
تقي زاده
Araghchi en Chine pour davantage de consultations dans un contexte sensible
Les nouvelles circonstances entourant la question nucléaire et les négociations sur une levée des sanctions en 2025 nécessitent davantage de consultations avec la Chine, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à son arrivée à Pékin, ce vendredi 27 décembre, devant un parterre de journalistes.
« L’objectif principal de cette visite est de [faciliter] les consultations sur les questions bilatérales, régionales et internationales », a indiqué Araghchi qui est en visite en Chine à l’invitation de son homologue chinois, Wang Yi.
Il a ajouté que l’Iran a maintenu des consultations étroites avec la Chine concernant toutes les questions régionales et internationales, notant que les deux pays ont toujours entretenu de bonnes relations et devraient continuer à collaborer sur diverses questions.
« Nous sommes actuellement confrontés à une situation sensible », a souligné le chef de la diplomatie iranienne, faisant référence aux différentes évolutions régionales et internationales.
Dans ce droit-fil, Araghchi a indiqué qu’il était crucial pour Téhéran et Pékin d’engager davantage de discussions pour se préparer à relever les défis régionaux et internationaux prévus en 2025, en particulier ceux impliquant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Dans un article publié par le journal officiel chinois Quotidien du Peuple (People’s Daily), ce vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que sa visite en Chine ouvrirait un nouveau chapitre dans la coopération stratégique entre les deux pays et annoncerait une ère d’or pour les relations bilatérales.
« Les 50 prochaines années d’or des relations Iran-Chine démontreront que cette visite marque le début d’un nouveau chapitre de coopération stratégique entre les deux pays », a-t-il écrit.
L’ONU qualifie d’alarmantes les frappes israéliennes sur le Yémen
Le secrétaire général des Nations unies a condamné les frappes aériennes meurtrières du régime israélien sur le Yémen qui ont ciblé des infrastructures civiles de base du pays, notamment l’aéroport international de Sanaa et des centrales électriques.
« Les frappes aériennes israéliennes d’aujourd’hui sur l’aéroport international de Sanaa, les ports de la mer Rouge et les centrales électriques du Yémen sont particulièrement alarmantes », a averti la porte-parole auxiliaire du secrétaire général de l’ONU, Stéphanie Tremblay, dans un communiqué publié, le jeudi 26 décembre.
Exprimant les inquiétudes de l’ONU quant au risque d’une nouvelle escalade des tensions dans la région, Mme Tremblay a déclaré que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « prévient que les frappes aériennes sur les ports de la mer Rouge et l’aéroport de Sanaa posent de graves risques aux opérations humanitaires à un moment où des millions de personnes ont besoin d’une aide vitale ».
M. Guterres a souligné que le droit international, y compris le droit humanitaire applicable, doit être respecté à tout moment, et a appelé au respect et à la protection des infrastructures civiles, peut-on lire dans le communiqué, qui ajoute : « Le personnel humanitaire ne doit pas être pris pour cible et doit être respecté et protégé à tout moment ».
Jeudi, l’armée israélienne a confirmé avoir frappé l’aéroport international de Sanaa, et des infrastructures, selon elle, militaires dans les ports de Hudaydah, de Salif et de Ras Kanatib, sur la côte ouest du Yémen. Les centrales électriques de Hezyaz et de Ras Kanatib ont également font l’objet d’attaques israéliennes.
Au moins six personnes ont été tuées et 40 autres blessées lors des raids aériens du régime israélien contre l’aéroport international de Sanaa, la capitale yéménite, les ports de la mer Rouge et des centrales électriques du pays.
Un membre d’équipage d’un avion humanitaire des Nations unies a été blessé dans les attaques menées sur l’aéroport de Sanaa alors qu’une délégation de haut niveau onusienne dirigée par le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, se trouvait sur place.
« Alors que nous étions sur le point d’embarquer pour notre vol en provenance de Sanaa […] l’aéroport a été bombardé par des avions », a écrit Ghebreyesus, jeudi, dans un poste sur X.
