terre avec toutes les créatures vivantes qui s’y trouvent a besoin de besoin de Dieu dans son existence. Mais, sous l’effet de l’existence, préserve une certaine autonomie et indépendance et n’a pas besoin de lui. C’est-à-dire de Dieu. Du moment où Dieu est le propriétaire de tout, l’existence et la planète terre lui appartiennent. La vie, et out ce qui s’y trouve sont à lui. Donc après avoir réfléchi, la terre, les créatures et tous ce qui se trouvent dans l’univers lui appartiennent. Il est alors le maitre de tous ce qui est autre que lui. Car le mot « Rabb signifie propriétaire qui a le droit absolue de disposer »[4]

Sheikh Khoura Raïs ibn Sina, dit également à ce sujet : «lorsqu’on dit que Dieu est le maitre, cela signifie que Dieu est celui qui gère toutes les créatures. Et cette gestion fait allusion à la disposition des éléments dans le corps car l’homme n’est pas considéré comme un être parfait tant que son corps n’est pas prêt et apprêter. Et il est certain que cette préparation ne peut s’acquérir que s’il a un éducateur sensible, averti, pur et dont la bonté même facile à l’intelligence de saisir »[5]

2 – Le niveau de divinité parmi les attributs de Dieu.

En guise d’explication, nous dirons : «bien que toutes les créatures de l’univers soient le reflet de l’essence divine, et que chacun d’eux à un rang et un statut, ils sont la manifestation des attributs de beauté et de perfection et de suprématie divine. C’est ainsi que les gnostiques généralement se contentent de faire les cinq rappels. Et sont considérés comme des principes chez eux :

1 – L’occultation absolue qui fait en sorte que l’univers soit stable face à l’omniscience divine.

2 – La confession qui retrouve face à l’occultation absolue et fait en sorte qu’on face des affirmations selon lesquelles ce monde appartient à ce propriétaire omniscient.

3 – L’occulte est un terme qu’on peut ajouter de deux manières, l’une se rapproche de l’occulte absolue et l’omniscient du monde des esprits est le suprême, le glorieux c’est-à-dire le monde des intelligences et des âmes.

4 – L’autre est le rapprochement du monde de la contemplation et le monde de cette omniscience est un monde sensible.

5 – La société qui se repartie en quatre. Et l’omniscient de ce monde est l’homme parfait qui est le plus exhaustif des créatures du monde.

Dans l’explication du registre de l’imam Ali (as), on présente les cinq conceptions comme suit :

a – Dieu est l’occulte des occultes et l’occulte absolue.

b – Dieu a des attributs suprêmes, le maitre du monde de l’intermédiaire.

c – Dieu est le noyau même des actes du monde de l’ordre et de la souveraineté.

d – Dieu est une essence et n’a pas de forme.

e - « Dieu se perçoit et il est le propriétaire »[6]

Donc dans ce cas, être maitre traduit un niveau de noms, d’attributs et des actes de Dieu toujours accompagnée de distinction. Comme on le peut le constater en ce qui concerne la divinité, ce nom à ses niveaux est un nom de Dieu. Et les noms intrinsèques, les attributs et les actes de Dieu existent de manière générale sans détail. Raison pour laquelle il existe un niveau de maitre et de souveraineté plus bas que celui de Dieu.[7] En d’autres termes, il est possible que le niveau d’unicité, de contingence et de connexion entre les manifestations des noms et la réalité puissent se traduire et cela en fonction des potentialités que les hommes ont en eux. Raison pour laquelle on peut les désigner par maitres.[8]

De toutes les manières, tel que l’affirme Mirdomod : « au premier niveau, Dieu est l’initiateur et le maitre absolu. C’est dans ce sens que dans la Sourate Hamd, qui est la base du livre, on dit que Dieu est le maitre des mondes et on précise qu’il l’est exclusivement au vrai sens du terme.[9]

3 – Peut-on utiliser l’expression « maitre » pour autre chose que Dieu ?

En guise de réponse, nous disons : « dans la vision monothéiste, en dehors de Dieu, aucune créature n’est indépendante. Tous sont des signes, des manifestations et des reflets de ses attributs et toutes les choses dans leur essence et leur attribut ont besoin de lui. Bref dans leur nature, ils en ont tous besoin. Raison pour laquelle la vraie divinité indépendante au sens pur du terme revient à Dieu et donner un tel attribut aux êtres est juste dans ce sens qu’ils sont les reflets de l’essence divine. Donc selon la théosophie et la gnose, on peut dire que l’homme parfait est l’expression de l’ensemble du monde de la matière et du monde des esprits. On peut ainsi dire de l’homme parfait qu’il est un maitre parce qu’il est l’expression du reflet des attributs de Dieu.

