تقي زاده

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Le président iranien Hassan Rohani a jugé insuffisantes des mesures évoquées par les Européens pour compenser les dégâts du retrait de Washington de l’accord nucléaire.

« Après presque deux mois du retrait des États-Unis du Plan global d’action commun, l’Union européenne a présenté son paquet d’offres », a fait savoir,  jeudi 5 juillet, le président iranien Hassan Rohani

Rohani a souligné que le paquet d’offres proposé par les Européens pour compenser les dégâts du retrait de Washington du PGAC n’était pas satisfaisant.

Le président iranien, Hassan Rohani.©AFP

Lors d’une conversation téléphonique jeudi avec son homologue français Emmanuel Macron, le président iranien a déclaré que le paquet proposé par l’Europe à l’Iran pour poursuivre sa coopération dans le cadre du PGAC ne couvrait pas les exigences de Téhéran.

Il l'a qualifié de décevant soulignant que le paquet proposé par l’Europe à l’Iran n’englobe pas toutes les revendications de Téhéran.

Les États-Unis et la France ont acheminé de nouveaux équipements militaires vers le nord de la Syrie.

Les médias syriens se sont référés, le jeudi 5 juillet au soir, aux sources locales pour rapporter que sept camions américains et français étaient arrivés, plus tôt dans la journée, à Tabqa, une ville de l’ouest de Raqqa.

Ce convoi s’est dirigé vers l’aéroport militaire de Tabqa simultanément à l’entrée en vigueur d’un couvre-feu, établi par les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Les Unités de protection du peuple (YPG) sont la branche militaire des FDS et elles bénéficient d’un large soutien des États-Unis et de la France.

Les militaires américains et français sont illégalement déployés en Syrie sous prétexte de la lutte contre les groupes terroristes alors que c’est bien ces deux pays qui sont parmi les principaux créateurs de ces groupes en Syrie et en Irak.

 

Un laboratoire d’idée américain a mis en cause les garanties qu’a récemment données la Russie concernant le sud de la Syrie.  

Dans un article, rédigé par les analystes Hanin Ghaddar et Phillip Smyth et publié sur le site web du laboratoire d’idée The Washington Institute, la situation du sud de la Syrie et les promesses, données par la Russie à ce propos, ont été examinées.

« En Syrie, il est difficile de faire une distinction entre les forces iraniennes et les forces de l’armée syrienne d’autant plus que l’incapacité de la Russie de tenir ses promesses concernant le sud de la Syrie met en cause ses récentes garanties sécuritaires », indique l’article.

The Washington Institute a ensuite prétendu que « lorsque le président syrien Bachar Assad aurait fait recours à l’arme chimique, en 2013, contre les civils syriens et que les États-Unis entendaient attaquer les positions de l’armée syrienne en représailles, Vladimir Poutine a convaincu Washington de refuser de lancer cette attaque en échange du démantèlement de l’arsenal chimique de la Syrie ».

Richard Nephew, un ancien du département d’État américain, considéré comme l’architecte des sanctions contre l’Iran, met en garde Donald Trump contre les conséquences des sanctions anti-iraniennes sur le marché pétrolier. Trump semble se conduire droit dans le mur.

Confus et désemparé par l'administration Trump et les méthodes qu’elle utilise pour réduire à zéro les exportations de pétrole iranien, M. Nephew a écrit dans un tweet à l’adresse du président US : « Voici ma question : si vous n'appréciez pas l’actuel cours du pétrole, vous allez le haïr après le 4 novembre, quand les exportations iraniennes en pétrole disparaîtront du marché? »   

Richard Nephew, architecte des sanctions contre l'Iran sous Obama. ©IRNA

Cette ancienne autorité du département d’État américain exhorte ainsi Trump à éviter les conséquences imprévues d’une telle décision, par exemple, les prix du pétrole atteignant 130 $ par baril.

S’en prenant à l’OPEP, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, le président américain a dénoncé sur sa page twitter l'attitude de l'organisation qui, selon lui, contribue à faire monter le prix du baril.

Dans un geste arrogant et illogique, les États-Unis de Trump ont demandé à tous leurs partenaires de stopper complètement leurs importations de pétrole iranien d'ici le 4 novembre s'ils veulent éviter les sanctions américaines à leur encontre.

Les économies asiatiques dont la Chine, plus grand client du pétrole iranien, ont apposé une fin de non-recevoir à Washington ou lui exige des exemptions. Selon plusieurs commentateurs, ce forcing de Trump pour que les prix baissent a des visées électoralistes, l’échéance de mi-mandat ayant lieu au mois de novembre.

