
تقي زاده
Les forces armées yéménites abattent un F-18 américain
Les forces armées yéménites ont annoncé avoir réussi à contrecarrer une offensive conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni, en abattant un chasseur américain F-18 et en contraignant d’autres appareils à quitter l’espace aérien du Yémen. Cette déclaration a été faite par le général de brigade Yahya Saree, porte-parole de l’armée yéménite, dans un communiqué diffusé dimanche 22 décembre.
Le commandement central des forces armées américaines (CENTCOM) a confirmé qu’un avion de chasse avait été abattu au-dessus de la mer Rouge, qualifiant cet incident de « tir ami ».
Les forces yéménites affirment avoir ciblé le porte-avions USS Harry S. Truman ainsi que plusieurs navires qui l’accompagnaient.
Le général Saree a précisé que l’opération avait été réalisée par 8 missiles de croisière et 17 drones, soulignant que cette offensive avait contraint l’USS Harry Truman à se retirer de la zone.
D’après le porte-parole de l’armée yéménite, la majorité des avions ennemis ont quitté l’espace aérien yéménite pour se diriger vers les eaux internationales de la mer Rouge, dans le but de protéger le porte-avions USS Harry Truman, qui a récemment été ciblé.
Israël installe sept positions permanentes le long de la « ligne de désengagement » dans le sud de la Syrie
Le régime israélien a installé sept positions militaires permanentes le long de la « ligne de désengagement » dans le sud de la Syrie, y compris des points stratégiques surveillant Damas et sa banlieue.
Les forces d'occupation israéliennes ont ouvert le feu sur les forêts d'al-Hamidiyah et d'al-Hurriya dans la campagne de Quneitra, ont indiqué des sources locales à Al Mayadeen, dans un contexte d’agissements suspects des forces d'occupation israéliennes près de la « ligne de désengagement ».
Cela intervient alors que les forces israéliennes occupent sept positions permanentes dans toute la zone tampon le long de la ligne, qui s'étend sur les zones rurales de Damas, Deraa et Quneitra.
Les positions sont les suivantes : Hermon 1, Hermon 2 et la brèche de Beit Jinn sur les pentes du mont Cheikh dans la zone rurale du sud-ouest de Damas ; la colline de Qurs al-Nafal, à l'ouest de Hader dans le nord de Quneitra ; Kassarat Jubat al-Khashab dans le nord de Quneitra ; la 74e caserne dans le sud de Quneitra ; et la caserne d'al-Jazeera à la frontière syro-jordanienne dans le bassin de Yarmouk à l'ouest de Deraa.
La coalition américano-britannique frappe encore la capitale yéménite, Sanaa
Une violente explosion a secoué la capitale yéménite, Sanaa, samedi soir, avec des informations faisant état d'une activité intense d'avions de chasse dans le ciel de la ville.
Le correspondant de la chaîne d’information libanaise Al Mayadeen a confirmé que deux frappes aériennes avaient visé le mont Attan, situé dans le sud de Sanaa.
L'agence de presse officielle yéménite SABA a rapporté que des avions de guerre américano-britanniques avaient ciblé la région d'Attan à Sanaa.
De leur côté, les médias israéliens ont rapidement démenti toute implication de l’armée du régime dans cette attaque. Cela intervient alors que des tensions font rage entre Israël et le Yémen.
L'armée israélienne a bombardé une école et des hôpitaux à Gaza, tuant huit civils
L'armée israélienne a mené de nouvelles attaques contre des installations civiles dans le nord de la bande de Gaza, tuant et blessant plusieurs Palestiniens dans le territoire assiégé.
Selon certaines informations, huit Palestiniens ont été tués ce dimanche 22 décembre dans la matinée dans une frappe aérienne israélienne sur l'école Musa bin Nusair de la ville de Gaza, qui abrite des familles déplacées.
Les forces israéliennes ont également ouvert le feu sur l'hôpital d'al-Awda, dans le camp de réfugiés de Jabalia.
Un autre raid israélien a été signalé sur l'hôpital Kamal Adwan, à Beit Lahia, blessant plusieurs personnes.
Citant des sources médicales, l'agence de presse palestinienne WAFA a déclaré que l'hôpital avait été soumis à des bombardements intenses et aveugles, les forces d'occupation ciblant le centre médical en utilisant des bombes, des obus d'artillerie et des tirs de snipers.
Il a ajouté que l'agression a causé des dommages importants aux générateurs électriques de l'hôpital et à divers services.