Notant que les attaques israéliennes ont endommagé la tour de contrôle et la salle d’embarquement, « à quelques mètres seulement » de l’endroit où se trouvaient Ghebreyesus et son équipe, le directeur général de l’OMS a déclaré : « Nous devrons attendre que les dégâts de l’aéroport soient réparés avant de pouvoir partir. »
« Mes collègues de l’ONU et de l’OMS et moi-même sommes sains et saufs », a-t-il ajouté, avant d’adresser ses condoléances aux familles qui ont perdu des êtres chers dans les frappes.
Selon l’autorité de l’aviation civile du Yémen, l’aéroport devrait rouvrir vendredi.
Israël est aux prises avec une pauvreté endémique et ses conséquences
Les guerres sont peut-être une bonne affaire pour les fabricants d’armes, mais dans le cas d’Israël, elles sont une mauvaise nouvelle pour la population en général. La pauvreté frappe les territoires palestiniens illégalement occupés, et le Premier ministre israélien Netanyahu entraîne la population dans sa chute.
Le taux de pauvreté israélien est parmi les plus élevés. Selon un rapport récent de l’Institut national d’assurance, près de 2 millions d’Israéliens, soit 20% de la population, vivent sous le seuil de pauvreté.
Sans le programme d’aide de Tel-Aviv, le taux de pauvreté a atteint 31% au lieu du bilan actuel s’estimant à 20% de la population.
L’année dernière, les salaires ont augmenté de 15,2%. Les jeunes de moins de 29 ans ont été particulièrement touchés, 47,2% d’entre eux vivant sous le seuil de pauvreté.
France : la liberté de la presse est mise à mal par les pressions politiques et la répression des journalistes
Par Ghorban-Ali Khodabandeh
En France, la liberté de la presse est mise à mal par les pressions politiques, les failles juridiques, les harcèlements, les intimidations, les agressions physiques et les violences policières contre les journalistes. La France se distingue ainsi des "autres grandes démocraties européennes" par la médiocrité de son système médiatique et l’installation de l’extrême droite au sein de médias de masse.
Depuis quinze ans, le paysage médiatique français s’est radicalement transformé. Si la demande d’information n’a jamais été aussi forte, grâce à la révolution numérique, l’offre globale d’information, elle, n’a jamais été aussi faible, suscitant l’inquiétude grandissante de la profession représentée par ses sociétés de journalistes, syndicats, associations et collectifs.
Selon le classement mondial 2024 établi par Reporters sans frontières (RSF), la situation de la liberté de la presse en France est « plutôt bonne ». Ce classement ne reflète toutefois pas la complexité et les paradoxes du cas français.
Certes, la France a gagné trois places par rapport à 2023, mais ce progrès s'explique par une détérioration plus importante dans les autres pays. En plus, on assiste à une méfiance croissante des Français envers les médias de masse.
La liberté de la presse compromise par l’opacité d’une loi controversée
Illustration de ce tableau en demi-teinte avec l'arrestation d'Ariane Lavrilleux le 19 septembre 2023. La journaliste indépendante – qui travaille entre autres avec RFI – a été placée en garde à vue pendant 39 heures et perquisitionnée après une plainte du ministère des Armées. En cause, son enquête pour le média d'investigation Disclose dans laquelle elle faisait des révélations sur l'opération militaire conjointe entre la France et l'Égypte.
Le cas Lavrilleux-Disclose a opposé deux concepts majeurs : d'un côté, le droit à l'information, et de l'autre, ce que l'on peut qualifier de raison d'État. La liberté de la presse face à l'intérêt supérieur de la France. Pour justifier l'arrestation de la journaliste et l'interrogatoire destiné à ce qu'elle dévoile ses sources, les autorités ont mis en avant la sécurité des intérêts français et le secret-défense.
En France, la liberté de la presse est garantie par la loi du 29 juillet 1881. L'article 2 consacre le secret des sources. Pourtant, Ariane Lavrilleux, et d'autres journalistes avant elle, ont été inquiétés par les autorités à ce sujet ces dernières années. Une insécurité liée à un paradoxe législatif, avec l'introduction d'une révision datant du 4 janvier 2010 : la « loi Dati », dont une disposition sème le trouble.