En effet, les gnostiques, les philosophes, les théosophes déclarent que l’homme est un petit monde et il est l’exemple du grand monde de la souveraineté c’est-à-dire que l’homme est l’ensemble des créatures suprêmes, il est la plus noble des créatures. Ce qu’on constate dans le monde de la divinité est l’homme car le monde de la divinité à un sens qui implique toutes les créatures. Mais, Dieu est suprême en soi. Il aune existence indépendante et exclusive.[10]

De toutes les manières, vu le caractère exhaustif de son existence, l’homme parfait à un certain niveau peut être considéré comme maitre. Il joue ce rôle à un niveau un peu plus bas. Car l’âme de l’homme parfait est le moyen d’ascension vers Dieu et de connexion avec les autres créatures.[11] En plus de cela, selon ce qui ressort des propos de l’imam Sadiq (as), quel que soit le niveau d’adoration et de méditation de l’homme sur Dieu, il ne peut atteindre ce niveau d’expression de la souveraineté& et selon cet effort qu’il a fournit »[12]

Enfin, bien qu’il soit difficile pour le commun des mortels de faire la part des choses entre l’unicité de Dieu et l’idolâtrie, beaucoup de personnes ne parviennent pas à saisir de fait et se retrouve dans l’égarement. Raison pour laquelle les imams déconseillent à leurs compagnons de faire usage des attributs de maitre pour eux-mêmes. Mais en même temps, étant donné qu’il est établi que la créature a besoin de Dieu et que Dieu n’a besoin de rien, on peut donner à l’homme les attributs de Dieu.[13]

 

[1] - Lisan ul Arab, Ibn Manzour; Abou Ali Fadhl ibn Hassan, Majma ul Bayane, vol 1, pages 21 et 22.

[2] - Maktabat ul Ilmiyya, Islamiyya ; Raguib Esfahani, dans Al Moufradat Al Faz hl ul Qor’an, ul Karim.

[3] - Raguib Esfahani, Al Moufradat.

[4] - Tafsir Al Mizane, Traduction de Moussawi Hamdani, vol 1, page 34.

[5] - Abou Ali Sina, 4 épitres, page 59, les éditions Université Abou Ali Sina, Hamdane, 2ème impression, 1383 hégire solaire.

[6] - Dictionnaire des termes islamiques, Sayyed Ja’far Sajadi, vol 2, page 732, 3ème impression, les éditions université de Téhéran, 1373 hégire solaire.

[7] - Id.

[8] - Id, vol 3, page 1759.

[9] - Jouzouwa wouo Mawkiya, de Mohammad Baqir Mirdomod, page 198, Téhéran, 1380 hégire solaire, 1ère impression, correction d’Ali Hawjabi.

[10] - Anwariya, Ahmad ibn Lahouri, Neyzamoudine, Mohammad Sharif (traduction et commentaire d’Ikmat ul Ishrak de Soureywadi, page 188, Amir Kabir, Téhéran, 1363 hégire solaire, 2ème impression introduction et annotation d’Hossein Zihayi.

[11] - Law lah Fatima, Mohammad Ali Guerami, page 22, 1ère impression, Darul Fiqh, 1381.

[12] - Al Ouboudiya, vol 1, page 5; Misbah ul Shariha, Mo’assassa Al Alami, 1400 hégire lunaire.

[13] - Behar ul Anouar, vol 47, page 148.

La réponse à cette question repose sur la définition de deux questions fondamentales :

1 – L’étendue du cercle d’influence de la religion dans la vie de l’homme.