Des images diffusées depuis l'intérieur de l'hôpital montrent de nombreux patients dormant dans les couloirs.
Entre-temps, certains rapports indiquent que les forces israéliennes ont fait exploser deux robots explosifs, provoquant d'importantes destructions dans des bâtiments résidentiels à proximité de l'établissement médical.
Un F/18 Super Hornet de la marine américaine abattu au-dessus de la mer Rouge par des tirs amis
Un avion F/A-18 Super Hornet a été abattu dimanche au-dessus de la mer Rouge dans un cas apparent de tir ami, selon un communiqué du commandement central américain (CENTCOM).
« Deux pilotes de la marine américaine ont pu s'éjecter en toute sécurité après que leur avion de chasse a été abattu au-dessus de la mer Rouge samedi lors d'un incident apparent de tir ami », a déclaré le commandement central américain dans son communiqué avant d’ajouter : « Les pilotes ont été récupérés et l'un des membres de l'équipage a été légèrement blessé, selon les premières évaluations. »
L'appareil, un F/A-18, opérait depuis l'USS Harry S. Truman lorsqu'il a été « visé par erreur » par l'USS Gettysburg, a indiqué le CENTCOM. L'USS Gettysburg, un croiseur lance-missiles de classe Ticonderoga, fait partie du groupe aéronaval Truman, qui est entré dans les eaux du Moyen-Orient il y a une semaine.
Oum al-Banîn, mère d'Abolfadhl-Abbas (as)
Son nom était Fatima. Elle faisait partie de ces femmes qui maîtrisaient l’art du maniement de l’épée et de la lance, au point d’être aussi compétente que les hommes de sa tribu dans l’art du combat. Elle fut la première instructrice en escrime et en tir à l’arc de son fils Abul-Fadl Abbas (as) et de ses autres fils. Cependant, ce n’était pas une exception dans sa tribu, connue pour son courage et sa bravoure. Ce qui la distinguait particulièrement, c’était sa pudeur exemplaire et une grâce féminine rare, qui, associées à ses talents de guerrière, faisaient d’elle une femme exceptionnelle. Peu d’hommes osaient demander sa main, et ceux qui tentaient leur chance, souvent des hommes de renom, se heurtaient à son refus. Quand on lui demandait pourquoi elle ne se mariait pas, elle répondait : « Je n’ai pas encore trouvé un homme véritable. Si un homme noble se présente, je me marierai. »
Une nuit, elle fit un rêve. Le lendemain, quand Aqil, frère et émissaire de l’Imam Ali (as), connu pour sa connaissance des généalogies, vint demander sa main, Fatima sourit d’un air significatif : elle comprit que son rêve était prémonitoire. Submergée de joie, elle pleura et dit : « Louange à Dieu ! Je souhaitais un homme vertueux, et Dieu m’a accordé l’Homme des hommes. » Sans hésiter, avec l’approbation de ses parents, elle accepta cette union et devint l’épouse d’Ali ibn Abi Talib (as), le successeur du Prophète (saws).
Son trait de caractère le plus marquant était sa politesse exemplaire. Elle parlait à bon escient, connaissait sa place, et son comportement était irréprochable. Le jour où elle entra dans la maison de l’Émir des croyants (as), ses premiers mots à l’adresse des enfants d’Ali furent : « Je ne suis pas venue pour remplacer votre mère. Qui suis-je comparée aux enfants de Zahra (as) ? Je suis ici pour être à votre service. » Et elle prouva par ses actes qu’elle disait vrai. Ce même jour, Hassan et Hussein (as) étaient malades. Fatima se précipita à leur chevet et les soigna avec amour. Les premiers jours de sa vie conjugale furent consacrés à prendre soin des enfants de Zahra (as).
Elle demanda même à l’Imam Ali (as) de ne pas l’appeler « Fatima », de peur que ce nom ne rappelle aux enfants leur mère défunte et ne ravive leur chagrin.
Tant qu’elle n’avait pas d’enfants, elle fut une mère dévouée pour les enfants de Zahra (as). Même après avoir eu ses propres enfants, elle continua à les mettre en avant et à leur accorder la priorité.
Lorsque Abbas (as), son fils bien-aimé, naquit, elle réunit les enfants de Zahra (as), les fit s’asseoir près d’elle, prit son nouveau-né dans ses bras, se leva, et fit tourner Abbas autour des enfants de Fatima (as). Par ce geste, elle voulait montrer que ses enfants se sacrifieraient toujours pour ceux de Zahra (as).