L'imbroglio repose sur le principe même de l'« impératif prépondérant d'intérêt public ». Celui-ci n'est aucunement défini. Il n'a ni cadre, ni caractérisation précise, laissant ainsi toute latitude aux autorités françaises ; ces dernières peuvent décider seules de ce qui représente un risque pour leurs intérêts et justifie d'attenter à la liberté de la presse et à la protection des sources. Visiblement, la liberté de la presse est mise à mal par de telles justifications en invoquant une loi controversée.
Liberté de la presse : pressions politiques croissantes, concentration et dépendance
Les responsables politiques constituent la principale menace pour la liberté de la presse en Europe, la situation étant jugée « problématique » dans un tiers des États membres de l’UE, tandis que même les pays où la situation est jugée « bonne » et « plutôt bonne » chutent dans le classement mondial de la liberté de la presse 2024 publié par Reporters sans frontières (RSF).
La révolution intervenue ces quinze dernières années est bien la prise de contrôle de l’essentiel du système médiatique privé par des hommes d’affaires. Souvent dépendants de la commande publique, ces « capitaines d’industrie » structurent aujourd’hui le paysage de l’information.
La France a en effet cette particularité d’avoir aujourd’hui 90% des quotidiens nationaux et la totalité des chaînes de télévision privée détenus par sept grands industriels et financiers, dont les intérêts ne sont pas dans les métiers de l’information.
Ce phénomène de concentration s’est même accéléré au niveau local. Un rapport très officiel publié par l’inspection des finances et l’inspection des affaires culturelles considère que « La concentration de la presse est élevée pour la presse quotidienne nationale et très forte pour la presse quotidienne locale ».
Une nouvelle crise est en cours : une crise d’indépendance, la plupart de ces grands actionnaires faisant valoir dans leurs médias leurs intérêts et positions politiques. Dans un système d’information en crise et structurellement déficitaire, les médias rachetés par les industriels et financiers sont d’abord utilisés comme leviers d’influence.
Ainsi, la liberté de la presse est mise à mal par cet affaissement de l’indépendance de la qualité de l’information qui se présente comme une explication majeure du gouffre de défiance qui s’est créé entre l’opinion publique et les médias.
France : l’instrumentalisation des médias au service de l’establishment
Aux yeux d'une grande partie du public, les médias apparaissent comme faisant partie de « l'establishment » et partageant le même agenda idéologique et politique que lui.
L’illustration de cette instrumentalisation à des fins politiques en France est le magazine satirique Charlie Hebdo. Alors que la ligne éditoriale de l’hebdomadaire fondé en 1970 consistait au départ à critiquer la politique et la bien-pensance, le ciblage des musulmans par Charlie Hebdo rappelle les heures sombres de la caricature française.
Aujourd’hui, au lieu d’ébranler le pouvoir, Charlie Hebdo est instrumentalisé par ce dernier. Il est soudain devenu une norme républicaine, un nouveau symbole des valeurs qui cimentent la collectivité. Et loin de froisser le pouvoir, il cherche à flatter l’opinion publique et à rallier à lui le plus grand nombre, y compris les islamophobes, en s’attaquant à la minorité musulmane.
Le blasphème est aujourd’hui brandi comme un droit inaliénable, le symbole d’une liberté d’expression qui serait menacée en France. Alors que les caricatures devraient constituer un contre-pouvoir, elles deviennent un instrument de persécution morale des minorités. On est très loin d’une mission éducative.
Le fait que les dessins de Charlie Hebdo soient instrumentalisés par le pouvoir et projetés publiquement par des municipalités devrait nous faire réfléchir sur l’utilisation que veut en faire l’État, et sur la mission dévoyée des caricaturistes, devenus des vecteurs de la communication du gouvernement.
Violences policières et offensives judiciaires contre le journalisme indépendant
Le nombre d’agressions physiques contre des journalistes, mais aussi les faits de harcèlement et d’intimidation ont atteint « des niveaux records » en France.