2 – Le but de la création de l’homme et ce que la religion attend de lui.

a- Concernant la première question c’est-à-dire l’étendue de l’étendue de l’influence de la religion dans la vie de l’homme, il faut dire ceci : « sans aucun doute, l’étendue de la présence de l’école islamique dans la vie de l’homme est très vaste ». en d’autres termes, la religion est présente dans tous les aspects de la vie que ce soit la vie individuelle ou la vie sociale. Et elle a un programme et une réglementation pour chaque partie. Contrairement à d’autres religions, la religion islamique n’est pas une religion de moine et d’isolation. Elle n’est pas une religion de soufisme…

L’imam Sadiq (as) dit à ce sujet : «Dieu a donné au messager de l’islam la législation de Nouh (as), Ibrahim (as), Moussa (as), Issa (as), la religion monothéiste, la sincérité, le rejet de toute idée d’associer Dieu à quelque chose, la religion innée, facile et pratique. Il n’existe pas de vie de prêtre et de moine. Dans cette religion, les choses pures sont considérées comme licites et celle qui sont impures sont dites illicites »[1]

L’islam permet de résoudre tous les problèmes des sociétés humaines à travers l’homme. Ce sont eux les hommes qui dénouent leurs difficultés : « il n’existe pas de questions qui n’ait pas de décret prévu par Dieu à cet effet »[2]

2 – La volonté de Dieu s’applique afin que l’homme soit son calife et son représentant sur terre : « et rappelle toi lorsque ton seigneur dit aux anges : «je vais mettre sur terre un calife (représentant)… »[3]

Et une autre parole divine qui dit : «ö Daoud ! Nous avons fait de toi la calife (mon représentant) sur terre. Juge alors parmi les gens avec équité et évite de suivre la passion de l’âme car cela t’égarera de la voie de Dieu… »[4]

Etant donné que la volonté de Dieu s’applique sur eux afin que l’homme puisse construire et faire vivre la terre, c’est qu’on retient à partir de ces versets (les versets de maitrise) : «n’as-tu vu que Dieu a dompté tous ce qui est sur terre pour vous ? Et les bateaux évoluent également sur les océans sous son ordre… »[5]

Donc en se fondant sur ce verset et des centaines d’autres dans le coran à ce sujet, la question suivante vient à l’esprit : «Est t-il possible que l’homme qui est le représentant et le successeur de Dieu qui le Dieu de l’univers et des hommes, puisse considérer l’homme comme responsable tenu de construire la terre et exploiter les ressources dominées par Dieu pour eux sans pour autant faire en sorte qu’il (l’homme) le connaisse (Dieu) ? Afin qu’il sache par exemple ce que Dieu attend de lui ? Et quelle est le but de sa création ?

Nous confirmons que Dieu exalté soit t-il veut que l’homme connaisse ces choses. La connaissance et le savoir exigent que l’homme trouve la réponse juste pour chaque chose qu’on lui imposé comme devoir. De la même manière que la relation de l’homme avec Dieu doit être une relation d’adoration et de soumission, il doit connaitre tout ce qui est relatif à cette question et que lui a imposé comme devoir telle que les dispositions pratiques de la loi islamique, les fondements de la conception et la morale.

Lorsque nous consultons le coran et la sunna, cela nous guide vers cet important objectif. En effet, il est écrit : «celui qui a fait sortir parmi les analphabètes un messager afin qu’il leur lise ses versets, les purifient et leur enseignent le livre et la sagesse et bien avant cela, ils étaient dans l’égarement évident »[6]

C’est-à-dire l’envoyé de Dieu (le prophète) transmet le message de son seigneur c’est-à-dire montrer la voie de la vie et du salut aux gens et il préserve leur âme de l’idolâtrie et des choses impures. Il les sauve de l’ignorance et préserve leur acte des péchés et des souillures…Bref, il les sauve des ténèbres de l’ignorance grâce à la lumière de la connaissance et les guide avec les enseignements de Dieu. Il enlève de leur esprit et de leurs actes les superstitions et leur permet de se faire guider par la lumière naturelle de leur instinct. En ce qui concerne le comportement, l’idéologie et le chemin. Tout cela est intitulé la sagesse.[7]

Etant donné que cette question concerne tout le monde et une personne ne peut représenter quelqu’un d’autre dans ce devoir, il incombe à chacun de connaitre ces choses c’est-à-dire comme on ne peut pas représenter son frère dans les convictions internes, chacun doit apprendre à connaitre les fondements de base de la doctrine et cela en fonction de la capacité d’apprentissage. Ici, il faut fournir des efforts de devenir maitre dans le domaine ou alors consulter quelqu’un qui est spécialiste dans le domaine.

D’un autre, étant donné que l’homme est tenu de construire, viabiliser la terre et préserver les bienfaits de Dieu, tels que l’homme, les animaux, les plantes…Il est tenu d’apprendre et maitriser une série de connaissances qui peuvent lui être importantes dans ce domaine.