Trump fait tout pour faire baisser les prix à la pompe aux États-Unis dans l'optique des élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre prochain mais s'affaire également pour affaiblir l'Iran, ignorant que ces gestes pourraient avoir des effets inverses et faire exploser les prix du pétrole.  

Il y a quelques jours, le président US a exigé une hausse de production de 2 millions de barils de pétrole saoudien. Riyad a donné son feu vert mais les cours du pétrole ont grimpé. En tournée européenne en Suisse, puis en Autriche, le président iranien a évoqué la possibilité d’un blocage du détroit d’Hormuz, si l’Iran ne parvenait pas à exporter son pétrole. Cette perspective a encore fait monter les cours du pétrole sur un marché désormais très sensible à l’actualité iranienne.

vendredi, 06 juillet 2018 10:55

L'Iran n'oubliera jamais le crime américain

Il y a trente ans qu'un navire de guerre américain a abattu un avion de ligne iranien avec 290 passagers à bord.
  
 
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi a indiqué que le peuple iranien n'oubliera jamais ce crime.

« Aujourd’hui est le 30e anniversaire de l'explosion en plein vol de l'avion de ligne iranien par un navire de guerre américain l'USS Vincennes. Le 3 juillet 1988, l'appareil avec à son bord 290 passagers dont 66 enfants s'est abîmé dans les eaux du golfe Persique », a précisé Bahram Qassemi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Les consuls généraux de la France, de la Suède, de la Belgique, de l'Italie, de l'Irlande, de la Suisse, de la Finlande, de l'Espagne et le représentant de l'Union européenne en Israël se sont rendus à Khan al-Ahmar, un village situé à l'est de Jérusalem qui compte 173 habitants.
 
Ils ont demandé l'autorisation de visiter l'école, financée par plusieurs pays européens, mais la police israélienne leur en a refusé l'accès.

"Nous voulions manifester notre solidarité à ce village qui est menacé de destruction, pour des raisons à la fois humanitaires (...) et parce que c'est un enjeu majeur de droit international", a déclaré le consul général de France à Jérusalem Pierre Cochard.

"C'est une violation très claire de la 4e convention de Genève qui détermine les obligations des puissances occupantes dans les territoires occupés", a-t-il ajouté.
Le président iranien Hassan Rohani semble avoir gagné le soutien des courants politiques, une semaine après avoir appelé à un sursaut d'unité nationale face aux difficultés rencontrées par son pays. 
 

Une lettre de louange adressée mercredi au président par le puissant général Ghassem Soleimani, qui commande la branche chargée des opérations extérieure des Gardiens de la Révolution (l'armée d'élite de la République islamique), est emblématique du changement d'atmosphère.

Dans cette lettre publiée par l'agence Fars, le général Soleimani dit "baiser la main" du président à qui il exprime sa reconnaissance pour ses récentes remarques "sages et appropriées" sur Israël et les menaces américaines contre le pétrole iranien.

M. Rohani a déclaré mardi à Berne que l'Iran "considère le régime sioniste comme un régime illégitime" et a émis des doutes sur la capacité des États-Unis à interdire à Téhéran d'exporter son pétrole.

Le président iranien était venu chercher auprès des Européens les garanties économiques demandées par la République islamique pour pouvoir continuer à respecter l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015 après le retrait des États-Unis de ce pacte en mai.

Vos "remarques [...] sont une source de fierté", écrit le général Soleimani.
Les autorités israéliennes s'apprêtent à démolir un village bédouin dans un secteur stratégique de Cisjordanie occupée, malgré les appels internationaux contre ce projet, ont indiqué mercredi des militants et une ONG. 
 
L'armée israélienne a présenté mardi un ordre d'expulsion aux habitants de Khan al-Ahmar, leur annonçant la saisie des routes d'accès à ce village qui compte 173 habitants et une école, selon B'Tselem, une ONG israélienne opposée à l'occupation des territoires palestiniens.

Des équipements lourds, comprenant un bulldozer, ont été déployés mercredi autour de la localité ce qui a alimenté la crainte des habitants qu'il s'agisse de préparatifs pour la démolition des habitations.

"Aujourd'hui, ils ont procédé à des travaux d’infrastructures pour faciliter les démolitions et l'expulsion des habitants", a affirmé à l'AFP Amit Gilutz, porte-parole de B'Tselem.

Selon les autorités israéliennes, ce village a été construit illégalement et la Cour suprême a rejeté en mai un appel des habitants contre la démolition.