Alors que le gouvernement prétend s’arroger le droit de distribuer des bons points aux journaux et classer les médias entre ceux qui disent la vérité et les autres, un rapport très officiel éclaire un peu plus la conception toute particulière de l’exécutif quant à la liberté de la presse et la liberté d’expression. En effet, dans son rapport sur « l’offensive contre la liberté de la presse », le Conseil de l’Europe classe la France dans le groupe des 10 pays « à suivre », en raison des violences policières à l’encontre des journalistes couvrant les manifestations.
Les alertes reçues par le Conseil de l’Europe témoignent « d’insultes, de menaces, de destructions de matériel ou d’interventions qui font ressortir que, lors d’évènements publics, les forces de l’ordre ignorent ou ne tiennent pas suffisamment compte de l’obligation qui leur incombe de protéger les acteurs des médias et leur matériel ».
Parmi les atteintes caractérisées à la liberté de la presse, on peut citer l’obstruction exercée lors de manifestations par les forces de l’ordre, « notamment sous la forme d’agressions physiques, d’actes d’intimidation, d’arrestation et de placement en détention, ou encore d’ordres exigeant d’arrêter de filmer ou interdisant l’accès à certains lieux ».
Depuis mars 2023, les journalistes qui couvrent la mobilisation sociale et le mouvement de contestation pro-Palestine subissent de fortes pressions policières. Si la plupart de ces agressions physiques ont été commises lors de manifestations contre le mouvement des Gilets Jaunes et la réforme des retraites, plusieurs incidents ont aussi été signalés lors des rassemblements pro-palestiniens.
Ces dernières années ont été marquées également par de multiples offensives judiciaires contre des journalistes. Des procès en cascade ont été intentés par des hommes d’affaires à la suite de publications d’enquêtes, obligeant des titres financièrement fragiles à engager de lourds frais d’avocat et de justice.
Le syndicat national des journalistes a saisi la Défenseure des droits des cas de plusieurs journalistes cibles de violences policières lors des manifestations contre la réforme des retraites.
Tel est le paysage de l’information en France. Une dégradation pas forcément spectaculaire mais continue et à bas bruit, doublée d’une précarisation croissante du métier de journaliste et les multiples atteintes au droit à une information pluraliste et de qualité des citoyennes et des citoyens.
Les syndicats de journalistes, les collectifs, les avocats spécialisés en droit de la presse, les associations de défense des libertés publiques, les sociétés de journalistes de nombreux médias tirent la sonnette d’alarme depuis trop longtemps sur la dégradation du système d’information : la liberté de la presse est mise à mal par des obstructions inquiétantes.
Une crise de confiance des Français envers les médias
Autre source d’inquiétude, la liberté de la presse est mise à mal par une forte défiance à l’égard des médias et des journalistes.
Quelque 57% des Français considèrent qu'il faut se méfier de ce que disent les médias sur les grands sujets d'actualité, selon la 37e édition du baromètre La Croix-Kantar Public sur la confiance des Français dans les médias.
Parmi les objets de défiance, on peut citer la perception de l'indépendance des journalistes, puisque 59% des personnes sondées considèrent qu'ils ne sont pas indépendants aux pressions des partis politiques et du pouvoir, et 56% pensent qu'ils ne résistent pas aux pressions de l'argent.
Ce qui est grave, c’est ce que ce sont les journalistes et leur métier qui en font les frais. Des tendances politiques qui représentent une part importante de l’opinion publique ne sont plus correctement représentées dans les médias, et ne peuvent plus apporter la contradiction aux hommes politiques, ce qui représente une menace pour la démocratie.
Les extrêmes ne sont pas affaiblis parce qu’on les marginalise dans les médias, en tout cas pas à long terme. Cette politique risque de se retourner contre ceux qui la promeuvent.