La façon dont il faut acquérir ces sciences dépend de l’intelligence des potentialités et les talents de l’homme. Donc, Dieu a donné à l’homme la possibilité de découvrir et d’utiliser les différentes potentialités et les choses qu’il y a sur la terre et les cieux afin d’apporter plus de confort dans sa vie. En effet Dieu dit : «en votre faveur, il lui enseignait comment fabriquer les armures afin que cela vous protège durant la guerre. N’êtes-vous pas reconnaissants aux bienfaits de Dieu ?[8]

Il est clair que ce verset montre que Dieu a favorisé l’homme car il lui enseignait comment fabriquer l’armure pour se protéger face aux ennemis, du moment où nous connaissons le but de l’art de la fabrication de l’armure c’est-à-dire se protéger face aux ennemis, il n’y a aucun doute que maitrise la science qui permet d’atteindre ce but est appréciable et faire partie de ce que Dieu exprime dans ce que Dieu exprime dans la parole suivante : «utilisez toutes les capacités que vous avez pour les affronter » (les ennemis) et aussi les chevaux bien entrainés pour les champs de bataille afin de vous en servir pour dissuader les ennemis de Dieu…[9]. Raison pour laquelle les sciences physiques, mathématiques, et toutes les autres sciences allant dans ce sens sont considérées comme des connaissances destinées à accroitre la puissance. Certes apprendre ce genre de religion n’est pas obligatoire pour tout le monde du moment où quelques uns les maitrisent, cela suffirait. En d’autres termes, tout le monde dans la société n’est pas tenu d’apprendre la physique, la chimie et les mathématiques. Si déjà un certain nombre de personnes se lancent dans cette voie, cette obligation ne s’impose plus à tout le monde. Le monde d’aujourd’hui a compris l’importance de ces sciences. Le monde occidental nous a devancés en ce qui concerne les technologies et il s’est arrogé l’exclusivité de ces sciences. Et ils s’en servent pour réaliser leurs objectifs même malgré le fait ces objectifs soient sataniques. En découvrant l’atome, le monde d’aujourd’hui a acquis beaucoup de capacités que les armés ne sont pas capables d’atteindre. Aujourd’hui, cette question fait partie des grandes acquisitions que le monde occidental utilise pour mâter, dominer et exploiter les autres pays.

Nos hadiths évoquent également ces questions. Le prince des croyants Ali (as) dit à ce sujet : «Les sciences se classent en quatre catégories : 1 – Les sciences qui consistent à étudier profondément la religion et la loi divine… 2 – Science médicale (médecine) pour la santé du corps. 3 – La science de la grammaire (pour la littérature) destinée à préserver la langue de l’erreur et des bévues dans la parole. 4 – l La Science astrologique et les sciences des étoiles pour connaitre le temps. »[10]

Il est clair que ce hadith explique uniquement les exemples et des cas et ne se présente pas comme un hadith qui limite juste les sciences à ces quatre catégories. En effet, le contenu du hadith insiste sur les sciences qui sont utiles. Raison pour laquelle, le messager de Dieu dit : «les sciences sont de deux catégories : « la science de la religion pour connaitre Dieu et ses dispositions et ses dispositions de loi…Et la science de la médecine pour la santé du corps. »[11]

Nous clôturons ce sujet avec les propos d’Allamah Hilli au sujet des catégories des sciences.

Allamah Hilli dit l’apprentissage des sciences est soit obligatoire pour chaque personne, ou alors obligatoire pour quelques personnes. Il est d’une autre côté surérogatoire et interdit.

1 – Les sciences dont l’apprentissage est obligatoire pour chaque personne est désignée par la science de la connaissance de Dieu, la démonstration de la mission prophétique, l’imamat, la résurrection. Dans ces connaissances n’ont pas besoin qu’on face le suivisme. Chaque personne doit se fonder sur des arguments fiables pour les connaitre. C’est-à-dire démontrer que Dieu est la nécessité de l’existence. Démontrer le mouvement prophétique, l’infaillibilité des prophètes et des imams, la croyance en la résurrection. Cela doit se faire avec des arguments et non en suivant des autres personnes.

2 – Les sciences dont juste certaines personnes peuvent apprendre, et une fois qu’ils les ont appris, cela n’est plus obligatoire pour tout le monde. Ces connaissances concernent celles qui sont utiles dans la vie de l’homme. C’est-à-dire qui permet à l’homme de récupérer sa vie et ses besoins. Entre autre de ces sciences, nous avons l’Ousoul Fiqh, la physique, la chimie, la médecine, les mathématiques.