Elle leur répétait sans cesse : « N’osez jamais considérer Hassan et Hussein (as) comme vos égaux. Ils sont célestes, descendants du Prophète (saws). » Cette éducation exceptionnelle porta ses fruits à Karbala.
Elle est cette mère qui, lorsqu’elle prépara le départ de la caravane de Karbala, rappela à ses quatre fils : « Soyez les yeux et le cœur de mon maître, l’Imam Hussein (as), et obéissez-lui en toutes circonstances.
Oum al-Banîn eut quatre fils lumineux avec l’Imam Ali (as), tous tombés en martyrs à Karbala. Que la paix et la miséricorde de Dieu soient sur eux.
Allahumma 'ajjil li-waliyyikal faraj
10 moments où vous devriez rester silencieux
2. Gardez le silence dans le feu de la colère.
3. Gardez le silence si vos paroles peuvent offenser quelqu’un.
4. Gardez le silence si vos paroles peuvent détruire une amitié.
5. Gardez le silence si votre silence peut sauver des liens.
6. Gardez le silence si vous ne connaissez pas toute l’histoire.
7. Gardez le silence si parler ne sert qu’à renforcer votre ego ou à rechercher une validation.
8. Gardez le silence si vos paroles peuvent trahir la confiance de quelqu'un.
9. Gardez le silence lorsque vous manquez de connaissances sur un sujet.
10. Gardez le silence lorsque quelqu’un partage ses difficultés personnelles ou ses vulnérabilités.
L'invocation 14 du Sahiffa Sajjadiyah d'Imam Zeinulabidine que Ayatullah Khamenei a conseillé â lire en ces moments délicates
La Journée de la mère, la journée de la femme, La fête des mères, c'est le jour de la naissance béni du Dame Fatima-Zahra (as).
Chaque année, les Iraniens commémorent la journée nationale de la femme et la fête des mères le 20e jour du mois lunaire islamique de Jamadi al-Thani, qui marque l'anniversaire de Hazrat Fatimah Zahra, la fille bien aimé du Prophète (sawas).
De nombreux Iraniens profitent de cette fête pour remercier et honorer leurs mères, grands-mères, épouses et sœurs et pour passer plus de temps avec elles. Ils leur rendent hommage en leur offrant des cadeaux.
Hazrat Fatimah (AS) communément appelée Fāṭimah al-Zahrā était la fille du Prophète Muhammad (SAWA) et de Hazrat Khadija (AS) et l'épouse de l'Imam Ali (AS).
Hazrat Fatimah est considérée comme un modèle pour toutes les femmes musulmanes.
Dans sa piété, son culte et sa Noblesse, elle était à l'exemple de son père.
Plusieurs versets coraniques furent révélés à sa louange.
Fille unique du Prophète d'Allah(sawas) et mère de toute sa descendance, elle était infaillible, comme en atteste le saint Coran, ainsi que les paroles prophétiques authentiques : «Le contentement de Fatima est mon contentement et mon contentement est le contentement d’Allah. La colère de Fatima est ma colère et ma colère est la colère d’Allah».
Par sa force de caractère, Fatima était, et l'est toujours, un modèle pour tous les Musulmans et Musulmanes, et cela est reflété par cette parole du Prophète :
" Fatima est une partie de moi, elle est la lumière de mes yeux et le fruit de mon cœur et de mon esprit... elle est un ange à existence humaine."
La vénérée Fatima Zahra n’a jamais renoncé, ne fut-ce qu’un instant, à faire des révélations et à guider les gens tout au long de son soulèvement épique et culturel dans le but de faire comprendre à tous les musulmans quelle que soit leur époque, que le silence face aux agresseurs culturels n’est pas permis.
Chute de Bachar Assad : quelles conséquences pour la France ?
Par Ghorbanali Khodabandeh
Les révélations se multiplient sur l’implication des Etats-Unis et d’Israël dans le projet de déstabilisation de la Syrie. Il soulève également des interrogations sur l’impact des récents évènements sur les équations régionales et la géopolitique mondiale en l’occurrence les conséquences de la chute de Bachar Assad pour la France.
La chute de Bachar Assad, sponsorisée par l’Occident en complicité avec certains pays de la région, a fait de la Syrie un véritable laboratoire du chaos voire de la terreur, favorisant la prolifération de groupes extrémistes comme Daech.
Les répercussions dépassent largement les frontières syriennes : flux massif de réfugiés, déstabilisation régionale, prolifération des armes et montée en puissance des réseaux terroristes.