Pour autant, c’est dans ce paysage sinistré de l’information en France que des dizaines de médias indépendants tentent de produire un journalisme de qualité, indépendant, et de reconstruire une relation avec des publics qui ne font plus confiance et se détournent des médias de masse. Ces médias indépendants inventent de nouveaux formats, s’adaptent aux nouveaux usages et investissent dans le numérique. C’est dans cette galaxie de plusieurs centaines de médias indépendants que s’invente le futur et se reconstruit le journalisme.
Ghorban-Ali Khodabandeh est journaliste et analyste politique iranien basé à Téhéran.
L'Iran n'a pas de mandataires en Asie de l'Ouest (Leader)
Le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei a rejeté les allégations selon lesquelles le pays aurait perdu ses soi-disant mandataires dans la région, réitérant que l'Iran n'avait aucune force mandataire en Asie de l'Ouest.
« Ils prétendent que la RII a perdu ses mandataires dans la région ! La RII n’a pas de mandataires ! Le Yémen combat avec sa foi, le Hezbollah combat avec sa foi, le Hamas et le Jihad islamique luttent parce que leur foi l’exige. Ils ne sont pas nos forces par procuration », a fait remarquer le Leader lors d'une audience accordée à un groupe de panégyristes de la famille prophétique, ce dimanche 22 décembre, à l'occasion de la date d'anniversaire de la bienheureuse naissance de la vénérée Fatimah al-Zahra (AS), noble fille du grand Prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (SWA).
« Si un jour nous voulons faire quelque chose que ce soit nous n’aurons aucunement besoin de forces par procuration », a ponctué l'Ayatollah Khamenei.
Le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « Les sionistes font semblant d’être victorieux. Misérables ! Où avez-vous remporté une victoire ? Avez-vous gagné à Gaza ? Avez-vous détruit le Hamas ? Avez-vous libéré vos prisonniers ? Le massacre de plus de 40 000 personnes sans pouvoir atteindre aucun de vos objectifs est-il une victoire ?
Plus loin dans ses propos, le Leader s’est exprimé sur le plan de domination des États-Unis qui est basé sur deux stratégies : ils font monter au pouvoir un tyran dans un pays avec qui ils s’accorderont pour pouvoir partager les ressources, sinon ils y sèmeront le trouble.
« En Syrie, ils ont semé les troubles et ils s’imaginent avoir remporté la victoire. Concernant l'Iran, un agent américain a dit, implicitement, qu’ils aideraient tout un chacun qui envisagerait de déclencher chaos et émeute en Iran. Quelle illusion ! Le peuple iranien foulera aux pieds ceux qui acceptent d’être à la solde des États-Unis. »
Les frappes américaines sur le Yémen sont des crimes de guerre et une violation du droit international (Baghaï)
Téhéran a fermement condamné des frappes aériennes « répétées et agressives » menées par les États-Unis contre le Yémen, qualifiant ces actions de crimes de guerre et de violations du droit international.
En réaction à la violente explosion de samedi dernier secouant la capitale du Yémen, Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré ce dimanche 22 décembre que les attaques agressives et répétées des États-Unis contre le Yémen constituaient une violation flagrante des principes du droit international et de la Charte des Nations unies.
Il a souligné que ces actions violent les normes du droit international humanitaire et constituent un exemple de crime de guerre.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a salué la solidarité du peuple yéménite avec le peuple opprimé de Palestine, soulignant que cette solidarité trouve son origine dans la foi et la conviction des Yéménites de soutenir les opprimés contre l’occupation israélienne et contre le génocide perpétré dans la bande de Gaza.
Au moins 19 Palestiniens tués lors des frappes aériennes israéliennes à Gaza
Dimanche 22 décembre, la bande de Gaza a été le théâtre d’une série de frappes israéliennes qui ont coûté la vie à au moins 19 Palestiniens, dont plusieurs enfants. Plus d’une dizaine d’autres personnes ont été blessées lors des attaques, selon des sources médicales palestiniennes.
Dans la rue Jalaa à Gaza, une attaque contre un véhicule a tué au moins quatre Palestiniens et blessé de nombreuses autres personnes.
Parallèlement, un raid aérien sur le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza, a également entraîné la mort d’au moins cinq personnes, dont des enfants.