3 – Les sciences dont l’apprentissage est surérogatoire et facultative c’est-à-dire les sciences que la société apprend dans le cadre de ses besoins. C’est-à-dire que la société apprend cette science et du moment où un certain nombre de personnes la maitrise, les autres n’ont pas besoin de s’y investir.

4 – Les sciences interdites c’est-à-dire toute forme de science dont l’apprentissage n’est pas nécessaire et dont Dieu l’interdit d’ailleurs. A l’exemple de la science de la magie, la sorcellerie…[12]

 

[1] - Koleiny, Kafi, vol 2, page 17, les éditions Maktabat ul Ilmiya, Darul Koutoub ul Islamiyya, Téhéran, 1365.

[2] - Wasa Il ul Shia, Horr Amili, vol 27, page 53.

[3] - Sourate Baqarah : 30.

[4] - Sourate Sa’ad: 26.

[5] - Sourate Hajj: 65; Sourate Houd: 61.

[6] - Sourate Joum’a : 2.

[7] - Tafsir Kashaf, Mohammad Jawad Mougniya, vol 7, page 323, Téhéran, Darul Koutoub ul Islamiyya, 1424 hégire lunaire.

[8] - Sourate Anbiya: 80.

[9] - Sourate Anfaal 60.

[10] - Behar ul anouar, vol 1, page 218, Qom, Mo’assassa Ahl-ul-bayt (as), 1409 hégire lunaire.

[11] - Kanizul Fawa’il d’Al Oumeidi, vol 2, page 108.

[12] - Tazkirat ul Foukaha, Allamah Hilli, vol 9, page 36 et 37, nouvelle édition.

 

Les chiites affirment que le prophète (ç) a pris de tous les prophètes précédents le pacte et l’engagement par rapport à l’autorité et la succession d’Ali ibn Abi Talib (as). Ils disent que les prophètes d’avant ont invité les gens vers cette affaire. Donc pourquoi est ce que ce sujet n’apparait pas dans le livre des prophètes précédents et plus importants encore pourquoi le coran n’évoque t-il pas de cela ?

Dieu dit dans le saint coran : «lorsqu’Issa fils de Mariam dit aux enfants d’Israël : « je suis l’envoyé de Dieu vers vous, je confirme la véracité de la thora qui est face à moi et je vous annonce également qu’après moi viendra un grand messager dont le est Ahmad »[1]. Dans la sourate A’raaf également, il est écris : «ceux qui suivent le prophète, le messager (qui n’est jamais allé à l’école) mentionné dans la thora et l’évangile en leur possession trouve son nom et ses caractéristiques (dans ce livre). Ils savent que ce prophète leur ordonnera le convenable et leur interdira le blâmable »[2]. Ainsi, les musulmans croient que les prophètes précédents ont annoncé la venue du messager de l’islam. Et la plupart des savants juifs et Nazaréens attendaient la venue du dernier prophète (ç) bien avant qu’il soit élevé à ce titre. C’est pour cette raison que certains juifs avaient élu domicile dans les environs de Médine et attendaient la venue du prophète promue. Nous avons comme exemple palpable le Rabbin Nazaréen ou chrétien Rahib et nous avons également un prêtre qui s’appelait Bouheira. Lorsqu’il vit le prophète (ç) lorsqu’il était enfant, il dit à Abou Talib son oncle paternel : «cet enfant à un avenir brillant. C’est lui le prophète promue dont on parle de sa mission prophétique universelle et son gouvernement étendu dans les livres sacrés. C’est le prophète dont j’ai lu le nom du père et des membres de la famille dans les livres religieux je sais où il apparaitra et de quelle manière sa religion se rependra dans le monde »[3]

Le coran confirme que les gens du livre avaient une connaissance du prophète (ç) tels qu’ils l’ont pour leurs enfants. Ce verset montre qu’ils connaissaient très bien le prophète (ç). Dieu affirme : «ce à qui nous avons envoyé le livre connaissent le messager comme si c’était leur enfant. Bien qu’un groupe parmi eux essaye de cacher la vérité alors qu’ils la connaissent »[4]