En parallèle, la guerre redéfinit les équilibres géopolitiques régionaux, compliqués par les interventions étrangères, notamment des États-Unis et de l’OTAN.
Comment les États-Unis et Israël ont détruit la Syrie ?
Avant d’aborder les conséquences de la chute de Bachar Assad pour la France, il faudrait s’attarder sur la cause principale de la situation chaotique en Syrie à savoir les projets interventionnistes du tandem américano-israélien dans la région.
En effet, l’ingérence américaine, à la demande d’Israël d’extrême droite de Netanyahu, a laissé le Moyen-Orient en ruines, avec plus d’un million de morts et des guerres ouvertes faisant rage en Libye, au Soudan, en Somalie, au Liban, en Syrie et en Palestine.
La chute du gouvernement de Bachar Assad est l’aboutissement de la campagne Israël-Etats-Unis contre la Syrie qui remonte à 1996 avec l’arrivée de Netanyahu au poste de Premier ministre. La guerre Israël-Etats-Unis contre la Syrie s’est intensifiée en 2011 et 2012, lorsque Barack Obama a secrètement chargé la CIA de renverser le gouvernement syrien dans le cadre de l’opération Timber Sycamore. Cet effort a finalement « porté ses fruits » il y a une dizaine de jours, après plus de 300 000 morts dans la guerre syrienne depuis 2011.
La chute de la Syrie est survenue rapidement en raison de plus d’une décennie de sanctions économiques écrasantes, des fardeaux de la guerre, de la saisie par les Etats-Unis du pétrole syrien et plus immédiatement des attaques d’Israël contre le Hezbollah, qui était le principal soutien militaire du gouvernement syrien.
Depuis 2011, la guerre perpétuelle Israël-Etats-Unis contre la Syrie, incluant les bombardements, les groupes terroristes, les sanctions économiques, la saisie par les Etats-Unis des champs pétrolifères syriens, et plus encore, a plongé le peuple syrien dans la misère.
L’opération Timber Sycamore était un programme secret de la CIA d’un milliard de dollars lancé par Obama pour renverser Bachar Assad. La CIA a financé, formé et fourni des renseignements à des groupes radicaux et extrémistes.
Peu après le lancement de Timber Sycamore, en mars 2013, lors d’une conférence conjointe du président Obama et de Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, Obama a déclaré : « En ce qui concerne la Syrie, les Etats-Unis continuent de travailler avec leurs alliés et amis ainsi qu’avec l’opposition syrienne pour accélérer la fin du régime d’Assad ».
La Syrie, un foyer de tensions et un défi pour la stabilité régionale
La guerre en Syrie, loin d’être un simple conflit local, est devenue un maelström où s’entrecroisent les intérêts des puissances régionales et internationales, les aspirations de nombreux groupes armés, et les souffrances d’une population civile prise en otage. Ce conflit multi-facette a transformé le paysage politique, social et géographique du pays, laissant des cicatrices profondes.
Aujourd’hui, les enjeux géopolitiques et les défis de la reconstruction en Syrie sont au cœur de l’échiquier international. Après des années de conflit, la Syrie s’ouvre comme un vaste chantier où la complexité technique et financière se mêle à un jeu stratégique d’influences, particulièrement marqué par le soutien antinomique des États-Unis et ses alliés aux groupes terroristes.
La chute du gouvernement de Bachar Assad marque ainsi un moment clé pour la Syrie, annonçant une ère d'incertitudes. En effet, la route à venir est pleine de risques qui pourraient déstabiliser à la fois le pays et la région au sens large.
Des divisions sectaires internes à la domination des milices, en passant par les alliances régionales changeantes et le rôle des acteurs mondiaux tels que les États-Unis, l’Union européenne et la France, les défis de la transition syrienne nécessitent une attention urgente et judicieuse.
Ceci dit, la chute du président Bachar al-Assad comporte également d’énormes risques. Les tensions sectaires sont une préoccupation majeure, même si elles ne se matérialisent pas nécessairement.
Le paysage militaire fragmenté de la Syrie complique encore davantage la stabilité. Des années de conflit et de frappes aériennes israéliennes ont affaibli l’armée syrienne, et une grande partie de la population dépend des milices locales. Des factions druzes de Soueïda aux forces kurdes du Rojava, ces milices contrôlent de vastes territoires, mais chacune poursuit un programme distinct.
La présence de groupes soutenus par la Turquie et les États-Unis ajoute à la complexité, rendant de plus en plus improbable le rétablissement d’une armée nationale unifiée. Les frappes israéliennes en cours ont encore dégradé la capacité militaire de la Syrie, en accord avec l’objectif stratégique de Tel-Aviv de désarmer la Syrie post-Assad, tout en entravant la stabilité à long terme.