Le ministre iranien des A.E. met en garde contre le complot américano-israélien pour affaiblir les musulmans et dominer la région
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré dimanche 22 décembre que les États-Unis et le régime israélien conspiraient pour un complot conjoint destiné à saper les pays musulmans et à dominer la région.
Au cours d’un entretien téléphonique avec son homologue yéménite, Jamal Ahmed Ali Amer, M. Araghchi a condamné les attaques conjointes des États-Unis, du Royaume-Uni et du régime israélien contre le Yémen.
Araghchi a affirmé que les actions américaines constituaient une violation flagrante du droit international au nom du régime sioniste et dans le cadre d’un plan conjoint visant à détruire et à affaiblir les pays musulmans afin de pouvoir dominer la région.
Le chef de la diplomatie iranienne a salué la résistance du peuple yéménite face aux agressions israéliennes et son soutien au peuple opprimé de Palestine.
Le rôle du D-8 dans l'économie iranienne après le sommet du Caire
Le sommet du groupe D-8 au Caire a constitué un moment significatif dans les relations entre l’Iran et les pays en développement. C’était la première fois depuis 2013 qu’un président iranien se rendait en Égypte, un événement qui a ravivé l’espoir d’une amélioration des relations, longtemps marquées par des tensions.
Au cours de ses discussions au Caire, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a mis en avant l’intérêt croissant des entrepreneurs et investisseurs iraniens pour s’impliquer dans les projets de développement au sein des pays du D-8.
En réponse aux sanctions, les autorités iraniennes ont mis en avant une stratégie visant à accroître l’influence et la participation de l’Iran au sein des alliances politiques et économiques de la région. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de diversifier les partenariats et de renforcer les liens avec d’autres pays.
L’adhésion récente à des organisations telles que l’Organisation de coopération de Shanghai, l’Union économique eurasienne et le groupe BRICS illustre cette dynamique. La participation de l’Iran au sommet du D-8 représente ainsi une nouvelle étape pour élargir les horizons diplomatiques et économiques, tout en consolidant sa position sur la scène mondiale face aux évolutions rapides de la situation mondiale.
Le groupe des huit nations en développement se prépare à une évolution significative en intégrant de nouveaux membres et en diversifiant ses priorités vers des secteurs tels que le commerce, l’industrie, l’agriculture, la sécurité alimentaire, le transport, le transit et le tourisme.
Lors de son onzième sommet qui s’est tenu au Caire, le groupe a accueilli à l’unanimité des voix la République d’Azerbaïdjan comme nouveau membre. Pour sa part, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, a exprimé sa gratitude envers l’Iran pour son soutien à la candidature azerbaïdjanaise.
Les membres actuels (Bangladesh, Égypte, Indonésie, l’Iran, Malaisie, Nigéria, Pakistan et Turquie) représentent environ 60 % de la population du monde musulman. Avec un total de 1,2 milliard d’habitants, ce bloc contribue à environ 5 % du commerce international, équivalant à 2,3 trillions de dollars.
Actuellement, bien que le volume des échanges ne soit pas optimal, environ 7 à 8 % des transactions se réalisent en monnaies nationales des pays membres, un chiffre qui pourrait atteindre 10 % dans un avenir proche. Les échanges commerciaux au sein du groupe s’élèvent à 125 milliards de dollars et pourraient grimper à 500 milliards de dollars d’ici 2030.
Ensemble, ces pays possèdent un potentiel économique considérable, mais ils doivent faire face à des défis communs, notamment en matière de développement durable, d’amélioration des infrastructures et de résolution des problèmes économiques.
Un secteur particulièrement prometteur réside dans la promotion du commerce des biens. Cette initiative pourrait non seulement stimuler les échanges entre les pays du D-8, mais réduire aussi la dépendance aux devises étrangères. Cela revêt une importance particulière pour l’Iran, qui subit les conséquences de son exclusion du système bancaire international SWIFT à cause des sanctions américaines.