Les habitants et les militants de B'Tselem soulignent de leur côté qu'obtenir pour des Palestiniens des permis de construire de la part des autorités israéliennes est pratiquement impossible dans ce secteur de la Cisjordanie.

Les autorités israéliennes ont proposé aux habitants de s'installer dans un autre secteur de la région.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat mercredi.

Alistair Burt, le ministre d'Etat britannique chargé du Moyen-Orient, avait visité le village en mai et appelé le gouvernement israélien à faire preuve de retenue. Il a affirmé que cette expulsion "pourrait constituer un transfert forcé du point de vue des Nations unies".

Un transfert forcé de population est considéré comme une violation de la Convention de Genève.

Khan al-Ahmar est situé à l'est d'Al-Qods (Jérusalem), sur la route menant à la mer Morte, près de plusieurs colonies israéliennes.

Selon B'Tselem, la poursuite de la construction dans ces colonies pourrait aboutir à une division entre le nord et le sud de la Cisjordanie.
En présence de l'ayatollah Araki secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques, de Mohsen Moemeni Shari chef de Hozeh Honari, Smaeel Ajorlu secrétaire du festival, Abbas-Ali Kadkhodaee porte-parole du conseil gardien de la Constitution iranienne et des poètes et des visages culturels; la cérémonie de fermeture du festival des droits de l'homme américains a eu lieu dans la salle Andisheh de Hozeh Honari. 
 
Selon l'agence Taghrib (APT) et au début de la cérémonie, cheikh Mehrabi, l'adjoint de l'organisation du Bassidj des opprimés a posé une question: pourquoi les droits de l'homme dans un système monothéique sont fini en un Etat qui essaie de conduire les gens vers la lumière (Dieu)? Dans tous les temps, les arrogants ont des moyens pour diriger et coloniser.
Les droits de l'homme américains font partie des moyens de la nouvelle colonisation pour faire répression sur les hommes libres, rendre impuissantes les religions divines et développer le libéralisme, a-t-il indiqué.

Cette année, l'anniversaire de la quarantième victoire de la révolution islamique, tous nos ennemis et surtout les Américains se sont donner les mains et déclarent qu'ils veulent renverser la révolution islamique d'Iran. Ceux qui prétendent défendre les droits de l'homme emprisonnent les gens, a-t-il déploré.

Le ministère iranien des Affaires étrangères convoque les ambassadeurs français et belges, ainsi que le chargé d'affaires allemand, pour protester contre l'arrestation d'un diplomate perse.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abas Araqchi, a rencontré mardi l'ambassadeur français et le chargé d'affaires allemand à Téhéran, la capitale perse, pour exprimer la forte protestation de la République islamique sur l'arrestation d'un diplomate. Iranien - qui travaille à l'ambassade de la République islamique à Vienne (capitale de l'Autriche) - en territoire allemand, à la demande de la police gauloise.

Le détenu est accusé d'être impliqué dans une prétendue tentative ratée de mener une attaque contre une concentration du groupe terroriste Mujahideen Khalq (MKO, pour son acronyme en anglais), une formation anti-iranienne, à Paris (capitale française).

Araqchi a dénoncé que l'arrestation viole la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques (1961), qui stipule que le personnel diplomatique dans le monde bénéficie de l'impunité judiciaire, et a appelé à la libération "sans délai et conditions" du diplomate perse.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que la détention du responsable iranien était "un complot ourdi en ligne avec les intérêts américains" et Israël, dont l'objectif était de saper les relations entre l'Iran et l'Europe, en particulier à l'heure où le président iranien Hasan Rohani est en visite officielle en Suisse et en Autriche.

L'ambassadeur belge a également été convoqué par le directeur général des Affaires européennes du ministère iranien des Affaires étrangères pour recevoir la protestation de l'Iran pour la demande de Bruxelles de transférer le diplomate iranien détenu d'Allemagne en Belgique. Au total, cinq personnes ont été arrêtées pour l'affaire, dont deux en Belgique, qui, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères perses, Bahram Qasemi, sont membres de l'OMK.

Qasemi a appelé mardi les accusations "infondées" selon lesquelles le diplomate arrêté était impliqué dans l'attentat manqué à Paris, et a considéré la mesure comme "un nouveau scénario de l'OMK visant à ruiner la position du pays perse parmi les Européens".

Alors que l'OMK est responsable de la mort de milliers de citoyens et d'officiels iraniens, la France autorise les terroristes de ce groupe à organiser des sommets sur son territoire. Les autorités persanes ont fermement réfuté la décision de Paris, affirmant que Mujahideen Khalq est "plus criminel que le groupe takfiri EIIL (Daesh, en arabe)".