Un système de gouvernance fédéralisé au niveau national pourrait sembler viable, mais il comporterait de nombreux défis. Sans cadre solide de partage du pouvoir, la fédéralisation risquerait de favoriser la création d’enclaves sectaires, fragmentant encore davantage le pays.
L’avenir de la Syrie sera également façonné par des acteurs internes et extérieurs, chacun avec des objectifs contradictoires. Cette interaction risque d’aggraver l’instabilité, car la trajectoire de la Syrie pourrait être dictée par des forces extérieures plutôt que par son propre peuple.
Chute de Bachar al-Assad : la France face à ses politiques inadéquates
Les conséquences de la chute de Bachar Assad pour la France sont multiples et comportent des éléments de défi et de danger.
La France, qui soutenait autrefois fermement les forces d’opposition syriennes, subit aujourd’hui les conséquences de ses politiques passées inadéquates. Sous François Hollande, la France a choisi de soutenir à la fois les forces kurdes et certains groupes d’opposition comportant des éléments extrémistes, mais cette stratégie n’a pas servi son influence.
La récente rhétorique virulente du président Emmanuel Macron contre le gouvernement renversé d’Assad n’a eu que peu d’impact, car la France est éclipsée par des acteurs plus dominants, tels que les États-Unis et la Turquie.
Si elle veut retrouver sa place, la France doit aligner ses efforts diplomatiques sur des contributions claires dans des domaines tels que la reconstruction, l’aide humanitaire ou même la médiation. Même avec de tels efforts, il est peu probable qu’elle soit un acteur central dans la construction de l’avenir de la Syrie, en raison de sa position diminuée dans la région et au-delà.
L’Union européenne et la France sont toutes deux confrontées à un moment critique, mais on ne sait pas encore comment elles réagiront, car elles sont confrontées à la perspective de devenir insignifiantes pour la Syrie et ses besoins de redressement et de stabilité régionale.
Une stratégie coordonnée combinant principes, politiques adéquates et action pragmatique leur serait considérablement bénéfique. Sans de tels efforts, les puissances régionales et mondiales concurrentes consolideront leur emprise sur l’avenir de la Syrie.
La France devrait-elle s’inquiéter de la résurgence de la menace terroriste ?
Les médias se focalisent déjà sur les conséquences de la chute de Bachar Assad sur la France et plus particulièrement sur le plan intérieur. Ils parlent d'une centaine de terroristes français qui auraient participé à la prise de Damas par Hayat Tahrir al-Cham et ses alliés. Un chiffre confirmé par le procureur national antiterroriste de France lors d’une interview avec Le Figaro.
Dans une interview avec Le Figaro le 10 décembre, le procureur national antiterroriste de France, Olivier Christen, a confirmé la participation d’au moins une « grosse centaine » de terroristes français, issus de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) ainsi que de la brigade d’Omar Omsen, à la prise de Damas par l’opposition armée syrienne dans la foulée de la chute de Bachar al-Assad.
« Dans le détail, une cinquantaine appartiendrait en effet à la brigade d’Omar Omsen et une trentaine à la mouvance dirigée par Abou Mohammed al-Joulani. Nous avons dénombré, également présentes à Idlib, une trentaine de femmes évadées des camps ou qui s’y sont réfugiées avec la débâcle de Daech », a notamment déclaré Olivier Christen.
Le procureur antiterroriste français a précisé que, sur les 1 500 terroristes français recensés depuis les années 2000, on comptait 390 revenants en France, 500 décédés, une centaine affiliée aux groupes qui ont pris Damas, environ 150 détenus ou retenus dans le nord-est syrien et en Irak, mais aussi 300 disparus. Christen a souligné que le sort des détenus et des disparus « qui parfois réapparaissent », selon ses mots, était une «source d’inquiétude».
Le procureur antiterroriste a écarté la possibilité d'une préparation d'actions en France par ces combattants, arguant que ces miliciens armés appartenaient depuis « extrêmement longtemps » au HTC et qu’ils étaient « totalement absorbés » par la Syrie. Olivier Christen estime que ces Français donnaient le sentiment d’avoir voulu s’établir définitivement en Syrie.
Ces positions et divergences ont créé des débats houleux dans l’Hexagone, mettant en lumière les dilemmes auxquels la France est confrontée : comment concilier principes démocratiques, intérêts géopolitiques et réalités du terrain ?