Ce verset montre que les explications sur les traits physiques et moraux, la région où le prophète (ç) apparaitra étaient mentionnés dans les livres précédents de manière si évidente que cela était bien encré dans la mémoire des savants de cette époque. Il en est de même pour le récit de comment Salman Farsi est devenu musulman. Or nous sommes sans ignorer que Salman Farsi était l’un des grands savants chrétiens et son histoire montre qu’on lui avait annoncé la venue du messager de l’islam et lui avait également donné certaines caractéristiques physiques de ce messager.[5]

De plus, par rapport à ce qui apparait dans nos traditions fiables, les chiites pensent que tous les prophètes précédents ont également annoncé l’autorité des successeurs du messager (qui ne sont rien d’autre que les Ahl-ul-bayt (as)).

Nous avons pleins de hadiths qui montrent comment les prophètes précédents passent par le billet des Ahl-ul-bayt (as) pour faire certaines prières et également les convictions absolues qu’ils avaient par rapport à leurs succession. La plupart de ces hadiths se trouvent dans les sources de références chiites. L’imam Sadiq (as) dit : «aucun messager n’a reçu la mission prophétique si ce n’est avec la connaissance de notre droit et notre mérite par rapport aux autres »[6]. Il est également écris dans un des hadiths que les prophètes précédents passaient par le billet de la prophétie du messager de l’islam ainsi la succession de l’imam Ali (as) et des autres imams pour se sortir de certains pétrins.[7] Moïse et les enfants d’Israël sont passés par le billet du messager de Dieu et de la succession d’Ali (as) pour traverser la mer.[8] C’est en s’accrochant aux noms des Ahl-ul-bayt (as) qu’Adam (as) demanda pardon à Dieu.[9] Et tout cela grâce au statu élevé des imams purifiés auprès de Dieu.

En se fondant sur un ha dith, Allamah Majelisi écris : «tous les messagers savaient qu’après eux viendra un prophète qui sera le dernier des prophètes et leur législation sera abrogée et remplacée par la législation du nouveau messager et ils savent également que le prophète de la fin des temps prime sur tous les autres prophètes et ils avaient également la certitude que ses successeurs viendront pour préserver sa législation, protéger sa religion. Alors cela était une obligation pour eux de proclamer de reconnaitre la mission prophétique du dernier des messagers ainsi que celle de ses successeurs »[10]

Sous le commentaire du verset 115 de la Sourate Taha on note : «nous avons pris de l’homme un engagement qu’il a oublié et nous ne l’avons pas trouvé ferme et accroché par rapport à cet eng agement » .des interprétations extraites des hadiths par rapport eu terme engagement (Aht) – dont certains hadiths sont authentiques – prouve bien qu’il s’agit de l’engagement par rapport à Mohammad (ç) et les imams qui viendront après lui. Et qu’il n’avait pas été ferme par rapport à cet engagement. C’est dans ce sens qu’on donné de Oul-ul-Azm à certains grands prophètes car ils ont été ferme à l’engagement pris par rapport aux successeurs du dernier des prophètes plus particulièrement au sujet de Mahdi (as). Non seulement ils ont pris et engagement, mais ils sont restés fermes et loyaux face à cela »[11]

Un autre hadith de l’imam Baqir (as) montre que cet engagement et ce pacte ont été pris dans le monde des particules. Après avoir expliqué comment Adam (as) a été créé à partir de la terre, l’imam Baqir (as) se fonde sur le verset suivant : «ne suis pas votre Dieu ? Ils répondirent : « bien sûr » afin qu’ils ne disent pas que nous savions ne rien et que nous étions ignorants »[12] explique et témoigne que : «ensuite Dieu prit des prophètes l’engagement en disant : « suis-je vous Dieu ? Mohammad n’est il pas mon messager ? Ali n’est t-il pas le prince des croyants ? Ils dirent : «oui et leurs prophéties furent confirmées. Et l’engagement a été pris avec les grands prophètes ou les prophètes Oul-ul-Azm avec la question suivante : « je suis votre Dieu, Mohammad est mon messager et Ali est le prince des croyants et les successeurs après lui sont mes commandeurs et ceux qui sont le dépôt de ma science. Et j’aiderai ma religion à travers Mahdi et je rétablirai mon gouvernement et je me vengerai de mes ennemis par son intermédiaire et à travers lui, je serai avec engouement ou malgré la contestation. Ils dirent : oui nous témoignons que tu es notre Dieu. Adam n’avait no renié ni proféré. Et c’est ainsi que le poste d’Oul-ul-Azm a été confirmé pour ces cinq personnes…c’est sous la forme suivante qu’apparait l’interprétation de cette parole dans laquelle il est dit : «et nous pris d’Adam l’engagement face auquel nous ne l’avons pas trouvé ferme et accroché par rapport par à cet engagement…»[13]