L’Iran se présente comme une opportunité stratégique pour développer les ressources disponibles au sein du groupe. Grâce à ses abondantes réserves énergétiques, sa position géographique privilégiée en Asie occidentale et son expertise dans divers domaines tels que l’industrie, l’agriculture et la technologie, l’Iran est bien placé pour assumer un rôle central au sein de cette alliance.
Avec la réduction progressive des barrières commerciales et des droits de douane au sein du groupe, de nouvelles perspectives commerciales se dessinent pour l’Iran, notamment avec des pays comme la Turquie, la Malaisie et le Pakistan.
Ces évolutions pourraient entraîner une hausse significative des échanges, tant à l’importation qu’à l’exportation, permettant à l’Iran de diversifier ses partenaires commerciaux et d’accroître sa présence sur le marché international.
Par ailleurs, l’Iran dispose d’un potentiel considérable pour attirer des investissements dans des secteurs clés tels que les infrastructures, l’industrie et l’énergie. Ces investissements sont importants pour pallier le manque d’afflux de capitaux étrangers.
En tant que carrefour stratégique entre l’Est et l’Ouest, l’Iran possède un potentiel considérable pour dynamiser le commerce régional. En développant des corridors commerciaux communs, le pays peut non seulement améliorer les échanges économiques, mais aussi établir des voies de transport plus efficaces.
Par ailleurs, l’Iran se trouve dans une position favorable pour collaborer sur des projets d’énergie renouvelable, en particulier avec les pays membres du D-8 tels que l’Indonésie et la Malaisie. En partageant son expertise et ses technologies, l’Iran peut contribuer à la mise en place de solutions énergétiques durables.
Les initiatives conjointes dans la production et la transmission d’énergie représentent une opportunité non seulement pour stimuler l’économie, mais aussi pour générer des emplois dans des secteurs en pleine expansion.
L’Iran a l’opportunité de collaborer avec les autres pays du D-8 dans des domaines innovants tels que les technologies avancées, l’intelligence artificielle, la nanotechnologie et le développement de nouvelles sources d’énergie.
En outre, L’Iran a la possibilité de développer ses compétences scientifiques tout en tirant parti des expériences accumulées par les autres membres du D-8. Cela pourrait se concrétiser par des initiatives de coopération éducative, favorisant les échanges entre étudiants et chercheurs.
Le groupe D-8, qui regroupe des pays en développement, se distingue par sa position en dehors des sphères d’influence économique et politique occidentales. L’intégration de l’Iran au sein de ce groupe lui permet de consolider sa stature sur la scène internationale, tout en tissant des liens plus étroits avec ces pays membres.
Ces liens offrent à l’Iran une opportunité précieuse de revendiquer un rôle de leader sur des enjeux cruciaux au niveau régional et international, tels que les crises liées à l’eau, la sécurité énergétique et les initiatives de développement durable.
En tout état de cause, le groupe D-8 constitue une plateforme essentielle pour favoriser la synergie et la coopération entre ses membres, face aux défis économiques actuels, notamment ceux engendrés par les sanctions unilatérales. Cette dynamique vise à renforcer les échanges économiques avec des pays en dehors de l’Occident.
Jabalia : 70 % des infrastructures réduites en cendres
L’armée israélienne a anéanti environ 70 % des infrastructures du camp de réfugiés de Jabalia, alors que la destruction meurtrière se poursuit dans le nord de Gaza.
Amos Harel, un analyste des affaires militaires, a décrit dans le quotidien Haaretz la situation actuelle du camp de Jabalia, le qualifiant de « ville fantôme ». Il a souligné l’ampleur de la destruction, notant que des milliers de maisons avaient été réduites à néant.
Amos Harel a également rappelé que l’armée israélienne avait mené des opérations dans cette région par le passé, mais que l’offensive actuelle avait atteint un niveau de destruction sans précédent. Selon ses observations, le camp de Jabalia est désormais peuplé principalement de chiens errants.
D’après ses analyses, le camp de Jabalia, autrefois habité par des familles palestinieinnes, est maintenant envahi par des animaux errants, principalement des chiens, qui parcourent les décombres à la recherche de nourriture.