Ce hadith et pleins d’autres hadiths ayant un contenu similaire apparait dans les livres de Tafsir chiites. Après avoir rapporté ces hadiths, Allamah Tabataba’i au verset 115 de la Sourate Taha : «la signification présentée par rapport à l’expression pacte revêt une dimension exotérique dans le hadith de l’imam Baqir et cela ne relève pas d’une simple interprétation du mot dans le verset »[14]

L’imam Sadiq (as) déclare : « notre autorité est l’autorité de Dieu pour laquelle tous les prophètes ont été envoyés »[15]

Nous lisons également dans un autre hadith : «la succession est écrite dans les livres sacrés des autres prophètes et Dieu n’a promue aucun prophète si ce n’est avec la croyance en la mission prophétique de Mohammad et de l’imamat d’Ali »[16]. Par rapport aux hadiths évoqués, on peut confirmer que Dieu a pris des prophètes précédents l’engagement par rapport à l’autorité et l’imamat des imams Ahl-ul-bayt (as). Mais en ce qui concerne les détails le plus d’explications au sujet de cela, on ne peut comprendre plus que ceci.

LE MESSAGER DE L’ISLAM ET SES SUCCESSEURS DANS LA BIBLE

L’autre point qu’il convient d’évoquer est que tous les livres sacrés en dehors du coran ont été falsifiés et ce que nous avons aujourd’hui comme la thora et les évangiles entre en possession des chrétiens et des juifs, ne sont vraiment pas les livres qui ont été révélés à Moussa (as) et à Issa (as). Ce sont juste des livres que leurs compagnons et certaines personnes après eux ont rédigés. Même les chrétiens et les juifs confessent cela.[17] Raison pour laquelle s’ils suppriment le nom du prophète dans leurs livres, il certain qu’ils supprimeront également les noms de ses successeurs.

Mais en dépit de cela, on trouve qu’à même des indices évoquant la mission prophétique du dernier messager ainsi que l’autorité de ses successeurs. Certains chercheurs musulmans se sont efforcés d’extraire des livres sacrés précédents des éléments confirmant la mission prophétique de Mohammad (ç) et l’autorité de ses successeurs. Sayyed Mahmoud Sihalakouti dans le livre «Ali et les prophètes » écris : «dans l’évangile par exemple de Gazal Gouzalat la version imprimée à Londres en mil huit cents chapitre 5, verset 1 hadith. On note des propos implicites de Souleymane qui parle du sceau des prophètes et du prince des croyants et il dit clairement à la fin : «Mohammad est mon ami et mon bien aimé » mais, dans les évangiles qui été imprimés après mil huit cents, ce passage a été supprimé. Il en est de même pour le mot : «Eiliya » ou «Ailée » ou encore « Alia » mentionnés dans les livres sacrés précédents. Les gens qui sont contre la vérité s’efforcent à vouloir démontrer qu’en faite cela signifie Dieu, Iliass, le Messie ou Jean et non Ali. N’oublions pas de mentionner que certains prêtres ont dévoilé la vérité après des recherches au sujet des expressions « Eiliya », « Ailée » ‘Alia » en démontrant que cela ne correspondaient pas avec les caractéristiques de Jésus et cela leur a valu le séjour dans la prison des fanatiques. Monsieur J B Galidon est l’un de ces savants qui écris : «dans la langue hébreux antique, le mot Eiliya ou Ailée ne s’employaient pas pour signifier Dieu ou « Allah ». Les mots évoqués montrent que dans le futur ou à la fin du temps viendra quelqu’un dont le nom sera Eiliya ou Alia »[18]

Pour plus d’informations, nous vous renvoyons à deux livres :

1 – Ali et les prophètes écris par Sayyed Mahmoud Sihalakouti, traduction de Mohammad Moktari, les éditions Darul Sekafat, 1384 hégire solaire.

2 – Ahl-ul-bayt Fi Kitabil Mouqaddas écris par Kazim Nasiri, 1ère impression les éditions Sadr, 1997.

 

[1] - Sourate Safr : 6

[2] - Sourate A’raaf: 157.

[3] - Histoire du prophète de l’islam, Ja’far Sobhani, page 71 en citant Tarikh Tabari et Siratoul ibn Hisham, 3ème impression, les éditions Machhar, Téhéran, 1374 hégire solaire.

[4] - Sourate Baqarah: 146.

[5] - Tafsir Nemouneh, Nasir Makarim Shirazi, vol 1, page 193.

[6] - Ousoul ul Kafi, Koleiny, vol 3, page 245, 8ème impression, les éditions Ouswat, Qom, 1385 ; Behar ul anouar, Mohammad Baqir Majelisi, vol 18, page 299, 1ère impression, Mo’assassa Al wafa, Liban, 1404 hégire lunaire.

[7] - Behar ul anouar, vol 13, page 138, vol 14, page 402.

[8] - Id, vol 14, page 402.

[9] - Id.

[10] - Id, vol 18, page 299.

[11] - Ousoul ul Kafi, vol 3, page 176.

[12] - Sourate A’raaf: 172.

[13] - Ousoul ul Kafi, vol 4, page 29, Mohammad ibn Hasan Safar, Basairoul Darajat, page 90, les éditions A’lami, Téhéran, 1362 hégire solaire ; Gayatoul Mouram de Hachim Barani, vol 1, page 93, recherche d’Ali Achouri.

[14] - Traduction de Tafsir Al Mizane, vol 14, page 322.

[15] Ousoul ul Kafi, vol 3, page 245.

[16] - Ousoul ul Kafi, vol 3, page 246.

[17] - Tafsir Nemouneh, vol 23, page 72.

[18] - Ali et les prophètes de Mahmoud Sihalakouti, traduction de Sayyed Mohamad Moktari, Darul Sekafat, 1309

Commentant l’agression israélienne contre un centre de recherche scientifique, en Syrie, le Hezbollah a publié un communiqué.

Selon IQNA, «Conformément à son esprit criminel et à sa nature sauvage qui lui sont inhérents, mais aussi, à ses politiques, qui consistent à empêcher toute force arabe ou islamique de s’améliorer et de développer ses capacités technologiques et ses potentiels militaires, l’entité sioniste a perpétré une agression brutale contre les installations, pour la recherche scientifique, à l'intérieur du territoire syrien, provoquant le martyre de quelques frères syriens et blessant d'autres, sans compter la destruction du centre de recherche.

Le Hezbollah condamne, donc, fermement cette nouvelle agression israélienne contre la Syrie et estime que cette attaque a levé le voile sur les dessous de la crise, en Syrie, depuis deux ans.

A savoir, la destruction de la Syrie et de son armée, ainsi que son rôle pivot, dans l’axe de la résistance et de l’opposition : prélude à d’autres épisodes de la grande conspiration, qui se joue contre elle et contre nos peuples arabes et islamiques

L'agression israélienne, qui a eu lieu, hier, contre la Syrie, est censée provoquer une large campagne de dénonciation et de condamnation, de la part de la communauté internationale et de tous les pays arabes et islamiques. Mais, comme d'habitude, cette communauté a toujours avalé sa langue et n’adopte aucune position sérieuse et de valeur, quand l'agresseur est Israël. D’ailleurs, nous ne comptons pas sur cette communauté, pour qu’elle déroge à sa règle à laquelle se sont habitués nos peuples, au point d’en ressentir de la répulsion et du dégoût.

Le Hezbollah exprime sa totale solidarité avec la Syrie- Etat, peuple et armée. Il insiste sur la nécessité de prendre conscience de la gravité d'une frappe contre la Syrie et estime cette agression, comme une occasion appropriée, pour réexaminer les positions et adopter le dialogue politique, comme seul moyen, pour éviter l’effusion du sang des Syriens et préserver le rôle et la position de la Syrie».

La banque iranienne Melat a annoncé vouloir porter plainte contre l'UE, pour lui avoir porté préjudice.

La Cour européenne s'est prononcé, mercredi, en faveur d'une levée des sanctions financières frappant cette banque, "il n'en reste pas moins que notre établissement a subi des millions d'euros de pertes, depuis 2 ans et demi qu'elle fait l'objet des sanctions", a dit le PDG de la banque, en affirmant que son établissement n'a jamais été une banque publique, et que, donc, par ce fait, les sanctions frappant les autres banques iraniennes n'auraient jamais dû lui être infligées".